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LA VIOLENCE DES SOLDES
Publisexisme, Ya Basta !!!


Date: 7 Fevrier 2002
Subject: [infozone_l] Publisexisme, Ya Basta !!!

Rassemblement samedi 9 février 2002 à 16H devant les Galeries Lafayette (Boulevard Haussmann, métro Chaussée d'Antin) pour manifester contre les publicités sexistes des Galeries.
Appel :

LA VIOLENCE DES SOLDES

Sur l'affiche pour les soldes des Galeries Lafayette, Lætitia Casta sourit en brandissant un petit cœur. Ce sourire ne peut effacer les signes de violence qu'elle porte : œil entouré d'une grosse tache bleu foncé, col de chemise arraché aux deux tiers, cheveux ébouriffés, vêtements froissés, poignet déboutonné, lacet dénoué.
Les autres photos de la série due à Jean-Paul Goude utilisent la beauté ou la nudité de Laetitia Casta en illustrant d'autres clichés sexistes. L'affiche pour les soldes joue sur le thème de la violence : on veut nous faire croire que des clientes se sont arraché des marchandises à coups de poing. De même, un autre grand magasin, C & A, a choisi une publicité avec deux femmes se battant pour un vêtement. Quel mépris pour leurs clientes dans cette image de mégères, dans cette mise en scène de violences entre femmes !
Dans le métro, dans la rue, des milliers d'affiches banalisent ainsi des images de femmes agressées. Ces campagnes, qui nous sont imposées dans le paysage urbain, sont en elles-mêmes une violence.
La réalité : il y a en France au moins deux millions de femmes victimes d'un mari ou d'un compagnon violent ; combien de femmes aussi sont victimes de viols ou de violences commis par d'autres hommes ! Combien de filles brutalisées par des garçons à l'école ou dans la rue ! Pour toutes celles qui subissent des violences sexistes, pour toutes les personnes qui dénoncent celles-ci, un œil au beurre noir ou des vêtements déchirés ne sont pas un sujet de plaisanterie. Il est inadmissible de les utiliser comme argument commercial. L'humour ne peut pas servir de prétexte pour faire passer un message qui banalise la violence et qui renforce des clichés sexistes.
Le 24 avril 1999, beaucoup d'entre nous manifestaient devant les Galeries Lafayette, à Paris, qui exhibaient dans trois vitrines des mannequins vivantes en sous-vêtements.
Le 9 février 2002, nous viendrons en nombre manifester devant les Galeries Lafayette pour dire NON à la banalisation des images de violence, NON à la publicité sexiste, OUI à une loi antisexiste !
Nous demandons aux responsables des Galeries Lafayette de cesser leurs publicités sexistes.
La Meute et le Collectif contre le publisexisme, avec le Collectif national des Droits des femmes, ainsi que ASFAD (ass. de solidarité avec les femmes algériennes démocrates), Collectif féministe contre le viol, CADAC (Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception), " Femmes libres " (Radio libertaire)

Réponse à vos objections
" La publicité sexiste ne me pose pas de problèmes, car… "
" La pub, ça ne me fait rien ! "
Si la publicité n'avait aucun impact, pourquoi des entreprises dépenseraient-elles autant d'énergie et d'argent ? L'effet des campagnes est bien réel sur les ventes. Même si nous n'en avons pas conscience, la publicité nous influence ; c'est pourquoi ses clichés sexistes sont si dangereux. Sauf à prendre du recul pour les analyser…
" Aujourd'hui, on a l'égalité ! "
En France, à travail égal, les femmes gagnent en moyenne 15 % de moins que les hommes. Elles accomplissent les deux tiers des tâches ménagères et des soins aux enfants. Elles sont 60 % des chômeurs et 80 % des travailleurs à temps partiel, en grande majorité non volontaires.
Sans compter les viols et les violences sexuelles dont sont victimes femmes et filles, il y a au moins 2 millions d'hommes qui battent leur femme ou leur compagne et qui, pour 300 à 400 d'entre eux chaque année, vont jusqu'à la tuer.
" La pub, ce n'est pas grave ! "
Pourtant, les conséquences désastreuses de la publicité sont de mieux en mieux connues. Conditionner le public en imposant des normes de beauté physique est une violence qui a pour conséquences mal-être, anorexie et boulimie, demandes de chirurgie esthétique, etc.
Présenter des femmes de manière dégradante ou les limiter à un rôle d'objet sexuel participe du machisme de notre société, où les victimes des violences entre les sexes sont à 99 % des femmes. La publicité elle-même banalise ces violences.
" La pub, c'est drôle ! "
Certains rient aussi à des blagues racistes ou homophobes, que d'autres ne trouvent pas drôles. L'humour ne peut pas servir de prétexte pour faire passer un message qui dévalorise les femmes, qui ravale la sexualité au rang d'une marchandise, qui banalise la violence ou qui renforce des clichés sexistes.
" C'est beau, c'est de l'art. "
Si une publicité sexiste semble belle, elle n'en est que plus efficace, mais la beauté n'est pas son but. Il ne s'agit pas d'art et, s'il est invoqué, c'est comme alibi. La publicité relève du commerce : il s'agit de vendre un objet, de faire connaître un nom.
" Elles sont belles, ces femmes… "
Ces femmes, belles selon la mode d'aujourd'hui, sont beaucoup plus maigres que la moyenne des femmes, et leurs jambes sont souvent allongées à l'ordinateur. Elles sont quelques centaines à représenter un modèle inaccessible, qui s'impose à trois milliards d'autres femmes : beaucoup rêvent de leur ressembler. Exposer ainsi leur corps, c'est le traiter comme une marchandise, pour susciter un désir, une frustration, qui se reporteront sur l'objet qu'on veut nous faire acheter.
" Les hommes aussi sont utilisés dans des pubs. "
La symétrie est trompeuse, car la nudité masculine n'a pas le même sens d'invite à la consommation ; si l'homme nu est le plus souvent jeune et beau comme une statue grecque, les publicités représentant des hommes illustrent presque toujours des clichés sexistes : l'homme protecteur, actif, dominateur. Quant à la situation inversée, l'homme dominé par une géante ou par une mégère, elle détourne le public du problème de la violence réelle, qui est à 99 % masculine.
" Ça a toujours existé, ce genre de pubs ! "
Et alors ? Ce n'est pas une raison pour s'y résigner ! Les temps changent : d'après des enquêtes récentes (Juin 2001), la majorité des Français critiquent le sexisme de la publicité.
Autrefois, il y avait des publicités racistes, comme " ya bon Banania ! " Les esprits ont évolué à ce sujet, et il en ira de même pour le sexisme. Un jour, on aura du mal à comprendre qu'on ait pu utiliser des images de femme sexy pour vendre une tronçonneuse, un yaourt ou une voiture.
" On ne peut rien faire. "
Si, on peut résister ! Au Canada ou en Suède, la publicité est devenue moins sexiste.
Refusons d'acheter les produits vantés par des publicités sexistes !
Écrivons à leurs responsables, car ils tiennent compte des réactions !
Demandons une loi antisexiste sur le modèle de la loi contre le racisme de 1972 : elle avait été promise par la gauche dans son programme de 1981 !
Groupons-nous pour agir en nombre contre la diffusion de telles publicités ! L'union fait la force !

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"On peu rire de tout, mais pas tout prendre à la dérision"

I N F O Z O N E s a m i z d a t . n e t
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Date: 14 Mars 2002
Subject: [infozone_l] Publisexime, ya basta !

Action contre le publisexisme
Le publisexisme, c'est pas de l'art, mais du cochon !
Notre individualité a de profondes racines qui nous échappent car elles ne nous appartiennent pas. D'autres les ont cultivées pour nous, à notre insu. Une petite fille qui joue à la dînette et s'extasie devant sa propre image dans le miroir se prépare déjà à son futur rôle de ménagère et d'objet de désir, rôle de dominée. Un petit garçon qui joue au soldat et se bagarre avec ses copains ancre déjà en lui des valeurs dominantes socialement. Il apprend la violence et la compétition, il apprend à dominer les autres. A chaque qualité prétendument féminine (don de soi, douceur, abnégation, beauté...), à laquelle toute femme est censée se soumettre, correspond trait pour trait un des éléments de la domination masculine (exploitation, violence, dévalorisation des femmes, assimilation du corps des femmes à des objets de désir...).
Chaque jour, au travers des 2500 publicités que voit en moyenne un-e occidental-e, ces rôles sont inculqués. Le corps des femmes est marchandisé, et la domination masculine ainsi renforcée. Nous ne voulons plus que des images nous dictent inconsciemment nos conduites, nous ne voulons plus des stéréotypes de beauté, nous ne voulons plus d'une société inégalitaire où plus de 40 000 viols sont commis chaque année (chiffres pour la France).
Dans la lignée des actions menées contre les Soldes, Sinéquanone, et Lavazza, la lutte continue.
Rendez-vous samedi 23 mars 2002 à 15H à la place du Châtelet.
Ni à prendre, ni à vendre,les femmes ne sont pas des objets.
Publisexistes, gare à vous,on vous rendra les coups.
Collectif Contre le Publisexisme, 145, rue Amelot, 75011 Paris - Mail : contrelepublisexisme@samizdat.net


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"On peu rire de tout, mais pas tout prendre à la dérision"
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I N F O Z O N E s a m i z d a t . n e t



Date: 9 Avril 2002
Subject: [infozone_l] A bas le sexisme !

COLLECTIF CONTRE LE PUBLISEXISME

LA PUB NOUS INCULQUE LE SEXISME
Nous n'entendons pas continuer à subir, parmi les 2500 pubs matraquées en moyenne chaque jour dans l'esprit de chacun-e, une masse horrifiante de clichés sexistes qui vise à nous empêcher de réaliser nos désirs et notre vie tels que nous l'entendons.
Femmes affiches, femmes potiches, on en a plein les miches.
Publisexistes gare à vous, on vous rendra les coups !

ACTION ANTIPUB : mercredi 17 avril à 20H
Le Collectif Contre le Publisexisme sera, au même titre que d'autres groupes, partie prenante de la soirée du "Mercredi, c'est publiphobie... et les autres jours aussi". Nous participerons à ce grand évènement antipublicité avec nos armes et slogans habituels, pour stopper quelques temps au moins la diffusion des normes sexistes de la société patriarcale dans laquelle nous vivons.
Rendez-vous : mercredi 17 avril 2002 à 20H à la place du Châtelet.
PROJECTION VIDEO-DEBAT : mardi 23 avril à 19H30
Il sera alors temps, au travers une projection vidéo (du film Debout, de Carole Roussopoulos) et un débat (avec Christine Delphy) de revenir sur un passé jugé trop souvent révolu.
Les années 70 sont le théâtre de la seconde vague féministe. «Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette», «Pas de révolution sans libération sexuelle», «Le personnel est politique», «Notre ventre nous appartient», «Les femmes dans la rue pas dans la cuisine !» Tous ces slogans aujourd’hui bien connus sont issus de 10 années de luttes acharnées au cours desquelles la société a été bousculée et la domination des hommes sur les femmes remise en cause. Le 29 novembre 1974, la loi Veil autorisant l’avortement est adoptée.
Debout raconte, à partir d’archives filmées et de nombreux interviews, comment cette lutte a été menée, vécue et portée par de nombreuses femmes. La richesse de ce film provient des témoignages nombreux et fouillés des principales protagonistes du MLF.
Aujourd'hui en France : à travail égal, les femmes gagnent en moyenne 15 % de moins que les hommes ; elles accomplissent les deux tiers des tâches ménagères et des soins aux enfants ; elles sont 60% des chômeurs et 80% des travailleurs à temps partiel, en grande majorité non volontaires ; il y a au moins 2 millions d’hommes qui battent leur femme ou leur compagne, et chaque année 300 à 400 d’entre eux l’assassinent ; 48000 viols sont aussi déclarés chaque année.
Dans une société où la domination masculine est toujours d’actualité, Debout est une somme de mémoires des luttes féministes, pour un mouvement où la transmission entre les deuxième et troisième générations ne s’est toujours pas faite. Un documentaire incisif qui pose de nombreuses questions.
Christine Delphy (protagoniste active des années mouvement, rédactrice en chef de Nouvelles Questions Féministes, sociologue chercheure au CNRS) pourra alors, dans le but d'initier un fructueux débat, revenir sur ces années de luttes pour interroger les enjeux féministes et le contexte actuels.
Rendez-vous : mardi 23 avril 2002 à 19H30 au CICP, 21 ter rue Voltaire.
ACTION ANTIPUBLISEXISME : vendredi 3 mai à 18H15
Des mots et des actes, tel est la maxime du FRAP. Malgré tout, la publicité sexiste ne sera peut-être pas encore éradiquée. Que les publicitaires prennent garde, nous ne l'entendons pas de cette oreille...
Départ vendredi 3 mai à 18H15 à la place du Châtelet pour une action résolument anti-pubs sexistes.

Dans le métro, dans la rue et ailleurs, la publicité a envahi nos vies. Ces images formatent nos désirs et notre perception du monde. Des stéréotypes de femme au foyer ou de femme putain conduisent à la perpétuation des valeurs dominantes. Aujourd’hui, les publicitaires jouent sur nos pulsions sexuelles pour nous vendre des camemberts, des grille-pain ou des voitures. Ils nous montrent des femmes retouchées par ordinateur pour faire bander le consommateur et jouer sur son sentiment de frustration. Ravalées au rang d’objet, iconisées et utilisées pour susciter les désirs, les femmes sont les premières victimes des publicitaires qui formatent ce qu’elles doivent être, une image parfaite, discrète et consentante.
Le Collectif Contre le Publisexisme (ouvert à tou-tes) est né il y a à peine un an autour de l'idée de ne pas se laisser matraquer par les images carcans des publicitaires. Si le collectif est radicalement antipub, la publicité reste un choix stratégique clair pour remettre en cause les normes sexistes imposées socialement. Ses actions visent de nombreuses campagnes : Sinéquanone, Lavazza et les Galeries Lafayette en ont déjà fait les frais plusieurs fois. De plus, son action porte sur l'ensemble de la chaine publicitaire : depuis les annonceurs, en passant par les agences de pub et les diffuseurs, jusqu'aux affiches elles-mêmes.
Pour le collectif , le FRAP participe d'une dynamique de résistance créatrice dans laquelle il se retrouve totalement. Trois moments de lutte, de réflexion ou d'action touchant directement le publisexisme, seront donc (co-)organisés.
Ni à prendre ni à vendre, les femmes ne sont pas des objets.
Pour contacter le Collectif Contre le Publisexisme : 145 rue Amelot, 75011 Paris - contrelepublisexisme@samizdat.net

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"On peu rire de tout, mais pas tout prendre à la dérision"
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Soutiens : La Meute et le Collectif contre le publisexisme, avec le Collectif national des Droits des femmes, ainsi que ASFAD (ass. de solidarité avec les femmes algériennes démocrates), Collectif féministe contre le viol, CADAC (Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception), " Femmes libres " (Radio libertaire)


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