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Jeudi 20 novembre 2003
Mouvement fac : transmision des savoirs politiques (2)
Comment organiser un piquet de grève ?
Fiche pratique n°2 : comment organiser un piquet de grève
entre ami(e)s ?
Vous trouverez ci-dessous les quelques conseils utiles lorsque
vous voulez organiser un piquet de grève.
1. Prévenir des personnes qu'il y aura un piquet de grève.
C'est important de ne pas se retrouver tout(e) seul(e) dans le froid
du petit matin. Vingt ou trente personnes nous semble un bon ratio
pour pouvoir bloquer suffisamment les portes, et avoir le nombre
de notre coté. L'effet du nombre nous rassure sur notre force,
et nous rend plus solidaire. Il dissuade aussi les forcenés
près à tout pour passer outre le piquet de grève.
2. Prévenir les médias que vous aller faire un piquet
de grève si vous voulez qu'on parle de vous.
3. Essayer d'être en forme : La veille, se coucher tôt,
et ne pas trop boire, ni fumer. La fatigue nous fait nous emporter
facilement.
4. Amenez des cadenas et des chaînes pour fermer les grilles,
c'est toujours mieux que 5 gros bras qui font peur. Un antivol de
vélo peut faire l'affaire.
5. Retrouvez-vous au moins ¾ d'heure avant l'ouverture du
bâtiment que vous voulez bloquer pour être sûr
que personne n'est encore entré.
6. Une fois que les personnes sont devant le bâtiment tôt
le matin, se repartir les portes selon les affinités de chacun.
7. Poser les chaînes si c'est possible.Si ce n'est pas possible,
faire une chaîne humaine devant les portes et ne laisser entrer
personne, en expliquant clairementpourquoi vous faites cela.
8. Si les gens sont des forcenés qui rêvent d'équation
mathématique ou de bruit de machine, et essaient de forcer
le piquet de grève, se tenir par les coudes et ne pas céder.
Il est important de ne jamais élever la voix, et lors des
bousculades possible de ne pas répondre de manière
violente. Utiliser l'humour pour désamorcer les tensions.
L'humour est notre meilleur arme. Si le ton monte, il faut calmer
les personnes.
9. Tout le monde est responsable de tous. Ne jamais laisser les
gens seuls. C'est dans ces cas-là que le ton monte. Si vous
voyez quelqu'un de pris à partie, aller le (la) rejoindre
pour l'entourer. L'effet du nombre calme souvent les esprits bien
échauffés.
10. Il est important que les gens qui ont peur, ou se sentent mal
puissent le dire. Nous ne sommes pas là, pour nous sentir
mal et faire des choses que nous ne voulons pas faire. Il n'y a
pas de honte à avoir peur, mais il faut le dire. Les personnes
doivent alors réconforter la personne. Si cela ne suffit
pas, la personne doit pouvoir partir sans qu'on lui fasse des remarques
désobligeantes.
C'est encore mieux d'amener des thermos de café, car c'est
toujours bon de partager avec les gens qui nous entourent dans ces
cas-là. Nous pensons aussi que dans le cas de piquet de grève
sur des lycées, il faut laisser passer les administratifs
et les professeurs, ainsi que les prépas qui ont des concours
ou des colles. Nous ne sommes pas là pour nous les mettre
à dos, mais pour discuter avec eux. Sauf bien entendu si
il a été décidé que personne ne rentrait.
Dans notre cas, mieux vaut qu'il y a ait quelques personnes qui
aillent parler avec eux de notre grève et de ses raisons
dans la salle des profs ou à la vie scolaire.
Avoir des tracts, des bonbons et du café à offrir
est le bienvenu, car cela détend tout de suite l'atmosphère.
Jeudi 20 novembre 2003
Le lien d'origine : http://nantes.indymedia.org/article.php3?id_article=1751
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