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Les nouveaux fournisseurs d’armes d'Israel
Courrier international, mercredi 27 août 2014

Origine : http://www.france-palestine.org/Les-nouveaux-fournisseurs-d-armes

Les Etats-Unis ont annulé des livraisons d’armes. L’Espagne et le Royaume-Uni reconsidèrent leur politique d’exportation. Tsahal se tourne donc désormais vers d’autres marchés.

Des chars israéliens de type Merkava près de la bande de Gaza, le 3 août 2014 - AFP / Thomas COEX

L’approvisionnement d’Israël en armes est-il menacé ? C’est en tout cas ce que se demande Gil Cohen dans Ha’Aretz vu le soudain arrêt des livraisons de missiles américains Hellfire et vu l’annonce par l’Espagne et la Grande-Bretagne de leur volonté de reconsidérer leur politique de vente d’armes à Israël.

Jusqu’à présent, les armements utilisés par Tsahal sont pour la plupart produits en Israël ou achetés grâce aux fonds d’aides américains. Et, ces dernières années, le montant annuel de l’aide militaire américaine s’est élevé à 2,3 milliards d’euros.

Enfin, d’après le ministère israélien de la Défense, seul un quart de la production d’armes israéliennes est vendu à Tsahal, tout le reste étant destiné à l’exportation. Officiellement, les milieux de la Défense ne se montrent pas inquiets et soulignent que les principaux fournisseurs européens ne sont que des succursales de multinationales américaines, tout en reconnaissant que les décisions espagnole et britannique peuvent faire craindre de sérieuses restrictions de l’UE dans les années à venir.

Les exportations en provenance de l’ancien bloc soviétique en augmentation

Dans ce contexte, plusieurs Etats de l’ancien bloc soviétique (Ukraine, Tchéquie, Russie et Bulgarie) ont vu leurs exportations d’armes vers Israël croître fortement. Ainsi, ces quatre dernières années, l’Ukraine a livré plusieurs centaines de missiles de fabrication russe. Officieusement, les responsables israéliens affirment que l’objectif est de permettre à Tsahal de tester et d’anticiper un armement dont dispose le Hezbollah.

Mais, ces mêmes experts refusent de commenter le fait que le nombre de missiles et de systèmes balistiques vendus par l’Ukraine est étonnamment élevé pour de simples "tests". Il est donc évident que l’ancien bloc soviétique est perçu comme une alternative possible à d’éventuelles restrictions de la part des Etats-Unis et surtout de l’UE.