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Subject: LE SIFFLET ENROUE, N° 9
Date: 9 Decembre 2003
LE SIFFLET ENROUE, N° 9
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Paraissant au bon vouloir de son auteur, présentement le
mardi 10 décembre 2003
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On apprend avec stupeur qu'Amnesty International tente de promouvoir
les idéaux des droits de l'hommes à travers une opération
qui consisterait pour de jeunes sportifs à contacter une
vedette française pour qu'elle transmette le message lors
des futurs Jeux Olympiques d'Athènes en août 2004.
Il ne manquerait plus que les jeunes sportifs choisissent un boxeur.
L'argument que développe Amnesty est notamment celui-ci :
« l'histoire des JO nous fournit des thèmes de réflexion
et d'action en faveur des droits humains ». En guise d'illustration
négative ou comme exemple de perfection humaine ?
Quels thèmes d'abord ? le respect de la règle et «
que le meilleur gagne » comme lors des JO de Berlin ? La démocratie
et la morale au sein du C.I.O.
(Comité Olympique International) sans doute ? Ou peut être
la promotion de la parité et des différences dans
les organisations sportives ? La dignité humaine de l'athlète
dans la préparation physique ? l'indépendance du jugement
dans la « fête » sportive ? La séparation
des pouvoirs lors d'un spectacle mondial comme les JO ?
De notre point de vue, il ne devrait y avoir qu'un seul thème
pour ceux qui défendent les droits de l'homme : celui du
boycott actif des Jeux Olympiques. Ceux d'Athènes bien sûr
mais aussi ceux de Chine en 2008 et bien sûr ceux de 2012
(Paris, Londres, New York ?).
La défense des droits de l'homme ne devraient pas se confondre
avec le spectacle des marchandises olympiques mais tout au contraire,
se démarquer du « politically correct » pour
affronter courageusement l'exploitation qui est le fondement des
jeux olympiques : combien de morts sur les chantiers d'Athènes
pour que « tout-soit-prêt-à-l'heure » ?
Pourquoi ne pas non plus soutenir l'organisation du Rallye Paris-Dakar,
pendant qu'on y est ? La course de l'imbécillité pourrait
favoriser en même temps la caravane intelligente des idées
démocratiques et accessoirement une aide humanitaire avec
l'appui d'Amnesty ?
Cette opération confusionniste est très révélatrice.
Tout se passe comme si les dieux du stade (ceux qui sont purs !),
seraient des hommes-dieux seuls encore capables de transmettre le
message des droits de l'homme.
Cela veut-il dire qu'on ne peut plus faire confiance aux élus
politiques des démocraties en vue de cette transmission ?
D'habitude, c'est pourtant le moyen légal qu'utilise Amnesty.
L'illusion serait de penser que les sportifs ont su conserver en
eux et dans leur milieu une morale.
Voilà sans doute le raisonnement de ces bonnes âmes
charitables. Ce raisonnement s'explique par la porosité extrême
à l'idéologie dominante : l'idéologie sportive.
On s'adresse à la rédaction si l'on n'a pas eu les
numéros précédents:
elhem@wanadoo.fr
On n'hésite pas non plus à faire toute sorte de remarque
à l'auteur si le cour nous en chante sachant qu'il sera porté
une attention toute particulière aux critiques. Il est vivement
conseillé de reproduire ou d'adapter librement ce bulletin
anti-sportif, l'auteur se réservant le droit de critiquer
l'usage qui en sera fait.
De même on n'hésitera pas à envoyer un joli
mot de Cambrone si le lecteur se sent « spammé ».
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