La surveillance : le plan «1000 caméras»,
etc.
http://parislibre.lalibreblogs.be/
dans Libre Belgique
Cela a été décidé hier en Conseil des
ministres et cela confirme ce qu’avait déjà
annoncé le nouveau préfet de police de Paris lors
de sa récente installation: vu l’actualité terroriste
récente en Angleterre notamment, le plan «1000 caméras»
pour Paris va être relancé d’urgence.
La capitale française est en retard sur son homologue britannique
en matière de vidéosurveillance. On compte 65.000
caméras sur la voie publique à Londres, contre 30.800
à Paris, dont 11.000 dans les réseaux de transport
et 330 seulement dans les rues proprement dites.
Les 1000 caméras supplémentaires destinées
à la capitale (dont coût 44 millions d’euros,
tout de même) viendront renforcer la surveillance de lieux
touristiques (place Beaubourg, Champ de Mars, Montmartre, etc.)
et des axes supposés les plus criminogènes (les boulevards
et places du nord-est parisien).
Le nombre de caméras surveillant les rues de la ville va
donc passer du simple au triple. Du coup, immanquablement les uns
vont crier à Big Brother, à «l’atteinte
intolérable aux libertés» et à la «société
fliquée». Et les autres forcément applaudir
des deux mains et assurer que le renforcement du dispositif de surveillance
ne nuira qu’«aux gens qui ont des choses à cacher».
Un débat si prévisible qu'il est déjà
limite ennuyeux.
La France bientôt sous surveillance?
Par Mélanie RODDIER
leJDD.fr
http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200727/la-france-bientot-sous-surveillance_35419.html
Nicolas Sarkozy a demandé au gouvernement de réfléchir
au déploiement d'un dispositif de vidéosurveillance
de "grande ampleur", à l'instar des Britanniques.
Les récents attentats déjoués font ressurgir
la crainte de menaces en France. Les caméras de surveillance
pourraient jouer, selon le chef de l'Etat, un rôle majeur
en termes de sécurité intérieure et de lutte
contre le terrorisme.
Paris compte deux fois moins de caméras de surveillance,
publiques comme privées, que Londres.(Maxppp)Paris compte
deux fois moins de caméras de surveillance, publiques comme
privées, que Londres.(Maxppp)
C'est en visionnant des images de vidéosurveillance que les
autorités britanniques ont pu identifier les auteurs des
attentats commis dans le métro londonien. A Paris, il semble
que le processus soit engagé. En tout cas la réflexion
vivement entamée depuis les tentatives d'attentats déjoués
en Grande-Bretagne la semaine dernière. Des petites caméras
de surveillance placées dans les lieux publics, c'est ce
qui attendrait donc les Français, à l'instar du modèle
britannique.
Si l'intérêt pour cette pratique est justifié,
depuis déjà plusieurs mois, par un nombre croissant
d'élus qui aspirent à renforcer la sécurité
de leur territoire, notamment en terme de lutte contre la délinquance,
la parole de Nicolas Sarkozy risque fort d'en accélérer
l'application. "Le président de la République
a déclaré que cette vague d'attentats en Angleterre
devait nous ramener à réenclencher rapidement la réflexion
au niveau du gouvernement", a déclaré, mercredi,
Laurent Wauquiez lors du compte rendu du conseil des ministres.
Plan "1000 caméras"
Le plan Vigipirate actuellement au rouge, troisième niveau
sur les quatre de l'échelle, le Premier ministre François
Fillon avait indiqué que "tous les services qui sont
destinés à lutter contre le terrorisme sont en alerte
maximale", même s'il "n'y a pas de menace précise
à l'encontre de la France". Mais Nicolas Sarkozy veut
aller plus loin. Il aurait été presque surprenant
qu'il ne réagisse pas, lui qui a toujours martelé
dans ses interventions que la sécurité est un de ses
grands chevaux de bataille. Face à un tel contexte de crainte
terroriste, ses réflexes de ministre de l'Intérieur
ont ressurgi au galop et Nicolas Sarkozy a proposé au gouvernement
d'étudier "rapidement" la mise en place, sur le
territoire français, d'un dispositif de caméras de
surveillance "de grande ampleur".
En début de semaine, c'est le préfet de police de
Paris qui haussait le ton, relançant en urgence le plan "1000
caméras". Dans une interview accordée au Figaro,
Michel Gaudin affirme que "la capitale doit de toute urgence
rattraper son retard en matière de vidéosurveillance".
Le préfet fait état de deux fois moins de caméras
à Paris qu'à Londres, mettant en lumière le
grave retard de la capitale en la matière. Elles sont 30
800 en fonctionnement à Paris contre 65 000 dans la capitale
anglaise. Toutefois, la polémique risque de rebondir et voir
certains crier au scandale, au nom de l'atteinte à la vie
privée et aux libertés publiques.
1 000 caméras bientôt dans les rues de Paris
?
Par la rédaction
Publié le: 4 juillet 2007
http://www.news.fr/actualite/societe/0,3800002050,39371013,00.htm
L'exemple britannique donne des idées aux pouvoirs publics
français. Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin,
a ainsi réclamé le 3 juillet la relance du plan 1
000 caméras qui prévoit de mailler la capitale d'un
réseau de vidéosurveillance. Le projet d'un coût
d'environ 45 millions n'a jamais été mis en application.
Sept sites principaux sont visés dont le boulevard de Belleville
et l'esplanade de Beaubourg. Le gouvernement s'est aussi emparé
du sujet. « Nous évaluerons les bénéfices
qu'a retirés la Grande-Bretagne de l'installation d'un réseau
de télésurveillance », a ainsi déclaré
François Fillon lors de son discours de politique générale
le 3 juillet. Et aujourd'hui, le président de la République
a demandé au ministre de l'Intérieur d'étudier
le déploiement possible d'un dispositif de caméras
de surveillance sur tout le territoire.
Actuellement, Paris compte près de 31 000 caméras
publiques et privées. Un tiers d'entre elles surveille les
réseaux RATP et SNCF et seules 330 sont affectées
aux voies publiques.
Des drones dans le ciel de Liverpool
Par Cyril Fievet
Publié le: 29 mai 2007
http://www.news.fr/actualite/societe/0,3800002050,39369799,00.htm
Des drones dans le ciel de LiverpoolTechnologie - La police de
la ville britannique teste pendant trois mois des hélicoptères
sans pilote pour lutter contre la criminalité. Maniable,
polyvalent, l'hélico-robot semble adapté pour effectuer
diverses missions de sécurité.
À Liverpool, il est surnommé "Little Brother".
Utilisé à des fins de surveillance, cet hélicoptère
miniature sans pilote doté de quatre rotors embarque caméras
et appareils photo. Simon Byrne, chef-assistant de la police locale,
explique au journal anglais "The Guardian" que le drone
servira surtout à « détecter les comportements
antisociaux » et « rassembler des preuves permettant
de traduire en justice les contrevenants ».
À lire aussi :
Le Microdrone suscite la controverse au Royaume-Uni, le pays européen
où l'on dénombre le plus grand nombre de caméras
publiques de surveillance. Outre les considérations liées
au respect de la vie privée, certains soulignent la dangerosité
de la généralisation d'engins certes légers,
mais pouvant voler à une altitude de 500 mètres. Paul
Parkinson, architecte système anglais, spécialisé
dans l'aérospatiale et la défense, souligne que «
malgré ses impressionnantes capacités techniques »,
le Microdrone, susceptible d'endommager des installations ou de
blesser des personnes en cas de chute, « pose un certain nombre
de problèmes de sécurité dans des zones urbaines
à forte densité ».
Jouet volant non identifié
Curieusement, le Microdrone, conçu par une entreprise allemande,
ne se heurte à aucune limitation en matière de sécurité
aérienne. Bien que déjà utilisé à
des fins militaires, cette "caméra espion volante"
est considérée, en termes de classification technique,
comme... un simple jouet. Les autorités anglaises, qui s'avouent
« excitées par le potentiel de l'engin » ont
donc en principe toute latitude pour en généraliser
l'usage. Ce que conteste notamment Paul Parkinson, soulignant que
l'utilisation d'un tel appareil à des fins de surveillance
policière l'exclut de facto de la législation régulant
l'usage des modèles réduits de passionnés.
Les hélicoptères robotisés ne sont pas nouveaux.
Des modèles d'engins volants, utilisant des pales rotatives,
de toutes tailles, télécommandés ou partiellement
autonomes, sont au point depuis plusieurs années. Par rapport
aux avions sans pilote, plus anciens, les engins utilisant le principe
de l'hélicoptère présentent l'avantage du vol
stationnaire et de la maniabilité.
Chez les militaires, on est aussi séduit par ces atouts.
Dans le courant du mois de mai, la société américaine
Northrop Grumman annonçait avoir effectué avec succès
un nouveau test du "MQ-8B Fire Scout". Ce prototype très
avancé d'hélicoptère sans pilote, se destine
à un usage militaire tactique. Pouvant embarquer de multiples
armements, il peut être manoeuvré à 300 km de
distance. Adapté à partir d'un modèle commercial
d'hélicoptère traditionnel, ce "Fire Scout"
bardé de capteurs peut voler entre 5 et 8 heures et effectuer
des missions semi-automatisées, comme la détection
d'engins enfouis dans le sol ou la désignation et la poursuite
automatique de cibles. Au moins 12 exemplaires, à un coût
unitaire estimé entre 10 et 15 millions de dollars, seraient
en production. Ils pourraient entrer en service dès 2010.
En France, c'est la SNCF qui se met aux commandes du drone hélicoptère.
L'entreprise mène des tests de surveillance de ballast et
de remblais à l'aide de ce type d'engin. Son département
Recherche travaille à la mise au point d'un appareil adapté
à ses infrastructures qui devrait voir le jour au premier
trimestre 2008.
Le Royaume-Uni en route vers la surveillance automatisée
Par Cyril Fievet
Publié le: 10 mai 2007
http://www.news.fr/actualite/societe/0,3800002050,39369351,00.htm
Le Royaume-Uni en route vers la surveillance automatisée
Technologie - Plusieurs entreprises anglaises ont mis au point des
caméras de surveillance dites "intelligentes" comme
le système Viseum. Elles promettent de détecter crimes
et délits avant qu'ils ne soient commis.
Les caméras de surveillance font, de longue date, partie
du paysage anglais : on estime qu'il y en aurait plus de quatre
millions en activité. Mais plusieurs constructeurs entendent
aller plus loin, en proposant des systèmes qui ne se contentent
plus seulement d'enregistrer des images mais qui peuvent les analyser
et en déduire une situation anormale.
À lire aussi :
Viseum par exemple s'appuie sur un module de huit caméras,
connectées par une liaison Wi-Fi et pointant dans toutes
les directions. L'ensemble assure une surveillance "automatisée",
ne nécessitant aucune intervention humaine. « Les caméras
détectent les mouvements inhabituels, effectuent des zooms
sur certaines personnes et rassemblent des preuves - visages, vêtements
-, se comportant comme si elles étaient opérées
24h/24 par un responsable humain, bien qu'elles soient autonomes
», explique au "Times" Jason Butler, responsable
de la surveillance au comté de Luton au nord de Londres.
Le système peut "suivre" objets et personnes et
prédire, de façon "intelligente", ce qui
va se passer. Ainsi, la présence d'un paquet suspect ou les
déplacements "anormaux" d'individus, c'est-à-dire
semblant "postés" longtemps au même endroit,
sont détectés par les caméras, qui émettent
alors des alertes.
Confondre vagabondage et lèche-vitrine
Testé pendant 18 mois à Luton, le dispositif Viseum
semble avoir donné satisfaction. « Le système
permet de surveiller de près plusieurs événements
se déroulant simultanément dans plusieurs directions
», explique l'entreprise, soulignant que la phase de test
a permis « de rassembler des preuves sur un crime qui n'avait
pas encore été rapporté à la police
».
Le système évoque immanquablement le scénario
du film "Minority Report", dans lequel une cellule dite
de "pré-crime" détecte les pensées
criminelles des citoyens avant qu'un crime n'ait été
commis. Les défenseurs de Viseum réfutent les problèmes
en matière de respect de la vie privée. « Il
pourra arriver que le dispositif se trompe, confondant vagabondage
et lèche-vitrine », reconnaît Stuart Thompson,
Directeur général de Viseum, mais l'important est
d'avoir « rassemblé des preuves si un crime a été
commis », précise-t-il. « Les gens qui n'ont
rien à se reprocher n'ont rien à craindre d'une telle
solution », assure-t-il.
Bruce Schneier, expert en matière de sécurité
et auteur de plusieurs de plusieurs ouvrages sur le sujet «
doute qu'il fonctionne aussi bien que ses concepteurs le prétendent
». Même s'il est « probable que cela change d'ici
cinq à dix ans, notamment avec les recherches effectuées
dans le domaines des expressions microfaciales pour détecter
les mensonges ou les pensées ». « Il est impératif
que ce type d'avancée technologique soit débattue,
au regard de la sécurité, de la vie privée
et de la liberté », prévient-il.
D'autres dispositifs avancés de surveillance sont testés
au Royaume-Uni, notamment des caméras dotées de haut-parleurs,
permettant de réprimander oralement et publiquement les citoyens
pris en flagrant délit de comportement incivique.
La reconnaissance faciale au cœur des Jeux olympiques
Par Stéphan Julienne
Publié le: 2 mars 2007
http://www.news.fr/actualite/societe/0,3800002050,39367528,00.htm
La reconnaissance faciale au cœur des Jeux olympiques Un système
d'identification anthropométrique pourrrait être utilisé
en 2012 pour les JO, à Londres. Son principe : une seule
et même photo en 3 dimensions. On appelle ça la stéréo
photométrie.
C'est parce que la sécurité constitue l'un des enjeux
majeurs de la réussite d'un événement comme
les Jeux olympiques que l'Angleterre, désignée pour
l'édition de 2012, travaille déjà à
l'élaboration de nouvelles technologies. Les recherches menées
actuellement par l'Imperial College de Londres portent sur l'analyse
précise du visage d'un individu. Ces travaux réalisés
en collaboration avec General Dynamics et le cabinet conseil en
biométrie Identity Solutions ont permis de progresser sur
un nouveau système d'identification par l'image.
Aujourd'hui, pour reconstituer le visage d'une personne en trois
dimensions, on utilise plusieurs caméras. Ces caméras
sont généralement disposées à différents
endroits, en face, sur les côtés, en bas et au dessus
de l'individu à identifier. Un dispositif complexe, en particulier
parce qu'il nécessite le traitement des images par un logiciel
capable de générer, sans erreur, un profil 3D à
partir de plusieurs prises de vue.
Avec la stéréo photométrie, le processus est
simplifié. ll ne nécessite l'utilisation que d'un
seul appareil photo. L'appareil est connecté à plusieurs
flashs, entre trois et six, qui se déclenchent tour à
tour, à intervalle extrêmement réduit. Si réduit
que la personne photographiée n'a l'impression d'être
éclairée qu'une seule fois.
Un travail sur douze niveaux de gris
C'est la disposition des sources de lumière et leurs effets
d'ombre sur un visage qui confèrent au système toute
son efficacité. « L'origine de la lumière détermine
la position de l'ombre, et plus vous avez de flashs, plus vous avez
d'images », explique Maria Petrou, responsable du projet.
Et plus le résultat sera précis !
C'est l'analyse de la même prise de vue, éclairée
sous différents angles, avec ses effets d'ombre et de lumière,
qui permet alors de générer par ordinateur un visage
en trois dimensions. Le résultat offre un grand niveau de
détail. La photo stéréométrie permet
en particulier de travailler sur douze niveaux de gris.
D'ailleurs, le système ne permet pas seulement de reconstituer
un faciès, il permet aussi d'analyser le teint et la couleur
de la peau. Il mesure pour cela le degré de réflexion
de la lumière par le visage, ce que les scientifiques appellent
l'albedo. « Nous obtenons la couleur exacte », affirme
Maria Petrou. « Vous pouvez voir le grain, les pores de la
peau. C'est beaucoup plus performant qu'une photographie traditionnelle.
»
Et apparemment les applications pour la sécurité
sont toutes trouvées. Le dispositif développé
par Maria Petrou et son équipe permet notamment d'examiner
le visage d'une personne vue sous différents angles, et dans
différentes configurations. La vue 3D peut être comparée
à des photos de suspects ou de personnes recherchées.
Elle permet aussi d'anticiper et de se faire une idée de
l'apparence d'un individu qui utiliserait lunettes, barbes et autres
stratagèmes pour changer d'apparence. Un première
version du dispositif devrait être commercialisé en
2010, deux ans à peine avant l'organisation des Jeux olympiques
à Londres.
Une caméra intelligente qui analyse elle-même
ses images
Par Jean-Michel Bénard
Publié le: 26 avril 2007
http://www.news.fr/actualite/societe/0,3800002050,39369033,00.htm
Une caméra intelligente qui analyse elle-même ses
images Innovation - Nom de code : Caladiom. Ce capteur optique "pavé
de pixels intelligents" analyse lui-même les images qu'il
reçoit pour repérer des situations d'alarme. Ses concepteurs
viennent d'être primés par les experts de l'Association
de l'armement terrestre.
Les caméras de surveillance qui enregistrent nuit et jour
et 24 heures sur 24 des kilomètres d'images ont du plomb
dans l'aile. L'avenir est aux modèles intelligents qui ne
fournissent pas d'images, sauf en cas de situations d'alarme.
La caméra Caladiom (Capteur A Longue Autonomie pour la Détection
et l'Identification d'Objets Mobiles) fonctionne sur ce principe.
Elle analyse elle-même les images qu'elle capte pour y repérer
des situations critiques programmées au préalable.
Elle décèle automatiquement tout événement
anormal dans une zone donnée. Et tout cela sans aucune intervention
humaine. Caladiom peut par exemple percevoir un individu dans un
rayon de 350 mètres et un véhicule à un kilomètre.
Ces présences constituent autant de critères d'alarme
programmables à distance. Une fois l'alerte transmise par
ondes hertziennes à un PC de surveillance, la caméra
peut passer en "mode image" si nécessaire.
L'intérêt pour l'armée de terre est énorme.
Cette caméra offre la possibilité d'être paramétrée
à distance pour une mission bien précise. Que ce soit
pour de la surveillance d'une frontière, d'une zone à
risque, d'une installation sensible, etc. Autre avantage : Caladiom
possède une autonomie de plusieurs semaines. Enfin, elle
ne mesure que 20 cm de long environ pour 8 cm de diamètre.
Des performances qu'aucun autre appareil du même type ne peut
produire actuellement.
Une rétine de 40 000 pixels
Ce capteur intelligent s'appuie sur des technologies inspirées
par les mécanismes de la perception visuelle humaine. L'innovation
majeure de ce projet, mené pour le compte de la Délégation
générale pour l'armement (DGA), réside dans
des rétines artificielles numériques programmables.
« Il a fallu résoudre une équation complexe
», explique Thierry Bernard, l'ingénieur microélectronicien
qui a mis au point la rétine Pvlsar 34. « Quand on
sait qu'un ordinateur portable vide sa batterie en quelques heures
seulement, comment faire fonctionner une caméra pendant plusieurs
semaines, grâce à une batterie nécessairement
petite alors que le traitement d'images nécessite des calculs
informatiques intensifs, donc beaucoup d'énergie ? La solution
consiste à loger un processeur dans chacun des 40 000 pixels
de la rétine artificielle », poursuit Thierry Bernard,
enseignant-chercheur à l'École Nationale Supérieure
de Techniques Avancées (ENSTA). « Ainsi, elle traite
les images au plus près de l'endroit où elles sont
captées, c'est-à-dire au niveau de chaque pixel. Communication
de proximité et management en ordre serré permettent
de mieux utiliser l'énergie et de gagner un facteur 100.
» Le résultat est là. Caladiom consomme très
peu d'énergie (1,8 W) quand un ordinateur a besoin de plusieurs
centaines de watts pour fonctionner.
Les applications civiles envisagées sont multiples : détection
des incendies de forêt, surveillance d'aéroports, de
centrales nucléaires, d'usines classées Seveso, etc.
Même le secteur automobile pourrait faire appel à ce
type de caméra pour, par exemple, alerter le conducteur en
cas de baisse de vigilance au volant ou aider au pilotage de la
voiture.
La prochain développement maintenant est de réaliser
un Caladiom à infrarouge thermique pour qu'aucun mouvement
ne lui échappe, même dans la nuit la plus noire.
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