"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
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La vie est belle !
S. B.


La délinquance, la violence, l’insécurité grimpante, les parents qui baissent les bras, une génération épuisée, fatiguée de s’être battue toute leur vie, pour rien, pour n’être rien, plus capable d’inculquer à leurs enfants les simples règles de respect et de tolérance.

On a 15 ans, 20 ans, 25 ans, on ne connaît du passé que les galères de nos parents, on vit notre présent comme des pantins dont les ficelles sont tenues par des hommes qui vivent en dehors de la réalité, on connaît de notre avenir ce que personne n’a envie de savoir.

Et puis ces hommes, toujours ces hommes qui ont fait de grandes études, qui par leur grande intelligence savent répondre aux souffrances par des lois aussi stupides les unes que les autres.
On est jeune, on a toute la vie devant nous, on pourrait vivre en toute insouciance, avec nos rêves et nos idéaux, croire en l’avenir et au simple bonheur.

Mais ces hommes, pleins de bon sens et de bonnes idées, passent leur temps à se battre les uns contre les autres, fortune contre fortune, pouvoir contre pouvoir, frontière contre frontière, ces hommes qui ont oubliés le vrai combat pour l’humanité, qui pensent que dans la vie il n’y a que l’argent et le pouvoir.

Nos corps sont jeunes, nos cœurs sont vieux, nos yeux vides ne voient pas au delà du lendemain, la vie passe mais rien ne se passe, les jours se suivent et se ressemblent. Alors, faire semblant, faire semblant d’y croire, faire semblant de sourire, faire semblant d’être heureux, simplement faire semblant de vivre.

On est jeune et on veut du travail alors on vous balance dans une voie de garage. Un emploi ! oui, mais à quel prix ! Vous dîtes chômage, ils vous répondent : contrat emploi jeune, salaire, formation et avenir assuré. Que de promesses jamais tenues !

L’Etat est bien là, et il fait son marché parmis toutes ces brebis égarées, qui pour survivre, n’ont d’autres choix que d’accepter leur si généreuse et valorisante offre, servir de bouches trous.
Demain, quelques milliers de jeunes plus vieux de cinq ans se trouveront dans les rues sans travail, sans formation. Mais ce n’est pas grave, car on sait qu’on peut compter sur ces hommes intelligents pour trouver une solution, comme par exemple un contrat emploi moins jeune !

Si vous avez de bonnes capacités intellectuelles, avec un Bac plus 8 vous trouverez sans difficultés un emploi de niveau Bac.
Mais si vous n’avez pas la fibre pour les études, ne vous inquiétez pas, il faut des manuels, avec le SMIC vous pourrez au moins payez vos factures et peut être vous payez une pizza par mois si vous êtes économe.
Vous voulez des enfants, allez-y il y a la CAF ! Vous pourrez les nourrir, les habiller et puis le plus important ce n’est pas l’argent c’est l’amour que vous leur donnerez. Vous vous inquiétez pour leur avenir, il ne faut pas, nos bons hommes d’en haut trouveront des solutions, comme toujours.
Vous pensez déjà à la retraite, là aussi tout va bien, dans le meilleur des cas les petites sœurs des pauvres vous accueilleront à bras ouverts.

Pour ce qui est des vacances, d’une petite voiture sympa, d’une jolie petite maison… ce n’est que du superficiel, rien d’indispensable à la vie…enfin à la survie.

Finalement, la vie c’est pas si mal que ça quand on travail, même si c’est pas un boulot très intéressant, même si il vous prend la majeure partie de votre temps. Quand on y réfléchie, à la fin de notre vie on pourra se dire qu’on a toujours réussi à maintenir le cap, à garder la tête hors de l’eau, à payer notre droit de vivre !

Ce soir je vais me coucher avec le baume au cœur, avec ce merveilleux sentiment de liberté, cette confiance en l’avenir, en me demandant pourquoi tant de jeunes sont tristes, mélancoliques et démotivés, alors que l’avenir nous réserve tant de belles surprises et ce, grâce à nos bons hommes d’en haut qui veillent sur nous, comme un père veille sur ces enfants.

Alors,vive l’avenir, vive la vie, vive nos bons hommes politiques aux portefeuilles bien remplis et aux cœurs bien vides. A ces hommes qui bien trop longtemps penchés sur leurs livres, n’ont pas compris que la vie était ailleurs. A ces hommes qui détruisent là où ils devraient construirent. A ces hommes de gauche, de droite ou de nulle part qui remplis d’orgueil et d’égoïsme sont en train de tuer ce qui reste de vivant en chacun de nous.

Enfin, à nous tous, bons citoyens que nous sommes, et qui passons notre temps à pleurer égoïstement sur notre sort, chacun de notre côté, surtout pas trop fort, de crainte d’être entendu et d’avoir des ennuis.

A nous qui faisons preuve d’autant de bon sens, de courage et d’égoïsme que nos bons hommes d’en haut.

A nous qui à force de plonger dans nos détresses et nos factures n’avons pas compris que la vie est ailleurs, que la vie c’est les autres et nous.

A nous qui avons oublié que pour nourrir un affamé il faut lui donner à manger, que pour relever un homme qui est tombé il faut lui tendre la main, que pour voir quelqu’un sourire il faut lui offrir le sien.

A nous qui avons oublié que pour faire bouger les choses il faut savoir demander de l’aide et s’unir plutôt que de s’enfermer à double tour dans sa propre douleur de vivre.

Bonne nuit à tous, faîtes de vos rêves et ne vous inquiétez pas trop car demain peut-être que quelqu’un aura fait changer les choses, ou peut-être qu’un de nos bons hommes aura trouvé une solution miracle à votre mal de vivre. Ne prenez pas le risque de perdre votre boulot de merde, ne prenez pas le risque de vous faire des ennemis parmis les gens bien comme il faut qui se servent de vous, ne prenez pas le risque de vivre aussi mal, voir mieux, que vous vivez aujourd’hui…ne prenez pas de risques, laissez les autres faire, laissez les se casser la figure les uns après les autres, ne prenez pas le risque de les aider, ça pourrait marcher, ça pourrait faire changer les choses, ça pourrait changer votre vie, votre avenir !!!

S. B., une râleuse qui ne peut pas se battre seule contre un système fermé mais qui ne veut pas continuer à être utilisée par ce système.

« A la campagne et dans les petites villes, faire de la politique, ce n’est, le plus souvent, que haïr son voisin »
Comte de Belvèze
« La politique est plus dangereuse que la guerre… A la guerre vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois »
Winston Churchill
« En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables »
Georges Clémenceau
« Les politiques sont comme les chevaux, ils ne peuvent marcher droit sans œillères »
Anatole France
« Le discours politique est destiné à donner au mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air »
George Orwell
« Il n’est pas de problème, si compliqué soit-il, que l’absence de solutions ne finisse par résoudre »
Henri Queuille
« La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent »
Henri Queuille
« Il y a trois sortes d’hommes politiques :
- ceux qui troublent l’eau
- ceux qui pêchent en eau trouble
- et ceux, plus doués, qui troublent l’eau pour pêcher en eau trouble
- Arthur Schnitzler
« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde »
Paul Valéry
« La politique ce n’est qu’une certaine façon d’agiter le peuple avant de s’en servir »
Talleyrand
« Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire »
Jean Jaurès
« La liberté est un mot qui a fait le tour du monde et qui n’en est pas revenu »
Henri Jeanson
« La liberté est le pain que les peuples doivent gagner à la sueur de leurs fronts »
Félicité de Lamennais
« La liberté est le pouvoir de faire tout ce que les lois permettent »
Charles de Montesquieu
« La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n’est pas la liberté »
Max Stirner


Ce texte a ét transmis par une amie, il a été écrit par une de ses collègues. Celle-ci est a été embauchée avec le statut d'emploi jeune dans un ministère. Elle a été "prêtée" à un autre ministère et doit réintégrer bientôt son ministère d'origine. D'ici un an et demi (le texte a été écrit en décembre 2002), elle sera remerciée à la fin de son contrat sans avoir de droit vis à vis de l'Assédic et donc sans pouvoir être indemnisée quand elle sera au chômage, ni avoir cotisée pour sa retraite, donc sans droits ultérieurs pour une éventuelle pension quand elle sera âgée. Se texte a été vécu comme un cri contre la situation faite aux jeunes de notre pays. Il témoigne d'une prise de conscience politique face à la gestion du système.