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RFID, des sauts de puces vers Orwell ?

origine : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25237

Vidéosurveillance, carte bleue, puce RFID, téléphone mobile, nanotechnologie, génétique, que reste-t-il, sous couvert de gain de temps, de facilité, de praticité, de modernité, de progrès, de nos libertés individuelles?

Rien ne nuirait à penser, à priori, que le progrès technologique serait un bienfait pour l’humanité. Notamment dans le domaine médical et la compréhension du vivant de manière plus générale.

On peut aussi se poser quelques simples questions : connaissons-nous réellement ces nouvelles technologies ? Qui les produit et pourquoi ? Qui contrôle leurs utilisations, à quoi servent-elles réellement ? Le sujet serait trop vaste et complexe à développer en quelques paragraphes.

Prenons alors un cas particulier assez révélateur : la puce RFID (ou Radio Frequency Identication).

Cette puce est loin d’être récente puisqu’elle fut utilisée lors de la Seconde Guerre mondiale par la Royal air force. Sa particularité étant d’émettre une fréquence radio dont la traçabilité va de la production d’un produit jusqu’au consommateur. Les informations émises permettraient alors de mieux cibler et appréhender les habitudes des consommateurs. On la retrouve aujourd’hui dans la plupart de nos produits de consommation courante, du simple jouet en passant par des produit frais, viandes, etc. Les grandes surfaces l’utilisent aujourd’hui soi-disant pour la gestions de leurs stocks. C’est vrai mais ça n’est pas tout. Elles constituent une véritable mine d’or d’étude marketing. Elles permettent, associées avec les codes barres et les paiments par carte bleue, une multitude de recoupements affinant de manière totalement illégale nos habitudes de consommation.

Rien n’empêche alors de penser qu’on sache que Paul va régulièrement faire ses courses chez Pasclerc le jeudi et qu’il prenne régulièrement les mêmes produits de base, variant les plaisirs avec d’autres qu’il consomme moins.

On crée ainsi un profil extrêmement précis de Paul optimisant ainsi les envois publicitaires et développant d’autres produits plus adaptés à son profil de consommateur.

Plus grave, ces puces peuvent être placées sous la peau et ainsi suivre à la trace un individu. Si cette idée peut sembler pour certains du domaine de la paranoïa pure, il existe pourtant, et notamment, au Japon des applications réelles. Certain parents vérifiant par ce biais l’heure d’arrivée de leur enfants à l’école !! Tout bonnement effrayant. En Europe ce principe est déjà utilisé pour le tatouage d’animaux domestiques.

Les principaux développeurs de ce type de technologie sont les Etats-Unis, qui malheureusement sont loin d’être aussi préoccupés (cela sans vouloir faire d’anti-américanisme primaire) que l’Europe des libertés individuelles. Le 11/09 et les lois liberticides qui ont suivi (Patriot Act) ont largement contribué à justifier de tels développement technologique sous couvert du tout sécuritaire. Ce qui par ailleurs renforce l’idée de mensonges en ce qui concerne ce drame (un tout autre sujet qui me tient à coeur).

Un autre problème lié à cette technologie est qu’elle n’est en rien contrôlée par son porteur. La lecture des informations qu’elle contient n’est en rien la volonté de celui-ci mais se fait à l’aveugle. Imaginons que le même Paul (le pauvre) soit en possession d’une carte d’abonnement contenant une puce RFID. L’ensemble des informations personnelles de Paul (nom, prénom, adresse etc.) peuvent être lus indépendemment de sa volonté par n’importe quel lecteur de tag RFID.

Pour conclure, il existe également des applications positives (comme d’habitude celles qui sont largement médiatisées) dans le domaine médical notamment. Mais finalement à quel prix et sommes-nous prêts à le payer ? ...