Serge Tisseron
(psychiatre et psychanalyste, enseignant à Paris VII, co-directeur de
la collection « Renouveau en psychanalyse »
S Tisseron propose lui-même sa biographie et
sa bibliographie
Les images ne sont pas suffisantes pour créer le désir. Elles peuvent
fournir un modèle pour ceux qui en cherchent. Les images qui bouleversent
sont celles qui révèlent des traumatismes personnels. Les images
violentes provoquent des sentiments démobilisateurs. Pour qu’un
stress se transforme en traumatisme, il faut être désarmé. Les outils
pour gérer ce stress sont : les mots, le cinéma intérieur et les
manifestations non-verbales (mimiques, gestes, etc.). Lors des entretiens
avec des enfants qui viennent d’avoir été exposés à des scènes violentes,
ces enfants développent ces outils pour gérer le stress, mais il y avait
un psychiatre avec eux, comme interlocuteur adulte. Dans la réalité,
ils n’ont que leur groupe d’amis. Tout groupe exerce une violence. Concernant
les effets de groupe sur les images violentes, on peut se poser différentes
questions comme : Les images violentes ne réduiraient-elles pas
les particularités de chacun ? Ne réduiraient-elles pas la capacité
de chacun à s’opposer au groupe ? Concernant l’éducation aux
médias, il faut insister sur les émotions et les états du corps. Il
faut par ailleurs que ça permette de comprendre comment ça a été fait,
ce qui permet de se rassurer, de se dire que ce n’est pas vrai, que
c’est fictif. Il faut donc encourager la programmation de making-of. Serge
Tisseron met également l’accent sur l’importance du cinéma interne,
d’où la nécessité de permettre aux enfants de réaliser et produire eux-mêmes
des images, des films, etc. Il faut également organiser des groupes
de jeux de rôles où on proposerait aux enfants de jouer les images qu’ils
ont vues. On voit donc l’importance du faire-semblant.
Pourquoi les jeunes cherchent-ils des images violentes ?
Ces jeunes se sentent incompris, rejetés, etc. Beaucoup de scènes de
la vie quotidienne provoquent également des émotions désagréables. Et
au cinéma, on sait quand ça commence et quand ça finit, on contrôle.
Beaucoup cherchent en fait à revivre ces scènes désagréables au cinéma.
De plus, après, il y a la possibilité de socialiser ces expériences
avec les autres qui ont vu le même film.
Quelques liens intéressants concernant Serge Tisseron :
Conférence de Serge Tisseron lors de la Journée APTE à Paris, le 21 novembre 1998 La construction du sens chez le spectateur.
L'objet
de médiation, à la fois objet et médiation.
Texte sur cette page L'objet de médiation, à la fois objet et médiation
La page d'origine http://www.comu.ucl.ac.be/grems/agenda/dispositif/resumes/tisseron.html
Sans régression, il n'est pas de progression possible.
Texte sur cette page Sans régression, il n'est pas de progression possible
Le lien de la page d'origine http://www.humanite.presse.fr/journal/2000/2000-04/2000-04-01/2000-04-01-021.html
Extrait d'une interview.
Texte sur cette page Images. La violence en question ? Messieurs les censeurs, au revoir...
Le lien de la page d'origine
http://www.humanite.presse.fr/journal/2000/2000-11/2000-11-13/2000-11-13-010.html
Biographie.
De l’inconscient aux objets.
Images, la violence en question.
Société de l'image et construction du sens.
Bibliographie :
« Enfants sous influence (Les écrans rendent-ils les jeunes
violents?) », 2000.
« Psychanalyse de la bande dessinée », 2000.
« Petites mythologies d'aujourd'hui », 2000.
« Nos secrets de famille », 1999.
"Le mystère de la chambre claire », 1999
"Comment l'esprit vient aux objets », 1999. -
« Y a-t-il un pilote dans l'image », 1998.
« Psychanalyse de l'image », 1997.
« Le bonheur dans l'image », 1996.
« Le Secret d'Hergé », 1993. -
« La Honte », 1992
« Tintin et les secrets de famille », 1992. -
« La BD au pied du mot », 1990.
Serge Tisseron Enfants Sous Influence (Les Écrans Rendent-Ils Les Jeunes
Violents?), Armand Colin, Paris, 2000.
Les conséquences des images violentes sur les enfants préoccupent les
parents, les pédagogues et les pouvoirs publics. Télévision, cinéma,
jeux vidéos ont-ils une influence sur les comportements des " bandes
", en particulier dans les banlieues ? Mais comment définir les
images " violentes " ? Leurs effets sont-ils les mêmes selon
qu'elles sont vues par des garçons ou par des filles, par des enfants
de milieu social favorisé ou défavorisé ? Les enfants qui parlent plus
facilement de ce qu'ils ont ressenti face à elles sont-ils mieux protégés
que les autres ? Et comment interfèrent les groupes et les images pour
entraîner des comportements violents qu'on est parfois tenté d'attribuer
trop rapidement aux images seules ?
Sa biographie et ses livres
(Une seconde notice sur cet auteur)
BIOGRAPHIE (proposée par lui-même)
Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste, docteur en psychologie,
enseignant à Paris VII.
Il a publié de nombreux ouvrages personnels et participé à une vingtaine
d’ouvrages collectifs. Il a notamment découvert un secret dans la famille
de Hergé à partir de la seule étude des albums de Tintin, plusieurs
années avant que la biographie de Hergé ne soit connue et ce secret
confirmé (Tintin chez le psychanalyste, 1985). Depuis, l’essentiel
de son travail porte sur deux thèmes : les images et les secrets.
Sur les images, il a notamment publié Psychanalyse de l’image
(Dunod, 1995), Le bonheur dans l’image (Les empêcheurs de penser
en rond, 1996), où il interroge les relations que nous établissons avec
les diverses formes d’images comme la bande dessinée, la photographie,
le cinéma et la télévision, et Y-a t-il un pilote dans l’image (Aubier, 1998) où il interroge les diverses
formes de lien à l’oeuvre à travers les images, et notamment les effets
de violence des images.
Son intérêt pour la photographie a abouti à la restauration et à l’exposition
des photographies marocaines du psychiatre Gaëtan Gatian de Clérambault
(Centre Georges Pompidou, Mai-Juin 1990) et à la publication de plusieurs
ouvrages sur cette oeuvre. Il a également réalisé deux ouvrages en collaboration
avec des photographes : Nuage/Soleil avec Bernard Plossu (Marval,
1994) et D’air en air avec Catherine Noury (Filigranes Ed., 1995). Dans Le Mystère
de la Chambre claire, il questionne la photographie comme pratique :
regarder le monde à travers un viseur, appuyer sur le bouton, développer
une image, la regarder, la montrer et la commenter modifient à la fois
la relation aux autres et à soi - même.
Autour des secrets de famille, il a publié, entre autres, Tintin et les secrets de famille (Séguier, 1990, Réed. Aubier, 1992), le
premier ouvrage entièrement consacré à la honte (La honte, psychanalyse
d’un lien social, Dunod, 1994), puis Du bon usage de la honte
(Ramsay, 1997), Secrets de famille, Mode d’emploi (Ramsay, 1996,
Réédit. Marabout,1997) et Nos Secrets de famille (Ramsay, 1999).
Il travaille actuellement sur les diverses formes de relations que nous
entretenons avec nos objets quotidiens, notamment autour de leurs fonctions
de mémoire et des secrets qui peuvent y être enfouis.
Serge Tisseron a été directeur de collection aux Belles Lettres (collection
« Voies nouvelles en psychanalyse ») de 1995 à 1998. Il est
actuellement directeur de collection chez Armand Colin (collection « Renouveaux en psychanalyse » en collaboration
avec Eric Adda).
Il est membres de plusieurs sociétés scientifiques et régulièrement
consulté comme expert autour des questions des images par les différents
Ministères. Il a été chargé conjointement par le Ministère de la Culture
et la Direction de l’Action Sociale d’une recherche sur les effets des
images chez les enfants et les adolescents, d’une durée de trois ans
(1997-2000).
Enfin, Serge Tisseron est également dessinateur. Il a présenté sa thèse
de médecine en 1975 sous la forme d’une bande dessinée (Histoire
de la psychiatrie en bandes dessinées, Ed. Savelli, 1978), et, récemment,
réalisé les textes et dessins des Oreilles Sales( Les empêcheurs
de penser en rond, 1995).
Principaux ouvrages personnels
Tintin chez le psychanalyste, Paris, Aubier, 1985 (traduit
en portugais).
Psychanalyse de la bande dessinée Paris, PUF, 1987.
La bande dessinée au pied du mot Paris, Aubier, 1990.
Tintin et les secrets de famille Paris, Seguier, 1990 (Réédition
Aubier, 1992).
La honte, psychanalyse d’un lien social Paris, Dunod,1992 (traduit
en japonais et en allemand).
Tintin et le secret d’Hergé, Paris, Hors Collection, Presses
de la Cité, 1993.
Psychanalyse de l'image, des premiers traits au virtuel, Paris, Dunod, 1995.
Le bonheur dans l'image , Paris, Les empêcheurs de penser en
rond, 1996 (traduit en italien).
Secrets de famille, Mode d’emploi, Paris, Ramsay, 1996 ( Rééd.
Marabout, 1997).
Le Mystère de la Chambre claire, Photographie et Inconscient,
Paris, Les Belles Lettres, 1996( Réed. Champs-Flammarion, 1999) (traduit
en espagnol).
Y-a-t-il un pilote dans l’image, Paris, Aubier, 1998 ( traduit
en allemand).
Du bon usage de la honte, Paris, Ramsay, 1998.
Comment l’esprit vient aux objets, Paris, Aubier, 1999 (traduit
en coréen).
Nos secrets de famille, Paris, Ramsay, 1999 (traduit en allemand).
Petites mythologies d’aujourd’hui, Paris, Aubier, 2000
Enfants sous influence, les écrans rendent-ils les jeunes violents ?,
Paris, Armand Colin, 2000
Les pages d'origine
http://ibelgique.ifrance.com/sociomedia/BIFFcompterendunet.htm