Origine : http://www.feministes.net/valeurs_masculines_feminines.htm
De façon innée, je ne crois pas à la différence
homme/femme. Si nous prenions deux nouveaux-nés, nous pourrions
déjà constater des différences puisqu'ils sont
déjà le produit d'une éducation familiale et
sociale. A 5 ans les différences sont beaucoup plus marquées.
Culturellement nous sommes différents car nous sommes le
produit des centaines de générations qui nous ont
précédés.
On entend souvent qu'une femme est plus sensible qu'un homme. Pourrait-on
le prouver statistiquement ? Je le crois tout simplement parce que
son éducation l'y a poussée. Un homme doit très
tôt se taire et ne pas montrer ses sentiments.
Un récent sondage auprès d'amis montrait, qu'à
des périodes les plus difficiles de leur vie, ils n'avaient
pu se confier. Une femme aurait parlé car on lui a laissé
ce droit. Cela ne veut pas dire que toutes les femmes sont sensibles
et surtout qu'elles le sont de façon innée. Il y a
simplement une éducation qui prédispose un groupe
sexuel à se laisser aller à ses émotions et
non à l'autre.
Alors voila pourquoi on pourrait à la limite parler de "valeurs"
féminines et masculines en précisant toujours qu'elles
sont inscrites culturellement et qu'elles sont donc acquises et
non innées. Elles sont évidemment évolutives
selon les siècles et les pays.
Germaine Greer pense que l'agressivité est innée
chez les hommes (1). Sur ce point je me démarque d'elle.
L'agressivité a été apprise aux hommes. Il
s'agit évidemment d'une politique générale
qui ne s'applique pas à chaque individu.
Dans les sociétés occidentales, les valeurs culturelles
féminines ne les prédisposent pas a l'agressivité.
Il suffit d'ailleurs de rappeler qu'une femme agressive est traitée
d'hystérique, un homme sera "plein de caractère".
Il est donc difficile de nier des différences culturellement
acquises ; en regardant des statistiques sur la violence des femmes
et des hommes, on constate que, culturellement, les hommes sont
plus prédisposés à l'agressivité.
La société occidentale actuelle s'est fondée
sur ces valeurs et a été fondée par des hommes.
Elle valorise donc les valeurs dites masculines. Une femme qui veut
être sujet et non objet dans cette société et
acquérir un pouvoir doit acquérir des valeurs dites
masculines.
Lors d'une émission télévisée, Roselyne
Bachelot pleura après une agression verbale. On lui reprocha
de s'être laissée aller. La fonction qu'elle occupe
est encore considérée comme une fonction masculine
et les larmes n'en font pas partie.
Nous devons donc mettre en avant les valeurs dites féminines
et les promouvoir en agissant de façon conjointe avec les
hommes.
Mathilde
Notes :
1. Germaine Greer, La femme entière, Plon, 2002
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