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Origine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Foucault
Nom: Michel Foucault
Naissance: 15 octobre 1926 (Poitiers)
Décès: 26 juin 1984 (Paris)
École/tradition: intéressé par le structuralisme
(mais le critique dans l'Archéologie du savoir)
Principaux intérêts: Politique, sociologie
Idées remarquables: Archéologie du savoir, biopolitique
Influencé par: Nietzsche, Saussure
A influencé: Giorgio Agamben, Maurizio Lazzarato, Bruno Karsenti
Paul Michel Foucault, né le 15 octobre 1926 à Poitiers
et décédé le 26 juin 1984 à Paris, est
un philosophe français et titulaire d'une chaire au Collège
de France à laquelle il donna le titre d'Histoire des Systèmes
de Pensée.
L'héritage foucaldien
L'héritage de sa philosophie est immense. Outre qu'elle
influença (tout comme elle fut influencée par) nombre
de mouvements contestataires en France comme dans le monde anglo-saxon
depuis les années 1970 (de l'antipsychiatrie au mouvements
des prisonniers en passant par les mouvements féministes
jusqu'aux mouvements de malades [1]), la fécondité
de nombre de ses propositions essentielles s'éprouve toujours
dans le monde académique et au-delà des spécialisations
disciplinaires. Ce vaste champ d'application couvrant des Gender
Studies à l'histoire du Droit et autres « archéologies
» de l'État-providence et/ou des théories sociales
en passant par la critique de l'économie politique, et ce,
malgré le désamour de la sociologie [2].
La conception qu'il défendit des intellectuels face aux
pouvoirs, avançant la figure de « l'intellectuel spécifique
», et son rapport embarrassant au marxisme [3], continuent
de nourrir des controverses.
Thèmes
Foucault est généralement reconnu pour ses critiques
des institutions sociales, principalement la psychiatrie, la médecine,
le système carcéral, ainsi que pour ses idées
et développements sur l'histoire de la sexualité,
ses théories générales concernant le Pouvoir
et les relations complexes entre pouvoir et connaissance, aussi
bien que pour ses études de l'expression du Discours en relation
a l'histoire de la pensée occidentale, et qui ont été
très largement discutées. Dans ses travaux, Foucault
s'oppose à toute idée d'une construction sociale qui
supposerait une identité, quelle qu'elle soit, de l'identité
homme/femme et homosexuelle, à celle des criminels et des
activistes politiques. Une application directe des théories
de Foucault sur l'identité se trouve dans l'étude
et l'observation approfondies qu'il fit de l'histoire de l'identité
homosexuelle, dont il montra qu'elle évolua à partir
de celle d'un acte forcé à celle d'une identité
forcée.
Affiliation philosophique
Si son oeuvre est souvent qualifiée de post-moderniste ou
post-structuraliste par les commentateurs et critiques contemporains,
il fut lui-même plus souvent associé au mouvement structuraliste,
surtout dans les années qui suivirent la publication des
Mots et les Choses : bien qu'il ait initialement accepté
cette affiliation, il marqua par la suite sa distance vis-à-vis
de l'approche structuraliste, expliquant qu'à l'inverse de
celle-ci, il n'avait pas adopté une approche formaliste.
Il n'acceptait pas non plus de voir le label post-moderniste appliqué
à ses travaux, déclarant qu'il préférait
plutôt discuter de la manière de définir la
« modernité » elle-même. Et s'il fut toujours
fonctionnaliste, c'est dans un sens bien particulier, celui des
fonctions justement de l'intellectuel : non pas garant de certaines
valeurs, mais préoccupé à voir et dire, suivant
un modèle intuitif de réaction à « l'intolérable
».
Biographie
Foucault résista à l'expérience biographique,
insistant sur le fait que sa personnalité ne pouvait qu'évoluer,
et qu'il ne pouvait dès lors qu'exister publiquement que
par l'intermédiaire de ses propres écrits, cette position
rejoignant ses travaux sur la notion d'auteur (cf. « Qu'est-ce
qu'un auteur ? » (1969), Dits et Écrits, Gallimard,
1994, t. I.) Aussi, dans son testament, rédigé deux
années avant sa mort, il note : « Pas de publication
posthume ». Mais il insista également, à de
nombreuses reprises, sur le fait que tous ses livres étaient
liés à ses expériences personnelles, et qu'on
pouvait les lire comme autant de "fragments d'autobiographie".
Premières années
Paul-Michel Foucault est né en 1926 à Poitiers, dans
une famille de notables de provinces. Son père, Paul Foucault,
est un chirurgien éminent qui a de grandes espérances
de voir son fils le rejoindre dans cette profession. À l'inverse,
c'est son frère Deny, de sept ans son cadet, qui épousera
la profession du père, Michel lui, étant très
rapidement attiré par l'Histoire. Il faut noter ici qu'il
laissa plus tard tomber le 'Paul' de son nom pour des raisons qui
demeurent toujours inconnues. Durant sa jeunesse son éducation
est un mélange de succès et de résultats médiocres,
jusqu'à son entrée à la Société
des Jésuites, au collège Saint-Stanislas où
bientôt il excelle. Après la guerre et l'occupation
allemande, Foucault échoue une première fois au concours
d'entrée à l'École normale supérieure
(ENS), rue d'Ulm à Paris, et entre en khâgne au lycée
Henri-IV. Il est finalement reçu à l'ENS en 1946.
À l'École normale supérieure
La vie quotidienne de Foucault à l'École normale
est difficile et mouvementée; il souffre de dépression
grave, marquée par deux tentatives de suicide (1948 et 1950).
Il est amené à voir un psychiatre, un certain Dr Gaillot,
pendant une courte période. Il développe d'ailleurs
à la même période une fascination pour la psychologie.
Ainsi, en plus de sa licence en philosophie à la Sorbonne,
il obtient une licence en psychologie en 1947, qui à l'époque
en France, venait tout juste d'être créée. Il
participe alors très vite à la branche clinique de
cette discipline où il est amené à côtoyer
différentes personnalités, dont Ludwig Binswanger.
Comme de nombreux autres normaliens de cette époque, Foucault
adhère au Parti communiste français, mais pour une
courte période seulement, de 1950 à 1953. Il y adhère
suivant ainsi les pas de son mentor de l'époque, Louis Althusser.
Lorsqu'il quitte le parti, c'est sur la base des informations qui
commençaient alors à filtrer sur la situation réelle
et du Goulag en Union soviétique, sous la dictature de Staline.
À l'inverse de la plupart des membres du parti, Foucault
ne participa jamais très activement à sa cellule.
En 1951 il est reçu à l'agrégation de philosophie,
après avoir essuyé un échec l'année
précédente.
Début de carrière
Tout en occupant un poste de répétiteur à
l'École normale, il accepte un poste d'assistant à
l'Université de Lille, où de 1953 à 1954 il
enseigne la psychologie. À noter que c'est à cette
époque qu'il se lie avec le compositeur Jean Barraqué.
En 1954, Foucault publie son premier livre, Maladie mentale et personnalité,
un travail commandé par Althusser et qu'il désavouera
par la suite. Il lui devient rapidement apparent qu'il n'est pas
intéressé par une carrière d'enseignant, et
il entreprend alors un long exil de France. La même année
il accepte donc un poste à l'Université d'Uppsala
en Suède en tant que conseiller culturel (une position qui
fut arrangée pour lui par Georges Dumézil, qui devint
par la suite un ami et mentor). C'est fin 1958 qu'il quitte la Suède
pour Varsovie. Il y est chargé de la réouverture du
Centre de civilisation française. En 1959, il finit par être
inquiété par la police de Gomulka qui s'alarme de
ses travaux et fréquentations, et qui exige son départ.
Foucault retourne en France en 1960 pour finir sa thèse
et occuper un poste de philosophie à l'Université
de Clermont-Ferrand. C'est là qu'il rencontre Daniel Defert,
qui restera son compagnon jusqu'à la fin de ses jours. En
1961 il obtient son doctorat en soutenant deux thèses (comme
il était de coutume à l'époque), l'une dite
thèse mineure et intitulée Kant, Anthropologie, rapportée
par Jean Hyppolite, l'autre dite thèse d'État intitulée
Folie et Déraison. Histoire de la folie à l'âge
classique, et rapportée par G. Canguilhem et D. Lagache.
Folie et Déraison est très bien accueilli, et Foucault
reste très prolifique sur sa lancée, en publiant en
1963 Naissance de la clinique : une archéologie du savoir
médical, Raymond Roussel, ainsi qu'une réédition
de son livre de 1954 (sous un nouveau titre, Maladie mentale et
psychologie), qu'il désavouera à nouveau par la suite.
Au début de cette année il est entré avec Roland
Barthes et Michel Deguy au conseil de rédaction de la revue
Critique.
Suite à l'affectation de Defert en Tunisie pour la durée
de son service militaire, Foucault s'y installe lui aussi et prend
un poste à l'Université de Tunis en 1965. En janvier
il est nommé à la Commission de réforme des
universités mise en place par le ministre de l'éducation
de l'époque, Christian Fouchet, et l'on parle alors d'une
possible nomination au poste de sous-directeur des enseignements
supérieurs. Il semble cependant qu'une enquête menée
sur sa vie privée par certains universitaires soit à
l'origine de sa non-nomination.
En 1966 il publie Les Mots et les Choses, qui connaît immédiatement
un immense succès. A l'époque, l'engouement pour le
structuralisme est à son paroxysme, et Foucault se retrouve
très rapidement rattaché à des chercheurs et
philosophes tels que Jacques Derrida, Claude Lévi-Strauss
et Roland Barthes, alors perçus comme la nouvelle vague de
penseurs prêts à renverser l'existentialisme et l'intellectuel
total incarné par Jean-Paul Sartre. Nombre des débats,
échanges et interviews impliquant Foucault se font alors
les échos de l'opposition entre l'humanisme, et de son affranchissement
par l'étude des systèmes et de leurs structures. Cependant
Foucault se lassera bien vite de cette étiquette de «
structuraliste ». Il faut noter que cette année 1966
est celle d'une effervescence sans pareille dans les sciences humaines
: Lacan, Lévi-Strauss, Benveniste, Genette, Greimas, Doubrovsky,
Todorov et Barthes publient certains de leurs ouvrages les plus
importants.
Foucault se trouve toujours à Tunis pendant les événements
de mouvements étudiants, où il est très profondément
ému par la révolte des étudiants tunisiens,
la même année. À l'automne 1968 il revient en
France où il publie L'Archéologie du savoir, une réponse
à ses critiques, en 1969.
Post-1968: Foucault l'activiste
Dès la fin des événements de 1968 le gouvernement
décide de la création d'une université expérimentale
à Vincennes. Foucault y prend la direction du département
de philosophie. En décembre de cette même année,
y ayant invité en majorité des jeunes universitaires
de gauches, le radicalisme de l'une d'entre elles, la philosophe
Judith Miller, résulte dans le retrait de son accréditation
au département par le Ministère de l'Education. Foucault
se joint alors aux étudiants qui en représailles occupent
les bâtiments administratifs du campus, et affrontent la police.
La position de Foucault à Vincennes fit long feu lorsque
dès 1970 il est élu au Collège de France, l'institution
la plus prestigieuse du corps académique, comme professeur
d’Histoire des systèmes de pensée, un titre
choisi par lui. L'Ordre du discours, qui paraît en 1971, constitue
sa leçon inaugurale. Son engagement politique s'est alors
accru, Daniel Defert s'étant joint à la Gauche prolétarienne,
mouvement maoïste non léniniste, devenu clandestin.
C'est à la suite d'une grève de la faim de certains
de ses militants (pour obtenir le statut de prisonniers politiques)
que Foucault fonde le Groupe d'Information sur les Prisons (GIP)
pour permettre aux prisonniers de s'exprimer sur les conditions
de leur incarcération (des militants ont fait entrer des
questionnaires clandestinement dans les prisons). En juillet 1970,
après de multiples publications et investigations du GIP,
la presse quotidienne et les radios sont autorisées dans
les prisons. La réflexion de Foucault attachée à
cette expérience se retrouve alors dans son livre Surveiller
et punir, qui paraît en 1975. C'est une étude des structures
du micro-pouvoir qui se développèrent dans les sociétés
occidentales au XVIIIe siècle, avec un regard approfondi
sur les prisons et les Ecoles.
Foucault : les dernières années de sa vie
A la fin des années 1970 le militantisme politique est en
recul, notamment avec le désillusionnement de nombre des
militants maoïstes, certains d'entre eux prenant un virage
idéologique à angle droit, formant les Nouveaux Philosophes,
et citant bien souvent Foucault comme ayant été l'une
de leurs sources d'influence majeures, un statut que Foucault lui
même ne se reconnaissait pas complètement.
C'est durant cette période que Foucault se met à
l'écriture d'un projet dantesque, une Histoire de la sexualité
qu'il ne finira jamais. Le premier volume de cette étude,
La Volonté de savoir, paraît en 1976. Les deuxième
et troisième volumes, L'Usage des plaisirs et Le Souci de
soi ne paraîtront que huit ans plus tard, et surprennent alors
par leur style plutôt traditionnel, leur approche, ainsi que
par les textes étudiés (classiques grecs et latins),
et particulièrement le fait que ces études soient
centrées sur l'individu, un concept qui n'avait jamais prévalu
chez Foucault, et qu'il avait même eu tendance à dénigrer.
Foucault passe alors de plus en plus de temps aux États-Unis,
à SUNY Buffalo (où il avait donné une conférence
lors de sa première visite aux États-Unis en 1970),
et plus précisément à l'université de
Berkeley où les étudiants assistent en très
grand nombre à ses conférences.
Fin 1978 il se rend à Téhéran précipitamment,
après le massacre de la place Jaleh. A son retour il rédigera
plusieurs articles enthousiastes quant à la Révolution
iranienne; une chaude polémique s'en suivra. Plus tôt
dans l'année il a voyagé au Japon pour la seconde
fois, exprimant un intérêt pour « les limites
de la rationalité occidentale » (à noter qu'il
ajoute « Question qu'il est inévitable de poser parce
que le Japon n'est pas en opposition à la rationalité
occidentale »).
De 1979 à avril 1984 il poursuit ses cours au Collège
de France, y étudiant les principes de gouvernementalité,
et la biopolitique (cours 1978 et 1979), puis à partir de
1983 sur Le gouvernement de soi et des autres, sur la parrhésia.
Il est hospitalisé à Paris début juin 1984,
et décède le 25, d'une maladie liée au virus
VIH. Ce sont d'ailleurs les mensonges et les malentendus autour
de sa mort qui ont poussé Daniel Defert à créer
la première association française de lutte contre
le SIDA, AIDES [4].
Œuvres (1961-1975)
Histoire de la folie à l'âge classique
Thèse de doctorat et premier ouvrage important de Michel
Foucault, Histoire de la folie à l'âge classique (titre
original : Folie et déraison. Histoire de la folie à
l'âge classique), écrit en Suède, est publié
en 1961. Foucault y étudie les développements de l'idée
de folie à travers l'Histoire.
Foucault commence par une analyse au Moyen Âge, notant notamment
comment les lèpreux furent parqués hors de la société
des vivants. À partir de là il trace une histoire
de l'idée de maladie mentale au XVe siècle, et de
l'intérêt accru pour l'emprisonnement au XVIIe siècle
en France. Enfin, la folie aurait été reconnue comme
une maladie de l'âme même, puis avec Freud, comme une
maladie mentale.
Foucault accorde une grande attention à la façon
dont le statut de fou passa de celui d'un être occupant une
place acceptée, sinon reconnue, dans l'ordre social, à
celui d'un exclu, enfermé et confiné entre quatre
murs. Foucault étudie les différentes manières
et tentatives de traitement des fous, et plus particulièrement
les travaux de Philippe Pinel et Samuel Tuke. Foucault présente
clairement les traitements appliqués par ces deux hommes
comme non moins autoritaires que ceux de leurs prédécesseurs.
Ainsi l'asile et les méthodes de Tuke n'auraient principalement
consistées qu'en la punition des individus reconnus comme
fous jusqu'à ce qu'ils apprennent à agir normalement,
les forçant effectivement à se comporter à
la manière d'êtres parfaitement soumis et conformes
aux règles admises. De façon similaire, le traitement
des fous par Pinel semble n'avoir été qu'une version
étendue de la thérapie par l'aversion, y incluant
des traitements tels que la douche glacée et l'utilisation
des camisoles de force. Pour Foucault, ce type de traitements ne
revient qu'à brutaliser le patient à répétition
jusqu'à ce que celui-ci intègre la structure du jugement
et de la punition.
Naissance de la clinique
Deuxième livre de Michel Foucault, Naissance de la clinique
: une archéologie du regard médical est publié
en 1963. Partant de ses analyses précédentes (Histoire
de la folie à l'âge classique), ce nouvel ouvrage décrit
les développements de la profession médicale, et plus
spécifiquement l'institution particulière qu'est la
clinique. Il s'attache à y décrire le regard médical.
Les Mots et les Choses
Pour approfondir, voir l'article Les mots et les choses.
Les Mots et les Choses : une archéologie des sciences humaines,
paru aux éditions Gallimard en 1966.
L'Archéologie du Savoir
L'Archéologie du Savoir ( (1969) reprend toute la méthode
développée par Foucault. Cet ouvrage constitue le
pendant théorique des Mots et les Choses.
Surveiller et Punir
Pour approfondir, voir l'article Surveiller et punir.
Surveiller et Punir : Naissance de la prison, paru aux éditions
Gallimard en 1975.
Philosophie (1975-1984)
L'idée d'une microphysique du pouvoir fondée
sur l'analyse historienne
Michel Foucault est connu pour avoir mis en lumière certaines
pratiques et techniques de la société par ses institutions
à l'égard des individus. Il note la grande similitude
dans les modes de traitements accordés ou infligés
à de grands groupes d'individus qui constituent les frontières
du groupe social : les fous, les condamnés, certains groupes
d'étrangers, les soldats et les enfants. Il considère
que finalement, ils ont en commun d'être regardés avec
méfiance et exclus, par un enfermement en règle dans
des structures fermées, spécialisées, construites
et organisées sur des modèles similaires (asiles,
prisons, casernes, écoles) inspirés du modèle
monacal, ce qu'il a appelé institution disciplinaire.
Refusant l'abstraction et les généralités,
Michel Foucault s'est efforcé, dans la grande majorité
de ses travaux, de se limiter :
* à des problèmes concrets (la folie, l'emprisonnement,
la clinique…) ;
* dans un cadre géographique très déterminé
(la France, l'Europe, voire l'Occident) ;
* à des cadres historiques précis (l'âge classique,
la fin du XVIIIe siècle, l'Antiquité grecque, etc.).
Pourtant, ses observations permettent de dégager des concepts
débordant ces limites dans le temps et dans l'espace, ce
qui leur permet de garder une grande actualité (ce qui permet
aussi à beaucoup de se réclamer de lui aujourd'hui,
dans une grande diversité de domaines). Par exemple, c'est
en étudiant la mutation des techniques pénales à
la fin du XVIIIe siècle qu'il peut analyser l'émergence
d'une nouvelle forme de subjectivité constituée par
le pouvoir, en étudiant les mutations des disciplines scientifiques
à la fin du XVIIIe siècle qu'il dégage la constitution
de la notion d'« homme », etc. : ce que l'on observe
dans les marges se construit au centre.
En ceci, quoiqu'il se revendiquât essentiellement historien,
pour la rigueur et la scientificité de cette discipline,
il est indéniablement philosophe dans la mesure où
les enquêtes qu'il mène sont l'occasion de dégager
des concepts dont la portée dépasse les circonstances
très précises qu'il a étudiées.
L'hypothèse du biopouvoir
Ce regard historique ne doit pas méprendre. L'ontologie
foucaldienne est une expérience, une prudence, un exercice
sur les butées de notre présent, l'expérimentation
de nos limites, la forme patiente de « notre impatience à
la liberté », qui explique l'intérêt qu'il
portait au thème du rapport de pouvoir entre l'institutionnel
et l'individu. C'est ce pouvoir qui fonde la constitution de savoirs
et est à son tour fondé par eux : c'est la notion
de « savoir-pouvoir ».
« Il n'y a pas de relations de pouvoir sans constitution
corrélative d'un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose
et ne constitue en même temps des relations de pouvoir...
Ces rapports de "pouvoir-savoir" ne sont donc pas à
analyser à partir d'un sujet de connaissance qui serait libre
ou non par rapport au système de pouvoir ; mais il faut considérer
au contraire que le sujet qui connaît, les objets, sont autant
d'effets de ces implications fondamentales du pouvoir-savoir...
» (« Il faut défendre la société
»)
Dans cette ontologie tout à la fois généalogique,
critique et archéologique, les travaux consacrés à
des problèmes très concrets sont indissociables de
ceux qui portent sur les « formations discursives »
(Les mots et les choses, L'Archéologie du savoir et L'Ordre
du discours), tout comme le sens du racisme, au-delà de ses
significations particularisées, est indissociable de l'avènement
des sciences humaines, – ce que nous apprend « Il faut
défendre la société » (1975-1976) [5].
L'adage de L'Ordre du discours – « Remettre en question
notre volonté de vérité ; restituer au discours
son caractère d'événement ; lever enfin la
souveraineté du signifiant » – vaut ainsi comme
un avertissement contre les écueils psychologisants de la
problématisation bi-face du rapport à soi et du rapport
au présent. Problématisation qui n'est pas à
la poursuite des essences ou des origines, mais « des foyers
d'unification, des nœuds de totalisation, des processus de
subjectivation, toujours relatifs », selon la formule de Gilles
Deleuze dont Foucault a été, intellectuellement aussi
bien que personnellement, proche [6].
Dans la seconde moitié des années 1970, il s'est
ainsi intéressé à ce qui lui semblait une nouvelle
forme d'exercice du pouvoir (sur la vie), qu'il a appelé
biopouvoir (concept repris et développé depuis par
François Ewald, Giorgio Agamben et Antonio Negri, notamment),
indiquant le moment où, autour du XVIIIe siècle, la
vie biologique – celle des individus et celle des populations,
leur sexualité et leur santé – entre comme telle
dans les mécanismes du pouvoir et devient ainsi un enjeu
essentiel pour la politique.
Le souci de soi
Au début des années 1980, le quadrilatère
conceptuel fondamental de Foucault articule la vérité,
le pouvoir, le sujet et la vie. C'est peut-être dans son hommage
à Georges Canguilhem (« La vie : l'expérience
et la science », le dernier texte auquel il donna son imprimatur)
que l'on perçoit le mieux sa philosophie de la vie (un concept
certes bien équivoque), et son rapport à la vérité
: il y problématise en effet notre humaine capacité
(cas d'espèce ! dirait encore Nietzsche) à former
des concepts, quelles que soient les errances et déviations
de la vie, qui sont sa vocation.
Son travail, du point de vue de l'ensemble, se présente
comme une immense histoire des limites tracées à l'intérieur
de la société, et qui définissent les seuils
à partir duquel on est fou, malade, criminel, déviant.
Les clivages internes de la société ont une histoire,
faite de la lente formation, sans cesse remise en cause, de ces
limites. De part et d'autre de ces domaines d'exclusion et d'inclusion
se constituent des formes de subjectivité différentes,
et le sujet est donc une concrétion politique et historique,
et pas une substance libre comme le voudrait la tradition et le
sens commun : je ne me perçois moi-même que selon les
critères formés par l'histoire. Le pouvoir n'est pas
une autorité s'exerçant sur des sujets de droit, mais
avant tout une puissance immanente à la société,
qui s'exprime dans la production de normes et de valeurs.
Le problème politique décisif n'est donc plus la
souveraineté, mais ces micropouvoirs qui investissent le
corps, et qui, silencieusement, inventent les formes de la domination,
mais peuvent tout aussi bien donner l'occasion de nouvelles possibilités
de vie (« Il n'y a de relation de pouvoir qu'entre des sujets
libres » se plaisait-il à dire). Ainsi l'utilité
chez Foucault, dans son rapport réciproque à la docilité,
ouvre un domaine très large de considérations, au-delà
de l'utilitarisme, du côté de l'industrie, du travail,
de la productivité, de la créativité, de l'autonomie,
du gouvernement de soi.
« Le problème à la fois politique, éthique,
social et philosophique qui se pose à nous aujourd'hui n'est
pas d'essayer de libérer l'individu de l'État et de
ses institutions, mais de nous libérer, nous, de l'État
et du type d'individualisation qui s'y rattache. Il nous faut promouvoir
de nouvelles formes de subjectivité. » (« Le
Sujet et le Pouvoir »)
Récusant dans La volonté de savoir l'hypothèse
répressive pour expliquer les variations des comportements
et des conduites dans le domaine de la sexualité, sceptique
quant à la portée réelle de la libération
sexuelle, mais cependant attiré par les États-Unis
(séjours à Berkeley) et décrouvant là-bas
des formes relationnelles inédites, il a, dans ses derniers
entretiens, en relation à son Histoire de la sexualité,
discuté de l'homosexualité (plus rarement de la sienne)
et plus généralement des relations affectives, posant,
par exemple et pour son compte, une distinction entre amour et passion
qu'il n'aura malheureusement pas eu le temps d'expliciter plus avant.
Le problème du désir et le thème de la maîtrise
sont au cœur de la question de la subjectivité développée
alors par ce que certains s'autorisent à nommer le «
second » Foucault, celui du « souci de soi » (1984),
émancipé du régime disciplinaire.
Notes
1. Voir « Sida : angles d'attaque » par Philippe Mangeot
(Vacarme, n°29, 2004)
2. Voir, par exemple, « Les "beaux cas" chez Michel
Foucault » Image:Page white acrobat.png [pdf] par Jean-François
Laé (Le Portique, n°13/14, 2004)
3. Voir « Pouvoir, assujettissement, subjectivation »
par Bruno Karsenti (Futur Antérieur, n°10, 1992)
4. « Les derniers jours » de Michel Foucault : entretien
avec Daniel Defert paru dans Libération, 19 juin 2004
5. Voir « De l'archéologie des sciences humaines à
l'hypothèse du biopouvoir » par Frédéric
Keck
6. Si le rapprochement entre les deux philosophes n'exclut pas
certains désaccords (sur les Nouveaux Philosophes ou encore
la Révolution iranienne), « prendre les choses là
où elles poussent, par le milieu » caractériserait
selon Deleuze leur conception commune de la philosophie, manifeste
par exemple dans leur correspondance (voir « Désir
et plaisir » : lettre de 1977 de Deleuze à Foucault).
Idées
Michel Foucault s'est successivement intéressé au
savoir, puis au pouvoir, enfin au sujet.
* Emergence du concept de population au cours des XVIIIe et XIXe
siècles. La population devient un objet d'études et
de gestion politique.
* Passage de la loi à la norme. D'une société
(d'Ancien régime) centrée sur la loi on est passé
à une société gestionnaire centrée sur
la norme. C'est l'une des conséquences de la vaste révolution
libérale.
* Concept de biopouvoir : au pouvoir qui donne la mort et laisse
vivre s'est substitué le biopouvoir qui fait vivre et laisse
mourir (État-providence : sécurité sociale,
assurances, etc.).
* Figure du panoptique (projet architectural de prison inventé
par Bentham et conçu pour que les prisonniers puissent tous
être vus depuis une tour centrale) comme paradigme de ce vers
quoi tend notre société, ou ce qu'elle n'est déjà
plus tout à fait (voir le concept deleuzien de « société
de contrôle », en discussion avec les travaux de Foucault).
* Les relations de pouvoir traversent l'ensemble de la société.
Un certain discours affirme que le paradigme de la société
est la guerre civile, que toutes les interactions sociales sont
des versions dérivées de la guerre civile. On peut
donc renverser la proposition de Clausewitz et dire que la politique
est la continuation de la guerre par d'autres moyens.
* Concept grec de souci de soi comme fondement de l'éthique.
Le vocabulaire de Foucault
* épistémè
* archive
* dispositif
* gouvernementalité
* biopolitique
Citations
* « Former des concepts, c'est une manière de vivre
et non de tuer la vie ; c'est une façon de vivre dans une
relative mobilité et non pas une tentative pour immobiliser
la vie ; c'est manifester, parmi ces milliards de vivants qui informent
leur milieu et s'informent à partir de lui, une innovation
qu'on jugera comme on voudra, infime ou considérable : un
type bien particulier d'information. [...] au niveau le plus fondamental
de la vie, les jeux du code et du décodage laissent place
à un aléa qui, avant d'être maladie, déficit
ou monstruosité, est quelque chose comme une perturbation
dans le système informatif, quelque chose comme une «
méprise ».
À la limite, la vie – de là son caractère
radical – c'est ce qui est capable d'erreur. [...] Et si on
admet que le concept, c'est la réponse que la vie elle-même
a donné à cet aléa, il faut convenir que l'erreur
est la racine de ce qui fait la pensée humaine et son histoire.
L'opposition du vrai et du faux, les valeurs qu'on prête à
l'un et à l'autre, les effets de pouvoir que les différentes
sociétés et les différentes institutions lient
à ce partage, tout cela n'est peut-être que la réponse
la plus tardive à cette possibilité d'erreur intrinsèque
à la vie. »
(« La vie : l'expérience et la science », Dits
et écrits, t. 4, Paris, Gallimard, 1994, pp. 774-5)
Œuvres
(chez Gallimard, sauf indication contraire)
* Maladie mentale et personnalité, 1954 ; reed. Maladie
mentale et psychologie, 1962 (PUF)
* Histoire de la folie à l'âge classique - Folie et
déraison, 1961
* Raymond Roussel, 1963
* Naissance de la clinique - une archéologie du regard médical,
1963 (PUF)
* Les mots et les choses - une archéologie des sciences humaines,
1966
* La pensée du dehors, 1966 (Fata Morgana)
* L'archéologie du savoir, 1969
* Sept propos sur le septième ange, 1970 (Fata Morgana)
* L'ordre du discours, 1971
* Ceci n'est pas une pipe, 1973 (Fata Morgana)
* Surveiller et punir, 1975
* Histoire de la sexualité, volume 1. La volonté de
savoir, 1976 | volume 2. L’usage des plaisirs, 1984 | volume
3. Le souci de soi, 1984
* Dits et écrits, chez Gallimard (première édition
en 4 volumes, seconde en deux, dans la collection Quarto)
* Plusieurs volumes sont parus, transcriptions de ses cours au
Collège de France :
o 1973-74 : Le pouvoir psychiatrique, 2003
o 1974-75 : Les anormaux, 1999
o 1975-76 : « Il faut défendre la société
», 1997
o 1977-78 : Sécurité, territoire, population, 2004
o 1978-79 : Naissance de la biopolitique, 2004
o 1981-82 : L’herméneutique du sujet, 2001
* Plusieurs publications d'archives :
Moi Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère,
ma sœur et mon frère. Un cas de parricide au XIXe siècle,
1973
Herculine Barbin dite Alexina B, 1978
Les machines à guérir, aux origines de l’hôpital
moderne, 1979 (éditions Pierre Mardaga)
Le désordre des familles. Lettres de cachet des archives
de la Bastille au XVIIIe siècle, 1980
* Signalons aussi :
L’Impossible prison. Recherches sur le système pénitentiaire
au XIXe siècle réunies par Michelle Perrot, 1980 (Seuil)
Le Groupe d'information sur les prisons. Archives d’une lutte
1970-1972, documents réunis par Philippe Artières,
Laurent Quéro et Michelle Zancarini-Fournel, postface de
Daniel Defert, 2003 (éditions de l'IMEC)
Biographies
* Colombel, Jeannette, Michel Foucault, la clarté de la
mort, Odile Jacob, 1994.
* Éribon, Didier, Michel Foucault (1926-1984), Champs Flammarion,
1991 (1989).
* Éribon, Didier, Michel Foucault et ses contemporains,
Fayard, 1994.
* Macey, David, Michel Foucault, Gallimard, 1994.
* James Miller,The passion of Michel Foucault, Simon & Schuster,
New York, 1993
* Claude Mauriac, Le Temps immobile, Grasset, 1975-1988, réédition
Le livre de poche, volume 3 : « Et comme l’espérance
est violence ».
Études de l'œuvre
* Adorno, Francesco Paolo, Le style du philosophe. Foucault et
le dire vrai, Kimé, 1996.
* Auzias, Jean-Marie, Michel Foucault, La manufacture, 1986.
* Baudrillard, Jean, Oublier Foucault. Collection l'espace critique.
Galilée. Paris, 1977
* Billouet, Pierre, Foucault, figure du savoir, Les Belles Lettres,
1999.
* Blanchot, Maurice, Michel Foucault tel que je l’imagine,
Fata Morgana, 1986.
* Boullant, François, Michel Foucault et les prisons, PUF,
2003.
* de Certeau, Michel, Histoire et psychanalyse entre science et
fiction, Gallimard, 2002 (1987).
* Chevallier, Philippe, Michel Foucault. Le pouvoir et la bataille,
Éditions Plein Feux, 2004.
* Deleuze, Gilles, Foucault, Éditions de Minuit, 1986.
* Dreyfus, Hubert ; Rabinow, Paul, Michel Foucault. Un parcours
philosophique, Gallimard, 1984.
* Eribon, Didier, "Réflexions sur la question gay",
Fayard, 1999. Toute la troisième partie de ce livre est consacrée
à Foucault.
* Gros, Frédéric, Michel Foucault, Que sais-je ?,
PUF, 1996.
* Gros, Frédéric, Foucault et la folie, PUF, 1997.
* Fortier, Francis, Les stratégies textuelles de Michel
Foucault, un enjeu de véridiction, Nuit blanche éditeur,
1997.
* Halperin, David, Saint Foucault, EPEL, 2000.
* Han, Béatrice, L’ontologie manquée de Michel
Foucault, Million, 1998.
* Kremer-Marietti, Angèle, Michel Foucault et l'archéologie
du savoir, Seghers, 1974.
* Kremer-Marietti, Angèle, Michel Foucault, Archéologie
et généalogie, Livre de poche, 1985.
* Macherey, Pierre, « Foucault, éthique et subjectivité
», dans la revue Autrement n°102, novembre 1988.
* Merquior, José-Guilherme, Foucault ou le nihilisme de
la chaire, PUF, 1986
* Moebius, Stephan, Die Zauberlehrlinge. Soziologiegeschichte des
Collège de Sociologie, 2006, Konstanz
* Monod, Jean-Claude, Foucault. La police des conduites, Michalon,
1997.
* Olivier, Lawrence, Michel Foucault : penser au temps du nihilisme,
Montréal : Éditions Liber, 1995.
* Potte-Bonneville, Mathieu, Michel Foucault, l’inquiétude
de l’histoire, PUF, 2004.
* Rajchman, John, Michel Foucault, la liberté de savoir,
PUF, 1987.
* Revel, Judith, Le vocabulaire de Foucault, ellipses, 2002.
* Scala, André, « Notes sur l'actualité, le
présent et l'ontologie chez Foucault », Les Cahiers
de Philosophie n°13, 1991.
* Veyne, Paul, Comment on écrit l’histoire, suivi
de Foucault révolutionne l’histoire, Seuil, 1979.
Regards croisés (ordre chronologique de parution)
* Rajchman, John, Erotique de la vérité. Foucault,
Lacan et la question de l'éthique, PUF, 1994.
* Fimiani, Mariapola, Foucault et Kant. Critique, Clinique, Ethique,
L'Harmattan, 1999.
* Gilles Deleuze, Michel Foucault - Continuité et disparité,
revue Concepts, numéro 8, Editions Sils Maria, 2004.
* Cusset, Yves, Haber, Stéphane (éd.), Habermas et
Foucault, CNRS Philosophie, 2006.
* Jean-Philippe Cazier, «Littérature : la pensée
et le dehors » (Deleuze-Foucault), revue Inculte, numéro
9, 2006.
Ouvrages collectifs (ordre chronologique de parution)
* Michel Foucault, une histoire de la vérité, Syros,
1985.
* Michel Foucault philosophe. Rencontre internationale Paris, 9,
10, 11 janvier 1988, Seuil, 1989.
* Michel Foucault. Lectures critiques, De Boeck-Wesmael, 1990.
* Michel Foucault. Lire l’œuvre, Million, 1992.
* Penser la folie, Galilée, 1992.
* Revue Rue Descartes, numéro 11a « Foucault, dix
ans après », 1994.
* Michel Foucault. Les jeux de la vérité et du pouvoir,
Presses Universitaires de Nancy, 1994.
* Revue Sociétés et représentations, numéro
03 « Surveiller et punir : la prison vingt ans après
», CREDHESS, 1996.
* Au risque de Foucault, Éditions du Centre Georges Pompidou,
1997.
* Michel Foucault, Trajectoires au cœur du présent,
L’harmattan, 1998.
* Revue Multitudes, numéro 01 « Biopolitique et biopouvoir
», Exils, 2000.
* Revue Cités, numéro 02 « Michel Foucault
de la guerre des races au bio pouvoir », PUF, 2000.
* L’infréquentable Michel Foucault, EPEL, 2001.
* Michel Foucault et la médecine, Kimé, 2001.
* Lectures de Michel Foucault,
volume I : A propos de « Il faut défendre la société
», 2001,
volume II : Foucault et la philosophie, 2003,
volume III : Sur les Dits et écrits, 2003, ENS éditions.
* Foucault. Le courage de la vérité, PUF, 2002.
* Foucault au Collège de France, un itinéraire, Presses
Universitaires de Bordeaux, 2003.
* Abécédaire de Michel Foucault, Editions Sils Maria,
2004.
* Foucault, la littérature et les arts, Kimé, 2004.
* Revue Vacarme, numéro 29 « Michel Foucault (1984-2004)
», 2004.
* Revue Le Portique, numéro 13-14 « Foucault : usages
et actualités », 2004.
* Revue Chimères, numéro 54/55 « Michel Foucault
: généalogie, esthétique, contrôle »,
2004.
* Penser avec Michel Foucault. Théorie critique et pratiques
politiques, Karthala, 2005.
* Revue Labyrinthe, numéro 22 « La biopolitique (d')après
Michel Foucault », 2005.
Philosophes contemporains de Foucault
* les épistémologues français : Gaston Bachelard,
Georges Canguilhem
* les « collègues » de Vincennes : Gilles Deleuze,
Jean-François Lyotard, François Châtelet, René
Schérer
* pour des dialogues transnationaux : Jürgen Habermas, Erving
Goffman, Zygmunt Bauman
* les héritiers : Antonio Negri, Giorgio Agamben, Judith
Butler, Didier Eribon, etc.
Liens internes
* Personnalités et SIDA
Liens externes
* Foucault.info
* Des liens, des textes autour de la pensée de Foucault
* Lecture mp3 (livre audio) de l'incipit de Surveiller et punir
* Analyse de « Qu'est-ce qu'un auteur ? »
* « Michel Foucault, science et pénalité »
* Écouter Michel Foucault : « Mon corps, topie impitoyable
», Corps utopique 1966 / « Juxtaposition d'espaces incompatibles
- Hétérotopies », 1966
* Michel Foucault, savoirs, domination et sujet
Origine http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Foucault
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