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Origine : http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7747
Réforme des retraites, destruction de l’assurance-chômage,
contrôle des chômeurs sans cesse renforcé, loi
Fillon, réforme de l’Université, les attaques
se sont multipliées depuis des années.
Elles ont toutes donné lieu à des résistances,
à de multiples formes d’action, de la manif à
l’incendie en passant par des grèves ponctuelles ou
plus durables, des occupations sur les toits ou dans les halls.
Mais nous avons perdu.
Peut-être n’avons-nous jamais réussi à
formuler un nous, ni dans les textes, ni dans les actes : lycéens,
intermittents, précaires de l’Education Nationale ou
de la restauration rapide, profs d’un côté, émeutiers
de l’autre, nous avons sagement attendu notre tour pour agir.
Aujourd’hui, ce serait aux jeunes de se mobiliser contre
le CPE ; les autres ont passé leur tour, il fallait lutter
contre le CNE en temps et en heure.
Pourtant ce qu’instaurent le CPE et le CNE, c’est un
projet de société : celui du plein emploi précaire.
La division entre chômeurs et travailleurs que nous n’avons
jamais su combler dans nos luttes, ceux qui décident de notre
sort la combleront pour le malheur de tous : des miettes de boulot,
des miettes de formation et bien sûr des miettes de revenu,
voilà ce qui nous attend. Ces deux contrats sont à
ce titre exemplaires : tous les droits pour l’employeur, et
rien pour le salarié, pas même celui de démissionner
et d’accéder à l’assurance-chômage.
Des variables d’ajustement, voilà l’avenir qui
nous est promis : trimballé d’une boite à une
autre, d’un statut à un autre, apprenti à quatorze
ans, travail de nuit à quinze ans, stagiaire gratuit à
vingt, en CDD ou en CNE à trente, en contrat d’avenir
à quarante, en cumul retraite boulot de merde à 70
?
Que voulons-nous vraiment à la place de tout ça ?
Si c’est le plein emploi, pas la peine de descendre dans la
rue, on l’aura. Entre un CDI à Mc DO ou un temps partiel
dans les services à la personne, une succession de contrats
aidés, une dose de travail gratuit en stage ou en EMT (Evaluation
en Milieu de Travail), ou de l’intérim à plein
temps, chacun aura l’embarras du choix.
Si même les organisations de gauche et les syndicats en sont
désormais à classer tout désir de changement
parmi les utopies révolutionnaires, rien n’oblige les
principaux concernés, nous tous, à ne pas vouloir
autre chose : une activité choisie, bouffer, se loger, se
déplacer,..., une indemnisation entre les périodes
d’emploi qui assure à chacun la possibilité
de quitter un boulot, prendre le temps nécessaire pour étudier,
se former...
Nous pouvons agir.
En prenant comme point d’appui la résistance aux destructions
programmées de l’assurance-chômage, du droit
du travail et du reste. Agir, c’est faire grève, manifester,
s’organiser, communiquer, occuper, saboter, mais c’est
aussi ouvrir des espaces de discussion et d’analyse dans les
facs, les ANPE, les théâtres ou les entreprises.
MARDI 14 FÉVRIER 2006
13H Rendez-vous devant la CFDT, 4 bd de la Villette, M° Belleville
(avec AC ! Paris, RTO-Résistance au travail obligatoire et
de la CIP-idf)
Manifestation à 14H30, du Théâtre de l’Odéon
au MEDEF, où se tiendra une réunion de « négociation
» des annexes 8 et 10 de l’Unedic
AC ! (Agir ensemble contre le chômage !) 23 rue Mathis -
75019 PARIS, M° Crimée Tel : 01.40.09.27.49. mailto:airlibre@laposte.net
http://www.ac.eu.org/ Permanence sociale par et pour les précaires
tous les mercredis de 15 à 18H
Coordination des Intermittents et Précaires d’Île-de-France,14
quai de Charente, 75019 Paris M° Corentin Cariou Tel :01 40
34 59 74. [mailto:cip.idf
(at) free.fr http://www.cip-idf.org
Permanences CAP (Conséquences de l’application du protocole)
les lundis de 14 à 17H, les jeudis de 17 à 20H
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