Origine : http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=5934
Le nombre d'allocataires du Revenu minimum d'insertion dépasse
à nouveau le million.
Ce chiffre est énorme puisqu'il signifie que plus d'un million
de personnes sont condamnées à survivre avec des revenus
de misère, au maximum 425,40 euros par mois, 374,35 après
l'abattement du forfait logement (90% des cas).
Mais ce chiffre masque encore la réalité :
* Il est truqué : lorsque 2 personnes au RMI vivent seules,
elles comptent pour 2 RMIstes ; lorsqu'elles vivent ensemble, elles
ne comptent plus que pour 1 RMIste (le second devenant un «
ayant droit » du premier au même titre que les enfant)
; * les conditions d'accès au RMI laissent sans revenu plusieurs
centaines de milliers de personnes principalement les jeunes de
moins de 25 ans, toujours exclus du dispositif, et les personnes
vivant en couple et dont les revenus du ménage sont supérieurs
à 638,10 euros, sans enfant !
Le ministère de la Cohésion sociale indiquait récemment(1)
que le nombre de chômeurs de catégorie 1 et 6 ayant
épuisé leur maigre droit à l'assurance chômage
croît deux fois plus vite que le total des non-indemnisés
tous motifs confondus. Ensuite, 17% sont tributaires de l'ASS, 17% sont du RMI, 66 %sont
sans droit ! Et comme pour les allocataires des autres revenus de chômeurs,
la multiplication des contrôles et des pressions provoquent
l'explosion des radiations. Face à cet arbitraire, solidarité
et mobilisation sont indispensables, voir ce jour l'action des chômeurs
lyonnais. Demain, les Conseil généraux, maintenant en charge
du RMI mais floués des financement par la loi de décentralisation,
auront le choix entre augmenter la fiscalité locale et radier
massivement les RMIstes. Si rien ne change, ils feront les deux
! Cette forte croissance du nombre d'allocataires du RMI, parallèle
à la précarisation massive de l'emploi, est en grande
partie le résultat des choix fait par les gestionnaires de
l'UNEDIC (patronat, CFDT, CFTC, CGC) de réduire massivement
la protection sociale. Surtout, nous serons attentif à la place qu'occupera le
droit à un revenu décent et continu de ces autres
salarié-es, chômeurs et précaires, ainsi que
le montant de ces indemnités, dans l'ordre du jour de la
prochaine négociation salariale. Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité
! Allocation individuelle au minimum égale au SMIC mensuel
! Paris, le 15 mars 2005
Agir ensemble contre le Chômage !
23, rue Mathis 75019 PARIS Tel : 01 40 09 27 49 | Fax : 01 40 05 05 19 | Mail : ac (at) ras.eu.org
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