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Biopolitique de la peur et gestion des populations


Sans papier/ères Immigration :

Il s'agit ici de fournir quelques informations sur ce thème, d'une mise à disposition et non d'une adhésion à tout ce qui suit ou est présent sur les sites en question. Certains titres sont de mon fait. La source la plus fréquente est connue et facilement accèssible, c'est la liste Zpajol, les archives sont sur le web http://atlas.bok.net/zpajol/

Des témoignages dans L'Humanité       " La France a besoin de nous "
Clandestinité, exploitation, interpellations, jugements, emprisonnements, expulsion, ils vivent l'humiliation au quotidien.


Lors de la préparation du G8 d'Evian un guide a été diffusé
Le guide pour les personnes sans-papiers Guide pour les personnes sans-papiers

Dans la revue Vacarme en Avril 2003 publie un reportage de Alain Morice à Calais
Calais: stationnement interdit Début 2003 par Alain Morice

La CMU (la couverture médicale universelle) est remise en cause par le parlement UMP à la fin 2002. Un collectif se constitue sur Nantes, son appel :
NON A L'EXCLUSION DES SOINS !

Un message Internet du 24 Janvier 2003
: "Sarkosy a choisi de faire peur et de tromper" est la conclusion de Nathalie Ferré du GISTI
Nicolas Sarkozy et les sans-papiers : Faire peur et tromper

Deux sans-papiers morts à Roissy en trois semaines
au cours d'expulsion par la PAF sur des vols Air France :
Trois policiers de Roissy suspendus apres la mort d'un Somalien

SANS PAPIERS en lutte>>>coordination nationale, Dossier dans l'Humanité du 18 janvier 2003, " Sans papiers et conditions de vie, conditions de travail + droit de réponse du Comité de soutien aux sans papiers des P.O. "
Sans papiers et condition de vie et de travail dans le département des Pyrénées-Orientaless


Vers le 20 janvier 2003 une dépèche de presse diffusée sur Internet annonce ceci :
RABAT (AP) - La gendarmerie royale marocaine a repêché samedi les cadavres de 16 candidats à l'émigration clandestine au large de Tanger (250km au nord de Rabat), rapporte samedi l'agence marocaine MAP.

Les 16 clandestins, morts par noyade, sont originaires d'Afrique sub-saharienne ajoute la MAP qui ne précise pas leur nationalité.
Trois autres clandestins, dont deux Marocains, ont été sauvés de la noyade par la gendarmerie royale qui avait dépêché un hélicoptère en mer. Selon les premières constatations, le bateau pneumatique sur lequel les clandestins
avaient pris place a coulé vendredi en raison des mauvaises conditions météorologiques.
Selon l'association des familles de victimes de l'immigration clandestine (AFVIC), au moins 120 personnes ont péri en 2002 en tentant de traverser sur des embarcations de fortune les 15 kilomètres du détroit de Gibraltar qui
séparent le continent africain de l'Espagne.
Paru sur ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers


Le système d'identification européen des demandeurs d'asile EURODAC sera opérationnel le 15/01/2003
Eurodac ????

La logique du visa Schengen : police à distance D Bigo
La logique du visa Schengen : police à distance D Bigo

Le visa : instrument de la mise à distance des «indésirables» Didier Bigo, Elspeth Guild
Le visa : instrument de la mise à distance des «indésirables» Didier Bigo, Elspeth Guild

Le 15 Janvier 2003 message sur la position de Claris
CLARIS, "Pour clarifier le débat public sur l'insécurité", est un groupe pluridisciplinaire de chercheurs.
Extrait de leur manifeste : "Face à cette situation, il nous semble important et urgent que des chercheurs et des praticiens mettent en commun leurs compétences pour contribuer à clarifier le débat, en exerçant une vigilance critique sur les discours qui alimentent le débat public, en diffusant des connaissances précises et en orientant la réflexion vers l'analyse des contextes qui favorisent l'apparition et le développement des diverses formes de délinquance. C'est en ce sens que notre groupe - qui espère fédérer largement - interviendra régulièrement dans le débat public, par le biais notamment d'un bulletin d'information et d'un site Internet."
La page pour lire ce point de vue Pour clarifier le débat public sur l'insécurité
Le site de Claris <http://laurent.mucchielli.free.fr/Claris.htm>

Mi-Décembre 2002 un ami nous fait parvenir un article d'Alain Morice sur "L'utilitarisme migratoire " contenu dans un courrier mail paru sur la liste ZPajol et repris d'un courrier mail d'Attac. Cette analyse replace la question des sans papiers et de l'immigration dans le contexte capitaliste actuel.
REGARDS SUR L'IMMIGRATION

Pour compléter cette aproche il est possible de lire les autres article de cet auteur
1 «Choisis, contrôlés, placés » paru dans Vacarme en Janvier 2001

2 La précarisation du travail trouve un laboratoire dans l’immigration paru en Suisse en Septembre 2000

3LE TRAVAIL MONDIALISÉ De l'« immigration zéro » aux quotas

Article paru dans LE MONDE DIPLOMATIQUE de NOVEMBRE 2000
Le lien d'origine : http://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/MORICE/14479

Un message Internet en date du 2 Décembre 2002 annonce "Les cadavres de 32 clandestins repêchés sur une plage du Sahara-Occidental" La domination du Nord sur le Sud et la fermeture des frontières provoquent toujours beaucoup de victimes
Les cadavres de 32 clandestins repêchés sur une plage du Sahara-Occidental

Le premier tour de l'élection présidentielle en France le 21 Avril 2002 a provoqué de nombreuse réactions, il a été dit que c'était un "séisme". Pierre Tavianan revient sur cette notion et l'histoire politique de la France de ces dernières années et en particulier sur l'attitude de la gauche vis à vis de l'immigration :
Un séisme prévisible
Article disponible sur le site "Les mots sont importants" http://lmsi.net/

Une approche intéressante de la biopolitique, à propos du " faire vivre " et du " laisser mourir "
dans le contexte contemporain, est développée par Philippe Hauser dans son article : "Biopolitique de l'avenir". Cette distinction peut permettre de comprendre, depuis le point de vue de l'analyse biopolitique (la politique qui prend toute la vie), la ligne de partage entre les "inclus-es" et les "exclu-es", entre les "avec" et les "sans" au niveau local et au niveau mondial sur cette page "Biopolitique de l'avenir ?"
Texte trouvé à cette adresse http://www.mines.u-nancy.fr/

Un article de Loïc Wacquant "Des ennemis commodes, Etrangers et immigrés dans les prisons d'Europe"
Des ennemis commodes, Etrangers et immigrés dans les prisons d'Europe
La page origine de l'article de Loïc Wacquant: http://www.penalreform.org/francais/article_wacquant2.htm
La page de ce site http://www.penalreform.org/francais/frset_art_fr.htm

Les frontières sur le site Le Passant Ordinaire un article de Mme Chemiller Gendreau
http://rezo.net/passant/revue/37-295.html
Vous avez dit « frontières » ? Monique Chemillier-Gendreau Article paru dans la revue Revue Le Passant Ordinaire N° 37 (novembre 2001 - décembre 2001) sur cette page Vous avez dit « frontières » ?

La revue "Hommes et migrations" http://www.adri.fr/HM/index.html
Des articles dans cette revue : http://www.adri.fr/HM/editeur/articles.html

Le débat des Sanspapiers à Lille sur le site de l'Oclhttp://oclibertaire.free.fr/debat_sanspap.html


Des Roms plus nomades que jamais
Dans les Yvelines, aucune solution n'est trouvée pour reloger 120 personnes. Par CEDRIC MORIN
Le lundi 3 septembre 2001

Les Roms des Yvelines sont vraiment des nomades. Bien davantage qu'ils ne le voudraient. Ces 120 demandeurs d'asile vivent une succession d'expulsions depuis leur départ de Roumanie. Les caravanes insalubres qu'ils occupaient depuis plusieurs mois ont débord été détruites par la police à Guyancourt au mois de juin. Une partie de la communauté a alors squatté un terrain désaffecté à Carrière- sur-Seine, abritée sous des tentes prêtées par Médecins du Monde (Libération du 4/5 août). Deux autres groupes étaient hébergés dans un foyer Croix- Rouge à la Queue-les-Yvelines et dans le centre Sonacotra de Sartrouville. Ceux de Carrière ont finalement rejoint les autres, se répartissant sur les deux foyers. Vendredi matin enfin, l'expulsion était annoncée par la Sonacotra aux familles de Sartrouville.
Puis bloquée in extremis: la préfecture des Yvelines et le ministère des Affaires sociales ayant finalement décidé de ne pas ordonner l'évacuation avant d'avoir trouvé une solution de relogement.
Sécurité. Ce recul n'a guère plu à la Sonacotra. «La Ddass nous a demandé d'héberger 23 personnes jusqu'au 31 août. Le 16, une trentaine d'autres ont installé des tentes sur la pelouse et des matelas dans les chambres de ceux que nous hébergions légalement. Nous ne pouvons pas assurer les conditions minimums de sécurité et d'hygiène», commente Jean Destrenau, le directeur départemental Sonacotra des Yvelines.
Sur place, vendredi, le ton est monté. Un employé du siège parisien de la Sonacotra s'est pris de bec avec les familles. «Ces gens ne vivent pas comme nous, ils passent leur journée dehors, ils ne peuvent s'adapter à un mode de vie sédentaire», disait-il. Du groupe de femmes Roms qui l'entourait, la seule qui parlait français a répliqué: «Nous avions des maisons en Roumanie, si nous partons la journée c'est pour faire la manche, pour manger».
Hésitation. «Nous sommes à la recherche d'une solution, le problème est que la communauté ne forme pas un groupe homogène, ses effectifs sont fluctuants, explique-t-on au cabinet d'Elisabeth Guigou, au ministère de la solidarité. On hésite entre les séparer et leur proposer un hébergement dans
un centre d'accueil pour demandeur d'asile, ou bien trouver une aire d'accueil pour l'ensemble du groupe. L'autre problème est que se sont des demandeurs d'asile politique un peu particuliers: comme leur pays est considéré comme une démocratie, et, qu'il est candidat à l'entrée dans l'Union européenne, ils n'entrent pas dans le cadre de la convention de Genève. Nous redoutons également de créer un appel d'air, ils seraient plusieurs milliers de Roumains dans cette situation en France».
Au foyer Sonacotra, les familles Roms sont épuisées par cette transhumance qui n'en finit pas. Michèle Mézard, de Médecins du Monde, résume: «Il y a des solutions qui correspondent à leurs besoins. Ils avaient des caravanes, elles ont été détruites, les pouvoirs publics se doivent de trouver une solution à un problème qu'ils ont créé».


A Sangatte ça se gâte: un analyseur de la bioplotique européenne ?
On peut trouver sur le site du Gisti
- Compte-rendu de mission à Sangatte
Deux membres du Gisti se sont rendus à Calais et à Sangatte (Pas-de- Calais) le 26 septembre 2001 à l'occasion de la visite sur place d'une délégation de députés verts au Parlement européen.
http://www.gisti.org/doc/actions/2001/sangatte/compte-rendu.html
- relais de la campagne des 19 et 20 octobre 2001
http://www.gisti.org/doc/actions/2001/calais/
- dossier « Le camp de "réfugiés" de Sangatte » :
http://www.gisti.org/dossiers/sangatte/
voir aussi sur HNS Sangatte 2001
http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=33

« Sangatte : en France et en Grande-Bretagne, le GISTI et l'ILPA dénoncent l'hypocrisie des deux gouvernements »,

communiqué commun de l'ILPA et du Gisti, 11/09/2001
« L'ILPA, en Grande-Bretagne et le GISTI, en France, condamnent l'hypocrisie des gouvernements français et britannique qui laissent sciemment des demandeurs d'asile sans protection à Sangatte, et
obligent les compagnies de transport à payer de lourdes amendes si des demandeurs d'asile ont emprunté leurs véhicules pour franchir clandestinement la Manche. (...)" http://www.gisti.org/doc/actions/2001/sangatte/ilpa-gisti.html
L'ILPA (Immigration Law Practitioners' Association) est une association britannique de juristes qui apporte aide et conseil dans les domaines de l'immigration et de l'asile, comme le GISTI en France.
http://www.ilpa.org.uk/
Voir le dossier « Le camp de "réfugiés" de Sangatte » :
http://www.gisti.org/dossiers/sangatte/

Plans de Calais et du port
http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=34
rappel : sources d'infos sur la mobilisation à Sangatte
http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=33
sur le site du Gisti
http://www.gisti.org/doc/actions/2001/calais/
http://www.gisti.org/dossiers/sangatte/

Les Collectif Anti Expulsions, le CAE, ses communiqués
http://bok.net/pajol/ouv/cae/comm/manif13-10-01.html

Le site de Indymedia
http://france.indymedia.org/


- « Accord franco-algérien, ce qui va changer », nouvelle publication du Gisti
« Le troisième avenant à l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 a été signé le 11 juillet 2001 par les ministres compétents des deux parties. Ce texte va permettre d'aligner - à quelques réserves près - le statut des Algériens sur celui des autres étrangers prévu dans l'ordonnance du 2 novembre 1945 modifiée. Toutefois, il n'entrera en vigueur qu'après sa ratification par le parlement français.
Pour l'instant, la date de la ratification n'est pas connue. Dans l'attente de celle-ci, la version actuelle de l'accord franco-algérien continue à s'appliquer. Et rien ne permet de penser que le gouvernement incitera le préfectures à anticiper sur l'entrée en vigueur de ce texte pour permettre le déblocage immédiat des situations où les nouvelles dispositions sont plus favorables que les anciennes.
Le commentaire qu'on trouvera dans cette publication est une analyse sommaire de l'avenant de juillet 2001. Pour une analyse plus détaillée des mesures déjà prévues dans le régime général, on pourra se référer utilement au Cahier juridique « Entrée, séjour et éloignement des étrangers après la loi hevènement » (novembre 1999).
L'avenant de juillet 2001 est reproduit en annexe. Pour permettre une lecture plus aisée des nouvelles dispositions, il est précédé d'une version consolidée de l'accord, c'est-à-dire intégrant toutes les modifications introduites par le troisième avenant. » Septembre 2001
http://www.gisti.org/doc/publications/2001/algeriens/
- « Délivrance et renouvellement des cartes de séjour : quand les préfectures peuvent-elles exiger un passeport ? », note d'information
« En réponse à une question écrite d'un parlementaire concernant les difficultés rencontrées par certains étrangers pour faire renouveler leurs titres de séjour, le ministre de l'intérieur a précisé les circonstances dans lesquelles les préfectures peuvent exiger la production d'un passeport en cours de validité, sur le fondement de l'article 7 du décret du 30 juin 1946 modifié. »
http://www.gisti.org/doc/actions/2001/passeports/


Racisme à la télévison, le CSA reste silencieux!
- Actions contre la chaîne de télévision Canal 10 : interpellation du CSA par la sénatrice Nicole Borvo:« Je me permets d'attirer votre attention sur les propos tenus quotidiennement par un animateur, Simon Ibo, sur la chaîne de télévision Canal 10 légalisée en 1998 dans le département d'outre-mer de la Guadeloupe. Les insultes racistes de celui-ci visent surtout les immigrés haïtiens et dominicains et s'inscrivent dans un discours des plus populistes. (...)
Il me semble impensable que la République puisse tolérer qu'une chaîne de télévision diffuse quotidiennement sur le territoire national des messages racistes.»
Sur la mémoire des luttes del'immigrationhttp://www.gisti.org/doc/actions/2001/canal-10/

"Le 17 octobre 1961, un crime d'Etat à Paris"
sous la direction d'Olivier Le Cour Grandmaison
288 p. Un livre qui sort en librairie le mercredi 5 septembre 2001.
Un crime d'État dans le Paris de la guerre d'Algérie
Le mardi 17 octobre 1961, trente mille Algériens, souvent en famille, manifestent pacifiquement, à l'appel du FLN, dans les rues de la capitale contre le couvre-feu raciste qui leur est imposé par le préfet de police, Maurice Papon et le gouvernement.
Une répression dune férocité inouïe s'abat sur eux. La police tire sur les cortèges. Quinze mille manifestants sont arrêtés. Parqués dans des stades, emmenés dans des sous-sols, affamés, battus et torturés, assassinés, jetés dans la Seine. Les estimations sérieuses parlent de près de trois cents
morts.
Car l'État colonial menait aussi la "sale guerre" d'Algérie dans les rues de Paris. Et le silence est ordonné, l'oubli organisé, la date même du 17 octobre effacée des consciences et de l'histoire. Depuis dix ans, à contre-courant, des écrivains, des historiens, des associations ont fait resurgir le fait, ont rétabli sa mémoire et organisé sa commémoration.
Les auteurs de ce livre, Nils Andersson, Étienne Balibar, Thérèse Blondet-Bisch, Roby Bois, Alain Brossat, Martine Déotte, Nicole Dreyfus, Jean-Luc Einaudi, Nabile Farès, René Gallissot, Samira Mesbahi, Anissa Mohammedi, Charlotte Nordmann,Yves Royer, Alain Ruscio, Benjamin Stora,
Jerôme Vidal et Olivier Le Cour Grandmaison, qui a dirigé cet ouvrage au nom de l'association "Le 17 octobre 61 contre l'oubli", nous donnent ici les témoignages, les documents et les réflexions qui permettent aux lecteurs de juger de la nécessité que l'État reconnaisse enfin son crime et
en tire toutes les conséquences.

Communiqué de l'association "17 octobre 1961 contre l'oubli"
http://www.17octobre1961.org/
Voir également
- le dossier de L'Ornitho "17 octobre 61, un pogrom signé police"
http://www.ornitho.org/ornitho/dossier1.html
- le dossier de Vacarme n°13 "17 octobre 61, archéologie d'un silence"
http://vacarme.eu.org/rubrique37.html

En France plusieurs millions d'emplois sont interdits auxétrangers.
Une discrimination source d'injustice et de précarité.
DES EMPLOIS BIEN FRANCAIS, Alternatives Economiques n°195, septembre 2001. Discriminations
- Dossier consultable sur :
http://www.alternatives-economiques.fr/site/nouvelles_pages/005.html

Pprésentation reprise de
http://www.gisti.org/doc/presse/2001/copernic/


Les immigrés ne sont pas une marchandise
Septembre 2001
Fondation Copernic ÉGALITÉ SANS FRONTIÈRE
Collection « Note de la Fondation Copernic », Éditions Syllepse, 128 pages
Cette publication est en vente en librairie et chez l'éditeur.

L'immigration est sur le point de redevenir officiellement « utile ».
Venues d'abord de la droite et du patronat, les prises de positions en faveur d'un nouvel appel à une immigration plus ou moins sélective se multiplient. À l'approche du sommet des quinze consacré au sujet en décembre 2001, la Commission européenne est « d'avis que les canaux d'immigration légale doivent maintenant être ouverts aux travailleurs migrants ». Dans le même temps, les 60 000 sans-papiers déboutés par la circulaire Chevènement sont maintenus dans une clandestinité désormais
officielle. De même, sans les caméras et l'émotion, les 900 Kurdes en majorité syriens échoués sur la côte varoise auraient été directement refoulés, tout comme les autres bateaux de réfugiés accostant en Europe.
Rejet ou appel ? Au-delà de cette actualité, il s'agit de comprendre les raisons de cet apparent paradoxe. L'objet principal de cette publication est de démonter l'idée reçue suivant laquelle l'ouverture des frontières s'inscrirait nécessairement dans une démarche libérale. Elle démontre, au
contraire, à quel point les politiques de fermeture des frontières ou de maîtrise des flux migratoires participent d'une conception « utilitariste » des rapports sociaux en favorisant l'exploitation et la marchandisation de populations étrangères totalement précarisées par les conditions d'entrée
et de séjour qui leur sont imposées.
La politique de fermeture des frontières, en oeuvre dans toute l'Europe depuis les années 70, est analysée comme néfaste et illusoire. Néfaste parce qu'elle distille l'inégalité comme norme, réduisant les déclarations vertueuses sur les droits de l'homme à une vaine rhétorique ; néfaste aussi parce qu'elle ethnicise l'idée - quand ce n'est pas la réalité - de nation, en laissant croire qu'il pourrait exister un lien entre citoyenneté, race ou appartenance culturelle.
Qui plus est, la fermeture des frontières et sa version soft de la «maîtrise des flux migratoires » se caractérisent par leur échec global.
Trente ans d'application sous des formes diverses n'ont pas empêché les étrangers qui doivent ou veulent venir de s'installer dans les plus mauvaises conditions. Le mouvement des sans-papiers témoigne de cette réalité incontournable.
Cette présence, en France et partout en Europe, de migrants sans droits satisfait les partisans du libéralisme. Sous des dehors qu'on dira « étatistes », la fermeture des frontières favorise, en effet, la
précarisation d'un volant important de main-d'oeuvre.
Au passage, les présupposés idéologiques d'une série d'énoncés présentés comme « incontournables » - du type « La France ne peut accueillir toute la misère du monde », « La régularisation entraîne un appel d'air », « Développons chez eux, ils ne viendront pas chez nous », « Fermer permet de mieux intégrer » - sont décortiqués et remis en question.
La Fondation Copernic souhaite contribuer, de façon générale, à une réflexion qui permette de « remettre à l'endroit tout ce que le libéralisme fait fonctionner à l'envers ». En matière de politique des migrations, cet objectif passe par la discussion collective d'une politique à refonder sur l'ouverture des frontières, la liberté de circulation et l'égalité des droits sans considération de nationalité. C'est à quoi invite cette note.
L'ambition d'un contrat social renouvelé entre l'ensemble des résidents, nationaux ou non, d'un même territoire, implique la régularisation de tous les sans-papiers, le retour à la carte unique de dix ans, la possibilité de naturalisations sur simple demande après une certaine durée de séjour régulier, le droit de vote à tous les échelons, l'accès des migrants aux emplois qui leur sont aujourd'hui fermés. C'est au moyen de ces mesures que l'offre de travail illégal à certains étrangers pourra être supprimée et
que l'on pourra enfin lutter contre les discriminations.
Tels sont les leviers du renversement de perspectives que préconise cette note de la Fondation Copernic. Elle est le fruit du travail commun d'universitaires, de responsables politiques, syndicaux et associatifs, de fonctionnaires qui, à un titre ou à un autre, ont acquis une expérience de l'échec de la fermeture des frontières à partir de pratiques diverses.
Ce livre s'adresse donc à un large public. Il vise à donner à toute personne désireuse de développer une réflexion personnelle sur l'immigration les moyens d'aller plus loin à partir d'autres idées que
celles véhiculées au quotidien par la pensée dominante. Il pourra donc tout aussi bien s'agir du militant souhaitant enrichir ses arguments et affiner ses convictions que du citoyen soucieux de mieux comprendre le monde dans lequel il vit et de se forger sa propre opinion. Sa vocation est de participer utilement au débat public en opposant au discours ambiant de l'idéologie libérale la reconstruction intellectuelle d'une gauche susceptible de porter un véritable projet de transformation sociale. Se
situant délibérément dans une perspective politique - mais non partisane -, les auteurs visent en priorité à ouvrir de nouvelles pistes pour reprendre l'offensive face à la xénophobie, et à stimuler une réflexion politique sur l'immigration bloquée par les non-dits et les fausses évidences depuis
plusieurs années.
Cet ouvrage propose une approche résolument novatrice des flux migratoires.
Confrontant leurs expériences variées et complémentaires en tant que praticiens de ces questions, les auteurs, issus de milieux différents (universitaires, militants, responsables politiques ou associatifs,
fonctionnaires...) ont souhaité remettre en cause les idées reçues de la vulgate libérale pour questionner, et finalement déconstruire, les fondements des politiques de « maîtrise des flux migratoires» menées depuis presque trente ans.
Les auteurs :
- Jean-Pierre ALAUX, chargé d'études au Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI)
- Julien BACH est le pseudonyme d'un haut fonctionnaire, maître de conférence à l'IEP Paris, auteur de "L'immigration en France : vérités et mensonges" in "La pensée confisquée : quinze idées reçues qui bloquent le débat public", ouvrage collectif du Club Merleau-Ponty (La Découverte, Paris, 1997)
- Yves BENOT, historien, auteur de "Les massacres coloniaux" (La Découverte, 2001), "Diderot de l'athéisme à l'anticolonialisme" (La Découverte, 1981), "La démence coloniale sous Napoléon" (La Découverte, 1992)
- Antoine BUSSY, attaché parlementaire à Saint-Denis
- Mustapha GUEYE, délégué national du collectif migrations et citoyenneté du PCF
- Serge GUICHARD, responsable du collectif migrations et citoyenneté du PCF, membre du comité de rédaction de "Mauvais Temps" (Syllepse)
- Antoine MATH, économiste, membre de CERC-Association (Connaissance de l'emploi, des revenus et des coûts)
- Emmanuel TERRAY, directeur d'études à l'École des Hautes Études en sciences sociales (EHESS), coauteur avec Étienne Balibar, Monique Chemillier-Gendreau, Jacqueline Costa-Lascoux de "Sans-papiers : l'archaïsme fatal" (La Découverte,1999), animateur du Troisième Collectif des sans-papiers
La Fondation Copernic (« Pour remettre à l'endroit tout ce que le libéralisme fait fonctionner à l'envers ») Créée en 1998 à l'initiative de Jacques Kergoat et de 331 chercheurs, universitaires, militants associatifs, culturels, syndicalistes ou politiques.
La Fondation met en place des groupes de travail sur des questions diverses, chaque fois qu'il y a des interrogations dans la société, nécessité de changer ou de résister. Ces groupes de travail sont constitués en tenant compte du pluralisme de la Fondation : pluralisme politique, syndical, associatif, pluralisme des écoles de pensée, des disciplines universitaires et de recherche. Ces groupes publient à l'issue de leurs travaux une « Note de la Fondation Copernic », par exemple "Les retraites au péril du libéralisme" (Syllepse).

Pourquoi un Guide des droits Sociaux ?

http://www.actupp.org/guideds/
Act Up-Paris - Le guide des droits sociaux (septembre 2001)texte intégral (archives Mac et PC compactées de fichiers pdf)

Depuis janvier 1999, la permanence sociale et juridique d'Act Up-Paris accueille des personnes séropositives, malades, confrontées à des problèmes de droit : difficulté d'accès aux allocations et ressources auxquelles elles ont droit, problème de logement, impossibilité de contracter des
assurances, discriminations au travail, problèmes de régularisation pour les étrangers, etc.
Ce guide se propose de recenser l'ensemble des dispositifs et prestations sociales auxquels peuvent prétendre les séropositifs et malades du sida.
Nous espérons également, avec ce guide, mettre à disposition l'expérience des militants d'Act Up. Vous trouverez donc aussi, prestation par prestation, nos réflexions critiques sur leurs lacunes et
dysfonctionnement, et des conseils pratiques pour les contourner.
Au-delà des problèmes sociaux liés au VIH et aux pathologies graves, ce guide pourra intéresser d'une manière plus générale, des syndicats, des associations de défense des droits des précaires, des étrangers, des détenus, etc.
Notre objectif était d'être le plus complet possible, tout en restant précis et clair. Nous espérons que chacun trouvera dans ce guide un outil d'information efficace, et une arme utile pour faire valoir ses droits.


Sans papiers mais pas sans droits

Gisti - (Note pratique, septembre 2001)
http://www.gisti.org/doc/publications/2001/sans-papiers/
"Sans papiers mais pas sans droits" s'adresse aux sans-papiers et à ceux qui les accompagnent. Contrairement à ce que l'on croit trop souvent, les étrangers en situation irrégulière ou précaire sur le territoire français ont des droits fondamentaux.
Cette Note Pratique recense et explicite ces droits. Elle est constituée de fiches synthétiques et thématiques réunies par catégorie de droits ou de prestations : santé, famille, travail, vieillesse, hébergement, justice, services financiers, citoyenneté.
"Sans papiers mais pas sans droits" a aussi pour vocation d'inciter à faire valoir ces droits, notamment au moyen d'actions collectives, à ne pas s'arrêter aux éventuels risques encourus et, surtout, à ne pas céder aux abus commis par les autorités administratives.

Nouvelles mobilités
Hommes et Migrations n°1233 - septembre octobre 2001
Si la mobilité est aussi vieille que l'humanité, elle a changé d'échelle depuis quelques décennies, avec la vitesse des transports, l'avènement d'une culture planétaire, la mondialisation de l'économie, le
rétrécissement de la planète.
Sommaire et résumés à http://www.adri.fr/hm/une/1233/1233.html


Contre l'intervention américaine

[communiqué de la présidence belge de l'UE après le Conseil Justice et Affaires Intérieures de vendredi dernier : "si un attentat terroriste de grande ampleur se produisait, cela permettrait de fermer toutes les frontières intérieures de l'Union européenne et de procéder à des contrôles". De nouvelles occasions de rétablir les frontières à l'intérieur de l'espace Schengen, après Gênes, la manif internationale du 27 mars 99, etc.]

Quelques sites (liste bien sûr non limitative) où trouver textes, manifestations et pétitions
- Samizdat
http://infos.samizdat.net/
- Cyberhumanisme : Non à la logique de guerre
http://www.cyberhumanisme.org/matiere/tousterriens/sos.html
- Indymedia
http://france.indymedia.org/
- sur Périphéries
http://www.peripheries.net/e-usa.htm

Le 11 septembre 2001 sur RA_L Recherche sur l'Anarchisme de Montpellier
http://melior.univ-montp3.fr/ra_forum/ww3/2001.09.11.1.html


"Eux" et "nous" : une logique au service du meurtre (Mona Chollet et Thomas Lemahieu)
- etc.
Par ailleurs nouveau communiqué pour l'appel à la manifestation pour les femmes afghanes (samedi 29 septembre, à Paris 14h République ; autres villes ?) Le 20 septembre 2001
Durant des années, les femmes afghanes, niées dans leurs droits les plus élémentaires, ont été les victimes absolues du pouvoir obscurantiste et totalitaire des miliciens intégristes talibans, dans l'indifférence et souvent avec la complicité des grandes puissances occidentales. Et pourtant, elles résistent de multiples façons, notamment en élaborant la Déclaration des Droits Fontamentaux de la Femme Afghane à Douchambe en juin 2000.
- Le 24 juillet 2001, l'association Negar-Soutien aux femmes d'Afghanistan adopte le principe d'une manifestation nationale "Pour les droits des femmes, pour la Paix et la Démocratie en Afghanistan" ;
- Le 6 septembre, un grand nombre d'associations, d'organisations politiques et syndicales rejoignent cette initiative ;
- Le 9 septembre, le commandant Massoud, dirigeant de la résistance afghane contre les milices talibanes, est assassiné ;
- Le 11 septembre, les États-Unis subissent une série d'attentats faisant des milliers de victimes dans la population civile.
Dans cette nouvelle situation internationale, nous décidons de maintenir la manifestation du 29 septembre pour les Droits des Femmes, pour la Paix et la Démocratie en Afghanistan.
Plus que jamais, nous soutenons les femmes afghanes et le peuple afghan, pris entre la sauvagerie des Talibans, le risque de représailles des États-Unis sur les populations civiles et le refus des autres pays, notamment frontaliers, de les accueillir. « Union européenne. L'asile en crise : un défi en matière de droits humains »
Amnesty International, Bruxelles, 25/9/01
"Un nouveau rapport d'Amnesty International publié à Bruxelles « Union européenne. L'asile en crise : un défi en matière de droits humains » indique pourquoi la protection des réfugiés est le point noir des ambitions de l'UE en matière de droits humains. Il marque aussi le lancement d'une campagne d'information coordonnée à l'échelle de l'Europe pour expliquer ce qui se passe vraiment pour les demandeurs d'asile dans l'Union et souligner les dangers du discours actuel hostile aux demandeurs d'asile. Ce rapport contient un appel au Sommet de Laeken et une première étude de quelques cas
qui montrent comment sont traités les demandeurs d'asile."
http://www.amnesty-eu.org/eneanews/news_article.asp
présentation du rapport (in english) ; on peut récupérer la version anglaise (.doc, 84Ko)

Un article de Loïc Wacquant "Des ennemis commodes, Etrangers et immigrés dans les prisons d'Europe"
Des ennemis commodes, Etrangers et immigrés dans les prisons d'Europe
La page origine de l'article de Loïc Wacquant: http://www.penalreform.org/francais/article_wacquant2.htm
La page de ce site http://www.penalreform.org/francais/frset_art_fr.htm


"IM'media, l'immigration par elle-même"
Sur la mémoire des luttes de l'immigration, voir (Vacarme n°17)
http://vacarme.eu.org/article204.html

Appel pour une mobilisation générale des migrants et des antiracistes
20/10/01 - 22:03 Italie :
L'ordre du jour du parlement prévoit prochainement le vote sur le projet de loi présenté par le gouvernement ; projet prévoyant de substantielles modifications aux normatives en vigueur en thème d'immigration.
Toutes les modifications proposées s'avèrent détériorer les conditions de vie de tous les migrants en Italie, qu'ils aient ou non un titre de séjour.
Et ainsi, on peut clairement affirmer qu'il s'agit non pas d'une loi sur l'immigration mais une loi contre les immigrés.
Aucun migrant ne peut dès lors se sentir à l'abri des effets que l'approbation de ce projet de loi provoquerait ; il suffit de rappeler certains des articles les plus significatifs :
- la durée de validité du titre de séjour en cours de renouvellement sera réduite ;
- l'immigré perdant son emploi aura six mois afin d'en retrouver un autre après quoi son titre de séjour sera révoqué ;
- la carte de séjour (d'une durée actuellement de 10 ans) pourra être obtenue après six ans de présence régulière sur le territoire italien au lieu de cinq ans actuellement ;
- le regroupement familial sera limité de fait au seul conjoint et aux enfants mineurs ; la possibilité d'obtenir un titre de séjour d'une durée d'un an pour chercher en emploi sous couvert d'un parrain (personne morale ou physique s'engageant à subvenir aux besoins du migrant) est supprimée ;
- de nouvelles mesures encore plus restrictives seront mises en oeuvre pour limiter la possibilité d'entrée sur le territoire pour la recherche d'emploi ;
- l'immigré qui abandonnera définitivement l'Italie ne pourra plus demander le versement des contributions sociales versées durant son séjour en Italie ;
- l'expulsion sera effective immédiatement avant tout contrôle de la magistrature ; l'immigré expulsé pourra lancer un recours contre son expulsion auprès des représentations diplomatiques italiennes à l'étranger ;
- l'immigré expulsé sera interdit du territoire italien pendant dix ans, au lieu des cinq actuellement ;
- la durée maximum de la détention administrative dans les centres de rétention passera de trente à soixante jours ;
- des sanctions pénales seront appliquées pour ceux qui ne respecteraient pas l'obligation de quitter le territoire italien ou pour ceux qui rentreraient sur le territoire après avoir été expulsés.
Le projet de loi du gouvernement porte l'empreinte évidente des forces xénophobes l'ayant inspiré et il se caractérise par le renforcement de la précarité des droits reconnus aux migrants. Le gouvernement affirme qu'il veut combattre la clandestinité mais, en réalité, il veut combattre l'immigration. Cette loi limitera encore plus les possibilités d'entrée légale sur le territoire italien et rendra encore plus aisée le passage de la condition de régularité à celle d'irrégularité.
Faut il rappeler que la condition de clandestin est subie, et non voulue, par les immigrés qui résultent être les seules réelles victimes ; le clandestin ne pouvant même pas prétendre bénéficier des droits minimums.
Cette loi entraîne un lien indissoluble entre la présence du migrant et l'offre du marché du travail et provoquera donc une sorte de nouvel esclavage : celle du migrant avec un contrat de séjour pour travail où l'employeur devient le patron du destin de son employé ; ce dernier risquant donc fortement d'être sujet à tout type d'obligation et de chantage. Cette loi condamne les migrants à vivre un présent toujours plus précaire et un futur toujours plus incertain.
Cette loi est, d'ailleurs, le seul fruit que pouvait produire un gouvernement auquel participent des forces xénophobes et racistes et dont le premier ministre a le "courage" d'affirmer la suprématie de la
civilisation occidentale sur toutes autres. Cette loi est un produit de la globalisation néo-libérale qui oppose la libre circulation des biens et des capitaux à la fermeture des frontières pour les peuples, qui a besoin de travailleurs flexibles et privés de droits qu'il s'agisse des ouvriers exploités par des ultinationales comme Nike ou Adidas en Indonésie ou en Chine, des paysans cultivant le café pour Philip Morris et Nestlé dans le Sud du monde ou des migrants avec un "contrat de travail pour séjour" comme il se dessine en Italie. Contre cette loi il est nécessaire d'organiser une mobilisation englobant toutes les communautés de migrants et les citoyens antiracistes. Nous pensons qu'il est nécessaire de se réapproprier la plate-forme de revendications établie lors de l'automne dernier par les immigrés de Brescia et qui avait donné lieu à une vaste discussion suivie de l'organisation de la "caravane des droits" :
- Exiger les droits de citoyenneté ;
- Exiger le droit de vote et le transfert des compétences des préfectures aux administrations locales
- Exiger la fermeture des centres de rétention ;
- Mettre en place des mesures permanentes qui permettent la régularisation de tous les clandestins ;
- Exiger une loi sur l'asile politique respectueuse des principes constitutionnels et des conventions internationales
Voilà les objectifs autour desquels il faut lancer cette campagne de discussion et de mobilisation rassemblant migrants et antiracistes. Les social forum qui se constituent actuellement dans de très nombreuses villes pourront avoir un rôle d'une importance extraordinaire s'ils réussissent à promouvoir, ensemble aux communautés immigrées, des moments de sensibilisation et des initiatives de lutte préparant le terrain pour définir une mobilisation d'une dimension nationale. Nous retenons, ainsi,
que le réseau des social forum, à l'occasion de son assemblée les 20 et 21 octobre à Florence, doit assumer le thème de l'immigration comme l'une de priorités de l'action politique des prochains mois, en parfaite continuité avec la grande manifestation des migrants s'étant déroulée le 19 juillet dernier à Gênes. Nous proposons donc qu'à partir du 27 octobre s'ouvre une période de mobilisation dans toutes les villes, avec des campagnes d'information, des assemblées et des manifestations locales en préparation à une grande manifestation nationale se déroulant les jours précédents la votation au parlement.
Brescia social forum Immigrati in lotta, Forum delle associazioni dei migranti
Source/auteur : Brescia social forum Traduction Ludovic Prieur Mis en ligne le vendredi 19 octobre 2001, par Ludo sur Samizdat
http://hns.samizdat.net/article.php3?id_article=428


Université « Un droit à l'éducation »
A Paris VIII, on rencontre encore des esprits exigeants et révoltés. Fauves en cages dans notre époque consumériste, ils arpentent les couloirs de l'ancienne Vincennes, fac née des cours sauvages de Foucault en 68, des fièvres internes des maoïstes et des éclats situationnistes. Emmanuel Mendès-Sargo est l'un d'eux, directeur du département d'anthropologie.
Entretien avec un républicain, un vrai, à l'heure ou il faut se méfier des imitations. Dans le domaine de la transmission du savoir, une pièce de plus à notre dossier sur les mécanismes à l'oeuvre pour étouffer la culture.
Comme le dit notre interwiouvé : " la mondialisation prend une forme de la dictature ".
Le nombre d'étudiants étrangers en France est terriblement bas et on continue de refuser les étudiants notamment d'Afrique francophone et de les transformer en sans papiers ?
Venir en France, c'est de l'ordre du droit naturel pour eux, le français est la langue de référence, celle du monde moderne et il y a dans le fait de leur interdire l'accès quelque chose d'une vengeance post-coloniale, et on ne me fera pas croire que quelqu'un peu faire des études en sciences sociales dans
la Tunisie de Benali. Il n'y a pas que le savoir professionnalisant, ce n'est pas rien dans la vie pour l'homme l'éducation. Il est capital que le dernier des bougnoules puisse traverser la mer pour faire une thèse sur Madame de Sévigné. C'est le dernier truc qui me rend patriote.
Comprenez-moi, c'est à ça que je dois ma peau comme chercheur ! La république, ce n'est pas l'enseignement du jacobinisme, mais celle de tous les savoirs. Elle fonde sa légitimité sur un rapport à l'autre. S'il n'y a plus ce rapport à la loi, ce qui reste du rapport à l'Etat est un rapport à la police.
C'est ce qui se passe avec les circulaires Sauvé/Marchand et Lang/Chevènement.
Un principe fondamental est bafoué depuis Sauvé/Marchand, les flics n'ont pas plus à voir avec le système éducatif qu'avec celui de la santé. Or, depuis que l'on a accepté le principe de l'évaluation pédagogique des étudiants étrangers, le flic devient pédagogue et le pédagogue flic. Avec les dispositions Lang/Chevènement : soit on installe une antenne de préfecture dans l'enceinte de l'université soit le personnel du service de scolarité va effectuer un stage en préfecture. C'est un appel du pied, qui traite un problème politique : "si vous ne voulez pas avoir de mouvement de sans papiers "
Et les étudiants sans papiers ?
Il faudrait leur donner une médaille académique pour ténacité. On ose dire que des centaines d'étudiants sont nuls, alors que nous sommes responsables des conditions que nous leur imposons. Un étudiant sans papiers ne peut pas se concentrer sur ses études. Ils payent la Sécu mais n'y ont pas droit, pas plus à un logement au CROUS. Ils sont souvent des sous-locataires de sous-locataires. C'est héroïque d'aller aux examens avec la crainte des contrôles de flics ! Nous sommes sur la revendication : carte d'étudiant = carte de séjour. Actuellement, je peux faire une équivalence pour une licence d'anthropologie qui soit invalidée par le service de la scolarité, on nous monte les uns contre les autres: nous sommes comme une infirmière qui refuserait les soins !. J'ai des situations à la clef monstrueuses.
Vous dites que " l'esprit de Vincennes s'est suicidé " sur la question des étudiants sans papiers.
Accepter une discrimination dans l'université, c'est une dévastation mentale pour l'enseignant qui s'habitue à l'idée que ses étudiants seront, en dernier ressort, acceptés par la police. Il y a trouble à l'ordre public par la confusion des attributions de la fonction publique et atteinte à la loi de 84 sur le libre accès à l'université. Un préfet, même s'il a fait l'ENA, n'a pas la qualification pour comprendre ce qu'un étudiant fait en anthropologie. Par exemple, le changement de dominante fait partie de la
normalité, pour le préfet ce n'est pas sérieux. Quand aux enseignants, ils n'ont pas à dire, "ce sont de bons étudiants", mais "ce sont les nôtres et on les amène à être bons". Il y a un procès d'intention, fait à l'étudiant étranger : il n'est pas là pour les études mais pour autre chose.
Une université qui au lieu d'imposer la régularisation collective des étudiants - si l'on a une carte d'étudiant, on est digne de l'être - s'habitue à ces pratiques comme elle se laisse aller aux mains des épiciers d'Edufrance est une université qui a renoncé à l'universalisme. Car cette question des étudiants sans papiers implique la vision que l'on a de la citoyenneté, de la France.
Propos recueillis par David Langlois-Mallet
Contact pour joindreParis 8 et les personnes en lutte : p8refondation@hotmail.com


La loi "sécurité quotidienne",
lourdement amendé au Sénat la semaine dernière (fouille des véhicules, habilitation des vigiles privés pour la fouille des véhicules et les fouilles au corps, interdiction de la cryptographie, surveillance des courriers électroniques, etc.) passe à l'AN
le 31/10. Le débat ne se limite pas à la France ; au niveau européen, où l'arsenal de contrôle est extraordinairement abondant (Dublin, Dublin II, Eurodac, etc.), deux proposition de décisions-cadre sont sorties du dernier conseil "Justice et affaires intérieures" du 16 octobre sur le mandat d'arrêt européen et les procédures de remises entre Etats membres, et la lutte contre le terrorisme
http://ue.eu.int/Newsroom/LoadDoc.cfm
Session extraordinaire Conseil - JUSTICE’ AFFAIRES INTERIEURES et PROTECTION CIVILE (16 octobre 2001)
Le contrôle au faciès n'est pas une nouveauté, loin de là, mais il s'intensifie avant d'être légalisé

"Vigipirate remplit les centres de rétention
" le communiqué de la Cimade http://www.cimade.org/actu/comm20.htm


Surveillance informatique, vive les fichiers !
On savait le Systeme d'Information Schengen limité au traitement des informations concernant les "criminels" (dont font bien sûr partie les sans-papiers et le demandeurs d'asile). Quand il avait été créé, il était bien sûr "hors de question" de ficher toutes les personnes voulant voyager en France....
Question : Comment faire pour dépasser les limites d'un traitement aussi scandaleusement limité ?
Réponse: C'est très simple, il n'y a qu'à créer un nouveau traitement informatique (le "Réseau Mondial Visas 2" (RMV 2) ), en prenant soin d'ajouter dans l'arrêté ministeriel quelques petites phrases bien
placéees :
* Article 2 (extrait) : "L'application informatique RMV 2 permet l'interrogation systématique du fichier d'opposition du système d'information Schengen (SIS)....."
* Article 5 (extrait) :"...Le RMV 2 échangera avec le ministère de l'intérieur et les partenaires Schengen les données permettant l'instruction des visas soumis à consultation."
L'Etat Français en a révé, la CNIL l'a autorisé...
Tout est sur : "Arrêté du 22 août 2001 portant création d'un traitement informatisé d'informations nominatives relatif à la délivrance des visas dans les postes diplomatiques et consulaires"
http://admi.net/jo/20010914/MAEF0110052A.html
Note: regardez la date de l'arrété, ils n'ont même pas eu besoin des évennements aux USA pour le faire passer...


Des projets liberticides
La "lettre ouverte aux parlementaires", "L'arsenal juridique européen pour lutter contre les réseaux islamistes, avec le projet de mandat d'arrêt unique, est liberticide" (Evelyne Sire Marin, SM), texte des amendements du projet LSQ, etc.
Rappel sur la société de l'information si jolie sur le plan des mythes et si dure en réalité
http://www.lsijolie.net/



AMNESTY INTERNATIONAL : LES DROITS HUMAINS SUBISSENT DANS LE MONDE ENTIER
LE CONTRECOUP DES ATTENTATS. (5 octobre 2001)

Texte complet disponible à l'adresse :
http://www2.aibf.be/efai2000is.nsf/
Dans ce document, Amnesty International constate : "Le contrecoup (des attentats du 11 Septembre) se fait d'ores et déjà sentir. Dans de nombreuses régions du monde ont eu lieu des agressions racistes, dont les victimes étaient ciblées uniquement en raison de leur apparence ou de leur religion. Au nom de la lutte contre le "terrorisme international", les gouvernements ont pris précipitamment des mesures draconiennes qui menacent les droits fondamentaux de leurs propres citoyens, ainsi que ceux des immigrés et des réfugiés que leurs pays accueillent."

DROITS FONDAMENTAUX EN DANGER
En particulier, " Amnesty International est préoccupée par les initiatives prises actuellement dans de nombreuses régions du monde, notamment en matière de législation et de procédure, sous couvert de lutte contre le "terrorisme international". Les gouvernements ont certes la responsabilité de garantir la sécurité de la population, mais les mesures qu'ils prennent à cet effet ne doivent pas aller à l'encontre des normes fondamentales relatives aux droits humains. Il apparaît que certaines des initiatives actuellement à l'étude ou déjà adoptées pourraient permettre de restreindre les libertés fondamentales et de réprimer l'opposition interne. Certaines définitions actuellement proposées du terme "terrorisme" sont si vagues qu'elles pourraient permettre d'assimiler à un hors-la-loi toute personne n'ayant pas les faveurs du pouvoir en place et de criminaliser l'exercice légitime et pacifique du droit à la liberté d'expression et d'association.
Ces définitions pourraient également menacer la protection de la vie privée, ainsi que les droits des minorités et des demandeurs d'asile."
Ainsi, aux Etats-Unis :
- Le gouvernement a proposé d' "autoriser les pouvoirs publics à placer les immigrés en détention illimitée ou à les expulser, même s'ils sont en situation régulière, sans avoir à fournir de preuve à leur encontre ni à leur donner une possibilité réelle de contester la légalité de leur placement en détention." ;
- "Un projet de loi contre le terrorisme, auquel une partie du Congrès s'est opposée, donne du "terrorisme" une définition très vague, en vertu de quoi toute une série d'activités non violentes et relevant de la liberté d'association deviennent des infractions passibles d'expulsion" ;
- " Les autorités américaines étudient aussi actuellement la possibilité de supprimer la disposition qui interdit à la CIA de prendre part à des assassinats à l'étranger."
En Europe :
- " La Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Mary Robinson, a déclaré le 25 septembre que les décisions adoptées à l'issue de la rencontre tenue la semaine précédente entre les ministres européens de la Justice et de l'Intérieur risquaient de se traduire par une dégradation de certaines libertés sur le continent européen."
- " L'Union européenne (UE) étudie à l'heure actuelle une série de mesures qui faciliteraient le transfert de suspects d'un État membre vers un autre, en instaurant un mandat d'arrêt européen qui rendrait caduque la procédure
d'extradition. Une telle initiative risquerait d'affaiblir le rôle de contrôle que le système judiciaire exerce sur les arrestations et sur la procédure de transfèrement des détenus d'un pays vers un autre. En outre, certaines définitions du terme "terrorisme" actuellement examinées au sein de l'UE pourraient, si elles étaient adoptées, déboucher sur des qualifications pénales vagues comme, par exemple, le "soutien à un groupe terroriste"."
Plus généralement, "Amnesty International craint également que, dans les pays où existe une opposition islamique, les pouvoirs publics ne prennent prétexte de la campagne internationale contre le "terrorisme" pour accroître la répression contre celle-ci.". Amnesty International "redoute en outre que les efforts pour construire une coalition internationale contre le "terrorisme" ne fournissent une occasion d'accroître les transferts militaires à destination de pays présentant un sombre bilan en matière de droits humains, ce qui pourrait avoir de graves conséquences sur la situation de ces pays"


REFUGIES EN DANGER
Alors même que " Des millions d'Afghans ont fui leur pays ces dernières années, dans l'espoir de trouver un refuge ailleurs dans le monde.", " Un peu partout dans le monde, les gouvernements étudient ou mettent en oeuvre
des mesures de répression de l'immigration clandestine qui risquent de se traduire par des abus dont seront victimes des personnes en détresse et par des restrictions des droits des demandeurs d'asile.".
Notamment : "De telles mesures sont en cours de discussion au sein de l'UE.
Les propositions envisagées dresseraient de nouveaux obstacles sur le chemin des demandeurs d'asile, en vue de les empêcher d'entrer sur le territoire de l'Union européenne. Dans une récente déclaration, Mary Robinson estimait que des mesures de ce type pourraient déboucher sur "une conjoncture plus dure pour les réfugiés et les demandeurs d'asile - en d'autres termes, un possible renforcement de la conception de l'Europe comme une forteresse, cette fois-ci au nom de la lutte contre le terrorisme" (traduction non officielle)."
Enfin, partout dans le monde, Amnesty International constate une recrudescence des agressions à caractère raciste.

Il s'agit de vies humaines, pas de simples numéros


COMMUNIQUE DE PRESSE

Strasbourg, le 2 octobre 2001 Asile et Immigration
Voici ce que déclare Mme Alima Boumédienne-Thiery (Verts/ALE) à propos des rapports Evans et Pirker à propos des rapports Asile et immigration.
"Je considère qu'en matière d'asile, la Convention de Genève est un instrument juridique fondamental, cependant ses dispositions demeurent insuffisantes notamment quant à leur application au niveau de l'UE. La Convention de Dublin censée y apporter quelques réponses, a introduit une procédure de demande d'asile qui doit être modifiée. En effet, la détermination de la compétence d'un Etat membre de l'UE doit être basée sur le choix de l'Etat membre effectué par le demandeur d'asile et non pas par le pays d'arrivée. C'est pour ces raisons que je soutiens le rapport Evans".
"La compétence communautaire consacrée par le Traité d'Amsterdam en matière d'immigration et d'asile ne doit pas servir à l'élaboration d'une politique de gestion des flux migratoires qui soit seulement de nature à servir au mieux les intérêts économiques et démographiques de l’UE. Je regrette que le rapport envisage l’immigration comme un outil
utile et nécessaire pour l’UE et que le facteur humain ait été largement ignoré.
Je demande que toute politique de l'UE en matière d'immigration et d'asile soit inscrite dans le cadre du respect des droits de l'homme.
Elle revendique que les droits et obligations des ressortissants de pays tiers qui résident légalement dans les pays membres de l'UE soient alignés sur ceux des ressortissants de l'UE, que la lutte contre l'immigration clandestine soit avant tout dirigée contre les passeurs et les employeurs sans scrupule et que les immigrants clandestins aient
droit à la régularisation de leur situation. Par conséquent, je vote contre le rapport Pirker".


Fichez fichez il en restera toujours quelque chose !
Le site LSIjolie recense ce qui se prépare (en France et ailleurs) pour la "société de l'information"
Loi sur la Société de l'Information Si Joliehttp://www.lsijolie.net/
Pour apprécier pleinement la pertinence et l'urgence du message d'Alima Boumedienne Thiéry
http://ada.eu.org/pipermail/zpajol/2001-October/014432.html
et du papier d'Evelyne Sire-Marin "L'anti-terrorisme contre le droit" (Libé du 2/10/01)
http://www.liberation.com/quotidien/debats/octobre01/20011002d.html
on peut lire le texte de l'intervention de Jospin hier à l'Assemblée. La sacro-sainte urgence de l'anti-terrorisme nous promet des mesures qui font froid dans le dos
http://www.assemblee-nationale.fr/cra/2001-2002/2001100315.asp



Le projet de loi "sécurité quotidienne", lourdement amendé au Sénat la semaine dernière (fouille des véhicules, habilitation des vigiles privés pour la fouille des véhicules et les fouilles au corps, interdiction de la cryptographie, surveillance des courriers électroniques, etc.) passe à l'AN le 31/10. Le débat ne se limite pas à la France ; au niveau européen, où l'arsenal de contrôle est extraordinairement abondant (Dublin, Dublin II, Eurodac, etc.), deux proposition de décisions-cadre sont sorties du dernier conseil "Justice et affaires intérieures" du 16 octobre sur le
mandat d'arrêt européen et les procédures de remises entre Etats membres, et la lutte contre le terrorisme
http://ue.eu.int/Newsroom/LoadDoc.cfm
Session extraordinaire Conseil - JUSTICE’ AFFAIRES INTERIEURES et PROTECTION CIVILE (16 octobre 2001)
Le contrôle au faciès n'est pas une nouveauté, loin de là, mais il s'intensifie avant d'être légalisé
Voir le communiqué de la Cimade "Vigipirate remplit les centres de rétention"
http://www.cimade.org/actu/comm20.htm
Rappel : sur "La société de l'Information si jolie !"
http://www.lsijolie.net/
la "lettre ouverte aux parlementaires", "L'arsenal juridique européen pour lutter contre les réseaux islamistes, avec le projet de mandat d'arrêt unique, est liberticide" (Evelyne Sire Marin, SM), texte des amendements du projet LSQ, etc.


Les brèves de Jurilibre
JURILIBRE : UNE ASSOCIATION D'AIDE JURIDIQUE DE PROXIMITÉ
L'association JURILIBRE, association de loi 1901, a été créée sur l'initiative de juristes exerçant dans le secteur sanitaire et social et qui ont pu constater au cours de leur expérience professionnelle des carences en matière juridique.
JURILIBRE a pour objet d'apporter une aide juridique aux personnes dont les revenus sont modestes et/ou ayant des difficultés d'ordre social et de promouvoir le droit.
JURILIBRE s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'exclusion et l'accès aux droits en : - Informant sur les droits et obligations.
- Orientant vers des structures juridiques spécialisées - Aidant à rédiger des courriers juridiques.
- Accompagnant vers des institutions.
- Offrant des moyens intellectuels dans un souci d'autonomisation des individus et des structures d'aide et d'accueil. ci-dessous la première Brève

Les breves de Jurilibre
Le premier numero des Breves de Jurilibre est en ligne sur le site provisoire de l'association :
<http://perso.wanadoo.fr/jurilibre/breves/brvB11.html>
Jurilibre est une assoc d'aide juridique domiciliee a St Ouen (93)

--- LES BRÈVES DE JURILIBRE
Les nouveaux accords franco-algériens
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L'ordonnance du 2 novembre 1945, modifiée par la loi du 11 mai 19981 concernant les conditions d'entrée et de séjours des ressortissants étrangers, annonçait déjà un alignement de l'accord franco-algérien du 27/09/1968, texte dérogatoire, sur le droit commun. C'est chose faite. Un avenant à cet accord a été signé entre les gouvernement algérien et français le 11 juillet 2001 (1).
Cet avenant facilite les conditions d'entrée et de séjour en France. Il reprend presque intégralement les termes de l'article 12bis de l'ordonnance de 1945 modifiée en introduisant la notion de "vie privée et familiale" ; en réduisant le temps de résidence nécessaire pour l'obtention d'un titre de séjour de 15 ans à 10 ans ; il supprime l'obligation de visa long séjour.
Si cet avenant est, dans l'ensemble, plutôt favorable aux Algériens, il n'en reste pas moins un texte d'exception et certaines dispositions concernant le regroupement familial deviennent plus restrictives, notamment : il supprime les prestations familiales incluses dans le calcul des revenus ouvrant droit au regroupement familial et oblige, désormais, le demandeur à attendre un an pour faire venir sa famille. Ce troisième avenant aux accords du 27/09/1968 est à ce jour en attente de ratification par le Parlement qui ne semble pressé de le mettre en application; il n'est donc pas encore applicable. L'argument d'un contexte international bouleversé est le premier utilisé pour repousser l'échéance de la ratification ; Marie Hélène Aubert, vice-présidente de l'Assemblée nationale, a déjà signalé l'urgence du problème au Président de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée.
Par ailleurs, rien ne laisse présager que le Gouvernement incitera les préfectures à anticiper l'entrée en vigueur de ce texte qui permettrait pourtant un déblocage des situations pour lesquelles les nouvelles dispositions sont sans aucun doute plus favorables. Des associations telles que le GISTI ou la LDH ont décidé d'interpeller le Gouvernement sous la forme d'une lettre ouverte1 au Premier Ministre et demandent à toutes les associations sensibles à cette question d'y joindre leur signature. J.M (1) Textes disponibles sur le site du GISTI : <http://www.gisti.org/>


CADRE LEGAL ET EVOLUTION DE LA POLITIQUE PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES
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L a Loi de 1970 La loi du 31 décembre 1970 constitue le cadre légal dans lequel s'inscrit la politique française de lutte contre la drogue depuis plus de 30 ans.
Cette loi réprime l'usage et le trafic de stupéfiants, en distinguant clairement ces deux aspects. Depuis 1970, la répression du trafic a été renforcée a plusieurs reprises en augmentant les peines encourues ou en créant de nouveaux délits (offre et cession, blanchiment). La répression de l'usage, par contre, objet de débats incessants, n'a pas été modifiée durant toutes ces années ! Cette relative permanence ne doit pas masquer cependant des évolutions assez marquées dans la mise en oeuvre de la loi (pour ce qui concerne les circulaires et autres textes rédigés par les administrations en charge de la justice et de la santé).
Sans m'attarder sur la genèse de la loi j'en rappellerai les objectifs : - réprimer sévèrement le trafic (art.L-627 du code de la santé publique, transféré dans le nouveau code pénal en 1994 qui punit plus sévèrement les délits d'importation, d'exportation, de production, de fabrication de stupéfiants que ceux de droit commun : 10 a 20 ans d'emprisonnement).
- poser le principe de l'interdiction de l'usage des stupéfiants tout en proposant une alternative thérapeutique à la répression de l'usage (l'injonction thérapeutique est au coeur des débats sur la Loi de 1970) - assurer la gratuité des soins et l'anonymat pour les usagers qui souhaitent se faire traiter. Enfin, des dispositions législatives introduites depuis la Loi de 1970 ont fait évoluer son cadre: - La Loi du 17 janvier 1986 instaure les délits de cession et d'offre en vue de la consommation personnelle ( le but étant de juger les usagers revendeurs en comparution immédiate) - La Loi du 31 décembre 1987 renforce la répression du trafic (cessation et offre a des mineurs/ blanchiment des produits du trafic) - La Loi du 23 décembre 1988 complète le dispositif de lutte contre le blanchiment en créant le délit douanier de blanchiment, celle du 12 juillet 1990 crée des obligations a charge des banquiers au niveau de la détection des circuits de blanchiment et celle du 14 novembre 1990 introduit dans le droit français les dispositions de l'art.5 de la Convention des Nations Unies de 1988 relative a la saisie et confiscation des produits du trafic.
- Le nouveau code pénal entrant en vigueur en 1994 reprend la plupart des dispositions de la Loi de 1970, inscrites a l'origine dans le code de la santé publique, à l'exception de celles relatives a l'usage.
- La Loi du 13 mai 1996 institue un délit général de blanchiment du produit du crime évitant ainsi d'échapper aux dispositions de la loi sur le blanchiment des produits du trafic de stupéfiants. Cette même année la Loi du 19 juin institue un contrôle de la fabrication et du commerce de certaines substances susceptibles d'être utilisée pour la fabrication illicite de stupéfiants ou de substances psychotropes.
- Enfin la Loi du 29 avril 1996 relative au trafic de stupéfiant en haute mer permet d'arraisonner les navires suspectés de participer au trafic de stupéfiants en dehors des eaux territoriales. La mise en oeuvre de la loi de 1970 va rapidement soulever des problèmes et susciter une abondante production de textes administratifs, de décrets d'application, de circulaires et de notes. Dans le domaine pénal les questions portent sur la distinction entre usage et trafic, sur la notion d'usage et sur l'injonction thérapeutique. Le deuxième aspect, qui a trait au volet sanitaire concerne les modalités pratiques de prise en charge des usagers de drogues. Le domaine pénal Le Rapport Pelletier (1978) marque un tournant dans la façon de penser l'usage : il propose de distinguer les usages de drogues en fonction du produit (les usagers de cannabis ne seront pas poursuivis). En 1989 (Rapport Trautmann) la toxicomanie n'est plus pensée en fonction du produit mais du comportement (usager occasionnel, régulier et usager-trafiquant ou délinquant). Le domaine sanitaire Dès 1970 c'est le secteur associatif qui s'occupe du traitement des toxicomanes. Les options de traitement se limitent à une prise en charge psychothérapeutique, les traitements de substitution et communautés thérapeutiques sont écartées sans doute à cause d'un débat qui se focalise sur "le patriarche". Dans les années 1980 ces traitements sont pris en charge par les ministères de la santé et des affaires sociales. Début des années 1990 l'épidémie de sida oblige à s'interroger sur un dispositif qui ne prend en charge, à partir d'une approche psychanalytique, que les usagers demandeurs de soins, prêts a s'engager dans la voie de l'abstinence ! C'est en 1993 que le virage est pris et qu'une politique de réduction des risques est réellement décidée grâce au Rapport Henrion qui insiste sur le développement des traitements de substitution.
Notons que la politique de prévention ne fera partie des objectifs de la politique de lutte contre la toxicomanie qu'en 1982, la Loi de 1970 n'ayant jamais abordée la question ! C'est le Rapport Parquet en 1998 qui opère une distinction entre comportements de consommation/usage/usage nocif et dépendances dont dépendent les orientations des pouvoirs publics aujourd'hui car développées dans le Plan Triennal 1999/2002.
YR Brève(s)


La nouvelle liste des associations habilitées à accéder en zone d'attente vient de paraître :
- Amnesty international
- ANAFE
- CIMADE
- Croix rouge française
- France Terre d'Asile
- Médecins sans frontières
- MRAP
- Forum des réfugiés
Rappelons que l'habilitation est donnée pour 3 ans et que les associations ne peuvent agréer que 10 représentants.
Zone d'attente, zone de non-droit ?

Pour alimenter la réflexion on peut lire Charlotte Lessana. Dans la revue Cultures et Conflits elle analyse la situation en parlant de la "fabrique de l'immigré" "La fabrique de l'immigré (et du clandestin)"
Le lien d'origine partie 1 : http://www.revues.org/conflits/article.php3?id_article=332
Le lien d’origine partie 2 : http://conflits.org/article.php3?id_article=402

Ces textes et références sont transmis, par Isabelle Saint Sens, entre autres,sur ZPAJOL la liste sur les mouvements de sans papiers. Les archives sont disponibles via le web:http://atlas.bok.net/zpajol/


Un texte sur la double peine vue comme un racisme d'état "La double peine : un racisme d’Etat"
La double peine : un racisme d’Etat Revue Le Passant Ordinaire N° 39 (mars 2002 - avril 2002)
Le lien d'origine http://rezo.net/passant/revue/39-389.html
Un lien pour ce document : http://www.unepeinepointbarre.org/sources/revuemichaelavril.html
Une page pour des textes sur la double peine sur le site "Une peine point barre"
http://www.unepeinepointbarre.org/sources/presse.html
Le site http://www.unepeinepointbarre.org/index.html