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Un homme solidaire des femmes agressées en subit des conséquences

Date: 30 Mai 2005
Subject: [prostates-discussion] Un homme solidaire des femmes agressées en subit des conséquences

Le président de Médecins sans Frontières a été arrêté aujourd'hui au Darfour pour avoir dénoncé la multiplication récente des viols dans cette région du Soudan. Le gouvernement nie la vérité du rapport publié par MdF sur cette question.

Martin
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http://archquo.nouvelobs.com/cgi/idxlist2?a=art&aaaammjj=200505&aaaammjj2=20050531&amjg=200505&num
=000002576&m1=darfour&m2=&m3=&rubrique=&rubrique_sci=&amj1=&amj2=&host=
http://permanent.nouvelobs.com/&debut=20050516


Nouvel Observateur - Archives / Mercredi 25 Mai 2005
DROITS HUMAINS

Les femmes, premières victimes dans le monde

C'est dans "l'indifférence, l'apathie et l'impunité" que les femmes et fillettes sont les premières victimes dans le monde souligne Amnesty dans son dernier rapport.

Victimes des conflits, des crimes d'honneur, des violences familiales, elles sont de plus en plus prises pour cible.

Les femmes et fillettes ont été victimes en 2004 d'un nombre "effrayant" d'abus, de viols et de mauvais traitements, favorisés par "l'indifférence, l'apathie et l'impunité", a observé Amnesty International dans son rapport annuel publié mercredi 25 mai.

"Depuis les crimes d'honneur, dont les femmes sont la cible dans leurs propres familles, jusqu'aux viols massifs utilisés comme arme de guerre, les abus restent souvent impunis et les victimes, lorsqu'elles survivent, sont souvent abandonnées par leur communauté", relève Amnesty.
La violence contre les femmes dans les situations de conflit est "une manifestation extrême de la discrimination et des abus dont elles sont victimes en temps de paix", notamment la violence conjugale et les abus sexuels, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres.

"Lorsque les tensions politiques dégénèrent en conflit ouvert, toutes les formes de violence s'aggravent, notamment les viols et les autres formes de violences sexuelles contre les femmes", selon Amnesty.Le rapport annuel, qui couvre 131 pays, relève que des abus ont lieu dans les pays du monde entier.

RDC, Soudan

Parmi les exemples particulièrement graves sont cités la République démocratique du Congo (RDC), où les viols sont commis tant par les groupes armés que par des soldats de l'Onu, la Turquie, où les femmes sont maltraitées dans leurs propres familles, le Darfour, région de l'ouest du Soudan, où les viols collectifs sont systématiques, et l'Europe de l'Est, où les difficultés économiques favorisent le trafic de femmes.

Au Darfour, les milices appuyées par le gouvernement de Khartoum sont coupables de viols massifs, y compris d'écolières, et ont "fréquemment enlevé" des femmes pour en faire des esclaves sexuelles, relève Amnesty.

Des dizaines de milliers de femmes et de fillettes ont aussi été violées et transformées en esclaves sexuelles en RDC et, comme au Darfour, les victimes sont souvent abandonnées par leurs maris et leurs familles, "ce qui les condamne, elles et leurs enfants, à une pauvreté extrême".

Toutes les parties impliquées dans les conflits dans l'est de la RDC sont coupables d'abus contre les femmes, y compris les militaires, les policiers et les forces de la paix de l'Onu chargées pourtant de la protection des civils.

Mais les deux Etats africains mentionnés, le Soudan et la RDC, ne sont "pas exceptionnels", souligne Amnesty.

Violences familiales

En Turquie, entre un tiers et la moitié des femmes subissent des violences physiques de leurs familles: elles sont violées, battues, tuées ou acculées au suicide, et le pays n'offre pas la protection légale ou les refuges nécessaires pour les victimes.

Amnesty reconnaît qu'Ankara a fait quelques progrès: des réformes juridiques criminalisent le viol conjugal et ont annulé la disposition qui permettait à un violeur d'obtenir la réduction ou l'annulation de sa peine de prison s'il épousait sa victime.

Malgré tout, selon Amnesty, les autorités n'ouvrent pas d'enquête dans la majorité des plaintes déposées par les femmes.

La Serbie et le Monténégro sont une plaque tournante dans le trafic de femmes originaires des pays de l'Est et forcées de se prostituer à l'Ouest.
"Des policiers et militaires figurant parmi les clients de la prostitution, les femmes et les jeunes filles ont trop peur pour s'échapper", a indiqué Amnesty.


MSF exprime son indignation après l'arrestation d'un deuxième représentant au Soudan ce matin

origine : http://www.msf.lu/comms_2005/sudan3105B.php

Khartoum/Amsterdam/Luxembourg, le 31 mai 2005

L'organisation médicale humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) exprime son indignation après l'arrestation d'un deuxième représentant au Soudan ce matin. Le Néerlandais Vincent Hoedt, coordinateur régional de MSF au Darfour, a en effet été arrêté ce matin à Nyala.

Hier, le 30 mai, le chef de mission de MSF Paul Foreman était arrêté à Khartoum, avant d'être remis en liberté sous caution. "Ces arrestations sont totalement inacceptables", estime Geoff Prescott, directeur général de MSF-Pays-Bas. "Le gouvernement punit des travailleurs humanitaires pour avoir fait leur travail auprès des victimes du conflit du Darfour."

Les autorités soudanaises accusent MSF de crimes contre l'Etat, de publication de fausses informations, d'espionnage et de nuisances envers la société soudanaise. MSF exige que toutes ces accusations soient retirées.

"L'arrestation de deux coordinateurs expérimentés nuit fortement à notre capacité de fournir une assistance humanitaire. La population du Darfour, qui a déjà tellement enduré, ne doit pas souffrir des conséquences de ces actions", déclare Geoff Prescott.

MSF travaille depuis plus de 20 ans au Soudan, offrant des soins de santé et une aide d'urgence à des millions de citoyens soudanais. MSF est le principal partenaire du ministère soudanais de la Santé dans la lutte contre le kala-azar et a soigné plus de 60.000 Soudanais atteints de cette maladie.

MSF travaille dans plus de 29 endroits au Darfour grâce à 180 volontaires internationaux et 3.000 travailleurs nationaux. Ces 12 derniers mois, MSF a assuré près d'un million de consultations médicales et soigné plus de 50.000 enfants souffrant de malnutrition. MSF ne travaille pas seulement au Darfour mais aussi dans divers endroits du Soudan, offrant des soins médicaux aux Soudanais victimes des épidémies et des conflits.

Paul Foreman (45 ans) travaille pour MSF depuis 2002. Il a été chef de mission pour MSF au Congo-Brazzaville, en Angola et en Irak. Il est originaire de Carlshalton, au Royaume-Uni. Né à Rotterdam, aux Pays-Bas, Vincent Hoedt (35 ans) travaille pour MSF depuis 1996. Il a travaillé pour MSF en Colombie, au Liberia, en République démocratique du Congo, au Soudan, en Zambie, en Albanie et au Nigeria. D'abord logisticien, Vincent a été ensuite coordinateur de projet et chef de mission pour MSF.