"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
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POUR UNE EUROPE QUI RECONNAIT AU PARLEMENT, ET A LUI SEUL,
LE DROIT DE CONTROLER LA CREATION MONETAIRE :
NON A LA CONSTITUTION
Non à la Monnaie marchandise !

Plus que tous les autres, les banquiers désirent cette Constitution qui consacre l’indépendance des banques centrales par rapport au pouvoir politique et qui perpétue le règne la monnaie privée, de la monnaie marchandise. Les banquiers sont des marchands qui vendent de la monnaie. Plus ils vendent de la monnaie, plus grands sont leurs profits. L'objectif des banquiers, c'est de vendre toujours plus de monnaie, à l'Etat, aux entreprises privées et aux particuliers. Avec ce système, plus on produit des richesses, plus on s’endette, puisqu’une grande partie de l’équivalent des richesses échangées va aux banquiers. Par le contrôle qu’il exerce ainsi sur la politique économique, le pouvoir bancaire est le premier des pouvoirs.

La marchandisation croissante des activités humaines représente un intérêt majeur pour les banques. Or les intérêts de la dette globale représentent, en moyenne, 40% du prix hors taxe des richesses produites à l’échelle d’un pays. Nous donnons donc aux banquiers, l’équivalent de 40% de nos richesses pour tout simplement pouvoir les échanger. Par essence, le banquier est l'ennemi du service public. La redistribution des richesses par le renforcement et le développement du secteur public, en réduisant considérablement les prêts à la consommation, diminue d’autant l'achat de monnaie auprès des banques et donc les intérêts bancaires. La défense du profit bancaire passe par la libéralisation de la société, par la destruction du service public à but non lucratif et son remplacement par des sociétés privées.

Le seul problème et il est de taille, c'est que cette monnaie marchandise n’appartient pas aux banquiers. En effet, la monnaie ne peut être créée qu'en fonction du travail des hommes, qu'en en fonction des biens et des services produits. Cette monnaie que, soi-disant le banquier nous prête, ne correspond qu'à un simple travail d'écriture. Il n'y a pas à proprement parlé de prêt (dans le sens de mettre, pour un temps déterminé, quelque chose qui vous appartient à la disposition de quelqu'un d’autre). Le banquier ne se dépossède d’aucune richesse. Et contrairement à une idée reçue, le banquier ne puise pas dans les dépôts des autres clients pour prêter, non, il crée de la monnaie avec des chiffres, par un simple jeu d’écriture… Quand le banquier accorde un prêt, cela signifie tout simplement qu'il a la garantie que cette somme sera remboursée, plus exactement qu'une production sera effectuée de valeur équivalente à la somme empruntée. Cet arbitraire des intérêts perdure depuis le Moyen-âge sans que les partis politiques et les syndicats ne le dénoncent. Le débat actuel nous offre pourtant là une tribune exceptionnelle, puisque, pour la première fois au monde, une Constitution veut inscrire ce système de détournement de richesses dans le marbre. A nous de le dénoncer. Comme le dit fort justement le Prix Nobel d'économie Maurice Allais, la monnaie est créée ex nihilo, c'est à dire à partir de rien. Et c’est ce rien qu’on ose nous vendre. En réalité, la monnaie n’existe que dans, et par la production de richesses. C’est le travail de l’ensemble des producteurs qui justifie, qui légitime la création monétaire. Sans le travail de l’Homme et de la Nature, la monnaie ne servirait à rien.

Parce que la monnaie est une formidable invention qui nous a libérés de la lourdeur du troc

Parce que la monnaie n’est qu’une mesure des richesses

Parce que la monnaie n’est que ligne d’écriture comptable

Parce que la monnaie n'appartenant à personne doit appartenir à toute la société des hommes

LA MONNAIE NE DOIT RELEVER QUE DU SEUL SERVICE PUBLIC

Refusons une Constitution qui inscrit dans le marbre et pour l'éternité le règne de la monnaie marchandise, le règne d'une monnaie privée, créée par des banques privées pour des intérêts privées. La défense d'un système monétaire, cause principale de chômage et d’exclusion. En effet, les intérêts bancaires sont autant de sommes fabuleuses détournées du financement des droits fondamentaux (emploi, logement, santé, éducation...). La création de monnaie est un travail d’écriture comptable qui justifie comme il se doit une rémunération comptable du banquier, ni plus, ni moins. Rémunération du travail du banquier, comme n'importe quel autre fonctionnaire comptable. La création de monnaie, un jeu d’enfant gâté qui coûte une fortune à la collectivité.

LE PRET REMBOURSE PAYONS LES BANQUIERS MAIS PAS LA MONNAIE

NON A UNE CONSTITUTION QUI CONSACRE UN MONNAIE PRIVEE SERVANT DES INTERETS PRIVES

TANT QUE LA MONNAIE SERA UNE MARCHANDISE LE MONDE SERA UNE MARCHANDISE

13-04-05 Alain Vidal, Attac 44