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Eléments « Postmodernité et psychanalyse » première partie


Ce document essaie de recenser des auteur/es et des thèses, qui issues de la modernité, ont préparé la postmodernité. Cette liste n’est pas exhaustive, elle ne peut pas l’être. C’est un document de travail réalisé à partir d’une subjectivité, pour qui la psychanalyse est une approche fondamentale de l’anthropologie, mais dont l’engagement est marqué par la politique libertaire.




Classement


Généralités


Changement de Paradigme,

Nouvelle Epistémè,

Nouveaux Habitus


Philosophie


Auteur/es et histoire de la pensée


Sciences


Logique, Maths, Physique, .....


Sciences Humaines


Psycho, Socio, Histoire, Ethnologie, Linguistique, ....


Politique


Société et grands événements de l'être ensemble.


Praxis


Nos essais :

Recherche Action, Autogestion,

Alternatives, Solidarité,

Echanges de savoir, ...




Généralités



Une définition de la postmodernité trouvée sur Internet. Cette définition part de l’art, puisque c’est en architecture que ce terme a d’abord été employé, aujourd’hui il est étendu à toute la société :

« La " postmodernité ", concept attribué à Charles Jenks et repris l’année suivante par Jean-François Lyotard dans La condition postmoderne (Paris, Editions de Minuit, 1979), entend marquer la fin de l’époque moderne avec son utopie d’une perfection inaccessible. Après la faillite des " grands récits idéologiques ", qui ont remis en question la notion de progrès, la " postmodernité " correspond à l’expression d’un individualisme où les critères esthétiques du Modernisme cèdent la place à la subjectivité des goûts personnels. Les artistes réinvestissent les grands courants du passé pour juxtaposer et mélanger des styles et des formes hétérogènes. L’ironie, la dérision se substituent à l’idée de concevoir un avenir meilleur.

Les critiques à l’encontre des intellectuels et des artistes " postmodernes " sont de plus en plus nombreuses soit pour critiquer une forme de relativisme esthétique (Alain Finkielkraut, La défaite de la pensée, Paris, Gallimard, 1987, Folio Essais n°117. Lire notamment le chapitre intitulé " Une paire de bottes vaut Shakespeare ", pp.149-160), soit pour fustiger leur renoncement à penser le monde dans sa globalité et leur fuite dans un hédonisme égoïste (Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Paris, Editions du Seuil, 1999. Lire à ce propos le chapitre " La fin des postmodernes ", pp.53-54). »

http://www.ecoles.cfwb.be/arizel/robin/portugal1/d%C3%A9finitions/Technique/postmod.htm



Une ambiance mentale, une nouvelle façon de justifier la domination (il existe des groupes sociaux dominants et des groupes dominés, nous sommes dans une société capitaliste).



La modernité a produit ce qui est devenu postmodernité.



Tout est mis sur le même plan.



Crise du mythe du progrès,

La notion de sujet historique n’est pas valide.



Le poids de l’individu/e.

La subjectivité mobilisée par le management, les médias, la consommation, etc.



Le règne du faux => Guy Debord.

Il renverse la formule de Hegel « le faux est un moment du vrai ». Pour lui, dans la société du spectacle « le vrai est un moment du faux ».

La confiance dans la culture est atteinte => cf. Moscovitz (cf. manuscrit, fin du premier chapitre). Ce psychanalyste parle de la crise de confiance dans les idéaux de la civilisation provoquée par le traumatisme de la shoah. Son constat est valable aussi pour le stalinisme.



La marchandise et le spectacle.



Impossibilité de la pensée encyclopédique.



Echec de l’esprit de système.

Complexité croissante du monde.



Il existe des limites, des imperfections dans toutes les approches théoriques. Elles sont toutes marquées par une certaine incomplétude.



La domination est très puissante au niveau mental.

La lutte des idées est fondamentale. Le travail théorique est nécessaire, il est long, ingrat, confronté à l’incertitude, mais c’est une nécessité pour comprendre ce qui nous arrive et pourquoi nous sommes plongé/es dans cette crise de civilisation. La pensée issue des Lumières est à réévaluer, à discuter. La définition de qu’être humain impose ce type de travail. Ce renforcement des théories critiques ne peut pas être pris en main par tout le monde.

La diffusion des résultats est une étape à ne pas négliger pour ne pas resté/es isolé/es.



La techno-science comme donnée immédiate du social.





Philosophie



Toutes les critiques qui aboutiront à montrer que le ciel est vide (selon l’expression de J. P. Lebrun). En particulier Hobbes et Rousseau qui avec la fiction de l’état de nature détruiront la légitimité, qui reliait le roi à Dieu selon le mode naturel.



Emmanuel Kant a écrit que l’on ne pouvait pas démontrer l’existence de Dieu (Critique de la raison pure). Il a sauvé Dieu par un postulat a priori. La transcendance est illégitime en raison depuis ce livre (1781). C’est un apport essentiel de la modernité à l’histoire de la pensée.

La notion de « conditions de possibilités » sera un base des sciences humaines.

Le fait que l’humain construit ses objets de connaissance renvoie à la notion de réalité psychique que développe la psychanalyses.



Jean François Lyotard => La postmodernité expliquée aux enfants. La fin des grands récits. Cet auteur valorise la postmodernité.

Notice trouvée sur Internet :

« Agrégé de philosophie et docteur en lettres, Jean-François Lyotard fut maître de conférences, puis professeur à l’université de Paris-VIII et enseigna dans de nombreuses universités à l’étranger. La "postmodernité", concept attribué à Charles Jenks dans le domaine de l’architecture, a été repris l’année suivante par Jean-François Lyotard dans un rapport qu’il a rédigé pour le Conseil des universités du Québec: « La condition postmoderne " (Paris, Editions de Minuit, 1979). Ce «rapport sur le savoir» analyse les conséquences probables de l’essor des technologies intelligentes sur l’organisation des sociétés du capitalisme avancé. Sa thèse centrale est que l’hégémonie de la rationalité cybernétique et de la pragmatique du savoir scientifique dissout la crédibilité des «grands récits»; il suggère la fin des grands héros, des grands périls, des «grands périples» et du «grand but», la fin des théories messianiques exprimées dans le discours émancipateur de la classe ouvrière ou dans la philosophie des Lumières. Pour lui, cette disparition va de pair avec le déclin des grandes catégories sociales porteuses de ces idéaux : les Etats-nations, les partis, les institutions et les traditions historiques. »



La critique de la raison instrumentale => Ecole de Francfort.

Théodor W. Adorno, 1903 - 1969, philosophe allemand, membre de l’Ecole de Francfort, exilé aux USA, de retour en Allemagne en 1949. Promoteur avec Max Horkheimer de la “ Théorie critique ”. Il a mené aux USA une étude sur la personnalité autoritaire, il a également étudié la théorie esthétique et la musique. Il est revenu en Allemagne après la seconde guerre mondiale. Il s’est intéressé aux rapports entre la culture et le “ monde administré ” de la société industrielle. Il termine son oeuvre par un livre sur la “ dialectique négative ”. Ce livre est une tentative de dépasser la “ dialectique de la raison ” (livre écrit en collaboration avec Horkheimer), autre nom de l’évolution de la raison instrumentale qui conduit à l’aliénation capitaliste. C’est une tentative de réappropriation de la raison, qui se sait porteuse de domination, par la négation du sujet historique développé par le marxisme et par le développement du moment critique propre à la révolte sociale.



Echec de l’esprit de système.



La vérité est subjective => Kierkegaard.



Nietzsche => Dieu est mort, la vérité est liée à un système de valeurs.



Les maîtres du soupçon => Nietzsche, Freud, Marx.



La métaphysique est en échec, crise pour le sujet défini seulement comme un être de raison.



La transcendance ne pas être fondée. Le ciel est vide.



Il y a de l’indicible (dans l’horreur par exemple).



Il y a de l’irreprésentable.



La substance ne peut plus fonder un projet humain, qui doit s’assumer comme résultat d’une décision, d’un désir. La substance c’est le domaine de la science.



Il faut distinguer savoir et vérité (cf. Badiou, qui a réutilisé la distinction de Lacan sans le dire, il pense qu’il y a quatre domaines, où la vérité humaines se déploie ou peut exister : l’amour, la politique, la science, l’art).



Si événement et vérité il y a, c’est lié à la subjectivité humaine.

La question de l’existence du sujet collectif en politique est en débat. Mes observations personnelles me conduisent à noter que l’on se rend compte de cette existence dans l’après-coup, peut-être au moment où il n’existe plus. En tout il n’existe pas a priori comme le proposait le marxisme. D’autre part, on ne peut pas le confondre avec les organisations politiques.



L’auto-fondation est impossible. La référence extérieure est une donnée humaine, qui est à la fois une condition de possibilité de l’humain et liée à une culture située dans l’espace temps.



Martin Heidegger : l’être pour la mort, les modalités de l’angoisse et de l’existentiel sont valorisés, parce que la raison et la tradition philosophique rate l’être. La poésie peut être un moyen d’approcher l’être.

Sa critique de la technique et de l’objectivisme est importante.



Jacques Derrida, disciple de Heidegger, version de gauche, a développé le thème de la déconstruction. Il emploiera le terme de phallocentrisme pour parler du logos occidental. Des féministes diront « phallogocentrisme » ! Il critique à sa façon la notion d’universel et développant la notion de « différance »

Notice Wikipedia : Philosophe français majeur de notre siècle, Derrida bénéficie d'une reconnaissance outre-atlantique qui va bien au-delà du monde universitaire. Par exemple, le film de Woody Allen «Deconstructing Harry» (traduit en français par «Harry dans tous ses états») est une référence directe aux travaux de cet auteur. «Héros culturel» aux États-Unis d'Amérique, selon Jean-Louis Hue du Magazine Littéraire, il a reçu 21 Doctorat Honoris Causa de plusieurs universités.

Pourtant, Derrida a la réputation d'être un écrivain difficile, exigent pour son lecteur, même pour des philosophes. Son style est dense, il pratique de nombreux jeux de mots et affectionne les allusions. Sa lecture, souvent déconcertante et nécessitant de nombreuses relectures, révèle pourtant des ouvertures nécessaires sur l'avenir de la philosophie.

Sa remise en cause d'Husserl et plus largement de la philosophie occidentale le conduit à déconstruire la Phénoménologie : pour lui, l'écrit a longtemps été négligé au profit de la parole. Il fait alors la chasse aux impasses méthodologiques. Ce travail prend place dans l'introduction de l'Origine de la Géométrie.

Derrida est malgré tout un philosophe qui déchaîne les passions. Ses premiers travaux de portée internationale sont vivement critiqués. Dans son essai sur le philosophe anglais John L. Austin et sa théorie des actes de langage, Derrida est accusé de s'entêter à énoncer d'évidentes contre-vérités, notamment par John Searle, philosophe américain. Nombreux sont les philosophes qui se sont élevés contre le prix que lui a décerné l'Université de Cambridge en 1992, reprochant aux travaux de Derrida «leur inadéquation aux standards de clarté et de rigueur».

Si la philosophie ne sait pas comment se comporter avec Derrida, tour à tour l'acclamant et le reniant, d'autres disciplines ont pu se reconnaître dans la déconstruction et son travail sur l'épistémologie des sciences.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida



Gilles Deleuze, la multiplicité et les plis dans l’immanence.

Philosopher c’est créer des concepts.



Gilles Deleuze et Félix Guattari => capitalisme et schizophrénie, les humains sont des machines désirantes. Ils emploient le concept de déterritorialisation. Pour eux créer c’est diverger.

Deleuze et Guattari, développent des analyses sur la déterritorialisation et le lien humain - machine. Il n’est pas anodin que ces deux auteurs aient insisté avec autant de vigueur sur le rapport entre le capitalisme et la schizophrénie. Ce thème est souvent présent dans les constats sur notre situation. Pour eux, le capitalisme commence par un décodage systématique des territoires et des personnes pour ensuite opérer un recodage artificiel, mais compatible avec ses besoins. La notion de codage est une nomination des phénomènes culturels et symboliques, qui nous lient à l’ensemble social où nous vivons, qui nous attachent à une place géographiquement connue et reliée à certaines moeurs et coutumes. Il est facile de constater que la société mondialisée tend à bouleverser ce système de codage et à en opérer un nouveau, où tout se ressemble (au moins en milieu urbain). Les machines désirantes, que sont les humains, sont inscrites dans des dispositifs de pouvoir, qui permettent la reproduction du système à grande échelle. La loi de domination capitaliste fonctionne à la fois au niveau familial et au niveau du système, ceci explique la complémentarité entre l’économie libidinale dans la famille et l’économie capitaliste.

La notion de décodage est une séparation, une déliaison entre les humains et leur communauté, leur territoire d’origine. Cette opération porte atteinte aux récits, aux mythes qui organisaient et donnaient sens à ce lien entre individu-es, communautés et territoires. Aujourd’hui les néo-fascistes et les néo-racistes veulent absolument lier territoire et culture. Cette volonté prouve que la déterritorialisation existe, puisqu’il faut recoder et insister sur un lien qui n’est pas évident. Ce souhait montre que le recodage peut fonctionner de multiples façons, ici, il opère de façon réactionnaire par une tentative de naturalisation de la culture. Pour le capitalisme il fonctionne de façon spectaculaire et marchande, pour un certain nombre de néo-religions comme la scientologie ou le mandarom il s’agit d’un fonctionnement sectaire et religieux. Peut-être devons-nous réfléchir au codage libertaire, une voie à développer et à réinventer.

L’effet de pouvoir de la déterritorialisation est conjoint de la victoire de l’équivalent général (l’argent), où tout peut se déplacer, s’échanger.

Félix Guattari précise que “ l’individu est équipé au niveau du désir ”, il est compatible avec le capitalisme : “ Le capitalisme prétend s’emparer des charges de désir portées par l’espèce humaine, c’est par le biais de l’asservissement machinique qu’il s’installe au coeur des individus ”  (extrait de « La révolution moléculaire de F Guattari).

La notion d’asservissement machinique est à entendre au sens large, c’est à dire comme la description de dispositifs de pouvoir composés de plusieurs rouages qui sont à la fois physiques et mentaux, humains et matériels, sociaux et individuels. La notion de machine désirante, pour décrire les humains et leurs créations, est une notion conjointe de l’asservissement machinique. La notion de machine est employée ici dans un sens métaphorique pour évoquer la complexité des phénomènes en jeu. Les effets de pouvoir ne sont ni mécaniques, ni automatiques. D’autre part, la notion de machine désirante permet une liaison entre l’individuel et le social, entre l’inconscient personnel et l’inconscient, l’imaginaire d’un champ social historique.



Félix Guattari => Les trois écologies :

Ecologie environnementale, le rapport à la nature ;

Ecologie sociale, le rapport social, le rapport aux autres ;

Ecologie existentielle, le rapport à soi.



Michel Foucault => l’épistémé.

L’épistémè et le rapport au monde change.

Espistémè ?

L’ensemble des concepts et méthodes utilisés dans notre connaissance, dans nos actions et nos relations aux autres. Ces idées sont souvent inconscientes. Il me semble que ce concept se rapproche de celui de paradigme.

Organisation des strates de la rationalité (nommées épistémè) dans Universalis dans une explication sur la pensée de Michel Foucault.

La notion d’épistémè vient de Michel Foucault.

“ Michel Foucault fonda, dans une perspective structuraliste, une “archéologie du savoir”, c’est à dire. Une mise au jour du système cohérent de toutes les opérations intellectuelles sous-jacentes à la culture d’une époque donnée. ”.

Source: Encyclopédie Hachette.

“ Michel Foucault élabora une nouvelle conception de la science historique, en énonçant les deux concepts majeurs de sa pensée : la formation discursive, constitutive du regard de l'homme sur lui-même et ses propres conceptions en est le premier ; la coupure épistémologique, qui est le second concept majeur de Foucault, est une rupture radicale, qui marque la disparition de la précédente vision des choses et l'apparition d'une nouvelle formation discursive. ”.

Source Encyclopédie Encarta.

“ Michel Foucault, de son côté, s’est proposé de montrer que l’apparition des sciences humaines a été rendue nécessaire par une certaine configuration du savoir, et que l’on peut prévoir leur fin prochaine :

Leur possibilité intrinsèque, écrit-il, le fait nu que pour la première fois depuis qu’il existe des êtres humains et qui vivent en société, l’homme, isolé ou en groupe, soit devenu objet de science – cela ne peut être traité comme un phénomène d’opinion : c’est un événement dans l’ordre du savoir. ”.

“ Et cet événement s’est lui-même produit dans une redistribution générale de l’épistémè : lorsque, quittant l’espace de la représentation, les êtres vivants se sont logés dans la profondeur spécifique de la vie, les richesses dans la poussée progressive des formes de la production, les mots dans le devenir des langages. Il était bien nécessaire dans ces conditions que la connaissance de l’homme apparaisse en sa visée scientifique comme contemporaine et de même grain que la biologie, l’économie et la philologie, si bien qu’on a vu en elle, tout naturellement, un des progrès les plus décisifs faits dans l’histoire de la culture européenne, par la rationalité empirique” (Les Mots et les Choses).

Quel est cet événement dont l’apparition est jugée “nécessaire” ? Foucault précise qu’il ne s’agit pas d’un phénomène d’opinion, mais il ne dit rien sur les méthodes et l’objet de ce qui mériterait ou non d’être appelé sciences humaines. On admet généralement que la “connaissance de l’homme” en son aspect pratique relève du sens commun, c’est-à-dire des activités de délibération et de décision. ” .

Source Encyclopædia Universalis.

“ La réconciliation possible avec l’État démocratique et la société technologique ne va pas de soi. Car de nouveaux pouvoirs ont été mis au jour, qui créent des formes inattendues d’oppression. À partir de travaux sur l’histoire de la psychiatrie, Michel Foucault a dégagé un modèle d’analyse politique fondé sur le pouvoir de l’exclusion qui a servi, pour beaucoup, de relève aux analyses marxistes orthodoxes. Le corps social n’est pas réductible, en effet, à la seule domination centrale et visible de l’État, mais est traversé par un réseau de forces et de relations qui démultiplient la figure du pouvoir et exercent un effet disciplinaire sous couvert du savoir, en particulier de celui des sciences humaines. Dans ce contexte, le modèle d’émancipation révolutionnaire se révèle inadapté, car il ne tient compte ni des discontinuités historiques ni de l’organisation des strates de la rationalité (nommées épistémè), qui ne se résument pas à l’idéologie dominante. Aussi la lutte politique doit-elle contourner l’opposition frontale avec l’État, en suscitant des minorités critiques et activistes. Ainsi, pour beaucoup de théoriciens, l’ancienne problématique de l’aliénation sociale de l’individu se voit remplacée par celle des processus d’exclusion de minorités sociales (femmes, immigrés, délinquants) ou, plus récemment, par la critique de la renaissance des identités ethniques et nationales, qui sont considérées comme la nouvelle forme du mal politique. ”.

Source Encyclopædia Universalis.



Peter Sloderdijk : Le dressage humain est une discipline, qui impose à chaque génération une biopolitique qui nous fait devenir humains. Il emploie la notion de couveuse symbolique pour parler du rôle de la famille et de la maison. L’enfant humain naît en état de néoténie. Il est complètement dépendant de ses parents, il ne sait rien faire, il est sans défense, mais ceci est devenue une chance pour utiliser la base assez plastique de notre être afin de transmettre la culture. Notre nature humaine, c’est justement la culture. Ce dressage humain est mis en danger par le clonage et les médias centrés sur l’image. La culture passait principalement par l’apprentissage du texte, maintenant nous sommes dans un monde imaginal, comme le dit Maffesoli.

Sloterdijk estime qu’il faut « penser froid et vivre chaud ». L’attitude inverse est celle qui accompagne le cours des choses, où l’ambiance est triste et froide et la pensée s’envole dans la chaleur de l’imagination.

Deux liens sur Internet pour cet auteur :

Sloteredijk001.html

sloterdijk.html



Bernard Stiegler : le capitalisme capte le désir humain pour réaliser le capital. Ceci crée une difficulté pour être soi et être ensemble, le nous du vivre ensemble est différent du on du capitalisme contemporain (cf. note de lecture sur son livre).





Sciences



Charles Darwin => l’humain est un animal, le créationnisme religieux n’est pas valide.



Kurt Godël => logique, il y a toujours un postulat indémontrable, etc.

Kurt Gödel, 1906 - 1978, mathématicien et philosophe né en Autriche. Il s’exile aux USA. Il a produit deux théorèmes d’incomplétude, qu’il compléta par une troisième découverte : la non-contradiction relative.

Le premier théorème d’incomplétude démontre que tout système formel assez puissant pour inclure un minimum d’arithmétiques, de théorie des ensembles ou de théorie des types comprend des propositions indécidables.

Le second théorème d’incomplétude démontre que tout système S vérifiant certaines conditions minimales, la consistance de S ne peut être formellement établie.

Le troisième théorème de non-contradiction relative démontre que si la théorie des ensembles est cohérente, cette théorie enrichie de l’axiome de choix et de l’hypothèse généralisée du continu est cohérente.

Ces travaux de Gödel datent de 1931. Ils marquaient les limites internes du formalisme (le besoin d’un ou de plusieurs indécidables) et mettaient fin aux espoirs d’une théorie finie des mathématiques comme celle de Hilbert. Les conséquences des découvertes de Gödel sont les suivantes :

- dès qu’un domaine des mathématiques est assez large (dès qu’il inclut l’arithmétique), la démonstration de sa non-contradiction ne peut se faire qu’à l’aide de systèmes plus puissants que lui ;

- le second théorème signifie qu’aucune démonstration vraiment satisfaisante de non-contradiction ne sera jamais donnée ;

- le troisième résultat conduit à la notion de calculabilité utilisée par Turing et reprise ensuite en informatique. Jean-Paul Delahaye résume l’enjeu des ces théorèmes ainsi :

« L’histoire des mathématiques et des théorèmes de Gödel montrent que nous ne pourrons jamais être certains de la non-contradiction des théories que nous utilisons. Que nous soyons des machines ou pas ne change rien : les théories mathématiques comme les théories physiques ne proposent pas des certitudes, mais des instruments qui fonctionnent plus ou moins bien, plus ou moins longtemps et qu’il faut ajuster ou changer de temps en temps. Peut-être réussira-t-on un jour à démontrer que nous ne sommes pas des machines, mais cela ne se fera pas sans l’invocation des théorèmes d’incomplétude de Gödel ! » Du point de vue des mathématiques il estime qu’il faut :

« Vivre avec les contradictions. ».

Jean-Paul Delahaye est Directeur adjoint du laboratoire d’informatique fondamentale de Lille du CNRS. Cette citation est extraite d’un article intitulé : « Statut mathématique des contradictions », publié dans le numéro 241 de la Revue Pour la science de Novembre 1997.

Une autre présentation des théorèmes de Gödel, trouvée sur Internet, expose le débat de cette façon :

« 1 / Il existe des formules dont on ne peut ni démontrer qu’elles sont vraies, ni qu’elles sont fausses ;

2 / on ne peut pas savoir a priori si une formule est démontrable. Pire, le deuxième point se prouve « en construisant une formule qui affirme qu’elle est elle-même non démontrable ».

Ce que M. Lascar [professeur de mathématiques et directeur de recherche au CNRS] compare au paradoxe d’Epiménide le Crétois qui prétendait que tous les crétois étaient des menteurs. A la différence qu’ici, ce n’est pas le langage humain, avec toutes ses nuances, ses interprétations qui est utilisé, mais le langage mathématique, autrement appelé logique. Ces résultats ont été démontrés par Gödel dans les années 30 et 50. On les appelle les théorèmes d’incomplétude de Gödel. Ils prouvent que toute théorie mathématique est soit incomplète, soit incohérente. Ils remettent en question des certitudes bien établies. Ainsi les maths ne forment pas un tout cohérent, il faut faire des choix (est-ce loin du pari de Pascal ?).»... / ...

« La contradiction touche aussi la logique ... Et alors, où est le problème ? Est-ce si décourageant de penser que les maths puissent se contredire ? Que le vrai ET le faux sont relatifs ? Que l’on peut répondre oui ET non à une même question ? Non, ce n’est pas décourageant, c’est exaltant au contraire, c’est la preuve qu’il n’y pas de vérité absolue ... ».

Plusieurs textes sur ces thèmes sont présents ici :

Présentation du Théorème de Gödel par Francine Jaulin-Mannoni.

godel06.html

La thèse de Church entraîne l'incomplétude de Gödel par Bruno Marchal

godel05.html

Kurt GÖDEL Philosophe et logicien 1906-1978.

Gödel et les limites de la logique PRÉSENCE DE L'HISTOIRE par JOHN DAWSON.

godel01.html

STATUT MATHÉMATIQUE DES CONTRADICTIONS LOGIQUE ET CALCUL Jean-Paul Delahaye.

godel01.html

godel03.html

godel02.html



Albert Einstein => la relativité, la liaison de l’espace temps



La physique quantique => utilisation des statistiques, dualité onde / particule, liaison de l’observateur-trice / matière observée.

Le principe d’incertitude d’Heisemberg.



Remaniement de la vison déterministe dans les sciences, changement de paradigme, la science antérieure est réévaluée et intégrée dans une vision plus large, on change de plan.



La notion de paradigme vient de Thomas Kuhn, un de ses livres s’appelle “ Structures des révolutions scientifiques ” (Paris, 1972, éditions Fayard). Il est américain et a étudié l’histoire des sciences, la philosophie des sciences. Cet auteur a proposé la notion de paradigme, qui existait déjà en philosophie chez Platon. Il a étendu l’usage de ce concept à la science, pour ma part je l’emploie dans un sens général.

Dans l’histoire des sciences et de la philosophie des sciences, selon son analyse, un paradigme, à une époque donnée, est un ensemble de convictions partagées par la communauté scientifique mondiale.

L’usage de cette notion pour l’étude de la domination est celui du ou des paradigmes concernants le sens commun de nos sociétés, on peut le relier à la notion d’ambiance mentale. Pour essayer d’illustrer notre propos nous pouvons prendre l’exemple de la situation des femmes aux alentours des années 68 et 70. Avant cette période les femmes avaient un statut juridique différent de celui des hommes, elles étaient considérées comme inférieures dans la société, la femme au foyer c’était normal et banal, c’est à la femme qu’incombaient les tâches ménagères, l’élevage et l’éducation des enfants, le divorce était compliqué, il était basé sur la notion de faute, sur l’adultère. Autour de la fin des années soixante et le début des années soixante-dix s’est produit un ensemble de changements. Il y a eu un refus de la soumission, une non-acceptation des situations d’infériorité dans lesquelles les femmes se trouvaient. Le divorce a changé de nature avec la notion de consentement mutuel. Le rapport au corps a été modifié avec la pilule, la libération sexuelle, le droit de choisir, la légalisation de l’IVG. Le souhait d’indépendance a conduit beaucoup de femmes à travailler, les enfants concernent le couple et plus seulement la femme. Petit à petit les tâches ménagères deviennent une affaire mutuelle, même s’il y a encore beaucoup à faire pour arriver à l’égalité. Il s’agit bien d’un changement de paradigme. Ce sont des idées générales qui se sont diffusées et ont été admises dans toute la société. Aujourd’hui ce corpus d’idée est accepté et transmis aux nouvelles générations, c’est naturel, évident .... C’est l’inverse qui choque. Il s’agit d’une construction collective qui concerne à la fois les représentations collectives, le mental de chaque personne, le droit, la pratique individuelle et sociale, les comportements acceptés ou condamnés. Ce changement est inscrit dans un processus, ce n’est pas le fruit de la volonté d’un grand dirigeant, ni d’une seule personne. Ce n’est pas le fruit d’une décision et ce n’était pas prévisible ou prédéterminé. Cette évolution est le résultat de luttes collectives, de comportements individuels, d’oeuvres artistiques, de discussions, etc. C’est un changement qui a impliqué de multiples facteurs, c’est un ensemble de phénomènes qui était à l’oeuvre comme la démocratisation de l’enseignement, par exemple, et qui est donc lié à l’éducation des filles, à l’arrivée de la société de consommation, au refus de la société autoritaire patriarcale, etc.

Pour l’individu-e dans le contexte postmoderne nous avons un processus identique. L’individualisation est à l’oeuvre depuis longtemps dans le capitalisme, mais aujourd’hui nous sommes face à une mutation qualitative qui concerne tous les aspects de la société. Il y a eu la création du RMI qui allait dans ce sens, aujourd’hui il s’agit du plan de formation et du bilan de compétences et demain il sera question du contrat individuel pour les personnes mises en prison après un délit avec un plan de réinsertion, un parcours qui ira de l’enfermement à la libération conditionnelle en passant par diverses étapes de rééducation personnalisée.

Avec la notion de paradigme nous sommes obligé-es d’admettre que notre ensemble de pensées contient une partie de valeurs. La distinction entre la description des faits sociaux et l’appréciation de ces mêmes faits n’est pas aussi évidente qu’il y paraît. Sans être relativiste, nous devons admettre que des valeurs entrent dans notre appréhension des phénomènes sociaux. Ces valeurs sont contenues dans les mouvements culturels généraux de l’humanité. La validité de ces mouvements ne peut pas se mesurer de façon scientifique. L’idée de paradigme permet d’aborder le changement dans la description de la conscience. L’étude des évolutions sociales montre que les mutations ne sont pas seulement dues à la lutte de classe. Depuis les années soixante et soixante-dix les luttes concernent des sphères plus vastes que le conflit bourgeoisie / prolétariat. Les mouvements radicaux de cette époque concernaient directement la vie et le mode de vie. Les domaines impliqués par cette contestation étaient ceux de l’écologie, de la libération sexuelle, du droit de choisir, du refus de l’autoritarisme, de l’égalité des hommes et des femmes, de l’égalité raciale, de la condamnation de l’ethnocentrisme, de l’égalité des échanges mondiaux, de la lutte contre l’impérialisme, etc. Tous ces éléments s’intégraient dans une nouvelle conception intellectuelle de l’humanité.

En se plaçant du point de vue du changement de paradigme, l’étude sociale est une partie organisée de la culture qui a pour objet d’aider les humains à comprendre leur situation et à reconstruire la culture de façon continuelle. Ce mouvement a touché la philosophie, puisque après la mort de la métaphysique, elle s’est intéressée à l’esthétique, elle se penche sur le vécu instable et subjectif des humains. La philosophie aborde alors la question du temps, des représentations, des passions, du goût. L’esthétique devenant un des paradigmes explicatif du monde contemporain. Dans la science, les réseaux de paradigme convergent vers la notion de complexité. Les scientifiques étudient les rapports de la partie au tout, les niveaux d’organisations, les rétroactions, le chaos auto-organisateur, les changements brusques de forme, les situations de déséquilibre, l’ordre qui découle du désordre, on assiste au développement des études systémiques, etc. La linéarité mécaniste est dévalorisée au profit des études dialectiques sur l’organisation organique et architectonique, on essaie de comprendre les logiques à l’oeuvre, etc.

Le paradigme est également utile pour étudier ce qui fait obstacle au changement, au paradigme nouveau. Dans ce cadre, la science se comprend comme un ensemble d’idées qui s’inscrit dans un système de pensée. Ce système de pensée est impliqué dans la matérialité des recherches et des expériences, dans la façon de vérifier les résultats et dans la construction des concepts. Le changement de paradigme est en quelque sorte une révolution spirituelle. L’évolution du paradigme montre comment les humains ont besoin de mutation sur le plan culturel, comment nous sommes des mutant-es. Le nouveau paradigme correspond à une nouvelle formulation des problèmes, des méthodes et des concepts. Ceci montre la solidarité des divers composants de l’unité d’ensemble qui propose une certaine manière de poser les problèmes, de les résoudre. L’étude des changements de paradigmes essaie de comprendre et d’expliquer l’organisation conceptuelle, de décrypter la dynamique interne de cet ensemble et de voir comment l’influence externe joue sur lui. C’est pour cette raison que l’étude de la notion de paradigme en science impliquait qu’existe déjà une science. La révolution galiléenne change le paradigme de la connaissance antérieure qui était basée sur la saisie et la perception immédiate du monde. L’interprétation se faisait au moyen de mythes et de systèmes de valeurs liés à une vision divine et cosmique. Galilée en introduisant les mathématiques dans l’étude de la mécanique bouleverse la connaissance dans son contenu et dans son fonctionnement. Il disait que le monde était un livre écrit en langage mathématique. Ce changement touche la notion de réalité étudiée qui n’est pas forcément visible à l’oeil nu, cette réalité est en partie constituée par l’étude elle-même. La mutation touche les explications puisque ce sont les mathématiques et non plus Dieu qui fournissent les modèles explicatifs des réalités étudiées. Les critères de validité pour les découvertes issues de cette nouvelle modélisation ont aussi changé. La notion de preuve est rationalisée et reproductible universellement. La différence d’avec la science d’avant Galilée tient également au fait qu’il est impossible de reprendre les anciens modèles dans la nouvelle science. Par contre, la science de Galilée, de Descartes et de Newton, la mécanique classique, est intégrée dans le modèle relativiste d’Einstein, elle devient un cas particulier de cette nouvelle façon de comprendre le monde. Le concept de paradigme, pour la science, ne détruit pas l’unité de cette approche, ni ne conteste l’aspect cumulatif de l’avancée des connaissances. L’idée de paradigme permet de rendre compte des ruptures et de la continuité.

Il existe plusieurs façons de présenter un paradigme, celui-ci peut relever d’une conception ouverte ou d’une conception plus fermée qui oriente l’activité humaine par les méthodes d’analyses qu’il contient. La notion de modèles est assez proche de celle de paradigme. La modélisation a souvent comme base une démarche prospective et critique du savoir, elle n’est pas une imagination libre. Elle propose des images liées à un ensemble de pensées rationnelles, celles contenues dans le savoir antérieur qui a été vérifié et discuté. Le modèle se doit de faire le lien entre le concret de l’objet étudié et les déterminations abstraites qui vont donner un éclairage nouveau sur cette réalité. La fonction du modèle implique que l’on respecte les obligations liées à la preuve et que l’on considère la création d’une nouvelle image du réel comme une condition de possibilité de la recherche. Nous sommes alors confronté-es à la notion de possibles et à celle de nécessité, qui sont à la fois contenues dans le réel et en même temps des projections de l’esprit humain. Le paradigme dont nous parlons, l’individualisme lié au relativisme, est de cet ordre, il est une construction mentale pour comprendre la réalité sociale et il est une nécessité pratique dans ce réel. De ce point de vue, le monde est une construction culturelle des humains tout en étant la réalité de notre vie. Cette approche, qui essaie de prendre en compte la multiplicité, nous la retrouvons dans l’analyse qui voit dans le relativisme contemporain une équivalence des valeurs sur le plan idéologique et une condition de possibilité du changement social, une nécessité inscrite dans la réalité sociale (l’égalité des différences et l’équivalence des relations entre les individu-es, la différence de l’autre étant condition de mon existence).





Sciences Humaines



Le monde est désenchanté (Weber puis Gauchet).



Karl Marx => un se divise en deux, deux classes dans l’unité de la société.



Sigmund Freud => inconscient, désir, sexualité.



Mort de l’homme comme être conscient, volontaire et libre.



La linguistique : le mot n’est pas la chose, il existe deux niveau de langage, le signifiant, le contenant et le signifié, le contenu. La relation logique entre les éléments est importante, tout ne se réduit pas au sens.



Relativité des cultures, aucune culture ne peut se dire supérieure à une autre.



Jacques Lacan et la structure du psychisme humain. Le manque est de structure. RSI. Se passer du père à condition de s’en servir, etc.



Le clonage culturel, la fabrication d’un humain conforme.



Le transfert ou l’amour projeté inconsciemment sur les autres (cf. Gérard Pommier « Freud apolitique »).

Il semble important dans les relations humaines, il existe hors du cabinet des psys. Il est à la base de la vénération pour les grands hommes.

L'existence des chefs est structurale. C'est le problème de la jouissance impossible, qui est à l'origine du problème.

On peut abattre les maîtres mais en sachant qu'il en renaîtra aussitôt.

Le règlement vient combler le vide de la jouissance impossible.

Le règlement fondé sur le “ bien commun ” est le moins mauvais, comme la démocratie avec élections périodiques, mais ceci reste le cache sexe du manque structural.

Le manque structural est lié au signifiant et au langage.

On accède à la jouissance par le semblable, le savoir nous échappe et on projette sur l'autre notre inconscient.

L'autre peut soit parler et renvoyer la question et aider à trouver le savoir qui lui est transmis, soit ne rien dire et prendre la position de maîtrise.

Le maître ? Un lieu, où se concentrent toutes les revendications, où on espère la jouissance possible, le maître vient en place du manque.



La domination mentale comme nouvelle étape dans la lutte de classe du capitalisme postmoderne.



Les idées peuvent être un résultat de l’histoire. Par exemple, la sensibilité spécifique aux femmes est une construction sociale datée => après la révolution française => Michèle Riot-Sarcey :

Michèle Riot-Sarcey était présente aux Escales philosophiques de Nantes en Février 2003.

Elle a fait une intervention sur "Pouvoir et féminisme".

Un essai de compte-rendu est disponible sur cette page.

MRiot-Sarcey05.html

Michèle Riot-Sarcey a publié un ouvrage sur "L'histoire du féminisme" aux éditions de La découverte dans la collection Repères.

Ses thèses pose la question de l'invisibilité des femmes et de leur capacité à agir et à dire dans cette société.

Cette auteure note que le mot de Condorcet est toujours valable :

"celui qui vote contre le droit d'un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens. "



La notion de genre essaie de rendre compte du fait que l’identité sexuelle, l’être homme et de l’être femme, est aussi une construction sociale. Il s'agit du "sexe social". Parmi tous les travaux consacrés à cette approche, on peut citer un ouvrage qui rend bien compte du processus en jeu :

La fabrication des mâles de G. Falconnet et N. Lefaucheur publié en 1979 par les éditions du Seuil dans la collection de poche Points Actuels. A l’époque on ne parlait pas de « genre ».



L’intime est concerné par le genre et la sexuation.



La sociopsychanalyse de Gérard Mendel montre que le rapport à l’autorité est marqué par la culpabilité et l’ambivalence. La société prend le relais de la famille. Le regard, les émotions sont impliquées dans ce processus. Le désir d’amour, le désir de reconnaissance sont liés à tout cela. Dans les collectifs autogérés, il se peut que des phénomènes de tensions et de conflits apparaissent parce que se donner sa propre autorité n’est pas facile. On a peur inconsciemment de perdre l’amour des figures d’autorité et oser postuler que l’on ne plus en avoir peut provoquer des troubles psychiques.



Michel Foucault : le savoir est lié au pouvoir. Le pouvoir fonctionne avec des relais multiples, dont celui de notre participation au pouvoir, ce qu’il nomme les micro-fascismes. A partir de ses thèses s’est développée une éthique de la non domination.

Il a mis en avant le concept de biopolitique, de bio-pouvoir pour décrire le fonctionnement contemporain de la domination de groupes sociaux sur d’autres au moyen des institutions et du savoir.



Les croyances, les mythes continuent d’exister malgré le développement de la rationalité et la critique des religions. Par exemple, on peut voir facilement des croyances à l’oeuvre dans la pensée magique de la pub. Les mythes sont reconstruits et valorisés dans les événements sportifs tant magnifiés par les médias.



Le fonctionnalisme, mis en avant par Marcel Mauss dans son essai sur le don, montre que l’étude des faits sociaux doit chercher au delà de ce que disent les acteurs sociaux et les représentations qu’ils ou elles ont d’eux-mêmes.

Le fonctionnalisme postule que la société peut être comparée à un organisme dont les parties jouent un rôle nécessaire à l'ensemble. Certains auteurs développeront l'idée qu'une société et sa culture forment un système intégré d'accomplissement de fonctions. Ce sera une base pour le structuralisme.

Marcel Mauss, 1873 - 1950, sociologue français proche de Durkheim, célèbre pour son “ Essai sur le don ”, où il étudie le potlatch, c’est à dire le rituel d’échanges entre chefs et clans dans les sociétés primitives des îles du pacifique. Le don assure prestige, puissance et rang symbolique. L’enjeu c’est de donner plus. Le don, c’est aussi l’obligation de rendre. Celui qui donne le plus est le plus puissant. C’est à l’occasion de cette étude qu’il forge le concept de “ fait social total ”, parce qu’il mêle un ensemble de faits complexes, tout ce qui constitue la vie sociale d’une société. Le fait social total exprime plusieurs dimensions : religieuse, juridique, morale, politique, matrimoniale, familiale, économique, esthétique, culturelle, symbolique, etc. Le système de don et de contre-don est un mécanisme d’échange social, il met en scène toute la société, il permet la réactivation de la cohésion sociale. La pertinence de ces observations sur le don et le contre-don est, à mon avis, encore valable notamment sur le plan symbolique et pratique dans les activités militantes. La puissance de la chefferie militante a souvent comme base le don de soi. Le retour symbolique est très valorisant pour l’engagement en vue des grandes idées humanitaires. Jouer à Zorro c’est un bon moyen pour avoir une bonne image de soi (socialement et individuellement). A propos de la théorie du don, une utilisation récente revient sur ce qui est essentiel dans le don, c’est à dire : “ Le primat du lien sur le bien ”.

Jean-Claude Michéa, L’enseignement de l’ignorance et de ses conditions modernes, éditions Micro-Climats, Cahors, 1999, page 135.



Le structuralisme, qui en insistant sur les relations entre les éléments d’un systèmes met en avant ce qui agit inconsciemment les acteurs sociaux sans qu’ils en soient conscient/es.

Une définition selon Wikipédia Encyclopédie libre et autogérée sur Internet.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Structuralisme

Origine : Le terme de structuralisme trouve son origine dans le Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure (1916), qui propose d'appréhender toute langue comme un système dans lequel chacun des éléments n'est définissable que par les relations d'équivalence ou d'opposition qu'il entretient avec les autres, cet ensemble de relations formant la structure.

Définition : La structure possède une organisation logique mais implicite, un fondement objectif en deçà de la conscience et de la pensée. Par conséquent, le structuralisme vise à mettre en évidence ces structures inconscientes.

Les principaux auteurs et penseurs structuralistes sont : Claude Lévi-Strauss, Louis Althusser, Jacques Lacan, Michel Foucault et Jacques Derrida.

Théorie : Pour les structuralistes, les processus sociaux sont issus de structures fondamentales qui sont le plus souvent inconscientes. Ainsi, l'organisation sociale génère certaines pratiques et certaines croyances propres aux individus qui en dépendent.

Cette théorie s'appuie sur une nouvelle science, la linguistique, Ferdinand de Saussure ayant montré que toute langue constitue un système au sein duquel les signes se combinent et évoluent d'une façon qui s'impose à ceux qui la manient. Ainsi, Nikolaï Troubetskoï a mis en évidence les lois sous-jacentes par lesquelles les sons se combinent dans différentes langues.

S'inspirant de cette méthode, le structuralisme cherche à expliquer un phénomène à partir de la place qu'il occupe dans un système, suivant des lois d'association et de dissociation (supposées immuables) :

« Si l'activité inconsciente de l'esprit consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes, primitifs et civilisés, comme l'étude de la fonction symbolique, il faut et il suffit d'atteindre la structure inconsciente, sous jacente à chaque institution et à chaque coutume, pour obtenir un principe d'interprétation valide pour d'autres institutions et d'autres coutumes. » (Claude Levi-Strauss).

Les limites : L'analyse structuraliste tend à laisser de côté l'histoire de l'homme et à vider l'action humaine de son individualité.

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Le structuralisme est à la fois une théorie et une méthode d’analyse qui considère un ensemble de faits comme une structure. Cette structure est un système, un ensemble solidaire, dont les composants sont liés par un rapport d’interdépendance. Ce courant de pensée est issu de la linguistique. Il traite les faits humains comme des éléments symboliques d’un ensemble, qui peut être identifié ou déchiffré. Cet ensemble est nommé structure.

Le structuralisme est une position en sciences humaines qui évacue les contenus subjectifs, les significations que les humains attribuent aux événements pour arriver à une description objective des structures. En linguistique, par exemple, le sens ne se définit pas par le rapport entre le mot et la chose, mais dans la relation dans un système de signes (à la fois comme contenu : le signifié ; et comme contenant : le signifiant). On peut voir le structuralisme comme une combinatoire qui opère sans égard par rapport à l’histoire. La structure n’a pas de contenu distinct, elle est le contenu même, si on l’appréhende dans son organisation logique, qui est alors une propriété du réel. Par exemple, Levi-Strauss a appliqué le structuralisme à l’analyse des mythes. Il estime que l’intelligence humaine est une pensée logique au niveau du sensible, qui utilise des catégories empiriques, comme le cru et le cuit, qui deviennent des outils conceptuels pour dégager des catégories abstraites. La vérité du mythe consiste “ en rapports logiques dépourvus de contenu ou plutôt dont les propriétés invariantes épuisent leur valeur opératoire, puisque des rapports comparables peuvent s’établir entre les éléments d’un grand nombre de contenus différents ” (cité par Jean Lacroix article “ Le structuralisme de Claude Levi-Strauss ”) disponible à l’adresse Internet suivante :

http://www.altern.org/jeanlacroix/strauss.htm".

Selon le structuralisme, il existe une objectivité et une structure des mythes. Levi-Strauss ne cherche pas à montrer comment les humains pensent les mythes, mais “ comment les mythes pensent dans les hommes et à leur insu ”. On constate donc que le structuralisme établit le primat de la structure sur l’événement ou le phénomène. L’événement social ou psychique n’a pas en lui-même sa signification, il renvoie nécessairement à une globalité. Par voie de conséquence, c’est l’idée même d’intériorité qui est contestée. Le structuralisme pense où l’organisation fait système, sans que le sujet humain en soit conscient.

Les approches structuralistes sont différentes selon les domaines et les auteur-es. Mais le structuralisme est une théorie du fait de son affirmation de la primauté de la structure sur le phénomène ou l’événement. De ce point de vue, les processus sociaux se déploient dans le cadre de structures fondamentales qui, très souvent, restent inconscientes pour les humains. Le structuralisme est également une méthode qui a pour domaine d’application tous les phénomènes qui ont un caractère de système. Dans ces systèmes aucun élément ne peut être modifié ou supprimé sans que cela entraîne une modification de l’ensemble. La démarche structuraliste consiste à expliquer les phénomènes à partir de la place qu’ils occupent au sein même du système dans lequel ils sont inclus, suivant des lois d’association ou de dissociation. Le structuralisme a une approche “ synchronique ”, où la coexistence des divers éléments au sein d’un même ensemble, et ce au même moment, peut fournir l’intelligibilité des phénomènes étudiés. Cette démarche s’opposait à l’approche “ diachronique ” basée sur l’étude de l’histoire, sur la genèse de chaque partie prise séparément. Cette approche s’opposait au marxisme comme analyse fonctionnant à partir de l’étude de l’histoire.

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D’autres liens sur Internet.

structuralisme1.html

lacroix01.html

structuralisme02.html

http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/JMonnet/ses/coursocio/struct.html

Le structuralisme
Le structuralisme

Le constructivisme structuraliste de Pierre Bourdieu 
Le constructivisme structuraliste de Pierre Bourdieu



Cornélius Castoriadis =>  L’institution imaginaire de la société, le projet d’autonomie au sens où les humains se donnent leur propre loi.

Cet auteur et militant a cherché à nouer ensemble la philosophie, la politique et la psychanalyse. Pour lui, le projet d'autonomie propre aux humains ne peut séparer ces trois approches. L'histoire des idées, la novation dans le domaine de l'être, la question de la subjectivité sont liées dans l'intervention politique qui essaie d'instituer une création imaginaire. Il faut souligner l'importance de l'imagination créatrice dans son approche.

"La politique .../... est une pratique créatrice" et il affirme qu'elle n'est pas "déductible d'une philosophie ou d'un savoir, qu'elle n'est pas réductible aux déterminismes historiques, économiques, biologiques, psychologiques, sociaux, qu'elle ne doit pas être simple agence d'accommodation avec l'ordre existant.".

"Autonomie ne signifie pas absence de loi mais loi qui vient de soi, cette autonomie n'étant nullement une donnée de la nature humaine mais une " création social-historique ".

" Créer des institutions qui, intériorisées par les individus, facilitent le plus possible leur accession à l'autonomie individuelle et leur possibilité de participation effective à tout pouvoir explicite existant dans la société. "
Il évoque cette voie dans par exemple dans le texte « Psychanalyse et politique ».

castoriadis08.html

Un veilleur éveilleur : Cornélius Castoriadis
castoriadis03.html



Gilles Lipovestky, « L’ère du vide ».

Présentation de l'éditeur sur le livre : Les démocraties contemporaines, marquées par le dépérissement des grands projets collectifs, seraient entrées dans l'ère du vide. Cependant, ce vide idéologique n'est pas nécessairement un mal mais constitue aussi une chance. Chacun peut désormais se consacrer tout entier à lui-même et mener une vie "à la carte".

Gilles Lipovetsky, évitant l'écueil de la déploration, analyse sans les juger les formes actuelles de l'individualisme. Sans ignorer les effets pervers de la désacralisation des valeurs traditionnelles de la politique et de la morale, le sociologue décrit l'avènement d'une nouvelle forme d'hédonisme désenchanté. Le culte de la légèreté et de l'indifférence se traduit ainsi par la vogue des sports de glisse (surf ou roller), par la pratique de l'autodérision (figure de style obligée de la mode ou de la publicité) ou encore par le goût du light (des yaourts aux savoirs, qu'il convient d'alléger pour mieux les faire aimer).

Présentation de l'éditeur sur le livre : « Les Temps hypermodernes ».

L'oeuvre de Gilles Lipovetsky a profondément marqué l'interprétation de la modernité. Dans L'Ere du vide (1983), il posait les jalons de ce qui devait s'imposer comme le « paradigme individualiste ». Depuis il n'a cessé d'explorer avec minutie les multiples facettes de cet individu contemporain : le règne inédit de la mode, les métamorphoses de l'éthique, mais aussi la nouvelle économie des sexes, l'explosion du luxe et les mutations de la société de consommation.

Dans ce livre, écrit en collaboration avec Sébastien Charles, Gilles Lipovetsky revient sur son itinéraire intellectuel et les différentes étapes de son travail, mais il apporte aussi un élément supplémentaire à son interprétation de la « seconde révolution moderne » : le « postmoderne » a fait son temps ; nous sommes passés, pour le meilleur et pour le pire, à l'âge « hypermoderne » !



Pierre Bourdieu => La reproduction du pouvoir, les mises en scène du pouvoir, le pouvoir symbolique, l’habitus (cf. la définition ci-après) :

- Bourdieu montre aussi que les agents qui occupent une même position sociale partagent un même habitus de classe, c’est-à-dire un système de dispositions qui homogénéisent leurs pratiques et leur vision du monde. L’habitus est un système de dispositions intériorisées qui orientent nos pratiques sociales et nos stratégies individuelles et qui constituent autant de variantes de nos “habitus de classes”. Par exemple, nos choix et nos goûts esthétiques révèlent, tout en les masquant notre statut social, mais également nos aspirations et nos prétentions.

- L’habitus est acquis par l’individu au cours du processus de socialisation. Les dispositions sont des attitudes, de inclinations à percevoir, sentir, faire et penser, intériorisées par les individus du fait de leurs conditions objectives d’existence. Ces dispositions fonctionnent comme des principes inconscients d’action, de perception, de réflexion. L’intériorisation est un mécanisme essentiel de la socialisation : les comportements, les valeurs appris sont considérés comme allant de soi, comme étant naturels, quasi instinctifs.

- L’habitus = la grille de lecture à travers laquelle nous percevons et jugeons la réalité et le producteur de nos pratiques. Fondement de ce qui définit la personnalité d’un individu. Nous avons ainsi l’impression d’être nés avec ces dispositions, ce type de sensibilité, cette façon d’agir et de réagir, ce style. Aimer la bière plutôt que le vin, les films d’action plutôt que les films politiques, voter à droite plutôt qu’à gauche sont des produits de l’habitus. De même que marcher le buste droit ou courbé, être gauche ou manifester de l’aisance dans les relations interpersonnelles… Les différences e personnalité individuelle ne sont qu’une variante d’une personnalité sociale, elle-même n’étant que le produit d’un habitus de classe.

- L’homogénéité des habitus au sein d’un même groupe est au fondement des différences de styles de vie au sein de la société. Un style de vie est un ensemble de goûts, de croyances, de pratiques caractéristiques d’une classe ou d’une fraction de classe. Il comprend : les opinions politiques, les croyances philosophiques, les convictions morales, les préférences esthétiques, les pratiques sexuelles, alimentaires, vestimentaires, etc.
Source : un cours de philo sur le pouvoir

http://members.fortunecity.com/xphilo/cours_2000_2001/pouvoir.htm.

Ou « Cours concepts de base de Pierre Bourdieu ».

http://www.ac-versailles.fr/PEDAGOGI/ses/reserve/sciences-po-sp/bourdieu_concepts.html

Définition donnée par Philippe Corcuff.

« Cette notion permet d’articuler l’individuel et le social

Les structures internes de la subjectivité et les structures sociales externes sont deux états de la même réalité. C’est la même histoire qui s’inscrit dans les choses et les êtres. L’habitus, c’est ce que l’on a acquis, mais qui s’est incarné de façon durable dans le corps et l’esprit sous formes de dispositions permanentes. »

Une note de lecture sur la réedition de "Ce que parler veut dire" sous le titre "Langage et pouvoir symbolique" se termine ainsi : "Le champ politique est un des lieux privilégiés où s'exerce le pouvoir de représentation ou de manifestation. La relation entre les partis et les classes est une relation symbolique entre le signifiant et le signifié. Cependant, la professionnalisation de l'activité politique et l'autonomisation du champ politique induisent une conséquence paradoxale : la dépossession politique. Les individus privés de capital culturel et économique vont déléguer.
Cette délégation va conduire au fétichisme politique. Les fétiches politiques sont des gens, des êtres qui ne semblent devoir qu'à eux-mêmes une existence que les agents sociaux leur ont donnée. "
Nous sommes bien au coeur du processus de domination
Langage et pouvoir symbolique Pierre Bourdieu ; John B. Thompson

Un extrait du "lexique bourdieusien", un passage revigorant qui rappelle quelques données de base, qui déconstruit le fonctionnement mental de la domination :
VIOLENCE SYMBOLIQUE, CAPITAL SYMBOLIQUE, POUVOIR SYMBOLIQUE , CROYANCE, ILLUSIO, DOMINATION , LÉGITIME La Violence symbolique expliquée par René Barbier
La Violence symbolique expliquée par René Barbier

Le structuralisme
Le structuralisme

Le constructivisme structuraliste de Pierre Bourdieu 
Le constructivisme structuraliste de Pierre Bourdieu 

Cours sur les concepts de base de Pierre Bourdieu Dietmar BRAUN
Cours sur les concepts de base de Pierre Bourdieu Dietmar BRAUN



L’approche du droit positif développée par Kelsen.

Pour cette façon de voir, dans le droit seul compte le caractère formel du texte juridique. Sa légitimité s’appuie sur les textes les plus élevés comme ceux des principes constitutionnels. Le droit fonctionne comme un triangle avec la demande sociale à l’une des bases, le fonctionnement juridique réel à l’autre base et en haut les textes et en particulier les textes fondateurs ou dits tels. Ce courant pense que si on cherche à fonder le droit, on tombe sur un débat idéologique.

Seule la positivité du texte est importante. La difficulté de ce courant c’est que sur cette base, il peut reconnaître le droit nazi et le droit stalinien comme légitime. C’est la base de certaines critiques juridiques faites aux USA dirigés par Bush. Le droit international n’a pas été respecté, l’intervention en Irak n’est pas légitime en droit.

Cette approche a le mérite de montrer les limites du droit. La demande sociale entre en concordance avec le fonctionnement juridique réel. Nous savons maintenant qu'il est impossible de fonder le droit. C’est un choix idéologique, une décision humaine, un choix de valeur basé sur une convention, même si elle n’apparaît pas comme tel. On peut remarquer que cette approche entre en concordance avec la critique marxiste du droit, qui déconstruit l’égalité formelle contenue dans le contrat de travail passé entre un ou une prolétaire et le bourgeois possesseur des moyens de production.



La soumission sans contrainte a été décrite par Beauvois suite aux expériences de Milgram. Pour faire en sorte qu’une personne se soumette sans contrainte, il faut la déclarer libre, puis lui fournir des raisons hautement humanitaires pour lui permettre de rationaliser sa soumission.

Je préfère le terme soumission sans contrainte à celui de soumission volontaire, parce qu’il n’y a pas de décision volontaire et consciente de se soumettre.

On peut se demander si la procédure, décrite par les psychologue sociaux,  n’est pas complémentaire de ce que la compréhension de la structure du psychisme par la psychanalyse. On trouve des traces de cela chez Pommier dans « Freud apolitique ? » ou chez Dominique Quessada qui utilise la pensée de Legendre. Le sujet humain se soumet sans contrainte au discours du maître pour obtenir une place et du sens. Ce processus est inconscient. Ce que décrit Beauvois n’est alors qu’une répétition de ce qui se passe chez tous les humains avec la symbolisation de l’autorité dans l’enfance.

Pour alimenter le débat plusieurs textes sont en ligne.

laboetie.html

quessada.html

liens10.html

Soumission02.html

Marcuse03.html

psymarcuse1.html



Les difficultés de symbolisation sont observées par différent/es auteur/es (texte sur psy et postmodernité au Canada par exemple).

Ce constat va dans le même sens que la thèse de Dany Robert Dufour, qui pense que le capitalisme postmoderne attaque les capacités de symbolisation en favorisant l’apparition d’un sujet délesté de toutes les attaches symboliques antérieures, où seule la marchandise amène la jouissance.



Michel Maffesoli : le néotribalisme, le partage émotionnel entre semblables, l’importance du « local », le bricolage mythologique, le monde « imaginal ». J’ai une divergence avec cet auteur. Il conclue que l’individu n’existe plus ou presque dans la postmodernité, du fait de l’existence des néotribus. Pour ma part je croie que c’est l’inverse qui est vrai. C’est dans un contexte d’individualisme fort que les néo-tribus sont nécessaires. Elles sont temporaires, on peut appartenir à plusieurs tribus. Ces communautés sont liées à la consommation. Il prend l’exemple du sport, de la musique. Ce ne sont pas des tribus marquées par le lignage du sang, ce sont des rassemblements propres à la postmodernité.

Maffesoli02.html

Maffesoli03.html



Zigmunt Bauman « Le coût humain de la mondialisation ». Il explique que les pauvres sont libres à la différence du XIX° siècle, mais ils sont immobilisé/es dans certains circuits de vie et ils ou elles regardent les riches vivre et être mobiles. L’errance des pauvres existe en parallèle des déplacements des riches et de leur exhibition.

bauman.html

Il a écrit un article sur « Les humains en trop ».

bauman03.html

Ce texte appelle un commentaire : Zigmunt BAUMAN a écrit "Le coût humain de la mondialisation", dont une note de lecture est publiée sur ce site.

bauman.html

Ici, Bauman ne prend pas de précaution pour situer son propos. Entre l'analyse froide et la pensée politique chaude, il n'y a pas ici de démarcation, ce qui est assez gênant.

On peut lire ce document, depuis un point de vue réactionnaire qui se servirait de cette argumentation pour éliminer ou parquer les" indésirables". On peut recevoir ce document depuis un point de vue cynique, si souvent constaté chez nos dirigeants actuels, et en conclure qu'il faut les surveiller, les encadrer, limiter l'assistanat et gérer le problème sans états d'âme.

A partir du même texte, on peut aussi questionner l'organisation de la société capitaliste pour essayer de changer la structure sociale, qui produit des être humains "en trop", «superflus». L'égalité et la justice trouvant là une raison supplémentaire de ne pas accepter la situation actuelle, ce qui est mon propos. D'ailleurs, il me semble que Bauman se place toujours dans le champ de la critique sociale, quand il note la tendance à faire "rechercher des solutions personnelles à des problèmes d'origine sociale". Il remarque également que "la politique doit conserver le sourire, accepter son sort, espérant en vain cacher son impuissance". Tristesse et impuissance étant une des caractéristiques relevée par Malgré Tout sur notre situation.

En conséquence, je propose de lire ce texte en gardant la tête froide, du point de vue analytique et sachant que cette parole peut être utilisée par nos adversaires. Ce qui illustre bien notre situation dans le contexte postmoderne. Il n'y a pas de garanties ni de certitudes absolues. Situer les choses est important. On peut mettre ce texte en rapport avec l'analyse de Philippe Hauser sur la "Biopolitique de l'avenir», où il est question du " faire vivre " et du " laisser mourir ". Cette distinction permettant de comprendre, depuis le point de vue de l'analyse biopolitique (la politique qui prend toute la vie), la ligne de partage entre les "inclus-es" et les "exclu-es", entre les "avec" et les "sans" au niveau local et au niveau mondial.

hauser01.html

Dans son dernier livre « La vie en miettes », il aborde la question du rapport à l’autre dans notre contexte. Il cite l’exemple de la figure de l’étranger que l’on aborde soit du point de vue de l’exotisme dans le tourisme quand il est lointain, soit avec un attitude xénophobe quand il est proche de nous. Je pense qu’il a raison. Notre pays est en pointe dans la xénophobie d’Etat (cf. les articles sur ce sujet sur le site 1libertaire

Nicolas Sarkozy et les sans-papiers : Faire peur et tromper N. Ferré - Gisti
NFerre01.html

Des témoignages dans L'Humanité " La France a besoin de nous "
Clandestinité, exploitation, interpellations, jugements, emprisonnements, expulsion, ils vivent l'humiliation au quotidien.
Sanspapiers11.html

Biopolitique de la peur et gestion des populations
sanspapiers.html

Délinquance et immigration : le sociologue face au sens commun
Laurent Mucchielli Texte paru dans Hommes et migrations, 2003, n°1241, pp. 20-31.
Securitaire11.html

xeno1.html

xeno2.html

Lochack01.html

xeno4.html

xenoanti.html

rasfascism.html

xenodepar.html

xenoloi.html

Glossairejuridique.html

xenosuit.html

GuideSanspapier.html

sanspapiers.html



André Gorz a écrit un article sur « La production du consommateur », où il explique que les consommateurs sont une production du capitalisme contemporain :

« La consommation, trouvant sa source dans des désirs illimités, n'a donc pas seulement fonction d'ordre et de contrôle social et politique, de ligne de brouillage des luttes d'émancipation et contre les inégalités, mais bien aussi de relais dans l'ordre de la mobilisation totale de l'individu. Elle n'est pas l'autre de la modernité ou son prolongement, elle est la modernité, la vérité de l'individu moderne. ».

ProductionduConsommateur.html



Jean Pierre Lebrun => « La mutation du social »

La mutation du lien social Jean-Pierre Lebrun
MutationduSocial01.html






Politique



La crise de la civilisation occidentale :

La Shoah.

Le stalinisme.

La chute du mur en 1989.



Le féminisme qui montre qu’aucune révolution n’épuisera la lutte des femmes.



Le poids du mental est devenu très important.

Je pense que la domination mentale est un élément de la postmodernité. Son amplification, sa puissance nous fait changer de stade par rapport à la période moderne.



Poids du système financier :

Une puissance de fait qui maîtrise l’argent, les infos, l’image avec des moyens nouveaux : les NTIC (Nouvelles technologie de l'information et de la communication).



L’autorité paradoxale, ce que Dufour appelle aujourd’hui la forclusion de l’autorité (Une note de lecture est disponible sur demande).



Apartheid social et sécuritaire comme gestion des populations.

La fascisation soft : individualisme et relativisme.

fascisoft.html



Nous sommes passé/es du paradigme du délinquant à celui de la victime => « Prison, risque, contrôle, Mutations de l'emprise carcérale » Gilles Chantraine, Ecorev N°15 Lundi 19 janvier 2004.

GChantraine01.html



La politique réduite à la gestion.

Montée en puissance des experts.



L’opacités des fins.



L’usage des mots et les euphémismes comme camouflage.



Le cynisme.



L’illusion de liberté.



Les questions de fond escamotées.



Des idéaux pour la soumission dans une ambiance schizophrène, une bonne image de soi, mais une fascisation soft et une xénophobie d’Etat.



L’antifascisme et l’antiracisme contaminé par le différentialisme.



La valeur travail un tabou post moderne ?

Il n’y a pas de travail pour tout le monde, une partie de la population est incapable de travailler et pourtant la valeur travail trône encore au panthéon politique.



La banalisation de la souffrance, Le courage version machiste dans la compétition économique. (=> cf. Christophe Dejours, cf. texte à ce sujet présent sur le site
souffrance.html

La souffrance au travail ?

"Notes sur la souffrance"
article repris et retravaillé fin 1999 afin qu'il soit publié dans la revue Les Temps maudits de la CNT Vignoles en Mai 2000. Ce texte a été imprimé avec un "mastic" qui le rendait presque illisible. Le voici dans sa version intégrale 
"La souffrance"
Une note de lecture de Miguel Chueca dans le numéro 9 de Janvier 2001 de la revue Les Temps Maudits sur le livre "Femmes au travail, violences vécues" de Eve Sémat aux éditions La Découverte et Syros complète bien cette approche. Cette note conseille également le livre "L'entreprise barbare" de Albert Durieux et Stéphène Jourdain également aux éditions Syros.

Une note de lecture sur le livre de Christophe Dejours "Souffrance en france"
SOUFFRANCE EN FRANCE LA BANALISATION DE L’INJUSTICE SOCIALE

Travail, usure mentale de Christophe DEJOURS
Travail, usure mentale de Christophe DEJOURS

Note de lecture rédigée par Michel Cucchi sur l'ouvrage de DEJOURS Christophe « Souffrance en France »
Note de lecture rédigée par Michel Cucchi sur l'ouvrage de DEJOURS Christophe « Souffrance en France »

"Harcèlements" Film sur le harcèlement moral au travail
"Harcèlements" Film sur le harcèlement moral au travail

Dejours, Christophe (1998). Souffrance en France, la banalisation de l’injustice sociale.
Résumé et commenté par Jean- François Gagnon, Revue Intervention Pistes de lecture

Note de lecture: La banalisation de l'injustice sociale Article paru dans Domaine Public No 1359 du 08.10.1998 Par Marco Daniel
Note de lecture: La banalisation de l'injustice sociale Article paru dans Domaine Public No 1359 du 08.10.1998 Par Marco Daniel

Catégorisation des différentes situations de violence à l’hôpital : le point de vue du médecin du travail Dr.FORISSIER, Dr.VOLCKMANN
Catégorisation des différentes situations de violence à l’hôpital : le point de vue du médecin du travail Dr.FORISSIER, Dr.VOLCKMANN

Les salariés n'hésitent plus à dénoncer le harcèlement moral au travail
Les salariés n'hésitent plus à dénoncer le harcèlement moral au travail

Harcèlement moral la nouvelle donne
Harcèlement moral la nouvelle donne

Harcèlement moral : l’omerta aggrave le phénomène
Harcèlement moral : l’omerta aggrave le phénomène

Le Harcèlement Moral à L'Université, ÇA N'EXISTE PAS ?
Le Harcèlement Moral à L'Université, ÇA N'EXISTE PAS ?

L'entreprise barbare
L'entreprise barbare

LA FABRIQUE DES HARCELEURS Marie GRENIER-PEZE
LA FABRIQUE DES HARCELEURS Marie GRENIER-PEZE

Les techniques de harcèlement sur le Site sur le harcélement http://www.harcelement.org/
Les techniques de harcèlement sur le Site sur le harcélement http://www.harcelement.org/

Site sur le harcélement     http://www.harcelement.org/



La dépression très répandue (cf. « La fatigue d’être soi » de Ehrenberg).



Le harcèlement moral => Marie France Hirigoyen.

La démultiplication des possibilités d’être confronté à une personne qui harcèle.

Le management par le stress (un livre récent sur France Télécom parle de « La machine à broyer »).



Rapport officiel « Cette souffrance qu’on ne peut plus cacher ».

Il s’agit de la souffrance mentale liée aux évolutions sociales : l’exclusion, la précarité, l’isolement, la difficulté identitaire lorsque on est longtemps sans travail ou en situation précaire avec un revenu peu élevé, une place dans la société définie seulement par le fait d'être exploitable, employable ou assité/e.



Les médicaments psychotropes sont un moyen banal pour aider à supporter cette vie, ce qui veut dire que c’est un auxiliaire important de l’idéologie dans la gestion des populations. C’est, de fait, une biopolitique de normalisation.



La xénophobie d’Etat :

Les expulsions des étrangers/ères indésirables en France, le chiffre des expulsions dépasse les 10 000 personnes par an. On expulse couramment des familles entières, notamment Tchétchènes. A Nantes, le centre de rétention est presque tout le temps plein, il est même souvent trop petit pour le nombre de personne à expulser.

La double peine, la parodie du droit d’asile, les discriminations, le droit différent (nationalité, droit de vote, droit de circulation, un certain nombre de droits sociaux …), la suspicion généralisée, les personnes maintenues en situation d’inconfort administratif (mot employé par les autorités de ce pays pour parler des personnes maintenues en situation précaires, la préférence nationale pour l’emploi, la stigmatisation des cités de banlieues, les contrôles policiers, les bavures banalisées de la police raciste et violente, etc.

Le maintien des gitans, roms, et autres nomades en situation d’exclusion.

Malgré tout cela, la bonne conscience sur la France, pays des droits de l’homme, reste un roc inattaquable. Essayez de dire à un/e membre du PS ou une personne qui soutient ce parti, qu’il ou qu’elle est raciste, parce que son parti de gouvernement applique la xénophobie d’Etat, et vous verrez sa réaction …. Là, il est évident que les droits de l’homme donnent une bonne image de soi et du collectif



Les femmes opprimées : une domination invisibilisée mais la violence à leur égard est toujours là => l’enquête Enveff.

« Enquête Nationale Droits des Femmes 1999.

Secrétariat d'Etat aux Droits des Femmes + Enveff. Enquête réalisée en 1999 auprès de 6.970 femmes âgées de 20 à 59 ans.

En 1999, plus d'un million et demi de femmes ont été confrontées à une situation de violence, verbale, physique et/ou sexuelle.

* une femme sur 20 environ a subi en 1999 une agression physique, des coups à la tentative de meurtre ;

* 1,2 % ont été victimes d'agressions sexuelles, de l'attouchement au viol. Ce chiffre passe à 2,2 % dans la tranche d'âge des 20-24 ans.

* les viols concernent 0,3 % de l'échantillon, chiffre qui rapporté à la population globale donnerait 48.000 victimes (sur 15,88 millions de femmes de 20-59 ans). Ce chiffre a été jugé "effarant" par la démographe Maryse Jaspard (Institut démographique de l'Université de Paris I).

* la majorité des violences se produit au sein de la sphère familiale ou privée.

* les violences conjugales relevées par l'enquête vont des menaces, chantage affectif sur les enfants, mépris, à la séquestration, la mise à la porte, les rapports sexuels imposés, les coups et la tentative de meurtre. Elles concernent une femme sur 10 vivant en couple en 1999 et 30 % de celles qui s'étaient séparées de leur compagnon au moment de l'enquête. Les plus jeunes sont les plus touchées (15,3 %).

* ces violences conjugales relèvent de toutes les classes sociales. Les agricultrices sont les moins atteintes (5,1 %), les étudiantes (12,4 %) et les foyers vivant des allocations chômage ou RMI (13,7 %) les plus affectés.

*les agressions physiques ou sexuelles sont rares en dehors du milieu familial ou de la sphère privée (respectivement 1,7 et 1,9 %).

* au travail, le harcèlement moral concerne 3,9 % des femmes (situations imposées, critiques injustes, mises à l'écart répétées, ...), les injures et menaces 8,5 %, les agressions physiques 0,6 %. Le harcèlement sexuel, avances ou agressions sexuelles, frappent 1,9 % des salariées. Une fois sur 5, il s'agit d'un supérieur hiérarchique.

http://www.sosfemmes.com/violences/violences_chiffres.htm

Une femme est tuée chaque semaine par son conjoint en Europe.

par Sonia Wolf, Agence France-Presse Strasbourg. Novembre 2002.

La violence conjugale est devenue un phénomène endémique en Europe où chaque semaine une femme est tuée par son mari ou son concubin, selon le Conseil de l'Europe qui a appelé [récemment] ses 44 États membres à la réprimer plus durement. Pour les femmes de 16 à 44 ans, la violence conjugale serait la principale cause de décès et d'invalidité avant le cancer, les accidents de la route et la guerre, selon des statistiques citées par un rapport du Conseil de l'Europe. En Europe, selon les pays, de 20 à 50% de femmes sont victimes de violences conjugales. Mais il n'existe pas de «portrait-robot» du conjoint violent et aucune couche sociale n'est épargnée, selon le rapport.

Six décès chaque mois Par Blandine GROSJEAN.

Pour la première fois, la France s'associe à la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Nicole Ameline, ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle, fêtera cet après-midi les dix ans de Violences conjugales femmes info service 12 000 appels l'an dernier. «Il s'agit pour moi de donner aux femmes la force et les armes, afin de ne jamais accepter l'inacceptable.».

La ministre voudrait mettre en place avec son collègue de la Justice un instrument légal qui contraindrait le conjoint violent à quitter le domicile conjugal.

Chaque mois en France, six femmes meurent des suites de violences conjugales.

Dans Paris et sa petite couronne, la moitié des femmes tuées depuis dix ans l'ont été par leur compagnon. Une femme sur dix serait victime de son conjoint, d'«une relation de couple qui atteint gravement sa personne, la maintenant dans un état de dépendance, de tension permanente voire de peur» :

La définition retenue pour la première grande enquête statistique (Enveff, Ensemble des violences faites aux femmes) dépasse les agressions physiques, car «les violences psychologiques et verbales répétées sont aussi destructrices».

Parmi les femmes se déclarant victimes, 10 % sont cadres supérieures, 9 % employées, 8,7 % ouvrières.

Les chômeuses (13,7 %) et les étudiantes (12,4 %) arrivent en tête.

A Violences conjugales, on note une augmentation constante des appels de femmes issues de l'immigration, d'Afrique noire notamment.

Selon la loi du 22 juillet 1992, «la qualité de conjoint ou de concubin de la victime constitue une circonstance aggravante».

«Ça bouge, les femmes acceptent de moins en moins, partent de plus en plus», reconnaît Claudine, écoutante à Violences conjugales.

Cet article est paru dans Libération le lundi 25 novembre 2002. »

Le lien d'origine : 6femmesmois.html



L’omniprésence de la sexualité, de la télé à la pub et au porno, qui souvent se mélangent.



Marx a mis en évidence le mécanisme de l’exploitation : la plus value. L’histoire est l’histoire de la lutte de classe.



Les libertaires estiment qu’il lutter contre la domination qui est un phénomène différent de l’exploitation. Souvent ils sont conjoints. Ils valorisent la personne face au rouleau compresseur des institutions, notamment l’Etat.

Ils et elles proposent de lier les valeurs de l’égalité, de la liberté et de la solidarité ensemble, l’une ne peut aller sans les autres. L’utopie peut alors être vue comme une ligne d’horizon qui est toujours devant nous au fur et à mesure de l’avancée humaine.



La confusion entre savoir et vérité.

La confusion entre information et connaissance.



La subjectivité comme matière première du capitalisme (cf. Luc Boltanski et Eve Chiapello, texte à ce sujet présent sur :

<chiapello.html>.

et <BiopolitiqueDominationMentale.html>).





Praxis



Crise de l’engagement.

L’engagement politique, qui était fondé sur la promesse d’un avenir meilleur et le sacrifice pour la cause ne plus fonctionner aussi bien. D’une part, l’idéal a chu, d’autre part, si on veut comprendre en quoi on est concerné, on doit se demander ce qui nous conduit à faire cela au niveau subjectif.



Crise pour le sens des mots (gauche au pouvoir, ....).



Des archipels de solidarité (cf. Christian Ruby « La Solidarité » éditions Ellipses).

Note de l’éditeur : « La solidarité peut-elle encore contribuer à dessiner une politique de l'avenir ? Pour éviter de répondre à cette question, beaucoup pratiquent la fuite dans le holisme, l'individualisme libéral, la perspective humanitaire ou le tribalisme postmoderne. Nous proposons d'esquisser ici un autre traitement : l'avènement d'une politique de la solidarité pourrait avoir lieu à partir d'une théorie des archipels. La notion d'archipel, en effet, renvoie à une pratique des relations, dans laquelle la possibilité d'une loi commune se trouve valorisée. Tisser des archipels de solidarité, au sein desquels les citoyens sont susceptibles d'expérimenter des formes d'unification, momentanées mais toujours universalisables, revient à se donner les moyens d'inventer des lois au moment même où l'on refuse les lois imposées, ou la loi de la force ».



Poids de l’existentiel.



Le dévoilement de la vérité d’une situation ne peut plus être libérateur automatiquement. Cette idée des Lumières est contredite par l’observation, les mécanismes de fonctionnement de diverses arnaques sont publics et pourtant ils fonctionnent.



Les maîtres libérateurs sont une impasse => Collectif Malgré Tout, Miguel Benasayag

MalgreTout.html



La pulsion de mort existe dans notre militantisme, => Miguel Benasayag.



Le pouvoir et la soumission existent en milieu militant. Le militantisme ne protège de rien. Le sectarisme, la bonne conscience à pas cher, l’écart entre les idées et les actes, le machisme, le dogmatisme, l’instrumentalisation existent chez les libertaires.

Un des intérêts de l’idée libertaire est de donner une bonne image de soi.



Le débat sur les débats, la démocratie participative c’est difficile et on peut essayer d’améliorer nos fonctionnements. (cf. texte à ce sujet présent sur le site <> rubrique « Guides » liens12.html).



La prise de parole des femmes n’est pas égale à celle des hommes, pour aller vers l’égalité il faut un effort (cf. texte à ce sujet présent sur le site
Prisedeparoledesfemmes.html
ou
http://www.lagauche.com/lagauche/article.php3?id_article=951 ).



L’autogestion est un art difficile (cf. texte à ce sujet présent sur le site
Autogestiondifficle01.html
ou
http://indymedia.crac-g8.eu.org/article.php3?id_article=251).



Nous avons des éléments théoriques à notre disposition (cf. texte sur B17 à ce sujet, présent sur le site
belami17-11.html).



La recherche action est une méthode qui peut nous aider dans notre action politique. Elle permet de tenir compte de notre implication dans ce que nous étudions. D’autre part, c’est un moyen pour essayer de dépasser la coupure entre les intellectuel/lles et les manuel/lles. Un schéma est joint en annexe.



L’engagement politique contient toujours une part d’auto affirmation, c’est l’indice de la présence du désir.



« Pour de mauvaises raisons on peut faire de bonnes choses » Pierre Carles dans un film, où il demande de l’aide à un psychanalyste.



« Nomades et sédentaires » => Georges Birault, notes de Septembre 2004 (note non publiée disponible sur demande).

Avantages et inconvénients des deux positions. Dans notre vie militante, nous sommes confronté/es à deux places différentes : les nomades (en général des personnes en situation précaire par obligation et / ou par choix, le réseau squat par exemple) et les sédentaires (personnes qui ont en général un travail et des enfants).



Importance des lieux de vie.



On peut se demander si nos vie militantes ne sont pas, elles aussi, marquées par la postmodernité : importance des apparences, de l’image de soi, individualisme, pragmatisme, partage des émotions, narcissisme des petites différences, poids de l’existentiel, fonctionnement en tribus, fragmentation, nomadisme, importance du désir, croyances, mythes, succès des événements et du festif ….



La notion d’engagement a plusieurs sens.

Il est mise en acte d'idées selon le sens habituel de l’engagement politique. Il est aussi affectif et comportemental comme le montre la psychanalyse et les analyses de Beauvois et Joule sur la soumission librement consentie (sans contraintes).

Il est question de la confiance, de la parole donnée, d'une réponse à une demande. On sent que l'on a besoin de nous. L'urgence est là, il faut faire quelque chose.

L’engagement est lié au respect, à l'implication, à la conformité, la façon dont on se voit soi-même et à la façon dont les autres nous nomment et nous installent à une certaine place.

Il contient l'efficacité, le dévouement, la présence, ce qu'on attend de soi, “ on compte sur toi ! ”. Il y a besoin de personnes comme toi. On peut vite être celui qui sait, sur qui on s’appuie. A partir de là, on peut facilement dériver vers la position de chef.

L'engagement est lié aux rites, aux apparitions publiques, à la visibilité du groupe.

Il nous met en présence des marques, des identifications, des images identificatoires, à la façon de répondre à la demande de l’Autre.





Schéma sur la Recherche Action trouvé sur le Net
(orienté action de transformation).


                          

   


Problème posé

Sous forme de questions

  

  
 





Diagnostic

collecte des informations, hypothèses quant aux causes.





Tout au long

du processus

   

Journal de bord

       

Création et mise

en place d’une

documentation







Hypothèse(s) d'action





Plan d'action




Collecte d'informations

Observation, enquêtes, analyses de cas, tests…

Repérage des effets de l'action,





                


Analyse et évaluation

Validation des hypothèses d action,

Hypothèses d'explication.







Découvertes d'intérêt général,

Exprimées sous forme de jugements, de descriptions,

de règles, de lois,

de propositions sur la structure, le fonctionnement …

        




Philippe Coutant, Nantes le 15 Septembre 2004