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PULSION DE MORT A L'OEUVRE DANS LES STADES ET SUR LES TERRAINS


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Sujet: LE SIFFLET ENROUE N° 3 (SPECIAL PERSIFLAGE)
Date: 19 Mars 2003

LE SIFFLET ENROUE, N° 3 (SPECIAL PERSIFLAGE)
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Paraîssant au bon vouloir de son auteur, présentement le mercredi 19 mars 2003
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PULSION DE MORT A L'OEUVRE DANS LES STADES ET SUR LES TERRAINS

On apprend qu'à Villeurbanne, ce week-end, des supporters se sont rudement empoignés dans les tribunes pendant un match de handball : le temps est loin où les professeurs d' E.P.S. prônaient ce sport à l'Ecole parce qu'il est éducatif. Là comme ailleurs c'est le processus de spectacularisation et sa violence qui domine.

Et encore: on apprend par le Journal Du Dimanche (16 mars 2003) qu'un match de football devait se dérouler à Avon dans le 77. Il s'est agit en fait d'une "bagarre générale (...) avec dépôts de plainte en rafale". Seulement chez des journalistes (et chez tous les amoureux du football), on a parfois tendance à présenter ces événements comme périphériques, exceptionnels, relevant d'un dysfonctionnement passager.
Est-ce si sûr ? Peut-on faire une séparation aussi nette entre sport d'élite et sport de masse quant à l'analyse de la nature de l'instituion sportive et de la finalité de ses pratiques?

En veux-tu en voilà! En Italie, (L'imMonde du 26 février 2003) il y a eu "776 blessés depuis le début de la saison". Chantez: "le sport c'est la santé" sur l'air du "travail c'est la santé" si vous voulez vous mettre dans la peau de ces imbéciles heureux qui trouvent au sport des vertus sociales et hygiéniques. Sans compter que "le dispositif de sécurité de chaque journée de championnat coûte à l'Etat 32 000 000 millions d'euros". Alors qu'en Italie la fureur néo-libérale s'exprime à plein et que donc on veut aussi dégraisser tous les mammouths (hopitaux, écoles, etc.), il est quand même curieux que les citoyennistes des "Centres sociaux" ne s'attaquent pas au Calcio.

CYCLISME: LA ROUE LIBRE ?

Après la mort tragique du coureur cycliste Andreï Kivilev, une polémique s'est engagée sur la pertinence du port obligatoire du casque (comme dans un chantier ?). Elle a le mérite de révéler la contradiction entre dirigés et dirigeants: qui doit décider dans ce cas précis? Ceci dit, tout le monde
reconnaît qu'ici comme ailleurs il n'y a pas d'accidents: de manière euphémisée, on dit "il n'y a pas de risque zéro" (merci AZF!).

Le spectacle de toutes ces larmes ne nous fera pas pour autant verser une larme pour tous ces spectacles morbides. Pourquoi? Tout simplement parce qu'on oublie que c'est la vitesse qui tue dans les descentes et que ces morts sont déterminées très objectivement par la concurrence capitaliste: qui va empocher le plus de fric? Telle est la question unique dans cette société sportive.
Et c'est pour  cela qu'il faut persifler: vive la ballade à vélo!

VOILE (ET SANS VAPEUR)

Hélène Mac Arthur a démâté il y a peu au large de la Nouvelle-zélande,  De Kersauson ne va pas battre son record (le pauvre!) à cause du manque de vent...
Franchement, qu'est-ce que tout cela peut bien nous faire?

La ligue de Bretagne de la Fédération Française de Voile s'est opposée avec succès au sponsoring du groupe TotalElfFina. Un rameur de l'inutile, Jo Leguen nous dit (Libération du mercredi 19 mars 2003): "C'est bien que l'opinion puisse faire reculer un grand groupe comme Total". On voit tout le
chemin à parcourir pour que ce laborieux rameur puisse dire "C'est bien que l'opinion puisse faire reculer le sponsoring dans le sport".

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on s'adresse à la rédaction si l'on n'a pas eu les numéros précédents:
elhem @ wanadoo.fr
on n'hésite pas non plus à faire toute sorte de remarque à l'auteur si le coeur nous en chante: sachant qu'il sera porté une attention toute particulière aux critiques.
Il est vivement conseillé de reproduire ou d'adapter librement ce bulletin anti-sportif :
l'auteur se réservant le droit de critiquer l'usage qui en sera fait.