"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
Licence
"GNU / FDL"
attribution
pas de modification
pas d'usage commercial
Copyleft 2001 /2014

Moteur de recherche
interne avec Google
Fausse monnaie, vrais banquiers
par Alain VIDAL

Origine : http://www.millebabords.org/article.php3?id_article=1207


« Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. » Henry Ford

PARLER DE CREATION MONETAIRE, UN DEVOIR D’EDUCATION POPULAIRE

Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout.
Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation.
Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis

LA QUASI TOTALITE DE LA MONNAIE EN CIRCULATION EST CREE PAR LES BANQUES PRIVEES

SEUL, L’ ETAT DEVRAIT AVOIR LE DROIT DE BATTRE UNE MONNAIE QUI SERAIT GAGEE SUR LES RICHESSES QU’ELLE PERMET D’ ECHANGER

« Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »
Maurice ALLAIS, prix Nobel d’économie

LES BANQUIERS, DES ORFEVRES EN LA MATIERE

Aujourd’hui, on croit encore que les banquiers utilisent l’argent des dépôts des leurs clients pour faire des prêts aux demandeurs de crédit. En réalité, comme les orfèvres du Moyen-Age et de la Renaissance, nos banquiers modernes créent purement et simplement de l’argent à partir de rien (ex nihilo), pour le vendre en tant que crédit.

Au Moyen-âge, initialement, l’orfèvre, garde l’or des autres dans son coffre, contre un reçu. Avec le temps, les clients en arrivent à utiliser ces reçus comme monnaie d’échange.

L’or, étant rarement réclamé, les orfèvres en profitent pour le prêter, contre intérêt, en échange d’un certificat. Finalement, ils prennent la très mauvaise habitude d’émettre plus de certificats qu’ils n’ont de réserves. Par contre, ces certificats doivent être remboursés avec intérêts. De cette fabuleuse escroquerie est né notre système de création monétaire.

Aujourd’hui, l’équivalent de 90% de l’argent déposé dans une banque peut être créé sous forme de crédit. A 10% près, les crédits semblent équilibrés par les dépôts. Sauf, que tout crédit par un simple jeu d’écriture, devient lui même un dépôt.

A partir de ce dépôt, les banques s’arrogent le droit d’ouvrir un nouveau crédit à hauteur de 90 % de ce deuxième dépôt, et ainsi de suite. Un nouveau dépôt cachant un nouveau crédit, pareil aux poupées russes...Si bien qu’avec 1000 € de dépôt dans une banque, l’ensemble du système bancaire (toutes les banques) fabriquera 7000 € de fausse monnaie sous forme de crédits. D’où un enrichissement considérable, de par les intérêts perçus.

UN ECHANGE INEGAL : DE VRAIES RICHESSES CONTRE DE LA FAUSSE MONNAIE

La monnaie ne devrait être que le témoin de l’échange, et un témoin, par principe, ça ne s’achète pas. Chez le boulanger, pour un euro, j’échange une partie de mon activité professionnelle contre une baguette. La pièce de monnaie n’est pas une richesse mais la mesure d’une fraction de mon travail producteur. Ce n’est pas la chaîne d’arpenteur qui fait la richesse d’un paysan, car, sans la terre et le travail du paysan la chaîne d’arpenteur n’est rien. Ce n’est pas le compteur qui fait la vitesse d’une voiture, mais la puissance de son moteur. Un billet de cinq euros, intrinsèquement, n’a pas plus de valeur qu’un billet de cent euros, même quantité de papier, d’encre et de travail humain. Pas plus de valeur qu’un tract publicitaire.

Dans la réalité, la monnaie n’intervient qu’au moment où un produit change de main, change de propriétaire, et à ce moment là, seulement. Le salarié, quand il travaille, utilise des outils, une machine, son savoir faire, des connaissances, jamais d’argent. Le paysan échange de l’argent contre un tracteur, mais quand il laboure son champ, il n’utilise pas de monnaie, non, il utilise son tracteur.

Derrière toute création de richesses, licites ou illicites, il n’y a que le travail des hommes.

LES MACHINES N’ONT TOUJOURS PAS DE POUVOIR D’ACHAT

Pour baisser les prix et vendre en plus grande quantité, les industriels remplacent les hommes par des machines. Mais les machines n’ont ni désir, ni pouvoir d’achat. Plus on licencie, plus on fait baisser le pouvoir d’achat global et les marchandises s’accumulent dans les vitrines devant des porte-monnaies vides. Les hommes d’affaires entretiennent ainsi la misère dans un monde d’abondance.

L’intérêt de la dette liée aux investissements représente, en moyenne, 40% du prix d’une marchandise hors taxe. Le traité de Maestricht fait obligation aux états européens de n’emprunter qu’auprès des banques privées, ainsi 75% de nos impôts directs remboursent les intérêts de la dette publique.

CES BANQUES PRIVEES QUE L’ON CROIT NATIONALES

Banque de France, Banque d’Angleterre, Federal Reserve US, malgré leur nom, ne sont que des banques privées dont le seul but est de faire du profit. Au nom du remboursement des intérêts de la dette, les banquiers nous entraînent vers un productivisme effréné, pain ou bombes, viande ou drogue, qu’importe, il faut produire quel qu’en soit le coût humain, pollution, misère sociale. La monnaie, formidable invention, pour dépasser le troc et faciliter les échanges, a été transformée en fausse marchandise qu’on doit acheter contre du vrai travail.

Résultat, l’endettement ne s’arrête jamais, puisqu’il faut rembourser par les fruits d’un travail, des intérêts correspondant à de la fausse monnaie. Quand le client trop endetté n’arrive plus à rembourser, le banquier s’empare de ses biens. Un système politique protégeant ce racket, a été mis en place. Les intérêts de la dette ont fait du banquier, véritable seigneur de la monnaie, un féodal qui dispose du travail des autres. David Rockefeller, ne disait-il pas ? :
Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et l’industrie privée me semble l’entité adéquate pour le faire.

ENDETTEMENT INFINI, GUERRE SANS LIMITE

Un endettement infini dans un monde fini, pareil à un gaz comprimé dans un espace trop restreint, ne peut que provoquer des explosions. Pour récupérer les intérêts dus aux sommes empruntées, les chefs d’entreprise sont à la recherche permanente du pouvoir d’achat et donc de consommateurs potentiels. Ils nous entraînent dans une spirale infernale de chômage, d’exclusion, de délocalisations et de guerres, dans le seul but de se tailler des parts de marché génératrices de profit.

ET SI ON ORGANISAIT DES FORUMS... GUERRE, MISERE et INTERETS BANCAIRES...

Allons poser des questions dans les banques. Invitons des banquiers dans les écoles, les entreprises et les quartiers, organisons des débats contradictoires. Interpellons les hommes politiques afin qu’ils se positionnent clairement.

Et que le ministère de l’Education Nationale remplisse enfin une page laissée désespérément blanche dans les manuels scolaires. Que la vérité éclate au grand jour.

Alain VIDAL,
instituteur à Nantes, adhérent Attac 44
vidal.mothes (at) wanadoo.fr


SOURCES :

Un regard citoyen sur l’économie, A.J HOLBECQ.

La Grande Relève, Jacques DUBOIN

...et un désir d’expliquer simplement à des élèves de l’école primaire, d’où vient l’argent ?

16-05-04