Ce meme jour, plus d'une centaine de perquisitions ont eu lieu dans toute l'Italie. Cela fait suite aux arrestations qui ont déjà eu lieu à Lecce et à Cagliari et aux nombreuses autres perquisitions (voir un autre message sur la liste concernant l'Italie).

Diverses manifestations de protestation se sont déroulées et d'autres sont à venir.

En pièce jointe une traduction de quelques quotidiens italiens.

Plus d'info à suivre.

ROME - Blitz de carabiniers et de police contre l'anarco-insurrezionalista. Les hommes du Ros et de la Digos ont exécuté cinq mandats d'arret contre Maximum L., Danilo Cr., Valentina S., Claudia C.e Stefano D.M. pour les attentats contre le Palais de Justice de Viterbo, et contre le Mc Donald's de Place Sonnino à Rome.
26 perquisitions de domicile ont eut lieu dans diverses régions, tandis que que 80 autres s'ensuivaient dans les milieux anarco-insurrectionnalistes à Bologne et dans plusieurs autres villes du centre-nord de l'Italie par les Digos de Bologne et de Pescara dans le cadre d'enquêtes lancées par le Procureur de Bologne au lendemain d'une explosion survenue dans la ville en décembre 2003.

Deux engins furent cachés dans des bennes à ordure à proximité de l'habitation du Président de la Commission européenne Romano Prodi ; ils explosèrent à une heure d'intervalle. Les enquêtes furent intensifiées après l'envoi, toujours dans décembre 2003, de lettres piégées à Prodi ainsi qu'à d'autres institutions de l'U.E..

L., C. et D.M. sont accusés par le procureur d'avoir encouragé ou participé "à une association destinée à subvertir violemment les systèmes economiques et sociaux constitués dans l'État, à accomplir des actes de violence ayant des fins de subversion le l'ordre démocratique (actes de sabotage, attentats contre des structures publiques et privées et contre des personnes, dégradations et autres), structurée en mode composite et compartimenté, selon le schéma subversif du double niveau (l'un manifeste et apparemment légal, les autres occultes et pratiquement illégaux), et centré sur la constitution de 'groupes d'affinité".
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L., Cr. et S. ont été placés en détention préventive sous l'accusation d'être les responsables présumés de la fabrication de l'engin explosif utilisé pour l'attentat à la dynamite devant le Palais de Justice de Viterbo, le 19 janvier 2004. Elle En revanche, la requete de mise en détention préventive formulée à l'encontre de D. M., C., Cr.et S. relative à l'engin incendiare, qui n'a pas explosé à cause d'un défaut d'amorce, placé le 24 octobre 2003 sur la rampe d'entrée du Centre des Services Sociaux de Viterbo du Ministère de la Justice.

Massimo L. est ensuite suspecté d'être un des auteurs des dégradations accomplies à Rome en fevrier 1999, à l'endommagement du 'Mc Donald 'de lq Place Sonnino ", ayant pour "but le terrorisme et la subversion de l'ordre démocratique". Selon la magistrature l'homme "a participé, de manière particulièrement active", aux désordres survenus "le 13 février 1999 à Rome, alors que, pendant une manifestation,visant l'Ambassade des Etats Unis, fut pris d'assaut, un restaurant de la chaîne fast-food Mc de Donald's a été pris d'assault, dévasté et pillé.

La police ferait allusion à des écoutes téléphoniques datant de l'année 2000.

Jeudi 12 mai 2005 à l’aube : Opération « Nottetempo »

-16 perquisitions de locaux et d’habitations entre les villes de Lecce, Aoste, Turin, Trente, Trieste, Chieti, Cagliari, Tarante et Catania. -5 anarchistes de Lecce sont arrêtés pour association subversive à finalité terroriste (art. 270 bis c.p.). Ils sont accusés d’avoir participé à diverses actions dans la ville, visant entre autre des centres de rétentions, la firme Esso et la société Benetton.
Saverio Pellegrino, Salvatore Signore et Christan Paladini sont incarcérés. Marina et Annalisa sont placées en résidence surveillée. -8 autres personnes sont poursuivies.

Pour leur écrire :
Nom
Casa Circondariale
Borgo S.Nicola, 119
73 100 LECCE
Italia

Un compte à été ouvert pour le soutien financier :
c.c.p n°56391345 au nom de Marina Ferrari

Pour plus d’informations en français sur cette opération voir le site :
http://toutmondehors.free.fr/italie/nottetempo/notteindex.html

Pour plus d’informations en français sur l’Italie voir le site :
http://mutineseditions.free.fr/eteitalien/etendex.html

Pour plus d’informations en italien voir le site :
http://anarcotico.net

Jeudi 19 mai 2005 : Opérartion « Fraria »

-56 perquisitions ont été effectué principalement en Sargaigne mais aussi à Viterbo, Rome, Gênes et Foggia :

-7 personnes (Carlo, Luca, Vinico, Roberto, Caterina, Licia, Paolo) ont été arrêtés pour « association subversive à finalité terroriste » (art.270bis c.p.), ils ont été placés sous résidence surveillée.

-3 autres personnes sont poursuivies pour « propagande et apologie subversive » (art. 272 c.p.).

-16 autres personnes sont poursuivies pour complicités et divers délits.

Ils sont accusés d’actions en Sardaigne, entre autre des incendies de pompes à essences, destructions de distributeurs automatiques. L’enquête part notamment d’un coli piégé envoyé à la caserne de carabinieri de Stampace en octobre 2003 et de l’incendie du siège électoral de Forza Italia en juin 2004.

Pour plus d’informations en italien voir le site :
http://anarcotico.net

Jeudi 26 mai 2005 : arrestations en masse partant de 2 enquêtes

-80 perquisitions sont effectuées à Bologne et dans le centre nord de l’Italie.

-26 perquisitions à Viterbo et dans diverses régions.

-5 personnes sont arrêtées dans la matinée, 3 à Viterbo et 2 à Pescara. -5 autres personnes sont arrêtées plus tard dans la soirée 4 à Bologne et 1 à Rome.

-les ordinateurs ainsi que les pages web et la mailing list de la « Crocenera Anarchica » (ABC italienne) sont saisis.

Les enquêtes portent, l’une sur des attentats en 2003 contre Romano Prodi alors président de la comission européenne ; l’autre sur l’incendie du tribunal de Viterbo.

Pour l’heure, c’est le bordel, on ne comprend pas bien qui est poursuivi, pour quelle enquête... sachant que certains sont poursuivis dans le cadre des deux enquêtes à la fois. Les situations des arrêtés, des gens poursuivis changent souvent et leur nombre peut s’accroître.

Pour écrire aux 10 arrêtés :

Valentina Speziale
Casa Circondariale
Borgo San Nicola, 119
73100 Lecce

Danilo Cremonese
Casa Circondariale
Via Fonte Secco, 88
61100 Pesaro

Claudia Cospito
Casa Circondariale,
contrada Ceppata, 1
64100 Teramo

Massimo Leonardi
Casa circondariale di Roma Regina Coeli
Via della Lungara, 29
00165 Roma

Stefano del Moro
Casa circondariale
“Nuovo Complesso”
Via Campoleone /Cisterna km 8,600
00049 Velletri (RM)

Marco Bisesti
Casa circondariale
Via Cerreto, 17
03100 Frosinone (FR)

Elsa Caroli
Casa Circondariale
via della Rocca, 6
47100 Forlì

Mattia Bertoni
Casa Circondariale,
strada delle Novate, 65
29100 Piacenza

Pour plus d’informations en italien voir le site :
http://anarcotico.net

Arrestations-De nouveau, en quelques jours, à Lecce, Cagliari et jeudi 26 à Pescara et Viterbo, 5 de nos frères, amis, compagnons, ont été enlevés par la bande armée de l’Etat, sous la forme de la Digos et du Ros (polices politiques). L’accusation comme pour les trois compagnons en prisons depuis juillet dernier, est l’attentat au tribunal de Viterbo et contre les services sociaux du ministère de la justice, le tout, évidemment, enrobé de l’accusation d’« association subversive ». Les preuves, comme il y a un an, sont pratiquement inexitantes (un des arrêtés était à l’époque incarcéré- puis relaxé- à Rebibbia).

Le dit « Etat de droit » (si cher aux légalistes), qui n’a jamais existé pour les classes subalternes, est ainsi ; ainsi est la démocratie : le monstre qui réprime incarcère et assassine.

Peu nous importe la fausse distinction entre innocent et coupable, tant cette distinction se base précisement sur les lois et sur les codes qui garantissent la couverture légale du système d’exploitation et de domination du capitalisme, pour lequel l’Etat, les flics et magistrats sont les gardiens et les bourreaux.

LES LUTTES NE S’ARRETENT PAS
SE REBELLER EST JUSTE ET POSSIBLE

Aujourd’hui, comme nous le savons tous, il est si difficile d’arriver à la fin du mois pour qui vit d’un salaire, d’une pension, d’un revenu précaire (sans parler des chômeurs), il y a en Italie plus de 8 000 personnes jugées pour des faits de lutte et de révolte contre l’infâmie de cette existence.
Aujourd’hui, dans toutes les institutions politiques et économiques, dans toute la sphère institutionnelle on parle comme depuis toujours de sacrifice, sacrifice pour les dominés naturellement, pour le peuple de mouton, et comme on le sait, quand il s’agit de se sacrifier il faut préalablement foutre en taule ceux qui ne jouent pas le jeu, ceux qui protestent, ceux qui cherchent un mode de vie différent, de liberté et de dignité pour chaque être humain.

Que supporterons nous encore ?

Liberté pour Claudia, Danilo, David, Marco, Massimo, Sergio, Simone, Stefano, Valentina.

Liberté pour tous et toutes.


Toujours contre l’Etat et le capital.

Anarchistes à Viterbo et Comité citoyen contre la prison et la répression sociale de Viterbo.

Nos ordinateurs ont été saisis, c’est pour ça que nous ne réussissons qu’aujourd’hui à rendre compte de ce qu’il s’est passé hier. Nous avons passé toute la journée du jeudi 26 mai à subir des perquisitions (plusieurs ont duré de 7 à 10 heures) et à attendre devant le commissariat de Bologne. La situation a évolué d’heure en heure et ce n’est qu’à la tombée de la nuit que nous avons réussi à reconstruire un minimum la complexité de l’action répressive. Nous ne saurions encore donner d’informations précises sur le nombre de personnes perquisitionnées ou poursuivies. Nous chercherons dans les prochaines heures à receuillir avec l’aide des avocats des nouvelles plus précises et publirons d’autres communiqués de mise à jour.

Il y a deux pistes d’enquête, une qui part de Bologne et l’autre de Viterbo et les arrestations se sont déroulées en deux temps. Dans les deux enqêtes le délit reproché est l’association subversive à finalité terroriste prévu dans l’article 270 bis du code pénal. Danilo et Valentina à Pescara, mis en cause dans les deux enquêtes, ont été arrêtés dans la matinée en même temps que Massimo, Claudia et Stefano à Viterbo. Au cours de la journée beaucoup de personnes perquisitionnées ont été emmenées au commissariat pour une identification, parmis celles-ci se trouvaient des compagnons qui avaient été arrêtés dans la soirée mais qui dans un premier temps avaient été relachés. Trois ont été interpellés en sortant du bureau de leur avocat et emmenés au commissariat avec la seule excuse de devoir signer des documents. Pendant que nous les attendions à la sortie nous avons appris leur arrestation, celle d’une personne à Locri (coupable d’avoir fréquenté dans le passé un des arrêtés) et d’une cinquième à Rome.

L’enquête du procureur de Bologne tourne autour de la rédaction de « Crocenera Anarchica », un bulletin périodique d’informations sur la répression et les prisons, né en 2001, pour soutenir la lutte à l’intérieur et contre les prisons. Ces inquisiteurs absolument privés d’une quelquonque étincelle d’intelligence sur ce qu’ils ont fait, appellés de toute les partie de l’Italie pour prêter main forte à leurs dignes collègues, semblent avoir repris les dossiers de la Digos d’il y a 5/6 ans pour frapper non seulement quelques compagnons mais aussi quiconque se trouvait à ce moment faire partie de leurs amis.

Il paraît qu’en tout les perquissitions d’hier soient plus d’une centaine. Et pour arriver à autant, ils ont dû s’en prendre vraiment à n’importe qui, des parents aux voisins qui ne se connaissaient même pas, allant jusqu’à creuser dans des lieux définis comme étant à disposition des enquêtés, comme les bois proches des abitations.

Le délire et la férocité de ces attaques répressives détruisent des vies et des relations sans pour autant avoir la moindre preuve objective qui pourrait de quelque manière que se soit les justifier.

Pour mieux nous faire comprendre, voici ce que cherche les enquêteurs : imprimantes à jet d’encre, désherbant, tissu de laine de couleur noire, marron ou bleu, cocotte-minute, bouteilles de gas de camping, flash pour appareils photo, ordinateurs, enveloppes et étiquettes pour expédition postale. Evidemment la liste est longue car qui n’a pas chez lui l’un de ces objets ? Quelle mère ne possède pas une cocotte-minute à se faire saisir ?

Enfin, les pages du site « filiarmonici » qui hébergeait « Crocenera » ont été bloqué.

Pour résumer, en tout on compte 10 arrêtés, environs 21 personnes devraient être poursuivies, mais les situations de celles-ci peuvent changer d’un moment à l’autre sans qu’interviennent de nouveaux éléments.
Les perquisitions et les arrestations lancées par le ministère public de Bologne ont été ordonnées par les substituts de procureurs : Luca Tampieri et Morena Plazzi.

Nous rappelons à tout le monde qu’il ne faut pas faire de versements de soutient sur le compte courant postal de la Crocenera Anarchica car personne ne peut les retirer. Nous publirons les références d’un nouveau compte postal plus approprié.