Suite à des demandes amicales mais insistantes dexplications
sur mes positions, je romps avec ma promesse de silence et je reprends
la plume.
Un de mes points de départ cest larticulation entre
les différents champs danalyse de la réalité
sociale et humaine. En particulier quand il sagit de comprendre
les malaises contemporains, je pense comme lanti-psychiatrie,
que la société est malade et que les difficultés
psychiques personnelles des humains entrent en résonance avec
la maladie mentale de la société et vice et versa.
Pour illustrer mon propos on peut partir du symptôme bien connu
de la paranoïa. Il est très répandu et une de ses
formes sociales cest la théorie du bouc émissaire.
Le fait de se trouver des ennemis permet de charger « lAutre
» de la faute et déviter de se poser la question
de ses propres responsabilités. Le thème du danger est
un bon moyen pour empêcher ou clore les débats. Son pouvoir
mobilisateur nest plus à démontrer, il a fonctionné
parmi nous encore récemment. La méfiance installe un tel
climat que tout peut être interprété comme potentiellement
dangereux et peut être spontanément chargé de suspicion.
La démonstration raisonnée sur les risques éventuels
est condamnée davance. Nous sommes dans le registre de
la croyance, là où laffectif remplace lanalyse
et la discussion. Les peurs sont installées si profond, que souvent
léloignement est la seule solution pour ne pas devenir
victime de la paranoïa individuelle et collective.
Le second symptôme cest celui de la schizophrénie.
Il peut dailleurs être conjoint à la paranoïa.
Il est moins connu et semble réservé à de grands
malades mentaux du genre : Docteur Jeckill et Mister Hyde. Le dédoublement
de la personnalité est pourtant présent dans notre situation
de façon banale et officielle. Comment ne pas relever la schizophrénie
contenue dans la position qui consiste à se dire anti-raciste
et à voter et appliquer des lois xénophobes : dun
coté la bonne image, de lautre le racisme institutionnel.
Je ninvente rien cest lattitude de la gauche au pouvoir,
celle du PS et de ses alliés au gouvernement. Cest un fonctionnement
mental qui est basé sur la double contrainte :
1 / Linterdit pour tout ce qui relève du racisme, affirmation
héritée de la seconde guerre mondiale,
2 / La contrainte économique et politique intériorisée
liée à la gestion du capitalisme, obligation qui bloquerait
toute possibilité dentreprendre une transformation radicale
de la société.
Cette double contrainte est embarrassante puisquelle oblige au
grand écart permanent, grand écart entre les idées
généreuses et la gestion drastique du système.
Elle a un avantage politique certain, cest quelle permet
de faire avaler les couleuvres en douceur (Euro, réforme de la
Sécurité Sociale, flexibilité et annualisation,
etc...) au bon peuple de gauche.
Pourtant cette forme de schizophrénie a ses limites, elle accentue
le crise du sens déjà si profonde et si forte dans notre
contexte. Elle délégitime mes formes de représentation
politique toujours plus et donne toutes les raisons dagir hors
les moyens traditionnels politiques. Elle rend suspectes les associations,
syndicats et regroupements politiques installés dans la durée
pour favoriser les assemblées, les coordinations, les collectifs
informels. Il sagit déviter la récupération
et la bureaucratisation.
Nous ne nions pas limportance des AG, des Collectifs ou des Conseils
lors des mouvements sociaux, ils doivent être encouragés
et soutenus, ils sont souverains. Mais la question de la pérennité
se pose régulièrement. En labsence de mouvement
la question des outils se pose (journaux, revues, moyens organisationnels,
pour la coordination et la concertation, etc..). De plus la question
mentale et culturelle exige de réfléchir à la transmission
et au développement des théories critiques (en économie,
en politique, en histoire, en philosophie, en art, etc...), donc aux
moyens qui peuvent assumer ces tâches. La question des conditions
de possibilités demeure.
A vouloir faire perdurer des formes dorganisation dans lesquelles
on na plus confiance, on accentue la crise de civilisation, on
naide pas à trouver des solutions qui correspondent à
des voies possibles et cohérentes. On oscille toujours entre
le sentiment dêtre trahi et lactivisme des mouvements,
on tombe alors facilement dans le ressentiment, ce qui ne favorise pas
la réflexion sereine.
Cest pour tout cela que viser un minimum daccord entre le
dire et le faire est fondamental. Lespoir dans lavenir ne
peut plus justifier le sacrifice et le report ultérieur de la
résolution des difficultés face aux diverses modalités
de reproduction des pouvoirs. Avec la faillite du mythe du progrès
nous savons que cela se joue ici et maintenant. La rédemption
ne viendra pas dun bouleversement révolutionnaire ou dune
catastrophe sociale. Ce nest pas dans le futur que nous résoudrons
les question liés à ces difficultés. Nous savons
que lécart entre les mots et les choses existera toujours,
entre le code et le contenu la coupure est irrémédiable,
que ladéquation totale sera toujours manquée, mais
tenter de faire correspondre un peu nos idées avec nos actes
cest un objectif possible et réalisable.
Cest une des façons que nous avons pour donner ou retrouver
du sens au mot politique et disqualifier toutes les voies qui dénigrent
et dévalorisent la sphère politique (au sens des décisions
concernant la communauté humaine dans une visée dégalité
et de justice).
Pour calmer langoisse provoquée par ce grand écart,
la schizophrénie politique permanente recours couramment à
la solution de la fuite en avant. Il ne faut jamais sarrêter
au risque de sécrouler, continuer encore et toujours quitte
à rejeter la faute et la cause des difficultés sur une
ou des victimes expiatoires. Reproduire le même pour tenir ensemble
ce qui ne peut pas rester uni rassure. Le prix à payer cest
dentraîner les autres dans ses délires, cest
lobligation de vivre dans la tension permanente pour trouver lénergie
et se nourrir de lhystérie collective. La question qui
se pose face à ces phénomènes ce nest pas
le délire en lui-même, chacune et chacun produit ou peut
en produire, mais pourquoi faut-il obliger dautres personnes à
suivre cette voie et les contraindre à se positionner ?
La question de base cest toujours et encore lautonomie individuelle
et collective. Quelle est notre part dautonomie ? Comment la mettre
en oeuvre ?
La règle collective, la loi, est le résultat dun
décision conventionnelle, ce qui explique son caractère
historique et sa possibilité de modification. Si on admet que
nos règles sont perfectibles et quelle sont issues dune
décision, quest ce qui nous empêche de les évaluer
et de les modifier ?
Nous devons prendre le temps de nous interroger sur nos choix, nos pratiques
et nos référents, cest une des conditions pour combler
un peu cet écart entre les mots et les actes. Dautre part
cest une façon de viser un écart avec la continuité
du même, celui qui tue dans loeuf toute possibilité
de déviance. Si nous voulons aller dans le sens dune transformation
et être un peu en accord avec nos idées, ne pas être
trop en contradiction entre les fins et les moyens, nous pouvons calmer
les angoisses, discuter et réfléchir.
Mais pour cela nous devons accepter le multiple ailleurs que dans les
mots, multiple qui pour moi est lautre nom de la différence.
Objectif qui ne devrait pas être au dessus des forces dune
association anti-raciste.
Philippe Coutant Nantes le 6 Février 98
« Shizo ? » : Réponse de
Christian Véron
Le 7 02 98 sur Internet par mail
Une façon de voir la société est de l'analyser
sous ces formes psychanalytiques, une autre pourrait être de l'analyser
sociologiquement ou économiquement et certains ne s'en privent
pas. Le problème, notre problème c'est que nous essayions
de trouver un ordre, une explication a quelque chose de global. il paraît
difficile de couper les gens en morceaux pour en tirer des conclusions,
et même si nous y arrivions cela n'aurait pas forcément
un sens. Il faudrait pouvoir tenir compte en même temps des conditions
à l'origine, du mouvement, de la situation et des perturbations
extérieures. Nous sommes contraints de n'en apercevoir que des
brides et essayons d'en faire des règles.
Ainsi, on peut dire que chaque individu tend a se faire du bien et évite
de se faire mal (encore que, certains déviants ou pervers ...).
L'individu ne peut pas vivre longtemps seul, isolé. Il passe
donc contrat avec d'autres. Contrats multiples, sous ces formes et ces
fonds. Le plus souvent, nous n'entrevoyons les termes réels du
contrat que leur de sa rupture.
Le groupe, l'association, l'assemblée est le rassemblement de
ces contrats passés entre individus, sous groupes ... chacun
avec des objectifs, des gratifications différentes et multiples
encore une fois. Il peut se trouver des associations à vocations
industrielles dont les coopératives seraient celles qui se rapprochent
le plus de nos souhaits. Il peut se trouver des associations a vocation
culturelle, ou d'occupation de soi par exemple une association de karatékas.
Il peut se trouver des association favorisant le débat politique
ou revendiquant la prise du pouvoir.
Ainsi, la différence entre le MRAP et le GASPROM est dans ce
contrat entre individus, ou sous groupes d'individus déjà
organisés. L'une est un mouvement contre le racisme et l'antisémitisme,
l'autre une association de soutien aux travailleurs émigrés.
C'est écrit dans le titre, on a de la chance quelquefois c'est
plus compliqué. Les gens sont donc réunis autour d'une
base d'efficacité vis à vis de leur objectif. Où
ca se complique c'est pour trouver la meilleure efficacité surtout
quand d'autres s'en mêlent avec des stratégies qui s'entrechoquent.
Comment expliquer que le PS local signe des positions que le PS national
et encore moins les ministres socialistes ne veulent revendiquer. C'est
la stratégie de conquête du pouvoir, ou la manière
de le garder.
Nous nous revendiquons différents du point de vue du type de
militants (révolutionnaires). Nous voulons construire une société
différente.
Cela veut dire que nous pensons possible une autre organisation des
relations sociales, économiques, psychiques, ... mais cette autre
organisation nous la pensons possible avec les mêmes gens que
ceux qui luttent et se battent dans la société d'aujourd'hui,
avec la nature humaine telle que nous la percevons.
Nous savons aussi que tous ne sont pas sur ces positions, et que tous
ne trouvent pas leur bonheur dans le trip que nous entendons développer.
Ainsi certains croient qu'il est plus efficace de ne pas globaliser
tout le temps.
Et ils ont peut-être raison. Multiplier les associations ou groupes
qui s'occupent de domaines précis et qui s'en occupent bien est
peut-être plus mobilisateur que tout regrouper au sein d'une organisation
fourre-tout, pourvu qu'une fédération des groupes puisse
exister de temps en temps. Au moins un dialogue.
Apparemment, au GASPROM certains pensent qu'il ne faut pas glisser trop
sur le terrain du tout politique sous peine d'y perdre son âme.
C'est leur droit et cela explique sans doute les alliances contre nature.
De toute manière nous avons besoin de tous. Nous pensons qu'il
faut favoriser l'expression multiple et que cela ne nuit pas à
l'efficacité.
Voilà, c'était un autre type d'analyse qui ne contredit
pas forcément l'analyse psychanalytique ou sociologique , mais
plutôt qui s'y ajoute sans pour autant prétendre montrer
le véritable (au sens propre) reflet du moment qui ne saurait
nous paraître qu'abstrait.
Christian Véron Nantes le 7 0 2 98
Discussion, suite ....
Je pense quil faut partir des constats énoncés
plus avant, ceux-ci semblent admis assez facilement par un grand nombre
de personnes :
* De belles paroles sur la multi-culturalité et un monolithisme
de fait ;
* Des revendications politiquement correctes en théorie et une
absolution de fait pour les vicissitudes et les turpitudes sociales-démocrates
;
* Lunité tout le temps au prix de contorsions mentales
toujours renouvelées et le refus de rompre avec le P. S. ;
* La valorisation de certaines personnes ou groupes de personnes et
suspicion et blocage pour dautres. Dans dautres lieux cela
se nomme népotisme ;
* Lobligation à une certaine soumission si on veut trouver
et garder sa place ;
* Linstrumentalisation permanente ;
* La place exotique des rares personnes étrangères qui
survivent et restent dans cette association, mais la présence
de personnes militantes dorigine étrangère cest
une bonne caution pour une association anti-raciste ;
* Lopacité sur les raisons de limportance de certaines
activités (alpha, cinéma, radio) qui sont fondamentales
pour les subventions, pas pour leur contenu réel ;
* Blanc un jour, noir quelques temps après, lessentiel
cest de garder la ligne ... du pouvoir ;
* Limportance démesurée de laspect existentiel
et affectif dans la vie militante et la quotidienneté relationnelle
;
* Limportance du « climat » ou de « lambiance
» pour la continuité du pouvoir ;
* La bonne conscience et la bonne image remplaçant la réflexion
;
* Le blocage toujours renouvelé pour les débats de fonds
;
* Lécart entre les paroles et les actes toujours aussi
insupportable ;
* La mauvaise foi si souvent ; etc ....
Ces bizarreries mentales et existentielles métonne.
Mon point de vue ne vise pas la globalité, cest une tentative
de compréhension en situation suite aux constats déjà
acquis auparavant (repris ci-dessus).
Ce nest pas une analyse « psy » classique, mais un
essai pour analyser la pensée dominante du Gasprom ou ce quil
en ressort au niveau extérieur collectif et ce quil en
reste au bout de quelques années de traces humaines et culturelles.
Ce nest pas un jugement sur les personnes.
Cest la suite dautre analyses et discussions qui nont
débouché sur aucune avancée, même si leur
contenu était argumenté, constructif, parfois polémique
pour essayer de stimuler les débats, peine perdue. Aujourdhui
jessaie de comprendre lefficacité paradoxale de la
bonne conscience avec quelques notions de psychologie assez sommaires.
La bonne conscience a pour effet de calmer langoisse liée
à la culpabilité. Comme dhabitude quand cest
valorisé par une collectivité reconnue, ça marche.
Nous sommes face au vieux mécanisme de la croyance et de linstitution
qui la diffuse et fait perdurer (cétait le cas, entre autre,
de léglise quattaquait si pertinemment Nietszche).
Il faut préciser que ce nest pas le mot « soutien
» qui va avec la lettre « s » de Asti ou Fasti, mais
le mot « solidarité ». Ce mouvement militant est
issu de la fusion des deux courants dans les années 70 : celui
qui vient de lhumanisme chrétien qui se battait contre
les bidonvilles, pour lalphabétisation, etc...., que lon
pourrait qualifier facilement et sans trop derreur « chrétien
de gauche » avec les prêtres ouvriers, notamment, et les
courants gauchistes en particulier au moment des luttes des OS (théorie
« des plus exploité-es » : les immigré-es,
les femmes, les jeunes, les OS, qui peuvent présenter deux de
ces qualificatifs) et dans les foyers SONACOTRA.
Le concept de solidarité peut être une nouvelle mouture
de la charité chrétienne et de la bonne conscience qui
concerne les blancs avant tout. La Fasti est issue des mouvements des
années 60 et 70. Le Mrap est le fruit de la seconde guerre mondiale,
la LDH se constitue au moment de laffaire Dreyfus. SOS Racisme
résulte de la nécessité de contrecarrer le mouvement
beurs des années 80, qui revendiquait le droit au séjour
(la fameuse carte de dix ans), condamnait la double peine, pointait
la dérive sécuritaire (assassinnats racistes maquillés
en faits divers et meurtres policiers, etyc...) et parlait de nouvelle
citoyenneté, cest à dire de déconnecter la
citoyenneté de la nationalité. SOS Racisme est une modalité
antiraciste propre à la société du spectacle au
moment,où le PS et Mitterrand ont besoin de renforcer leur image
dans la jeunesse, alors quà la même époque
ils utilisent Le Pen pour battre la droite (la proportionnelle).
Que tout ceci influe sur le contrat entre personnes militantes est indéniable,
mais comment viser lefficacité sans couper davec
les forces politiques qui mettent en oeuvre la xénophobie dEtat
? Pour condamner la droite parlementaire aucune difficulté, mais
pour condamner la gauche qui continue la même logique pourquoi
autant dhésitations et de tergiversations ?
La politique sert pour la bonne image: « nous sommes la gauche
! » annonce notre courant, mais on oublie de signaler que pour
que le PS signe on accepte de faire évoluer nos positions dans
des formulations si générales et si édulcorées
quelle en perdent leur contenu. Je ne mets pas sur le même
plan les personnes et les organisations, je ne demande pas que les personnes
membres du PS soient virées des manifs, mais que le PS en tant
que parti votant et appliquant des lois xénophobes soit viré,
cest différent me semble-t-il. Dautre part depuis
quand les courants sociaux démocrates sont-ils des grand pourvoyeurs
de personnes militantes pour nos actions ? Ce qui les intéresse
cest de signer, pas damener du monde.
Dautre part je ne comprend pas pourquoi on me reproche de vouloir
casser le mouvement associatif, je nai pas cette intention et
ne lai jamais eu, la voie anti syndicale et et anti-associative
cest à lOCL, entre autre, quon la trouve. Le
mouvement dans son aspect associatif est à renforcer et sil
se multiplie ce sera une bonne chose, mais vouloir créer un regroupement
à coté du Gasprom je ne sais pas si cest une bonne
idée. Pour illustrer ma position on peut reprendre mon amendement
sur lunité, est-ce scandaleux ?
« Le Gasprom inscrit son action pour la solidarité dans
lunité à chaque fois que cela est possible. Elle
sera jugée au cas par cas »
Résultat du vote sur 75 personnes présentes : 12 voix
pour, 40 ou 45 contre, le reste en abstention et non participation au
vote.
Même si on essaie de vouloir présenter cela comme un combat
entre une volonté de radicalité politique contre une voie
large et associative, il sagit plus simplement dune divergence
sur lunité et lanalyse du racisme contemporain (la
position officielle préconisant une unité à priori
et dans tous les cas sans possibilité de revenir sur ce choix,
ce qui nous lie toujours à la social-démocratie).
Pourquoi le Gasprom ne fait-il plus dinterventions publiques seul
? Est-il si faible quil na plus de possibilité dautonomie
? Que le Mrap, la Cimade et la LDH naient pas les moyens de faire
seuls des initiatives publiques, cest possible et ceci les concerne,
mais quest-ce qui nous empêche dagir de temps en temps
sans eux ? Où est passée la célèbre vitalité
du Gasprom ?
Je suis toujours étonné que le racisme actuel
intéresse si peu les organisations anti-racistes. Maintenant
je sais que lanalyse du racisme différentialiste et de
lapartheid social est refusée parce que justement elle
met en évidence lécart entre lénonciation
antiraciste partagée par toute le classe politique issue de la
seconde guerre mondiale et la réalité du racisme institutionnel
qui sappuie sur le racisme culturel et lutilisation de la
différence.
Cest plus confortable de rester accroché à une vision
ancienne, qui en apparence nous donne une identité et une valorisation,
que de se confronter à la crise de civilisation dans laquelle
nous sommes plongés et dont la crise du sens ou crise mentale
est une des principales modalités.
La multiplicité actuelle nest acceptée que si elle
ne choque pas la pensée dominante de notre temps (relativisme,
individualisme, néotribalisme, post-modernisme, etc...), tant
dans le Gasprom quau niveau de la société. Il faut
continuer en aménageant le système et les assos qui font
des dossiers sont des soupapes à ce système incohérent
et stupide. Si en plus elles donnent bonne conscience aux personnes
qui font cela cest tout bénéfice pour la reproduction
de la domination !
Philippe Coutant le 8 02 98