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Origine : http://perso.orange.fr/rep/n1requis.htm
En ce mois de Juin, un seul thème pouvait faire monter mon
inspiration au point de me faire écrire un article : "
le Môôôôôndial ". Non pas que
je haïsse le sport : c'est un enjeu de santé publique
et de lien social indéniable ; mais dès qu'il commence
à rimer avec fric, FIFA ou grand stade, la moutarde (ou le
ballon) me monte au nez, et je vais m'en expliquer :
Quelques exemples de la sauvagerie de la Coupe
- 1934 : La Coupe du Monde (CDM) se déroule en Italie, entre
les stades du Parti Fasciste (Rome) et Mussolini (Turin) et a pour
but de légitimer le régime Italien d'alors.
- 1938 : En France, la FIFA accepte l'Anschluss (annexion de l'Autriche
par les nazis) et légitime la politique antisémite
Allemande: l'équipe d'outre-Rhin comporte des Autrichiens,
mais refuse les juifs.
- b 1966 : En Angleterre, 1 seul représentant pour l'Afrique,
l'Asie et l'Océanie réunis.
- b 1978 : L'Argentine est organisatrice, alors que les militaires
au pouvoir exécutent des milliers d'opposants depuis le début
de l'année.
La FIFA, Mafia footballistique
Rassemblant plus de pays que l'ONU (192), la FIFA (Fédération
Internationale de Football Organisation) pèse 200 Milliards
de dollars de chiffre d'affaires annuel (presque le budget de la
France ! !). Chaque match comportant un droit d'entrée ou
une vente d'articles, boissons, qu'il soit international ou de quartier,
doit reverser 1% des bénefs à la FIFA.
A chaque CDM, elle truque les tirages au sort en désignant
des têtes de série (les grandes équipes) qui
ne s 'affronteront qu'à l'issue du 1er tour, histoire de
garder le suspense.
La pourriture de la FIFA ne manque pas d'illustrations : en 1939,
son secrétaire général est un dignitaire nazi
; en 1977, elle exclut l'URSS qui avait refusé d'aller jouer
au Chili, où Pinochet utilise plus ses stades comme des camps
de torture que comme lieux de sport ; en 1958, elle bannit des joueurs
Français partis fonder l'équipe du FLN Algérien
: elle se prononce ainsi clairement pour l'Algérie Française.
· Je Balladur, Tu Stades de France, Ils magouillent
!
Le Stade de France (SDF !) aurait du être construit à
Melun-Sénart : il aurait été moins cher, très
bien situé ; mais malheureusement, Bouygues, n'aurait pas
fait assez de bénefs. Balladur, bien connu pour ses fricotages
avec ces Messieurs du bâtiment, choisit donc, contre tous
les avis, le site de St-Denis. Les travaux y ont été
gigantesques : autoroute A1, stations de métro, de RER, dépollution
(l'Etat y a consacré 110 Millions, plus 40 Millions de dédommagements
à... Bouygues !).
Mais avant, il a fallu imposer le consortium Bouygues/Vivendi-Générale
des Eaux/Lyonnaise des Eaux pour l'exploitation du SDF : encore
une fois, Balladur le sélectionne, le 05/10/94.
L'autre candidat, Eiffage-Spie Batignolle, saisit la justice, et
l'Etat doit lui verser 25 Millions de dommages et intérêts.
Le contrat est finalement signé entre les deux tours de
la présidentielle de 95.
Autre problème : l'Etat s'est engagé à trouver
un club de D1 pour s'installer au SDF ; si ce n'est pas fait, il
devra verser 50 Millions les deux 1ères années, puis
68 les suivantes au consortium. Au final, la CDM va coûter
dans les prochaines années des milliards, sinon des dizaines
de milliards de Francs au contribuable, alors que seuls les sponsors
et le consortium en tireront des bénefs.
V oilà donc quelques éléments qui nous permettront
de mieux comprendre les enjeux de la CDM, sans simplement s'émerveiller
bêtement devant quelques comédiens professionnels qui
tapent dans un ballon.
Ne croyez pas que c'est moi qui ai fait un grand travail de journaliste
en récoltant toutes les infos de l'article : ma seule source
a été un hors-série de l'hebdomadaire Charlie
Hebdo, l'Horreur Footballistique (supplément du n°308,
disponible en écrivant à Charlie -l'adresse est dans
chaque n°).
Naïme - UEC
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