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NICOLAS SARKOZY S'ATTAQUE À LA POLITIQUE DE L'IMMIGRATION
MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy est venu à Marseille
"donner le cap pour la nouvelle politique d'immigration de
la France", qui passe notamment par une "immigration choisie"
et non plus "subie".
"Aujourd'hui, la situation n'est pas satisfaisante. C'est
la raison pour laquelle j'ai souhaité que nous passions d'une
immigration subie à une immigration choisie", a-t-il
dit.
Intervenant lors de la clôture de la première conférence
préfectorale et consulaire, le ministre de l'Intérieur
a longuement plaidé pour une "unification de la politique
de l'immigration".
"Cette politique unifiée doit être volontariste:
les Français nous le demandent. Ils savent que 'l'immigration
zéro' est un mythe. Mais ils ne veulent pas pour autant la
suppression des frontières avec le reste du monde",
a-t-il expliqué.
"Il appartient au gouvernement de fixer, en fonction des besoins
de l'économie et de nos capacités d'accueil, le nombre
de personnes admises à s'installer en France", a-t-il
ajouté.
Nicolas Sarkozy a ainsi annoncé la présentation au
Parlement, à l'automne, d'un rapport sur la maîtrise
de l'immigration pour une "meilleure connaissance des chiffres,
en toute transparence".
Parallèlement, une mission interministérielle doit
mener, à partir de septembre, une réflexion pour évaluer
les "capacités d'accueil et les besoins" de la
France.
Pour progresser vers une "immigration choisie", le ministre
de l'Intérieur souhaite parvenir à un "meilleur
équilibre" des flux migratoires, notamment par une "généralisation
des visas biométriques" dont sont déjà
équipés les consulats de Bamako, Colombo, Minsk, Annaba
(Algérie), Kinshasa, Lumbumbashi (République démocratique
du Congo), San Francisco et Washington, ainsi que les aéroports
de Roissy et d'Orly ainsi que le port de Marseille.
"L'effort sera poursuivi vigoureusement. Je demande que 200
postes consulaires soient équipés de systèmes
biométriques dans les deux ans qui viennent. C'est une priorité
essentielle", a-t-il dit.
Cette mesure doit s'accompagner d'une "gestion des files d'attentes"
de demande de visas dans les consulats à l'aide d'un "système
de points permettant d'accueillir ceux que nous souhaitons".
"Les points doivent être attribués en fonction
de critères d'âge, de diplômes, de connaissances
linguistiques, d'expérience professionnelle. Ce système
pourra dans un premier temps s'appliquer aux étudiants (...)
Dans un second temps, il pourra être étendu aux actifs
qualifiés", a-t-il poursuivi.
REGROUPEMENT FAMILIAL
Suivant une "logique de simplification", Nicolas Sarkozy
souhaite aussi la création d'un titre unique, délivré
dans les consulats, qui vaudrait tout à la fois de visa et
de carte de séjour.
Cette "évolution vers une immigration choisie"
passe aussi par de nouvelles règles en matière de
regroupement familial.
"L'immigration familiale ne se conçoit que si les conditions
de logement et de ressources permettent l'unité de la famille
dans des conditions dignes et favorables à l'immigration.
Je souhaite que l'étranger qui sollicite le regroupement
familial s'engage à prendre en charge tous les besoins de
sa famille pendant une durée déterminée",
a dit Nicolas Sarkozy.
Les refus de visa et de titre de séjour seront ainsi refusés
en cas de "suspicion de polygamie et de maltraitance des femmes".
La lutte contre les mariages blancs sera accentuée.
Nicolas Sarkozy a souhaite également un renforcement de
"l'effort d'éloignement des étrangers en situation
irrégulière". Il y a eu 10.000 éloignements
d'étrangers en situation irrégulière en 2002,
12.000 en 2003 et 15.000 en 2004.
"Dans les cinq premiers mois de 2005, nous avons procédé
à 7.885 éloignements, soit une progression de 22%
par rapport à la même période l'an dernier",
s'est félicité le ministre de l'Intérieur,
qui a réclamé aux préfets une "augmentation
de 50%" des éloignements pour 2005, soit la reconduite
de 23.000 étrangers en situation irrégulière.
Il a réaffirmé que le programme d'augmentation des
capacités d'accueil des centres de rétention administrative
serait maintenu.
"L'objectif de 1.600 places doit être atteint début
2006. Le ministère de l'Intérieur mobilise 76 millions
d'euros à cette fin. Le ministère de la défense
y participera", a-t-il expliqué.
Il a rappelé que les régularisations d'étrangers
ne devaient se faire "qu'au cas par cas".
"L'impératif d'éloignement implique que les
régularisations d'étrangers ne soient envisagées
par les préfectures qu'au cas par cas, lorsque la situation
humanitaire l'exige".
Nicolas Sarkozy veut enfin une "généralisation
du contrat d'accueil et d'intégration", dont 38.000
exemplaires ont été signés en 2004.
"Il ne s'agit pas de signer un papier et de l'oublier. L'immigration
n'a aucun sens si elle ne débouche pas sur une vraie intégration",
a-t-il conclu.
Sarkozy: la France doit choisir les immigrés dont elle
a "besoin"
http://fr.news.yahoo.com/050711/202/4hy8e.html
MARSEILLE (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy
a fait valoir lundi à Marseille que la France devait choisir
les immigrés dont elle a "besoin" et qu'il entendait
"profondément transformer" la politique de l'immigration.
Le ministre, qui s'adressait à des représentants
des administrations consulaire et préfectorale, a expliqué
que si "l'immigration zéro est un mythe" il ne
voulait "plus que la France accueille ceux dont, nulle part
ailleurs, on ne veut".
Sans évoquer des "quotas", terme trop polémique,
M. Sarkozy a réaffirmé sa volonté de substituer
une "immigration choisie", à celle que, selon lui,
la France "subit".
"Il appartient au gouvernement, a-t-il dit, sous le contrôle
du Parlement, de fixer, en fonction des besoins de l'économie
et de nos capacités d'accueil, le nombre des personnes admises
à s'installer en France".
Une mission interministérielle lui remettra en mars 2006
les fruits d'une "réflexion qualitative et quantitative
sur les profils de personnes" que la France souhaite accueillir.
Dans un premier temps, la seule modalité annoncée
de sélection concerne les étudiants, dont le droit
au séjour est actuellement soumis à une pré-inscription
dans une université.
Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place dans les consulats
d'"un système de points" pour les étudiants
selon des critères (âge, langue, discipline) qui ne
comprennent pas la nationalité.
L'objectif est d'étendre ce dispositif aux "actifs
qualifiés" qui bénéficieraient de cartes
de séjour "de trois ou quatre ans", afin, selon
le ministre, d'"éviter de vider les pays d'origine de
leurs meilleures compétences".
Par ailleurs, M. Sarkozy entend renforcer la lutte contre l'"immigration
subie", notamment en maîtrisant "mieux l'immigration
familiale", qui se taille la part du lion dans les titres de
séjour (102.000 sur 217.000 en 2003), et ferait l'objet,
selon le ministère, de "détournements de procédures"
massifs.
"Les mariages blancs et forcés seront mieux réprimés,
le regroupement familial un peu moins contourné, les attestations
d'accueil enfin contrôlées", a dit le ministre.
M. Sarkozy, qui souhaite une "direction d'administration centrale
unique" sur l'immigration, entend que les autorités
soient plus attentives aux conditions de logement et de ressources
exigées pour un regroupement familial et s'assurent que "l'étranger
qui (le) sollicite s'engage à prendre en charge tous les
besoins de sa famille pendant une durée à déterminer".
Il a demandé une vigilance renforcée aux consulats
concernant l'octroi de visas, notamment en cas de "suspicion"
de polygamie, de maltraitance aux femmes, ou de "risque migratoire",
lorsqu'il est à craindre qu'un visa de tourisme soit un moyen
de s'installer en France.
Dans les consulats "sensibles", une "déclaration
de retour" sera exigée aux bénéficiaires
à l'issue de leur séjour en France.
Il a réaffirmé l'objectif de 23.000 expulsions en
2005 (+50%), a confirmé que les régularisations de
clandestins ne se feraient qu'"au cas par cas", "lorsque
la situation humanitaire l'exige" et a annoncé une circulaire
en septembre.
SARKOZY milite pour l'immigration choisie
http://fr.news.yahoo.com/050711/296/4hyb6.html
Lundi 11 juillet 2005, 18h14
Le ministre de l'Intérieur a annoncé à Marseille
la création d'une mission interministérielle d'évaluation
des capacités d'accueil et des besoins de la France en immigrés,
qui rendra ses conclusions en mars 2006.
Souhaitant que s'engage "une vraie réflexion qualitative
et quantitative sur les profils de personnes à qui nous souhaitons
délivrer des visas", Nicolas SARKOZY a préconisé
"un système de points permettant d'accueillir ceux que
nous souhaitons".
Ces points doivent être attribués en fonction notamment
de "critères d'âge, de diplômes, de connaissance
linguistique et d'expérience professionnelle", a-t-il
précisé.
Nicolas Sarkozy veut une politique de l'immigration "profondément
transformée"
lundi 11 juillet 2005, 14h49
http://fr.news.yahoo.com/050711/5/4hxwf.html
MARSEILLE (AP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy
a prononcé lundi à Marseille un véritable discours-programme
sur une nouvelle politique d'immigration de la France qu'il veut
"profondément transformée". "Il s'agit
de passer d'une immigration subie où tout le monde est perdant
à une immigration choisie où chacun est gagnant",
a-t-il lancé à l'issue de première conférence
préfectorale et consulaire sur l'immigration à la
préfecture de région PACA.
Devant des élus locaux, des agents de préfecture
et de consulat, M. Sarkozy a balayé le spectre des questions
demandant "des résultats dans six mois" car "l'immigration
n'est pas un sujet tabou".
Evoquant les demandes de visa, il a annoncé la mise en place
dès 2006 "d'un réseau de transmissions informatiques
protégé facilitant la communication entre les consulats
et les préfectures, aussi bien pour lutter contre l'immigration
illégale que pour organiser l'immigration régulière".
Des visas biométriques seront généralisés.
Nicolas Sarkozy a également annoncé un nouveau système
de visa "permettant d'accueillir ceux que nous souhaitons",
selon des critères d'âge, de diplômes, de connaissances
linguistiques et d'expérience professionnelle.
"Les étrangers ainsi choisis dans leur pays se verraient
délivrer à leur arrivée en France par les préfectures
au vue de leur visa de long séjour une carte de séjour
d'une durée de trois ou quatre ans pour éviter de
vider les pays d'origine de leurs meilleures compétences",
a le ministre.
En outre, des agents de la Police aux frontières seront
détachés dans les consulats les plus sensibles pour
lutter contre la fraude documentaire. Des réseaux préfectoraux
et consulaires devraient laisser la place à un réseau
unique d'agents de l'Etat, spécialistes de l'immigration,
de l'asile, de l'intégration et de la nationalité.
Concernant la lutte contre l'immigration clandestine, "redevenue
une priorité de l'action publique", M. Sarkozy s'est
félicité que les reconduites à la frontière
aient augmenté de 72% en deux ans et a donné pour
objectif 2005 une nouvelle hausse de 50%. Il a confirmé que
des opérations de vols groupés avec des partenaires
européens auraient lieu.
Il s'est enfin penché sur "l'exigence d'intégration"
à travers le contrat d'accueil des intégrations.
"Si on veut venir en France, on respecte nos lois et on fait
des efforts pour s'intégrer, sinon on n'est pas le bienvenu",
a déclaré Nicolas Sarkozy. "Ceux qui ne veulent
pas signer n'ont rien à faire en France".
Pour les polygames, "pas de visa, pas de titre de séjour!
Je ne veux plus de femmes que l'on fait venir et que l'on enferme
dans un appartement", a-t-il dit. "La crédibilité
de cette démarche contractuelle repose sur la capacité
de l'Etat à honorer ses propres engagements, et en particulier
son devoir de combattre efficacement les discriminations".
Dans la matinée, Nicolas Sarkozy avait inspecté les
installations de sécurité et de contrôle des
passagers du port autonome de Marseille, lançant à
cette occasion: "Nous sommes trop laxistes pour l'immigration
irrégulière et trop sévères avec ceux
dont on pourrait avoir besoin". Le ministre a conclu sa visite
par une rencontre avec le bataillon des marins-pompiers.
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