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Communiqué du collectif Sans-Pap de Nantes
Nantes, le 03/02/2004
CE SONT LES EXPLOITEURS QUI DOIVENT PAYER PAS LES VICTIMES
Le Collectif des Sans-Papiers de Nantes et le Collectif de Soutien
aux Sans-Papiers de Nantes dénoncent avec la plus grande vigueur
les Arrêtés Préfectoraux de Reconduite à
la Frontière (APRF) décidés par la Préfecture
de Maine et Loire et confirmés hier par le Tribunal Administratif
de Nantes à l'encontre des 11 Maliens d'Angers et St-Mars-la-Jaille,
travailleurs au Groupe International de Désossage (GID).
Aujourd'hui, deux d'entre eux ont déjà été
expulsés ! ! Après avoir été hébergées
et exploitées scandaleusement par un patron sans scrupules,
ces personnes, victimes d'un trafic de main d'œuvre sont expulsées
sans qu'ils puissent témoigner à charge lors des futurs
procès de leur employeur.
Ces expulsions concernent des personnes ayant pour certaines plus
de 10 ans de présence en France, n'ayant plus d'attache au
Mali. Ces personnes ne sont coupables que du seul fait d'avoir fait
confiance à leur patron qui les a exploitées plus de
15h par jour, trafiquant de fausses cartes de résidents, les
payant un salaire de misère ; tout cela avec la complicité
passive des autorités (DDTE, Préfecture…)
Après avoir été privés de leur droit,
sans liberté de circulation et d'installation, sans droit au
Travail basé sur les acquis sociaux des salariés français,
au lieu d'une juste régularisation, les Maliens sont victimes
d'une décision politique sans précédent : ce
sont les victimes que l'on sanctionne !
Nous exigeons la levée immédiate des APRF pris contre
ces personnes, le retour des deux Maliens expulsés et leur
régularisation comme acte politique de refus de l'esclavagisme
moderne.
Nous appelons toutes les personnes et toutes les structures solidaires
de ces personnes à exprimer leur mécontentement et à
exiger la levée des APRF ainsi que leur régularisation.
Préfecture de région (Nantes) :
Tel : 02/40/08/64/64
Télécopie : 02/40/47/66/66
Préfecture de Maine et Loire (Angers) :
Tel : 02/41/81/82/83
Télécopie : 02/41/88/04/63
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