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Origine : http://www.associations45.ras.eu.org/article.php3?id_article=379&var_recherche=sifflet
Paraissant au bon vouloir de son auteur, présentement, le lundi
15 novembre 2004
LAMOUR (J.-F.) DES JEUX ?
La campagne de propagande pour les futurs Jeux Olympiques 2012
bat son plein. Notamment par l’intermédiaire de l’énarque,
Philippe BAUDILLON qui “ communique ” tout azimut en
ce moment. Ce dernier est le cerveau (il a été diplomate)
d’une entreprise étatique appelée “ Groupement
d’Intérêt Public Paris 2012 ”.
Seule “ la fête ” d’après ce dernier,
semblerait avoir les faveurs du Comité International Olympique.
C’est pourquoi le GIP songe “ à la mobilisation
et à la démultiplication de l’effet olympique
grâce au concours de certaines organisations. Ainsi, les grandes
centrales syndicales peuvent servir de relais ” (L’équipe,
lundi 15 novembre 2004). Il faut donc croire que le groupement d’intérêt
en question n’a pas peur du mauvais aloi...
Il faut dire que l’opération Paris 2012 rassemble,
dans un large consensus, la droite (bien évidemment) aussi
bien que la gauche. Les Verts ont eu leur nonos enveloppé
dans une charte “ développement du râble ”,
le tout servi sur un plateau par le GIP. D’autre part, Patrick
BRAOUEZEC (maire PCF de Saint-Denis) a déjà sévi
dans la presse en faisant “ trois propositions pour faire
gagner Paris 2012 ”. L’une d’elle consiste à
mettre en branle “ un programme de mobilisation populaire
autour des Jeux, d’accompagnement de l’événement
(...) ”, (Le Monde, mardi 7 septembre 2004).
En termes clairs, de droite comme de gauche, les élites
souhaitent une immense acclamation de la foule sportive. Mais la
foule pour se constituer doit être le résultat d’une
agrégation : la presse dit que 79% des français seraient
favorables à ces jeux, la publicité existe partout
à Paris depuis le mois de mai 2004, le GIP “ monte
en puissance ” par voie médiatique, le ministre des
sports dit que “ c’est une vraie chance pour le pays
” (dimanche soir 14 novembre sur RTL).
NOT IN OUR NAME !
Paris veut se vendre en faisant valoir la dimension culturelle
de l’événement. Tout ce vernis est là
pour faire oublier qu’il s’agit d’une opération
destinée à faire du fric. Il est d’ailleurs
presque amusant d’entendre les boy-scouts de tout bord s’évertuer
à faire valoir la chose au nom de valeurs humanistes : les
handicapés, la paix, les pauvres.
L’Etat a ainsi donné une garantie de financement de
2,5 milliards d’euros, le Conseil Régional d’Île-de-France
(Jean-Luc MELANCHON), garanti 1 milliard tandis que la mairie de
Paris avance 1,27 milliards d’euros de garantie pour les équipements.
On sait bien où sera pris l’argent nécessaire
à un tel spectacle. Les bénéfices, par contre,
si l’on sait qui en profitera (toujours les mêmes) qui
pourra les évaluer ? Baudillon ? Allons donc ! Ce n’est
pas là-dessus qu’il sera jugé.
Dire cela n’est pas une simple protestation de contribuables
mécontents. Baudillon est là pour contre-argumenter.
C’est que ce foyer d’organisation appelé GIP
est une vraie arme de guerre sociale : quel est donc ce “
groupement d’intérêt ” sinon celui du capital
? Quel est donc ce mode de mobilisation des foules ? Cet "
intérêt public " qui tient tant à organiser
la “ mobilisation ” générale, ne serait-il
pas un intérêt privé ?
Il reste quand même 20% de Français qui peuvent encore
douter qu’un tel spectacle soit “ une chance pour le
pays ” et, qui sait, dire dans la foulée : “
not in our name ! ”...
On s’adresse à la rédaction si l’on n’a
pas eu les numéros précédents : eloi.machoro
at wanadoo.fr. On n’hésite pas non plus à
faire toute sorte de remarque à l’auteur si le cœur
nous en chante sachant qu’il sera porté une attention
toute particulière aux critiques. Il est vivement conseillé
de reproduire ou d’adapter librement ce bulletin anti-sportif,
l’auteur se réservant le droit de critiquer l’usage
qui en sera fait (caviardage, maspérisation, intertitres sans
mention, “ introduction ” maison, etc.). De même
on n’hésitera pas à envoyer un joli mot de Cambrone
si le lecteur se sent “ spammé ”.
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