Il est là, assis, la tête au creux des
mains
Il pense à son passé, à sa vie, à demain
Il a vu dans la presse la misère de la terre
Lignorance des hommes où la haine prospère
Il a vu des Charters partir pour nulle part
Emportant en son sein la tristesse des regards
Une incompréhension lentement dessinée
Dans tous ces regards tristes, lespoir assassiné
Ils étaient arrivés, le cur en bandoulière
Oubliant que des hommes avaient mis des frontières
Pour conserver pour eux juste un lopin de terre
Et pour que la misère reste ailleurs dans la sphère
Ils ont senti le poids de lamour oublié
Et celui de la différence rejetée
Mais cette différence nest-elle pas renaissance
Et lhomme saura-t-il un jour saisir sa chance
Ce quil a vu en fait il ne peut en parler
La tête entre les mains, il aimerait pleurer
Des larmes qui couleraient comme un raz de marée
Pour laver cette haine, cette vie rejetée
Et quimporte lendroit où je lai
vu un jour
Il avait dans les yeux une lueur damour
Je ne sais plus du tout de sa peau la couleur
Car il ma dit avoir la couleur de son cur
Et je sais quen son cur les couleurs de
la terre
Vivent en harmonie sans haine ni frontière
Catherine Le Groux
10 juin 1997