"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
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Pour Elle


Tant de fois parcourue, cette route vers elle,
Mon cœur chantant la vie, il me poussait des ailes.
Mais ce jour-là, pourtant, l’angoisse me saisit,
Lorsque l’immensité des marais m’accueillit !

Elle n’était pas toujours d’un bleu couleur d’azur,
Mais ce qu’elle apportait, était souvent si pur ;
Ses embruns d’eau salée, me réchauffaient le cœur,
Je la regardais vivre, comme emplie de bonheur.

Mais à Kercabellec, le souvenir s’est tu !
Ses parfums de bien-être je ne les sentais plus !
La mort rodait déjà dans l’air...froide et obscure...
Je ressentis en moi, une étrange brûlure...

Angoisse indescriptible, qu’allais-je découvrir ?
Je vis devant mes yeux, une vie qu’on déchire....
Mes larmes retenues, les poings que je serrais,
Je sentais dans mon corps, que le sang se glaçait.

L’ombre de la bêtise a déployé ses ailes !
Recouvrant cette mer qui se voulait si belle !
Elle avait su offrir ses services, ses plaisirs,
Sans penser qu’un beau jour, elle se verrait salir...

Telle une femme libre de partager l’amour,
Ne pensant qu’à s’offrir, sans crainte, sans détour...
Heureuse comme la vie, de donner le bonheur
Se livrant dans l’absence, faisant chanter les cœurs,

Ils ont tué en elle, ce qu’elle donnait sans peur,
Ils ont couvert sa vie, de mazout... et d’horreur.....

Catherine Le Groux
13 janvier 2000