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Monnaie
"Mais qu’attend ATTAC France ?
Par Alain Vidal


Origine : Message mail reçu mi-Janvier 2007
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Fausse monnaie, vrais banquiers par Alain VIDAL
Fausse monnaie, vrais banquiers par Alain VIDAL

PARLER DE CREATION MONETAIRE, UN DEVOIR D’EDUCATION POPULAIRE Alian Vidal
PARLER DE CREATION MONETAIRE, UN DEVOIR D’EDUCATION POPULAIRE Alian Vidal


Même Benjamin Franklin, même Abraham Lincoln, même Sir Josiah Stamp, gouverneur de la Banque d'Angleterre…Mêmes eux l’on dit. Mêmes eux…

Tous ont dénoncé l’imposture des intérêts, le vol des richesses commis par les banques privés.

ATTAC France qui prétend s’attaquer à la finance internationale, ne dit toujours rien publiquement… ne lance toujours pas de campagne nationale sur la monnaie, n’incite pas, nationalement, à un travail d’éducation populaire qui expliquerait simplement, comme beaucoup le font depuis 250 ans que :

les intérêts bancaires sont la première cause d’exclusion, de chômage, de misère, de malnutrition, de maladies, de famine... et de guerre dans le monde.

Documentation extraite de « Vers Demain »

«Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l'appelons Colo Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs. Créant ainsi notre propre papier-monnaie, nous contrôlons notre pouvoir d'achat et nous n'avons aucun intérêt à payer à personne.» (Benjamin Franklin 1750).

Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie script et leur ordonnant de se servir uniquement de la monnaie-dette d'or et d'argent des banquiers qui était fournie en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié.

«En un an, dit Franklin, les conditions changèrent tellement que l'ère de prospérité se termina, et une dépression s'installa, à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs.»

Alors advint la guerre contre l'Angleterre et la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, en 1776.

Les manuels d'histoire enseignent faussement que la Révolution Américaine était due à la taxe sur le thé. Franklin déclara: «Les colonies auraient volontiers supporté l'insignifiante taxe sur le thé et autres articles, sans la pauvreté causée par la mauvaise influence des banquiers anglais sur le Parlement: ce qui a créé dans les colonies la haine de l'Angleterre et causé la guerre de la Révolution.»

Les Pères Fondateurs des Etats-Unis, ayant tous ces faits en mémoire, et pour se protéger de l'exploitation des banquiers internationaux, prirent bien soin de stipuler clairement dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787, dans l'article 1, section 8, paragraphe 5: «C'est au Congrès qu'appartiendra le droit de frapper l'argent et d'en régler la valeur.»

Abraham Lincoln , Président des Etats-Unis étant à court d'argent pour financer les armées du Nord, partit voir les banquiers de New-York, qui lui offrirent de l'argent à des taux allant de 24 à 36%. Lincoln refusa, sachant parfaitement que c'était de l'usure et que cela mènerait les Etats-Unis à la ruine. Son ami de Chicago, le Colonel Dick Taylor, vint à la rescousse et lui suggéra la solution: «Que le Congrès passe une loi autorisant l'émission de billets du Trésor ayant plein cours légal, payez vos soldats avec ces billets, allez de l'avant et gagnez votre guerrre.»

C'est ce que Lincoln fit, et il gagna la guerre: de 1862 à 1863, Lincoln fit émettre 450 millions $ de «greenbacks».

Lincoln appela ces greenbacks «la plus grande bénédiction que le peuple américain ait jamais eue.» Bénédiction pour tous, sauf pour les banquiers, puisque cela mettait fin à leur «racket» du vol du crédit de la nation et de création d'argent avec intérêt. Ils mirent donc tout en oeuvre pour saboter l'oeuvre de Lincoln. Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times :

«Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s'installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s'acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l'argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l'histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe.» (La monarchie des contrôleurs du crédit.)

Lincoln déclara tout de même:

«J'ai deux grands ennemis: l'armée du Sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis.»

Lincoln fut réélu Président en 1864 et fit clairement savoir qu'il s'attaquerait au pouvoir des banquiers une fois la guerre terminée. La guerre se termina le 9 avril 1865, mais Lincoln fut assassiné cinq jours plus tard, le 14 avril.

Une formidable restriction du crédit s'ensuivit, organisée par les banques. L'argent en circulation dans le pays, qui était de 1907 millions $ en 1866, soit 50,46 $ pour chaque Américain, tomba à 605 millions $ en 1876, soit 14,60 $ par Américain. Résultat: en dix ans, 54 446 faillites, pertes de 2 milliards $. Cela ne suffisant pas, on alla jusqu'à réduire la circulation d'argent à 6,67 $ par tête en 1867!

En 1896, le candidat démocrate à la présidence était William Jennings Bryan déclare, (et encore une fois, les livres d'histoire nous disent que ce fut une bonne chose qu'il ne fut pas élu président, car il était contre la monnaie «saine» des banquiers, l'argent créé sous forme de dette, et contre l'étalon-or):

«Nous disons dans notre programme que nous croyons que le droit de frapper et d'émettre la monnaie est une fonction du gouvernement. Nous le croyons. Et ceux qui y sont opposés nous disent que l'émission de papier-monnaie est une fonction de la banque, et que le gouvernement doit se retirer des affaires de la banque. Eh bien! moi je leur dis que l'émission de l'argent est une fonction du gouvernement, et que les banques doivent se retirer des affaires du gouvernement... Lorsque nous aurons rétabli la monnaie de la Constitution, toutes les autres réformes nécessaires seront possibles, mais avant que cela ne soit fait, aucune autre réforme ne peut être accomplie.»

Et finalement, le 23 décembre 1913, le Congrès américain votait la loi de la Réserve Fédérale, qui enlevait au Congrès lui-même le pouvoir de créer l'argent, et remettait ce pouvoir à la «Federal Reserve Corporation». Un des rares membres du Congrès qui avait compris tout l'enjeu de cette loi, Charles A. Lindbergh (le père du célèbre aviateur), déclara:

«Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président (Wilson) signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire.»

Qu'est-ce qui a permis aux banquiers d'obtenir finalement le monopole complet du contrôle du crédit aux Etats-Unis? L'ignorance de la population sur la question monétaire. John Adams écrivait à Thomas Jefferson, en 1787:

«Toutes les perplexités, désordres et misères ne proviennent pas tant de défauts de la Constitution, du manque d'honneur ou de vertu, que d'une ignorance complète de la nature de la monnaie, du crédit et de la circulation.»

Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor sous Lincoln, déclara publiquement, peu après le passage de la loi des Banques Nationales:

«Ma contribution au passage de la loi des Banques Nationales fut la plus grande erreur financière de ma vie. Cette loi a établi un monopole qui affecte chaque intérêt du pays. Cette loi doit être révoquée, mais avant que cela puisse être accompli, le peuple devra se ranger d'un côté, et les banques de l'autre, dans une lutte telle que nous n'avons jamais vue dans ce pays.»

Et l'industriel Henry Ford: «Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin.»

Fin d’extraits

« Fondée en 1998, Attac (Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens) promeut et mène des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde. Mouvement d’éducation populaire, l’association produit analyses et expertises, organise des conférences, des réunions publiques, participe à des manifestations… »

Alors qu’il n’y a pas de travail d’éducation populaire permanent sur cette arme de domination massive que sont les intérêts de la monnaie marchandise, ATTAC France affirme participer à « la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde. »

Alain Vidal, groupe monnaie, ATTAC 44

vidal.mothes (at) wanadoo.fr


Ciném'attac
lundi 22 janvier, 20h30
au LiveBar (bas de la rue de Strasbourg, Nantes)

La Double face de la monnaie

Cf. http://www.voiretagir.com/fiche_film.php?id=33

L’argent est devenu la valeur centrale de nos sociétés. Comme une drogue, les individus, toujours à sa recherche, craignent d’en manquer. Beaucoup sont prêts à faire n’importe quoi pour s’en procurer. La monnaie n’est pourtant pas naturelle, c’est une création humaine sensée favoriser l’échange et la création de richesse. Économistes, philosophes et sociologues nous expliquent que son émission, sa circulation, sa distribution en font un outil de domination et d’asservissement d’une partie de plus en plus grande de l’humanité, au profit d’un nombre de plus en plus réduit d’individus.

Depuis la fin des années 90, des systèmes d’échanges complémentaires sont mis en place par des citoyens un peu partout dans le monde. Les participants à ces systèmes ont diverses motivations. Si les commerçants bavarois veulent soutenir l’économie de leur région grâce au Chiemgauer, les retraités anglais retrouvent dans la banque du temps le lien social que les mécanismes de la société de marché ont brisé. Pour une chômeuse parisienne, le SEL est un moyen de faire des économies, « parce que lorsqu’on est au chômage, il faut bien se débrouiller ». La monnaie redevient ainsi un outil social, au service de l’homme.

C'est à une réflexion stimulante sur la double face de la monnaie que nous invite le film, qui mêle expériences concrètes, analyses d’économistes et animations.