Origine : http://groupenadatoulon.lautre.net/spip.php?article200
Big Brother, c’est la police, l’État. C’est
aussi les publicitaires qui se ruent sur les technologies de l’information
qui deviennent exhaustives afin d’accumuler un savoir totalitaire
sur chaque personne (mieux on en sait, mieux on vend.) Et nous là-dedans
? Brisons les chaînes de l’omni-surveillance.
Quoi de plus simple, de plus gentil, de plus écolo que de
mettre des vélos à disposition de la population ?
Le maire de Paris, qu’est du PS, serait-il « de gauche
» (au sens large, non équivalent à « partis
politiques (dits) de gauche ») ? Voilà bien un scoop
! Hé ben, non. Ses vélos sont des flics. Un article
du Monde (« Les abonnés longue durée de Vélib’
seront pistés », 15/7/2007) nous détaille l’opération
Velib’.
Vélo-surveillance.
La moindre activité, même anodine, est prétexte
à la récolte de données. Gare à la chute
de nos libertés !
« Au cœur du fonctionnement de Vélib’,
le système de location de vélo en libre-service mis
en place à Paris à compter du dimanche 15 juillet
se trouve la carte équipée d’une puce radiofréquence
(RFID) qui permet à l’utilisateur de s’identifier
par une simple présentation devant les lecteurs intégrés
aux points d’attache et aux bornes Vélib’. La
carte étant nominative - le formulaire d’inscription
précise le nom, l’adresse et le numéro de téléphone
de l’abonné -, la Somupi (Société des
mobiliers urbains pour la publicité et l’information),
filiale de JC Decaux qui gère le service pour la Mairie de
Paris, dispose de données concernant les déplacements
de chaque utilisateur.
L’exploitation de ces informations a fait l’objet d’âpres
négociations avec la Commission nationale de l’informatique
et des libertés (CNIL). Celle-ci a obtenu que les données
collectées ne soient conservées que cinq jours (Somupi
espérait en disposer pendant 24 mois) et qu’aucune
information nominative ne soit enregistrée dans le cadre
de l’utilisation gratuite, c’est-à-dire inférieure
à 30 minutes. Cette disposition concerne les abonnements
de courte durée (1 jour ou 7 jours). En revanche, les détenteurs
d’un abonnement annuel (29 euros) qui dépassent la
durée d’utilisation gratuite seront pistés.
Leur nom ainsi que les dates, heures et lieux d’emprunt et
de restitution des vélos sont enregistrés. L’idéal
est de pédaler assez vite pour ne pas dépasser la
demi-heure.
L’accord sur les 5 jours est lié au délai permettant
à un usager de contester la facturation du temps dépassant
les 30 minutes gratuites. Le pistage précis de ses déplacements
servira alors de preuve. Les autorités auront une possibilité
d’accès à ces informations dans le cadre légal
d’une enquête judiciaire. Pour sa part, Somupi pourra
éventuellement exploiter ces données pour des opérations
commerciales [1]. »
Avec le flic, le publicitaire est un grand curieux qui veut TOUT
savoir sur nous.
Hep, Monsieur le maire, tes vélos-camisoles, tu te les gardes
!
- Lire aussi Le Télécran d’Orwell bientôt
à disposition des publicitaires ?
Notes
[1] Mis en gras par Nada.
dimanche 15 juillet 2007, par Oliv
http://www.infos-du-net.com/forum/260533-4-abonnes-longue-duree-velib-pistes
http://www.lactu.net/redirect.php?id=71899
Les abonnés longue durée de Vélib'
seront pistés
LE MONDE | 14.07.07 |
Au coeur du fonctionnement de Vélib', le système de
location de vélo en libre-service mis en place à Paris
à compter du dimanche 15 juillet se trouve la carte équipée
d'une puce radiofréquence (RFID) qui permet à l'utilisateur
de s'identifier par une simple présentation devant les lecteurs
intégrés aux points d'attache et aux bornes Vélib'.
La carte étant nominative - le formulaire d'inscription précise
le nom, l'adresse et le numéro de téléphone
de l'abonné -, la Somupi (Société des mobiliers
urbains pour la publicité et l'information), filiale de JC
Decaux qui gère le service pour la Mairie de Paris, dispose
de données concernant les déplacements de chaque utilisateur.
L'exploitation de ces informations a fait l'objet d'âpres
négociations avec la Commission nationale de l'informatique
et des libertés (CNIL). Celle-ci a obtenu que les données
collectées ne soient conservées que cinq jours (Somupi
espérait en disposer pendant 24 mois) et qu'aucune information
nominative ne soit enregistrée dans le cadre de l'utilisation
gratuite, c'est-à-dire inférieure à 30 minutes.
Cette disposition concerne les abonnements de courte durée
(1 jour ou 7 jours). En revanche, les détenteurs d'un abonnement
annuel (29 euros) qui dépassent la durée d'utilisation
gratuite seront pistés. Leur nom ainsi que les dates, heures
et lieux d'emprunt et de restitution des vélos sont enregistrés.
L'idéal est de pédaler assez vite pour ne pas dépasser
la demi-heure.
L'accord sur les 5 jours est lié au délai permettant
à un usager de contester la facturation du temps dépassant
les 30 minutes gratuites. Le pistage précis de ses déplacements
servira alors de preuve. Les autorités auront une possibilité
d'accès à ces informations dans le cadre légal
d'une enquête judiciaire. Pour sa part, Somupi pourra éventuellement
exploiter ces données pour des opérations commerciales.
Michel Alberganti
La CNIL s'interroge, Velib' roule-t-il anonymement ?
http://www.neteco.com/77046-cnil-interroge-velib-anonymement.html
* Publié par Ariane Beky le Jeudi 19 Juillet 2007
Velib', le vélo parisien en libre-service lancé le 15
juillet 2007, prend-t-il en compte « la liberté d'aller
et venir anonymement » ? La Commission nationale informatique
et libertés, qui a travaillé avec la Ville de Paris
sur le sujet, fait le point. Pour un abonnement Velib' de 1 ou 7 jours,
la Somupi, filiale de JCDecaux chargée par la Ville du projet,
« ne détient aucune information personnelle ».
Pour un abonnement d'un an, « les données de validation
(lieu de prise et de restitution du vélo) sont collectées
et rattachées à l'identité de l'abonné
», affirme la CNIL.
Officiellement, les informations relatives à la gestion
de l'abonnement seront conservées par la Ville de Paris «
24 mois durant », à l'exception des données
de validation. La CNIL précise que le système informatique
devrait être « modifié » pour que ces données,
dans le cadre d'un abonnement 'longue durée' pour un trajet
de moins d'une demi-heure, soient rendues anonymes « immédiatement
après le calcul de la durée du trajet ». Par
ailleurs, pour un trajet de plus d'une demi-heure via un abonnement
'longue durée' (la première demi-heure est gratuite,
pas la ou les suivantes), les données devraient être
conservées « pendant cinq jours afin de laisser à
l'usager la possibilité de contester sa dernière facturation
». La Commission informatique déclare « souhaiter
» la mise en oeuvre rapide de ces modifications et entend
obtenir de la Ville de Paris la remise d'un bilan sur la mise en
oeuvre de leur application.
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