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Mais pourquoi reprenez vous des textes déjà publiés ailleurs sur le Net ?

Un correspondant m'a posé la question de savoir pour je reprenais des textes déjà publiés ailleurs sur le Net. Voici ma réponse.
Bonjour

Cette pratique est basée sur le fait que la publication sur le Net rend le document public.
Ensuite, il s'agit de respecter l'obligation de citer la source et l'attribution à la personne qui a écrit les documents que l'on met en ligne.
La publication avec "reprise" permet de d'offrir des ensembles de textes sur un même auteur-e ou un thème via un classement spécifique en lien avec les sujets déjà présents sur le site.
Internet fournit ainsi des ensembles ou sous ensembles pertinents avec les recherches effectuées,  j'essaie de proposer une cohérence (forcément un peu subjective).
D'autre part, c'est une situation comparable à celle du Jazz, la reprise contribue à la valorisation de l'auteur/e dont on reprend l'oeuvre.
Ainsi l'oeuvre devient collective et fait partie du patrimoine commun de l'humanité. Enfin, c'est ainsi que je comprends ces liens et ces reprises.
Il n'y a pas commerce sur ce site, mais essai de constitution d'un socle symbolique qui permet la transmission, la formation et le débat.
Cette discussion a lieu au moment du débat sur le nouveau projet de loi Dadsvi sur la captation liée aux droits d'auteur-e, en fait le droit de diffusion commercial par des multinationales.
On constate sur le Net que l'échange marchand n'intéresse pas tout le monde.
Beaucoup de gens font des sites pour échanger, discuter, exister, donner sans attendre un retour en argent.
Si le retour existe, c'est celui du contre don de Marcel Mauss. La valorisation est au rendez-vous, le lien l'emporte sur le bien.
Quelques personnes m'ont contacté pour me dire d'enlever leurs textes, en général c'est parce que l'orientation générale du site leur déplait.
Parfois, c'est une volonté de garder pour soi ce qu'on a publié, un reflexe propriétaire qui est contradictoire avec l'usage du Net, si on cite les sources et si l'accès est libre ( => le copyleft).
Ce site devient au fil du temps une sorte de bibliothèque virtuelle.
C'est aussi l'occasion de rencontres internautiques avec des personnes qui demandent des renseignements, proposent des textes ou des liens.
C'est également un travail sur les conditions de possibilité chères à Emmanuel Kant.
Ce sont des conditions de possibilité pour faire vivre le débat démocratique hors des médias dominantts et pour participer au mouvement d'idées au sein de la postmodernité en sortant de l'isolement.
Par exemple, la question du pouvoir et des chefferies en milieu alternatif est devenue une préoccupation, où se rejoignent un certain nombre de personnes, qui auparavant seraient restées isolées et sans doute un peu dégoûtées du devenir de nos idées.
D'ailleurs, l'addiction à Internet se développe, c'est peut-être un sujet de collaboration.
  
Salutations amicales
Philippe Coutant, Nantes le 8 janvier 2006
Post scriptum :
Cette pratique sur le plan légal est celle des licences art libre, GNU/FDL, etc.
Ensuite, il y a le caractère légitime qui est lié à ces documents qui sont des oeuvres de l'esprit. Ce ne sont pas des produits comme les autres.
Ils ont un aspect immatériels. On peut les consommer sans qu'elles se consument, on peut les déguster sans les détruire ni les amoindrir, au contraire cela leur confère de la puissance et de la valeur, puisqu'elles sont jugées pertinentes, intéressantes.
L'oeuvre reste intacte et la personne qui s'en sert est plus riche après son utilisation, d'autre part plus un-e auteur-re est publié-e plus ille est valorisé-e.
Le monde numérique a permit le développement de ce phénomène. Le monde du partage a été renforcé par la création coopération des logiciels libres comme Spip et Linux.
Ici avec Internet, nous avons un échange peu coûteux qui encourage un dynamisme collectif sans précédent dans notre civilisation.
Evidemment, cela ne plait pas aux marchands et à tous les groupes ni aux propriétaires qui fonctionnent avec le pouvoir, l'argent et la clôture comme seul horizon.
La pâte humaine ne peut se réduire à cela et nos pratiques le confirme tous les jours (l’auteur de la question anime un site consacré aux addictions).
L'imaginaire et le symbolique sont présents dans nos vies et donc sur Internet.
Il faut noter également que Internet est aussi le réservoir narcissique mondial ....