Dinstinct, chacun sait que le travail est en voie de disparition,
mais chacun continue de se persuader que ce nest pas pour lui,
mais pour les autres. Lextinction du travail ne serait quune
simple éclipse.
Lillusion est bien entretenue. La relance nest elle pas
pour demain ? Le nombre de chômeurs augmente régulièrement
depuis 15 ans, quimporte puisque lon nous dit que ce nest
que passager. Et tels des sourciers à la recherche de leau
vivifiante, na-t-on pas nos bienfaiteurs qui promettent de trouver
des gisements demplois. Chaque patron na-t-il pas été
sommé dembaucher !
Lillusion du plein emploi nous berce ainsi chaque jour qui passe.
Lécole nest pas en reste. Les programmes sont révisés.
Chaque écolier sera formé pour rentrer dans les entreprises
qui ferment leurs portes aux nouveaux candidats. Dès le plus
jeune âge, on demande de viser une insertion professionnelle qui
bien sur ne se produira pas !
Par contre, le stress, langoisse, la peur sont bien au rendez-vous
!
Balivernes que tout cela ! Regardez les Etats-Unis, il ny a que
5% de chômeurs (13% en France). Pour nos illusionnistes, le refus
de voir les 10% qui vivent en dessous du seuil de pauvreté leur
donne bone conscience; ils sont quantité négligeable,
ils ne méritent que le mépris.
Mais quelle société nous préparent-ils donc ?
· Ils veulent maintenir une société sur la base
du travail, quand il nexiste plus !
· Ils camouflent des millions dinactifs en les soumettant
à la marchandise, spectateurs résignés, anesthésiés,
individualistes, racistes.
· Ils veulent des pions employables et corvéables à
2000F par mois, du cireur de chaussures au porteur de pizzas, de publicité.
Ils veulent quon leur fasse la vie belle, quand ils vivent dans
lopulence.
Sur la mort du travail, construisons du neuf !
Mais quoi ? Les solutions ne sont pas toutes faites, mais ce nest
pas en se laissant bercer dillusions, en se tenant tranquille
dans son coin, quon les trouvera ! Il ne faut pas confondre sagesse
et soumission, la sagesse commence par le refus de toute domination.
Nallons plus à lécole pour trouver du travail.
Mais pour apprendre un maximum de connaissances, pour se forger un esprit
critique et autonome, pour transformer la société et non
pas se soumettre aux lois du marché et au capitalisme, pour mettre
lhistoire en mouvement, et non pas croire à sa fin.
* A suivre *
Petite bibliographie :
Dominique MEDA « Le Travail une valeur en voie de disparition
» chez Aubier
Viviane FORRESTER « Lhorreur économique » chez
Fayard
Nattendez pas quils soient mis au programme scolaire pour
les lire !
Section de Contre Attaque A La Peur