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Origine : http://www.solidarite.asso.fr/publications/alire.htm
A LIRE ABSOLUMENT !!
Sur le "développement"
CETTE CRISE QUI N'EN EST PAS UNE François Partant
Le système économique mondial ne fait pas que traverser une crise
; c'est la fin d'un monde que nous vivons. Ce monde qui devait assurer
à tous opulence, égalité et épanouissement, révèle partout pauvreté,
oppression et chômage croissant.
Affirmant cela, François PARTANT n'a cessé de dénoncer les illusions
qu'économistes et hommes politiques entretiennent sur nos sociétés.
Et aujourd'hui plus encore qu'à l'époque où ce grand "anti-économiste"
-comme il s'intitulait lui-même- lançait son cri d'alarme, la réalité
lui donne raison.
Quels remèdes apporter au chômage, donnée désormais universelle, dans
une logique de compétition exacerbée ? Que faire contre l'exclusion
et la misère qui l'accompagnent ? Les politiques nationales ne sont-elles
pas impuissantes ? C'est l'ensemble de ces questions, mais aussi celle
d'une alternative possible, qui sont abordées dans ce recueil d'articles
peu connus ou inédits de François PARTANT.
LA FIN DU DEVELOPPEMENT, Naissance d'une alternative ?
François Partant
Un chaos social généralisé est, hélas ! l'hypothèse la plus probable.
Mais le chaos ne saurait durer éternellement. Tôt ou tard, les sociétés
se recomposeront sur de nouvelles bases. De plus, une alternative
demeure possible. Si elle ne peut être espérée d'une transformation
du système, à l'initiative des forces spéciales organisées telles
qu'elles le sont aujourd'hui (en partis ou en syndicats) et dans le
cadre où elles le sont (celui de l'Etat-nation), elle peut naître
de sa décomposition, à la condition que la fraction de la population
mondiale marginalisée par l'évolution technico-économique, fraction
au demeurant largement majoritaire et, de surcroît, en constante augmentation,
parvienne à s'organiser pour la mettre en forme. C'est cette éventualité
qui sera étudiée ici. Elle peut paraître utopique. Et elle l'est,
en effet. Pourtant, des réactions convergentes permettent un espoir,
ténu sans doute, mais un espoir quand même. Il faut s'y accrocher,
car c'est en définitive le seul.
(extrait)
QUE LA CRISE S'AGGRAVE !
François Partant
Préface de José Bové, Postface de Serge Latouche
"Quand on est à Rome et que l'on doit se rendre par le train
à Turin, si on s'est embarqué par erreur dans la direction de Naples,
il ne suffit pas de ralentirla locomotive, de freiner ou m ê
me de stopper, il faut descendre et prendre un autre train dans
la direction opposée. Pour sauver la planète et assurer un futur
acceptable à nos enfants, il ne faut pas seulement modérer les tendances
actuelles, il faut carrément sortir du développement et de l'économicisme
comme il faut sortir de l'agriculture productiviste qui en est partie
intégrante pour en finir avec les vaches folles et les aberrations
transgéniques."
Serge Latouche
LE NORD PERDU, Repères pour l'après développement
Gilbert Rist, Majid Rahnema et Gustavo Esteva
Et si l'on demandait -pour une fois- à des gens venus du Sud ce
qu'ils pensent du "développement" ? Eux seuls peuvent répondre.
Ce livre leur donne la parole.
Pour eux, le Nord est perdu, victime de sa démesure productiviste,
et ne peut donc plus constituer un modèle de société. Parce qu'il
n'y a rien à attendre de ce système certes encore dominant mais
désorienté, il convient de construire l'avenir en s'inspirant des
logiques sociales, souvent méconnues, qui, déjà, transforment la
vie des sociétés du Sud.
Cette synthèse de vois multiples, et parfois contradictoires, ne
propose pas de solution miracle. Mais elle s'enracine dans la complexité
du réel et met en doute des évidences tenues habituellement pour
indiscutables.
Dans ce livre qui vient à son heure, on trouvera un regard nouveau,
porté sur la majorité de nos contemporains, qui nous aide, gens
du Nord, à comprendre une réalité que nous sommes incapables d'observer.
CROISSANCE OU DEVELOPPEMENT DES TIERS-MONDES
Sous la direction de Olivier de Solages
Comme l'exposait Réussites et déconvenues du développement dans
le tiers-monde, du même auteur, les théories du développement
en honneur au début des années 60 ont largement dominé l'opinion
et l'activité des décideurs économiques et politiques pendant plus
de deux décennies. Le bilan comporte plus de déconvenues que de
réussites.
On peut maintenant saisir les orientations différentes esquissées
pendant cette période, en rupture plus ou moins nette avec la théorie
dominante. A mesure que le monde se transforme et que le tiers-monde
se diversifie, des notions nouvelles sont mises en lumière ; d'autres
théories sont formulées, que des hommes différents se proposent
de mettre en application. La distinction jadis établie par François
Perroux entre croissance et développement apparaît désormais pertinente
à beaucoup : au-delà de la croissance quantitative que mesurent
les indices de production et de revenu, le développement concerne
à la fois la transformation des structures sociales, le changement
des mentalités et les aptitudes neuves qu'une population acquiert
pour l'amélioration de ses conditions de vie.
Quelle possibilité est accordée aux populations des tiers-mondes
de devenir actrices et maîtresses de leur propre histoire ?
LA PLANETE DES NAUFRAGES,
Essai sur l'après-développement
Serge Latouche
Les naufragés du développement sont partout, dans les banlieues
des métropoles, dans les bidonvilles du tiers monde, dans les réserves
où survivent les espèces humaines mal protégées en voie de disparition.
Le monde de gagnants fabrique de plus en plus d'exclus.
Poursuivant l'analyse engagée dans L'Occidentalisation du monde,
Serge Latouche approfondit dans cet ouvrage la réflexion sur les
causes de cette évolution. Partant d'une critique mordante du "monde
des gagnants", il propose un autre regard sur son envers, la planète
des "vaincus" de la modernité. Explorant les îles de l'archipel
de l'informel, il montre comment les victimes du développement réagissent
pour assurer leur survie, comment se crée une authentique culture
de la pauvreté, préfiguration possible d'une autre société.
La dimension techno-économique se trouve totalement réenchassée
dans un tissu de réseaux de solidarité et de réciprocité reconstruit
sur de nouveaux imaginaires bricolés avec plus ou moins de bonheur.
Cette tentative de recréation du lien social est source d'espoir,
mais peut-elle résister aux menaces qui pèsent sur elle ?
FAUT-IL REFUSER LE DEVELOPPEMENT ?
Serge Latouche
Ce livre s'attache à élucider les causes du dynamisme des sociétés,
trop souvent attribué aux seuls facteurs économiques. A l'heure
où la famine et la misère absolue guettent une partie importante
de l'humanité, il est urgent de dénoncer les mythes de l'industrialisation
et du développement pour s'attaquer à ses véritables raisons : la
destruction des sources de créativité et le mimétisme suicidaire.
Le point de départ de l'analyse est la remise en question du présupposé
de la vision économique du monde : le postulat d'autodynamisme.
L'abandon de la croyance que les impulsions engendrées par les "mécanismes"
économiques suffisent à faire fonctionner et progresser la société
permet une autre approche du sous-développement et des moyens d'en
sortir. La vitalité des organisations humaines ne trouve pas son
origine dans l'économie. Le sous-développement apparaît alors, jusque
dans ses signes les plus économiques, comme une forme et une conséquence
d'un processus de déculturation.
Ainsi, pour la première fois, les analyses des anthropologues sont
intégrées aux réalités économiques dans une vision cohérente du
monde contemporain et le système d'interprétation proposé des mêmes
rapports internationaux diffère radicalement de celui du libéralisme
et de celui du tiers-mondisme traditionnel.
QUAND LA MISERE CHASSE LA PAUVRETE
Majid Rahnema
"La propagation généralisée de la misère et de l'indigence est un
scandale social évidemment inadmissible, surtout dans des sociétés
parfaitement à même de l'éviter, constate Majid Rahnema. Et la révolte
viscérale qu'elle suscite en chacun de nous est tout à fait compréhensible
et justifiée.
Mais ce n'est pas en augmentant la puissance de la machine à créer
des biens et des produits matériels que ce scandale prendra fin,
car la machine mise en action à cet effet est la même qui fabrique
systématiquement la misère. Il s'agit aujourdhui de chercher à comprendre
les raisons multiples et profondes du scandale. C'est cette recherche
qui m'amène aujourd'hui à montrer combien une transformation radicale
de nos modes de vie, notamment une réinvention de la pauvreté choisie,
est désormais devenue la condition sine qua non de toute
lutte sérieuse contre les nouvelles formes de production de la misère."
LA FAIM, POURQUOI ?
François de Ravignan
La faim ne recule guère dans le monde aujourd'hui. Elle est le grand
révélateur des désordres économiques et politiques de notre temps,
mais les médias n'en parlent guère, sauf lors d'appels épisodiques
à la charité publique... Ce livre passionné, dont la pertinence
a justifié cette cinquième édition actualisée, est donc doublement
salutaire : il informe sur la réalité de la faim et dénonce vigoureusement
les fausses solutions.
François de Ravignan, agronome, établit ici un diagnostic précis
sur la faim dans le monde, y compris dans les pays du Nord, et ses
effets sur la santé et l'économie. Et il démonte impitoyablement
les réponses plus ou moins bien intentionnées qui aggravent de fait
la situation (aide alimentaire, cultures d'exportation, politiques
d'industrialisation...). Ce n'est pas la production agricole qui
est malade, explique-t-il, mais un système économique qui prive
de travail les populations les plus fragiles.
Alors que faire ? L'auteur trace les pistes d'une reconquête du
travail, qui prend acte du fait que la sécurité alimentaire et les
choix technico-économiques sont des enjeux de pouvoir, impliquant
des changements radicaux au Nord comme au Sud. Incisif, documenté
et instruit par une longue expérience de terrain, ce livre place
chacun face à ses responsabilités.
DECOLONISER L'IMAGINAIRE
Serge Latouche
Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde.
Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique.
Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur
l'environnement sont évidents. Il est nécessaire de le freiner,
de le ralentir, voire de l'arrêter avant que des luttes, des cataclysmes
ou des guerres ne se déclenchent. Partout dans le monde apparaissent
les îlots d'une nouvelle pensée créative qui aspire à une vie sociale
et économique plus équilibrée et plus juste.
Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet
en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident.
OBJECTIF DECROISSANCE
Ouvrage collectif
La crise écologique est avant tout le révélateur de l'impasse politique,
culturelle, philosophique et spirituelle dans laquelle s'enfonce
notre civilisation. La guerre que livrent nos sociétés "modernes"
à la Terre est le reflet de la guerre que livre l'humain des pays
riches à sa conscience.
Conditionné par l'idéologie de consommation, prisonnier d'une foi
aveugle en la science, notre monde cherche une réponse qui ne contrarierait
pas son désir exponentiel d'objets et de services, tout en ayant
bonne conscience.
Le concept éthique de "développement durable" a répondu à point
à cette attente. Ce terme doit désormais rejoindre sa place, c'est-à-dire
le rayon des tartes à la crème.
Chaque fois que nous apportons une réponse inadaptée à un problème,
nous l'amplifions globalement, même si nous avons l'illusion de
le soulager sur l'instant. Si les solutions techniques sont importantes,
notre devoir est de les conditionner à nos choix démocratiques.
La décroissance soutenable et conviviale ne permet pas de tricher.
Elle nous impose de regarder la réalité en face, et d'exister dans
toutes nos dimensions pour avoir la capacité d'affronter le réel
et de traiter les problèmes.
Face aux discours mortifères de marchandisation du monde, de bestialisation
de nos existences et de soumission aux idéologies dominantes, notre
planète nous renvoie continuellement à une réflexion sur notre condition.
humaine.
Vincent Cheynet
UNE ALTERNATIVE PAYSANNE
Vía Campesina
Postface de Jean Ziegler
« Sur les 1 milliard 300 millions d'actifs agricoles que compte
l'agriculture mondiale, quelques dizaines de millions seulement,
soit une infime minorité, disposent d'un tracteur, 350 millions
environ disposent de la traction animale, et près de 1 milliard
(les trois quarts) n'ont qu'un outillage strictement manuel.
» Pour cette immense majorité des paysans du monde, les prix internationaux
sont beaucoup trop bas pour leur permettre de vivre de leur travail
et de renouveler leurs moyens de production, encore moins pour leur
permettre d'investir et de progresser. Cette concurrence entraîne
le blocage de leur développement, puis leur appauvrissement allant
jusqu'à la pauvreté extrême, la faim, la famine, l'exode rural massif
et le gonflement des bidonvilles. » Tel est le diagnostic du professeur
Marcel Mazoyer et de Laurence Roudart
. Et leur collègue, Jacques Berthelot , d'ajouter : «Non seulement
la libéralisation des échanges agricoles affame les paysans du Sud,
mais encore elle marginalise ceux du Nord.»
Les paysans et les paysannes, les « sans-terre », les peuples indigènes,
comptent parmi les premières victimes de la mondialisation néolibérale.
Rien d'étonnant donc à ce que, partout dans le monde, ils résistent
et luttent pour leur survie.
Mais, « qui aurait pu imaginer, à l'ouverture en 1986 du dernier
cycle de négociations du GATT, des fermiers de différents pays marchant
ensemble sur la ville de Punta del Este, qui accueillait la conférence
? », demande la chercheuse canadienne
Annette Aurélie Desmarais
. Or, quelques années plus tard, la fiction était dépassés par les
faits. En mai 1993, avant même la fondation de l'OMC, des leaders
paysans du monde entier se sont retrouvés unis à Mons, en Belgique,
sous la bannière d'un mouvement paysan planétaire naissant, la Vía
Campesina. Sept mois plus tard, au cours de la phase finale des
négociations du GATT, plus de 5 000 paysans, venus d'Europe, du
Canada, des Etats-Unis, du Japon, de l'Inde et d'Amérique Latine
ont marché ensemble sur le GATT à Genève.
Depuis lors, les paysans et les paysannes sont à la pointe du combat
contre l'OMC et pour imposer la souveraineté alimentaire.
De tous les continents, certains de leurs leaders, hommes et femmes,
racontent leurs luttes et donnent chair à ce « front commun Nord-Sud
» mis en branle par la Vía Campesina.
Vivre autrement
LA DANSE DES CEPS
Chronique d'une vigne en partage
Christophe Beau
Préface de Nicolas Duntze
Former des vignes, cultiver au mieux son raisin, élever avec grand
soin son vin et le faire déguster et apprécier, peuvent être assurément
vécus comme une passion et un véritable art de vivre. Mais ce ne
peut être une fin en soi malgré les honneurs sans doute légitimes
des grands guides et clubs d'amateurs-élite.
Le récit qui suit suggère une autre poésie du vin, une autre démarche
de vie, d'autres formes de liens aux hommes et au terroir. Voici
une chronique vivante et stimulante sur la vigne, les terroirs,
le village.
"Ce récit vient illustrer très concrètement et humainement les
réflexions et actions engagées partout sur le territoire en ce qui
concerne les démarches "innovantes" d'installation agricole, les
liens à créer entre les acteurs, et les outils de développement
économique. Son intérêt réside aussi dans le témoignage de la présence,
à chaque instant, de nombreuses difficultés de tous ordres et des
efforts communs à accomplir pour que la compréhension et la communication
permettent de les résoudre collectivement.
La narration d'une grande pudeur, de Christophe Beau, qui sait derrière
ses lunettes et ses éprouvettes, rester discret, a une réelle vertu
pédagogique et devrait permettre à certains d'imaginer et innover."
Nicolas Duntze, Porte-parole de la confédération Paysanne
MOUTONS REBELLES
Ardelaine, la fibre développement local
Béatrice Barras
Préface de Jean-François Draperi
En 1975, cinq amis, sans un sou en poche, décident de redonner vie
à la dernière filature d'Ardêche tombée en ruines.
Ils font aussi le pari de recréer la filière laine de leur région,
pari qu'ils tiendront par la force de l'équipe et de la coopération
qui demeurera le moteur essentiel de leur histoire, racontée ici.
Mais au-delà de leur témoignage, ce livre montre comment chacun,
même dans les situations les plus improbables et surtout s'il ne
le fait pas seul, peut reprendre du pouvoir sur sa vie
"A traver le prisme coopératif qu'ils proposent, les associés
d'Ardelaine nous invitent à revisiter l'ensemble des enjeux sociétaux
auxquels nous sommes quotidiennement confrontés : le salaire, l'entreprise,
le capital, la concurrence, la qualité, la consommation, l'équité,
le travail, la place de l'art et de la culture, la désertification
rurale, etc. Pour autant, on ne lira pas ici la dernière théorie
en vogue sur l'un ou l'autre de ces thèmes. Ce que nous propose
Ardelaine, ce n'est pas d'affiner notre regard critique sur les
incohérences du monde économique et social, c'est de trouver les
voies pour se libérer de leurs influences."
Jean-François Draperi
SCIONS... TRAVAILLAIT AUTREMENT ?
Ambiance Bois, l'aventure d'un collectif autogéré
Michel Lulek
Préface de Serge Latouche
A vingt ans, à défaut de changer le monde, ils décident de changer
leur vie et de créer ensemble une entreprise pour y expérimenter
d'autres formes d'organisation du travail. Ce sera une scierie,
Ambiance Bois, qui s'installera en 1988 sur le plateau de Millevaches,
en Limousin. De fil en aiguille, ce ne sont pas les modalités classiques
de la production qui seront remises en cause, mais la place que
cette denière occupe dans nos vies. Ainsi les associés d'Ambiance
Bois découvriront que "travailler autrement", c'est consommer, agir,
décider et finalement "vivre autrement". Ce livre raconte le chemin
parcouru, entre l'idée lancée un jour (Et si on faisait une scierie
?) jusqu'a sa réalisation.
""Il y a un autre monde et il est dans celui-ci". Cette belle
phrase de Paul Eluard conviendrait parfaitement pour le présent
ouvrage. Au Nord, en effet, quand on parle "alternatives", on pense
d'abord aux projets volontaires et volontaristes de construction
de mondes différents. Des individus insatisfaits du monde dans lequel
ils vivent, tentent de mettre en oeuvre autre chose, de vivre autrement,
de travailler ou de produire autrement au sien des entreprises différentes,
selon une logique autre que celle de l'accumulation illimitée et
de l'exclusion massive des perdants. C'est très exactement ce que
font les compagnons d'Ambiance Bois."
Serge Latouche
Sur la démocratie
QUAND LES HABITANTS GERENT VRAIMENT LEUR VILLE
Le Budget Participatif : l'expérience de Porto Alegre au Brésil
Tarso Genro et Urbiratan de Souza
Dans les villes du monde entier, la plupart des citoyens souhaitent
peser sur les choix de société et ne plus être exclus des grandes
décisions, notamment financières, qui les concernent.
C'est ce défi qu'essaient de relever les élus du Parti des travailleurs
avec la population de Porto Alegre, ville brésilienne de 1,3 million
d'habitants. Ils ont su allier démocratie représentative et démocratie
participative. Les choix budgétaires annuels sont discutés dans
les quartiers, décidés et contrôlés par des assemblées d'habitants
et leurs représentants élus en lien avec le maire et son équipe.
Leur réponse, totalement novatrice, montre qu'il est possible de
trouver des voies qui donnent sa pleine place au citoyen. Bien sûr,
c'est loin, bien sûr, c'est dans un pays du Sud, c'est au Brésil,
c'est à Porto Alegre, mais ne serait-il pas possible, pour une fois,
d'opérer une révolution copernicienne et de découvrir que le Nord
a beaucoup à apprendre du Sud ?
Patrick Viveret
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