Origine : http://infokiosques.net/spip.php?article90
1- Quelle que soit leur sensibilité politique, les chefs
ont toujours tort.
2- Même quand ils ont raison, les chefs ont tort, toujours
tort. L’irréparable tort des chefs est d’être
des chefs.
3- Même quand ils admettent qu’ils n’ont pas
raison, les chefs ont tort. Les chefs compréhensifs n’en
restant pas moins chefs.
4- Les chefs ont toujours quelque chose à dire, inexorablement.
Les chefs s’imposent, se font écouter et s’arrangent
pour avoir le dernier mot (on leur couperait la langue, les chefs
parleraient encore). Le tort de celles et ceux qui les écoutent
est de prendre en compte ce qu’ils ont à dire.
5- Les chefs, personnages les plus néfastes, n’arrivent
jamais en retard, puisque nul-le n’est pressé-e de
les voir arriver.
6- Les chefs trouvent leur utilité dans un système
d’aliénation. Si l’absence des chefs est en soi
libératrice, il en découle, parfois, un malaise collectif.
Les chefs restant les entités de déresponsabilisation
par excellence.
7- La solidarité avec les chefs est une forme de collaboration
de classes. Celles et ceux qui s’y prêtent ne sont que
de vulgaires collabos qui contribuent à leur propre oppression,
le pire étant quand ils-elles y prennent du plaisir !
8- Tant qu’il y aura des chefs, il y aura la misère
glauque de la séduction et la sournoiserie de la manipulation.
Et tant qu’il y aura des gens pour obéir, il
y aura des chefs.
9- Plus on critique les chefs, plus ils se décomposent.
Toutes les occasions sont bonnes pour nuire aux chefs.
10- Les chefs qu’on abat ne font plus d’ombre à
nos ébats...
Ni grands chefs, ni petits chefs !
|