La colère gronde dans plusieurs régions du monde
: en Grèce, en Islande, dans les Antilles, la Réunion,
etc. Les gens se mobilisent contre la misère, contre la répression,
contre le partage inégalitaire des richesses.
En France, la mobilisation du 29 janvier a montré que dans
le secteur public mais aussi dans le privé, les travailleurs
en ont plus qu'assez que l'Etat, la Communauté Européenne
trouvent des centaines de milliards d'euros pour sauver les banques
et des entreprises (en fait les capitalistes), mais qu'il n'y a
jamais d'argent (ou des miettes) pour lutter contre la misère.
Plusieurs secteurs sont en lutte, plus ou moins visibles dans les
médias. Pour en évoquer certains : les universités
sont en grève ; les lycées frémissent ; dans
les hôpitaux la colère gronde ; le secteur social et
médico-social est sous tension.
Dans le privé les travailleurs se mobilisent de plus en plus
(par exemple le PDG de Sony France a été séquestré
par ses salariés !).
Ce qui est commun à toutes ces luttes c'est la volonté
d'empêcher la poursuite des projets gouvernementaux et patronaux
: tenter d'arrêter le développement de la marchandisation,
de la précarité, la misère, l'exploitation.
NOS VIES NE SONT PAS A VENDRE !
Revendiquer, en premier lieu, l'augmentation du pouvoir d'achat,
comme le propose bon nombre d'organisations syndicales et politiques,
n'offre pas d'alternatives. Cette revendication est une fuite en
avant qui nous maintient dans des rapports de plus en plus individualisés,
n'augmentant, pour de brèves échéances, notre
''pouvoir'' de consommer... ce que d'autres auront décidé.
Les inégalités sociales persistent, la domination
perdure, l'exploitation se développe ; le capitalisme se
refait une santé, réglant ainsi la crise actuelle
! Au mieux, on favorise la société de consommation
; au pire, on contribue aux crises climatiques, à la destruction
de la planète. Ainsi, l'avenir n'est que la reproduction
du présent, la catastrophe écologique en plus !
Fondamentalement, il importe de lutter pour imposer un partage
égalitaire des richesses. Cela suppose qu'on détermine
ensemble ce que l'on veut produire, comment et à quelles
fins. Actuellement, seule une minorité (économique,
politique et intellectuelle) décide de comment nous vivons
socialement, de ce que nous produisons, des conditions de notre
exploitation dans la recherche des plus grands profits possible
pour satisfaire ses intérêts et maintenir sa domination.
Les Guadeloupéens, Martiniquais, Réunionnais n'ont
pas attendu les consignes des confédérations syndicales
pour s'organiser et engager la lutte. Ils ne s'en sont pas remis
à des journées coup de poing, à raison d'une
tous les deux mois (29 janvier, 19 mars) ! La prochaine aura-t-elle
lieu le 14 juillet ? Ces journées coup de poing n'ont d'autres
finalités que de canaliser notre colère pour préserver
le capitalisme et les bureaucraties syndicales.
L'heure n'est plus à la négociation des conditions
d'exploitation salariales, mais bien à la rupture d'avec
le capitalisme. D'autant que la planète, elle-même,
ne supporte plus la surexploitation de ses richesses ; on ne peut
plus garantir que la Terre soit encore viable pour les prochaines
générations.
Les directions syndicales ne remettent pas en cause cette réalité.
Pire, elles renforcent le corporatisme, la sectorisation des luttes
et ainsi collaborent avec l'Etat, en accompagnant les « réformes
», contribuent au maintien du capitalisme pour se préserver
elles-mêmes.
Notre but est de participer à la construction de formes d'organisation
sociales dans lesquelles les personnes puissent connaître
et maitriser leurs conditions d'existence : prendre ses affaires
en mains ! Il importe de construire de nouveaux outils de lutte
fondés sur l'unité à la base. Pour en finir
avec le capitalisme nous devons construire notre propre globalité
en ½uvrant, entre autres, pour les convergences concrètes
des luttes.
NOUS REFUSONS L'OPPOSITION ENTRE TRAVAILLEURS ET USAGERS,
NOUS SOMMES TOUT À LA FOIS !
NOUS DEVONS NOUS APPROPRIER LES PROBLÈMES QUI TOUCHENT
À NOTRE QUOTIDIEN !
L'Education nationale doit-elle former des personnes en fonction
des besoins du patronat ou participer à l'éducation
des gens ? La tendance à la transformer en organisme de formation
a-t-elle permis d'endiguer le chômage, la précarité
?
Pourquoi les transports ne seraient-ils pas gratuits ? Peut-on
accepter que la SNCF ferme une ligne de chemin de fer sous prétexte
qu'elle n'est pas rentable, obligeant les usagers à avoir
recours à la voiture ou au système D ?
Défendre la Poste comme service public est fondamental.
Mais quelle Poste voulons nous ? Celle qui exploite de plus en plus
de salariés précaires, détériorant les
conditions de travail de l'ensemble des postiers ? Celle qui impose
des services de plus en plus chers et dégradés afin
qu'elle soit de plus en plus rentable d'un point de vue capitaliste
?
Comment accepter que des gens puissent se retrouver à la
rue, alors qu'il y a tant de logements vides ? Les préfets
ou les maires peuvent réquisitionner des habitations vacantes.
Il n'y a donc aucun problème matériel et juridique
pour que tout le monde ait un toit !
Pourquoi notre santé est payante ? Le trou de la Sécu
n'est pas dû aux remboursements des frais médicaux
des usagers, mais aux exonérations de charges pour les entreprises,
à l'Etat qui ne paye pas l'intégralité des
cotisations qu'il doit par rapport aux fonctionnaires et aux grosses
entreprises agissant de même.
Pourquoi ne pas déterminer nous même ce que nous produisons
et comment le partager ?
CONVERGENCE DES LUTTES ! UNITE A LA BASE ! PARTAGE EGALITAIRE DES
RICHESSES ! PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN !
AG pour l'UNITE A LA BASE Université des Tanneurs, Bloc
Thélème, amphi A
Contact : onaraisondeserevolter at gmail.com
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