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MEURTRES DE FEMMES ET D’ENFANTS PAR DES HOMMES OU DES INCONNUS DEPUIS UN AN AU QUÉBEC

Message Internet liste Atsx Anti sexiste
Date: 25 Novembre 2003
Subject: Re: [atsx] Violence faite aux femmes: une journée internationale pour lutter

Comme certains-es d'entre vous le savez peut-être, je tiens un registre des meurtres de femmes et d'enfants par des hommes au Québec. La diffusion de cette liste en milieux communautaires contribue à mettre en lumière la dynamique de la violence sexiste. En Argentine, une des Mères de la Place de mai a dit: "Partout au monde, quand les noms disparaissent, les morts disparaissent."
C'est une activité que chacun-e d'entre nous peut faire dans sa localité ou son pays, par dépouillement des journaux.
Martin Dufresne

MEURTRES DE FEMMES ET D’ENFANTS PAR DES HOMMES OU DES INCONNUS DEPUIS UN AN AU QUÉBEC
(...)
Kathryn Hannan, 29 ans, étranglée par son ex-conjoint de 24 ans, Gilbert Gosselin, à Contrecoeur le 11 novembre 2002, une semaine après avoir repris avec lui. Après avoir étranglé Hannan, Gosselin l’a pendue pour faire croire à un suicide et fait semblant de la chercher dans un boisé environnant avec les deux enfants qu’elle avait d’un mariage précédent. Confronté à des conclusions de l’expertise de la scène du crime qui démentaient l’allégation de suicide, Gosselin a avoué, été accusé de meurtre non prémédité, et sentencé en 2003 à 12 ans minimum avant possibilité de libération.

Danielle Guilbault, 45 ans, poignardée à mort chez elle avec son mari de coups de plusieurs couteaux de cuisine, le 15 novembre 2002, à Napierville. Son fils de 20 ans, Vincent Poupart, qui avait pleuré plus fort que tous les autres aux funérailles, a avoué le meurtre une semaine plus tard. Il semble qu’il avait tenté sans succès d’obtenir de l’argent de ses parents pour acquitter une dette de drogue.

Tanya Buschman, 35 ans, amenée morte par son mari Michel Bérubé, 36 ans, à l’Hôpital Lakeshore de Montréal, le 20 novembre 2002. Il a prétendu qu’elle s’était pendue. L’autopsie a révélé qu’elle était plutôt morte de voies de fait et que la corde était trop longue pour justifier l’allégation de mort par pendaison. Bérubé parlait de déménager à Calgary. Elle ne voulait pas y déménager avec lui et des disputes avaient eu lieu entre eux. Un rapport d’autopsie et d’enquête a été déposé en février 2003 - on croyait alors que Bérubé était parti pour Calgary - et le meurtrier a été arrêté à la fin mai 2003e t accusé de meurtre prémédité.

Bonnie Dagenais, 52 ans, abattue à coups de revolver avec son mari au cours d’un cambriolage dans leur chalet, à Val-des-Monts le 23 novembre 2002, par René Michaud, un ex-détenu de 26 ans, et un des adolescents, âgé de 15 ans, dont il était l’idole avec ses histoires de pénitencier. Michaud a par la suite été accusé de menaces de mort à l’endroit d’un témoin co-détenu.

Isabelle Lutz, 41 ans, abattue à bout portant devant chez elle dans la rue avec un fusil de chasse, le 3 décembre 2002 à Drummondville, par Albert
Levasseur, 61 ans, un ex-partenaire sexuel quitté depuis une semaine après cinq mois de cohabitation. Levasseur, qui s’était rendu chez elle pour la tuer, est rentré chez lui et s’est suicidé.

Annette Wilson, 41 ans, poignardée à mort le 8 décembre 2002, à Verdun, par son partenaire sexuel, John Pilgrim, 34 ans, qui, selon une voisine, la battait régulièrement depuis longtemps.

Joanne Cloutier, 38 ans, poignardée à mort à Saint-Ferréol-des-Neiges le 9 décembre 2002 par son ex-conjoint, Bruno Lavoie, 37 ans, qui venait d’être remis en liberté par le juge Mario Tremblay après avoir été arrêté à deux reprises au cours des dernières semaines pour voies de fait avec arme et voies de fait simples contre la victime avec bris d’ordonnance de non-communication. Alors que celui-ci venait de faire une tentative de suicide, l'avocat de Lavoie a nié - avant le meurtre - que son patient était en dépression, dans le but d’obtenir sa libération. En refusant la recommandation d'incarcération de la Couronne, le juge Tremblay avait pris la peine de dire, en faisant la morale à Lavoie avant de le confier à la surveillance de son père, que “les tribunaux vivent dans la hantise de commettre une erreur” en refusant d’incarcérer. Aussitôt libéré, Lavoie s’est rendu tuer Joanne Cloutier.

Diane Tremblay, 53 ans, tuée de 2 balles de .357 à la tête et d’une dans le corps, à Mirabel le 17 décembre 2002, pendant qu’elle écoutait de la musique dans son lit avec des écouteurs, par son conjoint Daniel Verville, 60 ans. Celui-ci a affirmé qu’elle le lui avait demandé. Verville a d’abord été accusé de meurtre prémédité, mais le procureur de la Couronne, Me Pierre Teasdale, a justifié un plea-bargaining d’homicide involontaire en affirmant au tribunal que Monsieur « avait tué par amour et pour mettre un terme à la dépression de Madame qui allait en augmentant ». Avant d’envoyer Verville pour 6 ans dans un établissement à sécurité minimum, le juge Valmont Beaulieu a été tout aussi empathique : « L’homicide involontaire de Daniel Verville ne se situe pas dans un conflit conjugal comme on en voit généralement devant les tribunaux. Si c’était le cas, l’approche du tribunal serait toute autre. Ici, nous sommes devant un homme usé, fatigué et repentant qui paraît plus que son âge »…

Blandine Simoneau-Girouard, 81 ans, tuée à coups de marteau à Victoriaville, le 20 décembre 2002, par son fils, André Girouard, 58 ans, qui s’en occupait. « Elle souffrait de la maladie d’Alzheimer » a ‘expliqué’ un réseau de télévision. Il a « agi par compassion, était déprimé, aurait dû être institutionnalisé », a lancé son avocat, qui a obtenu un examen psychiatrique, sous prétexte que son client, décrit comme « psychiatrisé », n’aurait pas pris sa médication le matin du meurtre.

Diane Bergeron, 50 ans, tuée avec un objet contondant entre le 29 décembre 2002 et le 1er janvier 2003 à Victoriaville par son voisin, François Verville, 25 ans, un schizophrène accusé à plusieurs reprises de voies de fait et de bris de probation (après des menaces de mort à l’égard de son père) parce qu’il refusait de prendre sa médication. On envoyait au logement où un juge lui avait ordonné d’habiter des intervenants du Centre d’intégration communautaire de Victoriaville à toutes les 48 h pour vérifier s’il avait pris ses pilules. Verville a été accusé de meurtre au second degré et envoyé pour évaluation psychiatrique à l’Institut Pinel.

2003
Femmes/enfants tués de janvier (au 18 novembre 2003) par des hommes : 26 (22 femmes, 4 mineures) dont au moins 14 femmes tuées par un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille et 3 enfants tuées par leur père.

Rosa del Carmen Yanez Cartagena, 40 ans, poignardée à la gorge par son ex-conjoint, Gabriel Salgado, 56 ans, le 11 mars 2003, à Montréal. Séparés depuis 7 mois, ils s’étaient rencontrés pour régler les derniers détails. Elle le reconduisait en voiture chez lui lorsqu’il a commencé à lui reprocher un nouveau conjoint et l’a poignardée avec un couteau qu’il portait caché sur lui. Elle a tenté de fuir, il l’a suivie dans la rue et l’a achevée avant d’être saisi par des passants. Accusé de meurtre prémédité.

Emma Reda di Girolamo, 61 ans, de Kirkland, tuée à coups de tuyaux avec son mari Michel par deux cambrioleurs américains, les cousins Ernest et Justin Gay, à une des fermes que possédait le couple aux États-Unis et où ils se rendaient le week-end.

Christine Baillargeon, 16 ans, apparemment poussée hors d’un camion en marche, le 31 mars 2003 à La Tuque, par son amant, Dave Robert, 20 ans, qui a été décrit par la famille de la victime et par d’autres témoins comme très violent et possessif. Le véhicule lui a écrasé la tête. Robert a prétendu que Baillargeon avait pris de la drogue, était « devenue hystérique » et s’était jetée elle-même hors du camion. On ne sait pas encore si des accusations seront portées. Robert a tenté de s’innocenter d’avance en passant un test de polygraphe en compagnie de son avocat. (MEURTRE À CONFIRMER)

Alyn Taylor-Francoeur, 50 ans, battue à mort de plusieurs coups à la tête le 1er avril 2003 à Granby dans un parking de Caisse populaire alors qu’elle sortait d’un bingo. C’était une marcheuse enthousiaste qui allait souvent faire ses transactions bancaires le soir.

Béatrice Thibodeau, 70 ans, fauchée par Alexandre Collin, 20 ans, à Thetford Mines le 7 avril 2003, lorsque celui-ci a tenté de se suicider en se lançant à très haute vitesse en voiture dans un ravin, sans s’occuper de deux piétons en bordure du chemin.

Nadège Châtelain, 50 ans, tuée à coups de hache en pleine rue, le 9 avril 2003 devant son domicile à Rawdon, par son ex-conjoint Michel Desjardins, 47 ans, dont elle était séparée depuis 4 mois et qui habitait non loin depuis, dans une maison de chambres. Il s’était présenté chez elle en soirée, elle a refusé de le laisser entrer, il est parti et revenu deux heures plus tard avec une hache et l’a agressée avec sa mère de 69 ans, Mauricette Châtelain-Tessier, qu’elle avait appelée à la rescousse et qui a, elle aussi, subi de graves blessures. Desjardins a été arrêté et accusé de meurtre prémédité.

Sidney Normandin, 37 ans, une prostituée montréalaise, retrouvée momifiée 5 mois après sa mort, le 7 mai 2003 à Montréal, une plaie à l’abdomen et enveloppée dans une couverture, dans l’appartement d’un revendeur de drogue, Jean-Pierre Calce, 36 ans, lui aussi décédé depuis le début de décembre 2002. Il l’aurait tuée puis aurait succombé à un malaise après avoir tenté d’effacer les traces du meurtre.

Andrée Guénette, 52 ans, battue et tailladée à mort le 8 juin 2003 à Mont Saint-Michel par son conjoint Marcel Millette, 55 ans, qui était depuis longtemps d’une violence extrême avec elle et était « barré » dans tous les bars de la région. Millette s’est ensuite jeté dans la Lièvre, au même endroit où son frère s’était déjà suicidé de la même façon.

Jacqueline Lecors, 62 ans, suffoquée avec un sac de plastique au début juin 2003 par son ex-conjoint, André Louis-Saint, 72 ans. Les deux étaient d’origine haïtienne et elle le parrainait au Canada depuis son arrivée. Il l’épiait et la violentait. Il a été arrêté, intoxiqué, dans un parc voisin du domicile de la victime.

Lydia Enaruiluk, 66 ans, morte d’un arrêt respiratoire durant une agression par son fils Lazaruesie Qaquluk, 38 ans, à Povungnituk le 13 juin 2003. Celui-ci a été accusé de voies de fait ayant causé la mort.

Elisapi Assepa, 31 ans, tuée d’un coup de .12 qui lui a arraché la tête par Levi Novalinga, 40 ans, qu’elle était venue injurier à l’entrée de chez lui., à Povungnituk le 14 juin 2003.

Josée Matte, 36 ans, battue à mort dans son logis de Pointe St-Charles en juin par son conjoint Johnny Boudreault, 38 ans, qui a caché le cadavre dans un placard et s’est finalement pendu le 27 juin 2003 dans la maison lorsque l’odeur est devenue perceptible à l’extérieur.

Audrey Martin, 22 mois, oubliée par son père Dominic Martin, 26 ans, dans une voiture laissée ne plein soleil toute une journée, le 17 juillet 2003 à Montréal.

Claudette Frenière, 58 ans, une « femme à sa place », tuée de coups à la tête et au visage dans son lit à Rosemont, le 14 juillet 2003. Un homme en état d’ébriété avait été vu lui criant des menaces quelques semaines plus tôt.

Valérie Aubin, 20 ans, une jeune femme atteinte de schizophrénie qui communiquait par Internet avec Duane Pereira, un colosse de 24 ans, et avait amorcé une relation avec lui. Le 24 juillet 2003, celui-ci s’est rendu à la maison de Pierrefonds où elle vivait avec son père pour voler des objets de valeur repérés lors d’une visite précédente. Il la croyait sortie, et l’a tuée en la poussant à terre, a-t-il dit, lorsqu’il l’a trouvée à la maison. Avec un complice
Raymond Norris, 28 ans, il a dépecé le corps de sa victime, l’a ensaché dans un sac de hockey et l’a jeté dans le fleuve St-Laurent, en laissant une dédicace signée sur un bloc de pierre au bord de l’eau, avant de revenir mettre le feu au logis pour faire disparaître les traces du meurtre. Comme le sac a flotté, il a été récupéré et la police a rapidement arrêté Pereira et Norris.

Manon Dubé, 45 ans, et ses filles Marie-Hélène, 15, et Audrey, 12, abattues tour à tour par leur mari et père, Jacques Picard, un machiniste de 45 ans, le 24 juillet 2003, à Otterburn Park. Il avait dit à un ami « que sa femme voulait le laisser et qu’il allait se retrouver tout nu dans la rue. » « Ardent chasseur », Picard, qui s’est ensuite suicidé, avait 16 fusils et carabines dans la maison.

Ivy Roberts, 47 ans, suffoquée avec un sac de plastique par son conjoint, Réjean Auchu, 50 ans, le 25 juillet 2003 à Metabetchouan. Auchu avait été plusieurs fois condamné pour agressions sexuelles, voies de fait et vol. Il était sévèrement intoxiqué au moment de son arrestation.

Julie Marcil, 26 ans, étranglée par un client de l’agence d’escortes pour qui elle travaillait, Luxure V.I.P, en août 2003, à Montréal. L’assassin a été traduit en justice mais le meurtre n’a pas été signalé aux médias à l’époque.

Jeanne-Lolita Cameron, 69 ans, tuée à coups de marteau à la tête par son conjoint, Marcel Desrosiers, 69 ans, le 8 septembre 2003 à Lavaltrie.

Jeanie Poucachie, 20 ans, battue, violée et étranglée par un autre Autochtone dont elle avait refusé les avances, Alphonse Papattie, 27 ans, le 12 septembre 2003 à Lac-Simon.

Judy O’Reilly, 52 ans, poignardée à mort par son conjoint, Leonard Ishmael, 50 ans, le 18 septembre 2003, à Gatineau. Il avait commencé à dépecer son corps au moment de son arrestation.

Véronique Lalonde, 21 ans, violée et poignardée à mort le 20 septembre 2003 dans un boisé utilisé pour la prostitution sur la rue Notre-Dame, près Dixon, à Montréal. Aucune arrestation n’a été effectuée.

Marie-Claude Pothier, 22 ans, trouvée battue et étranglée dans un loft de Saint-Henri, le 30 septembre 2003. Récemment séparée, elle s’était laissée convaincre de retourner chez son ex-conjoint, Stephan Carr, 35 ans, qui a été trouvé pendu dans l’appartement.

Marguerite Montreuil, 81 ans, poignardée en pleine rue à Amos, le 3 novembre 2003, alors qu’elle revenait de l’église, par un ex-locataire de sa maison de chambres, récemment expulsé, Fernand Côté, 63 ans.

(...)


(Liste tenue à jour par le Collectif masculin contre le sexisme,
martin@laurentides.net