Message Internet Fin Décembre 2005:
La violence domestique comme torture
TROUVE SUR INDYMEDIA:
http://ch.indymedia.org/fr/2005/12/36938.shtml
La violence domestique comme torture Sisyphe, 12.12.2005 00:09
La violence se manifeste sous diverses formes et n'a pas de frontières.
Les racines de la violence se trouvent souvent dans la famille,
un lieu qui offre de moins en moins de sécurité aux
femmes et aux enfants. La violence domestique est devenue un fléau.
Une chercheuse suédoise, Katarina Weinehall, de l'Université
d'Umeå, a interrogé des jeunes à ce sujet. Son
étude est consacrée à des jeunes (13-19 ans)
qui subissaient la violence dans leur milieu familial. Son objectif
était d'acquérir des connaissances sur les conditions
liées à la socialisation dans la proximité
de la violence, en écoutant, en interprétant et en
tentant de comprendre les récits que font les jeunes de la
vie lorsque la violence est quotidienne.
( http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2103
- "Grandir dans la proximité de la violence: des adolescent-es
racontent la violence familiale").
Si "Une femme meurt de violences conjugales tous les quatre
jours en France"
( http://sisyphe.org/breve.php3?id_breve=524),
la situation est pire dans certains pays. En prenant pour point
de départ l'exemple du Salvador, notamment, l'historienne
française Jules-France Falquet a analysé en parallèle
la torture et la violence domestique, des phénomènes
universels. L'article qu'elle propose aborde les ressemblances entre
la violence domestique exercée contre les femmes et la torture
dite politique.
«Au niveau des méthodes et de la structure des actes,
écrit la chercheuse, on trouve d'étonnants points
communs entre les deux phénomènes. En étudiant
ensuite les effets psychodynamiques sur les personnes affectées,
d'autres rapprochements inquiétants peuvent être faits.
Enfin, quand on observe les résultats sociaux collectifs
des deux phénomènes, on constate dans les deux cas
une certaine démoralisation et une passivité induite
chez les groupes sociaux affectés. Dans un deuxième
temps, on étudie les parallèles qu'on peut tracer
entre les techniques de guerre de basse intensité et la violence
contre les femmes dans son ensemble. Il apparaît alors que
la violence contre les femmes relie étroitement la sphère
privée et la sphère publique et qu'il s'agit d'un
rapport social central dans le maintien de l'oppression des femmes».
Il s'agit d'une analyse remarquable, qui concerne la violence faite
aux femmes où qu'elle se vive dans le monde, à lire
absolument car elle éclaire sur la signification profonde
de cette violence.
(
http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2135
- "La violence domestique comme torture: une guerre de basse
intensité contre les femmes?").
Violence envers des fillettes, également, surtout celles
qu'on contraint au mariage. Si décembre est un mois de joie
et de festivités pour la plupart d'entre nous, c'est un mois
de souffrance pour les fillettes Maasai, qu'on force à quitter
l'école pour les marier à des hommes à l'aise
financièrement.
( http://sisyphe.org/breve.php3?id_breve=511).
Décembre, triste mois pour les femmes au Québec
Au Québec, décembre rappelle la violence faite aux
femmes. En effet, il y a 16 ans, un 6 décembre, un jeune
homme frustré de ne pas avoir été accepté
à l'école Polytechnique de Montréal et qui,
de son propre aveu,"haïssait les féministes",
est entré dans une salle de classe de Polytechnique, a séparé
les garçons des filles et a tiré sur ces dernières.
14 jeunes filles sont mortes ce jour-là.
«Désormais, mémoire et temps se divisent pour
moi en "avant" et "après" Poly, par la
conscience à vif que plus rien ne sera jamais pareil, écrit
l'essayiste et poète Élaine Audet. La colère
m'habite comme une peine inconsolable. Après, je me suis
improvisée journaliste parce que les féministes n'avaient
plus de lieux pour se faire entendre et que dénoncer la haine
des femmes, c'était aussi prendre soin de mes deux filles.
Se taire, c'était laisser à d'autres le soin de décider
de notre avenir. Où en sommes-nous seize ans plus tard?
( http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2139
- "Le massacre de l'École polytechnique de Montréal
pourrait-il se produire à nouveau en 2005?").
Pour Marie-Ève Surprenant et Manon Monastesse, «le
6 décembre 1989 marque un point de rupture dans la société
québécoise puisque que par cet acte d'une violence
inouïe, la peur, la rage et le ressentiment d'une société
s'exprimaient face à un changement social dont les bouleversements
ébranlaient les fondements même des rapports sociaux
de sexe. Si cet acte de violence a été fortement dénoncé,
il n'a jamais été reconnu formellement comme sexiste
à l'encontre des femmes. On parle plutôt d'un acte
isolé, le dessein d'un fou, plutôt que d'y voir en
filigrane le reflet du sexisme et de la violence faite aux femmes
qui perdurent dans notre société. En effet, l'après-Polytechnique
peut être qualifié de backlash ou de ressac à
l'égard du féminisme et des acquis des femmes.»
(
http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2144
- "Contrer encore et toujours le ressac anti-féministe
et la violence faite aux femmes").
De son côté, le sociologue Richard Poulin a lu le
livre de Somaly Mam, "Le silence de l'innocence" (Éditions
Anne Carrière, Paris, 2005). Somaly Mam lutte contre la prostitution.
Elle préside l'Afesip, "Agir pour les femmes en situation
précaire", une association créée en 1997
au Cambodge grâce à laquelle elle a pu venir en aide
à des milliers de fillettes et de jeunes femmes prostituées.
"J'ai lu son témoignage poignant, écrit Richard
Poulin. Je connaissais en partie les activités de l'Afesip
au Cambodge, mais j'étais loin d'en connaître toutes
les facettes et, surtout, leur dangerosité".
(
http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2140
- Le système de la prostitution au Cambodge: le témoignage
de Somaly Mam").
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Livres de Sisyphe: http://sisyphe.org/article.php3?id_article=1883
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