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La violence des honmes ?
Simple colère ou trouble explosif intermittent ?

Le trouble explosif intermittent est un trouble du comportement qui se traduit par une explosion de colère et de rage pouvant mener à la destruction de biens, à des voies de fait graves et parfois même à l’homicide. Classé parmi les troubles du contrôle des impulsions par le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders- 4th Edition de l’American Psychiatric Association), il présente les mêmes caractéristiques que les autres troubles de cette catégorie : besoin irrépressible de s’en prendre à des objets ou à des personnes, tension croissante précédant immédiatement l’acte, sentiment de plaisir, de gratification et de soulagement pendant et après la commission de l’acte. On en sait encore peu sur ce trouble, mais on estime que près de 80 % des personnes qui en souffrent sont des hommes et que la majorité des crises se situent entre la fin de l’adolescence et le début de la trentaine.

Signes
En plus des caractéristiques décrites plus haut, le DSM-IV décrit ainsi le trouble explosif intermittent :
- épisodes fréquents et souvent imprévisibles de rage et de colère menant à la destruction d’objets ou à des voies de fait;
- l’ampleur de l’agression est toujours hors de proportion avec ce qui a déclenché la colère (pas de dispute ou de frustration particulière);
- les crises disparaissent aussi brusquement qu’elles apparaissent;
- entre les épisodes, il n’y a aucune menace ou aucun signe de violence;
- les symptômes ne sont pas autrement expliqués par une maladie mentale, un trouble de la personnalité, une condition médicale ou un abus de substances ou de médicaments. 

Certains individus peuvent éprouver des regrets et des remords après leur acte, mais ils en prennent rarement la responsabilité. Ils ont plutôt tendance à tenir leur victime responsable de leur manque de contrôle ou à évoquer des circonstances extérieures ou même des tierces personnes qui auraient provoqué leur colère. Cette perception leur permet de soulager le sentiment de culpabilité qu’ils peuvent ressentir. Elle a malheureusement aussi pour effet de conforter l’individu dans son comportement et de le justifier de ne rien faire pour y apporter des changements. Le trouble explosif intermittent entraîne souvent des problèmes légaux et les individus qui en souffrent sont souvent accusés d’assaut et de violence conjugale. Les conséquences familiales, professionnelles et sociales sont souvent dévastatrices.

Facteurs de violence
Le trouble explosif intermittent est un état rare. Plusieurs maladies ou troubles psychologiques présentent les mêmes symptômes de violence. Certains troubles de la personnalité (personnalité antisociale ou borderline), la maladie bipolaire, les psychoses, les troubles de la conduite, le syndrome du déficit de l’attention, le traumatisme crânien, la maladie d’Alzheimeret l’abus de substances ou de médicaments peuvent aussi entraîner des comportements violents. Il faut donc éliminer toutes ces possibilités avant de conclure au trouble explosif intermittent.

Traitement
Le traitement du trouble explosif intermittent combine souvent médication et psychothérapie. Comme dans le cas des autres troubles du contrôle des impulsions, on a fait un lien entre cette condition et la sérotonine, un neurotransmetteur qui intervient dans plusieurs processus psychologiques. Les médicaments utilisés sont donc habituellement de la classe des inhibiteurs de recapture de sérotonine. Dans la plupart des cas, on obtient de meilleurs résultats en associant la psychothérapie à la prise de médicaments. 

Marie-Christine Tremblay
Origine : http://www.servicevie.com/02Sante/

Note du gestionnaire du site.
La violence des hommes semble être reliée au genre, à la construction sociale du sexe masculin, ce qui explique pourquoi les hommes violents ont une bonne image d'eux-mêmes. Le processus est largement inconscient. Le clivage est donc une donnée première. C'est souvent après un long travail sur elle-même que la personne accepte consciemment de reconnaître qu'elle est violente. Dommage que cette présentation oublie tout cela, c'est pourtant fondamental !

D'autre part, les psychothérapies envisagées semblent être assez comportementales, ces méthodes laissent de coté le rapport au désir. A terme la violence peut revenir, parce que les causes profondes ne sont pas assumées et verbalisées. Il s'agit bien pour l'homme violent de reconstruire son histoire, cela demande du temps et est difficile.