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La médiation
Quelques approches

La médiation (en milieu scolaire)...:

Ce n'est ni un arbitrage, ni un jugement, ni une conciliation...

La médiation s'appuie sur une conception dynamique des relations humaines et du tissu social.

Elle est un processus coopératif qui tend à favoriser les conditions du dialogue pour faciliter la résolution non violente d'un conflit ou le prévenir.

Elle est attitude d'ouverture et d'accueil, offrant un espace de communication, de responsabilisation et de créativité

"La médiation n'est pas dans une logique séparative: au contraire, elle développe les rapports de relation et de reliance" ( De Peretti)

Le médiateur est la tierce personne qui aide les participants à communiquer et trouver leur propre solution au conflit qui les oppose

Pourquoi la médiation à l'école?

- l'école lieu de conflits en miroir avec les conflits dans la société; comment les régler tout en évitant l'engrenage de la violence et de l'exclusion ? la médiation est un des éléments de l'approche non-violente des relations et des conflits.

- "Chacun possède en lui les forces nécessaires pour gérer au mieux les situations de conflit. Le rôle de l'éducation est d'aider le jeune dans son propre surgissement intérieur afin de permettre à chacun de devenir plus profondément lui-même( De Peretti )

Dans les diverses pratiques de médiation, le jeune est sollicité comme l'adulte : "chacun est pris en considération"; par la médiation, se développent la communication entre chacun, la prise de responsabilités et la coopération mutuelle.

Le processus de médiation en permettant une plus grande implication des parties dans le réglement des conflits, permet non seulement de surmonter les désaccords mais de construire de nouvelles relations, de nouvelles solidarités, en un mot de reconstruire le lien social" (Bonnafé-Schmitt J.P.)

-historique : " la médiation en milieu scolaire est la dernière née de la famille médiation, après la médiation pénale, la médiation de quartier et la médiation dans les organisations.

En France, les premières expérimentations remontent à 1993. Les projets se multiplient actuellement, soit par le biais d'associations soit par des initiatives institutionnelles ou par le système éducatif lui-même.

Le principal chercheur en médiation sociale et scolaire en France est J.P.Bonafé-Schmitt et son équipe de Lyon.

"L'émergence de la médiation en milieu scolaire s'inscrit dans un courant actuel de remise en question de l'école, école en crise dans société en crise "( M. Souquet )

"Comme tout nouveau mouvement qui va à l'encontre d'une tendance majoritaire, il représente une contre-culture avec toutes les résistances que cela amène." (M.Souquet)

Principes de base de la médiation inter-personnelle ( réf: M.Souquet ):

-Bases théoriques: la médiation se situe au carrefour de plusieurs grands mouvements: la psychologie humaniste de Carl Rogers, la théorie de la communication de Grégory Bateson, la systémie de Virginia Satyr et de l'école de Palo Alto et la théorie de la négociation négociée de Fisher et Ury

- idée de base: il ne peut y avoir de vie sans conflit: un conflit n'est ni négatif ni positif: c'est ce qu'on en fait qui va être positif ou négatif.

Un conflit représente un danger, une souffrance éventuelle mais c'est aussi une opportunité de changement, de construction de meilleures relations, de reconnaissance et acceptation de la différence, un renforcement de l'identité.

La médiation permet aux personnes de transformer le conflit et à travers lui de se transformer.

- Résumé des principes et valeurs de base de la médiation :

responsabilisation, auto-détermination, respect de la différence, coopération, non-violence, approche gagnant-gagnant, créativité , contrat.

- les"outils" de la médiation:

* les "techniques" de communication (écoute active, reformulation )

* la "négociation raisonnée" qui a comme principe de base qu'on ne peut pas négocier sur des positions mais sur sur les besoins de chacun.

-" Le médiateur aide les personnes, par son écoute empathique, par son questionnement, à explorer ce qui a permis de construire ces "positions" et les solutions émergeront des besoins de chacun. Ni juge, ni policier, ni avocat mais facilitateur de la parole, il n'a aucun pouvoir de décision. Il redonne du pouvoir aux personnes. Il les accompagne pour passer d'un statut de victime à un statut d'acteur, de personnes responsables. Il accompagne un changement, en toute confidentialité et respectueux des différences."

http://perso.orange.fr/jacques.nimier/diverses_mediations.htm


"Je médiate, tu médiates, nous médiatons...".

La médiation est une technique de résolution des conflits qui semble avoir un avenir prometteur. Comment se déroule t-elle ? Quelles sont ses limites et ses avantages ?

La médiation est un concept largement utilisé maintenant, qui recouvre un grand champ d'intervention, la médiation familiale, la médiation d'entreprise, pénale... Définie comme une technique pour établir ou rétablir la communication entre les parties en conflit et les aider à clarifier et résoudre le conflit, elle n'est pas sans rapport avec la non-violence. Face au conflit, plusieurs attitudes sont possibles : la fuite, le contournement ou l'affrontement qui se traduit soit par la violence, soit par la négociation. Dans un conflit s'affrontent souvent des valeurs, des intérêts. Plusieurs types d'attitudes sont possibles.

Tout d'abord la compétition. La relation à l'autre n'y a pas d'importance, par contre les buts à atteindre sont primordiaux, il faut gagner. Autre attitude : le repli. La relation à l'autre n'a pas d'importance et les buts non plus, je me moque de perdre et que l'autre perde aussi. Dans la collaboration la relation à l'autre est importante et les buts aussi, par exemple décider des vacances en famille. Autre attitude : faire en sorte que les deux gagnent. Il faut souvent beaucoup de temps, de calme, de sérénité pour arriver à ce mode de gestion des conflits. L'accommodement : la relation y est très importante et les buts minimes. Je veux bien perdre si l'autre, en gagnant me laisse sa considération, continue de m'aimer. Exemple d'un mari qui veut faire plaisir à son épouse en acceptant d'aller avec elle au spectacle qu'elle a choisi. Le compromis implique que les différentes parties en présence gagnent certaines fois, perdent d'autres fois. Lorsqu'on est coincé dans un conflit, il est intéressant de se positionner personnellement afin d'être conscient de ce qu'on privilégie : la relation à l'autre ou le but. Le sujet du conflit peut alors paraître dérisoire (obliger un enfant à terminer son yaourt par exemple...).

L'écoute des faits, des sentiments, et leur reformulation, (esprit de synthèse)sont les techniques essentielles dans la médiation. Deux principes sous-tendent ces pratiques : le respect de la véracité des faits et le respect de la personne. Les médiateurs doivent jongler en permanence entre la reformulation et la synthèse. La confidentialité et la neutralité du médiateur sont également essentielles. Le recours à la médiation doit être volontaire. En général une des parties prend contact. Lors de cette prise de contact, ne pas trop demander de renseignements, n'avoir les échos que d'un seul point de vue nuit ensuite au traitement du conflit. Il faut s'assurer toutefois que le problème relève bien de la médiation. Un processus de médiation comporte quatre phases : l'accueil, l'exposé des faits, la résolution du conflit, l'accord.

L'accueil : une médiation dure au maximum dix séances de deux heures. Le médiateur présente le cadre, lieu, temps, prix de la médiation. Il cherche dès le début à créer un sentiment de confiance. Il peut par exemple féliciter les deux parties d'avoir pris la décision de venir en médiation, car ce n'est pas facile de venir parler d'un conflit. Le médiateur redéfinit les règles de prise de parole, chacun doit écouter l'autre. Il donne la possibilité à chacun d'écrire pendant que l'autre parle. La médiation est un lieu où chacun peut s'expliquer, il est important de laisser sortir la colère. Le médiateur doit commencer la séance avec calme, sympathie et détermination afin de créer une ambiance favorable à la résolution du conflit, et ceci pendant la durée total que prendra la résolution du conflit.

L'exposé des faits : cette séance est longue, elle peut durer six séances. Chacun présente les faits de son point de vue. Voir toutes les données d'un conflit est indispensable. Quand il s'agit de conflits liés à l'environnement immédiat, la prise de conscience par chacune des parties de ce que l'autre vit fait souvent tomber l'agressivité. L'autre n'est plus réduit seulement au conflit, il prend consistance, il a une famille, un travail... Lorsque la tension est tombée il est important de demander à chacun ce qu'il attend de la médiation. Il faut du temps pour que la communication entre les deux parties se rétablisse. Le plus souvent les deux parties s'adressent uniquement au médiateur, ne regardent pas l'autre. C'est seulement après plusieurs séances que les parties peuvent se parler sans le passage par le tiers. Les deux personnes n'avancent pas dans le processus au même rythme, il y a souvent un déséquilibre. Le médiateur doit y être vigilant, ne pas prendre partie : le conflit appartient aux deux parties, c'est à elles de trouver des solutions. La résolution du conflit : cette séance ne doit pas venir trop tôt. Son objectif est de rechercher des solutions. Il faut chercher, trier, innover. Chaque partie doit avoir quelque chose à faire, période de dialogue, de coopération, chacun doit accepter de négocier, de céder du terrain. On arrive souvent à une entente car le conflit est fatiguant, prend beaucoup d'énergie et est menaçant. La résolution apporte de la tranquillité, de la sécurité, de la quiétude.

L'accord : les parties arrivent à un accord sur les problèmes essentiels du conflit. L'accord est précisé par écrit et signé par les deux parties. Elles s'engagent à respecter les termes de l'accord. Il ne faut jamais accepter que l'accord dépende d'autres personnes non présentes.

Etre médiateur n'est pas facile. La tension d'un conflit est difficile à supporter. Le médiateur doit éviter de prendre partie pour l'un ou l'autre des protagonistes.Un autre danger danger est de vouloir proposer ses propres solutions.

Ce qui parait intéressant dans la médiation c'est sa capacité à recréer de la communication, à retisser du lien social entre les gens.

Notes :

Yvette BAILLY est membre du groupe de Lyon du < Mouvement pour une Alternative Non violente>, 39 rue Courteline, 69100 Villeurbanne.

Article paru dans la revue Non-Violence Actualité, publication du Centre de Ressources sur la gestion non violente des conflits (www.nonviolence-actualite.org)

http://www.irenees.net/fiches/fiche-dph-2853.html



Médiation

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9diation

La médiation fait partie des modes alternatifs de résolution des conflits. Elle se fonde sur l'art du langage pour permettre la création ou re-création de lien. Elle implique l'intervention d'un tiers neutre, impartial et indépendant, le médiateur, lequel est un intermédiaire dans les relations. Elle instrumente la qualité relationnelle et de communication. Il existe cependant des conceptions et des applications très différentes de la médiation. Celles-ci passent de la simple intervention pédagogique pour la transmission de savoirs, jusqu'à l'application dans tous les domaines des difficultés et blocages relationnels.

La médiation permet la confrontation des différences avec un tiers facilitateur.

Etymologie et origine probable du mot

Le mot médiation, avant d'être un mot latin (medium, medius, mediator), semble avoir été utilisé par les Romains, notamment pour le mot méditerranée. Ils ont pu le tenir, par association d'idées du nom de ce pays disparu, la Médie, pays voisin des terres de l'ancienne Perse devenu l'Iran [1].

Le mot serait apparu dans l'encyclopédie française de 1694. Sa naissance est identifiée aux environs du XIII°s., pour désigner une intervention humaine entre deux parties.

Définition de la médiation des conflits privés

En matière judiciaire (civile ou pénale), la médiation est encadrée juridiquement. En matière institutionnelle, l'encadrement juridique est plus nuancé. Dans le domaine civil de la résolution des différends (relation de type contractuel, écrite ou non), la médiation est en libre exercice. On parle de médiation civile ou de médiation conventionnelle. Depuis la fin du XX° siècle, la professionnalisation conduit à clarifier les conditions pour exercer avec l'usage du terme (non un titre) de médiateur.

Dans le domaine de la résolution des conflits, la médiation est considérée comme une approche pluridisciplinaire (voir les formations universitaires, par exemple) ou une discipline à part entière[2]. Il s'agit d'une approche renforçant la liberté contractuelle, voire lui permettant de se maintenir. En conséquence, par rapport au droit qui est une voie d'abandon par la personne de sa capacité de décider, de prendre la parole et de rechercher une solution, la médiation apparaît plus comme une voie naturelle tandis qu'elle est considérée paradoxalement comme une voie alternative de résolution des conflits.

La médiation, en tant que discipline, propose un processus, constitué d'étapes adaptables au contexte, et de règles de fonctionnement et de communication dont le médiateur est le garant. Elle a pour objectif d'aboutir, sans obligation pour le médiateur, au résultat le plus satisfaisant possible pour les parties - non pour le tiers médiateur. Il s'agit d'un mode d'accompagnement des personnes en vue de prendre une décision commune.

Un entretien conduit par un médiateur peut permettre à une partie de clarifier son positionnement et d'adopter une démarche, une stratégie, un changement comportemental pour résoudre le différend exposé.

Globalement, la médiation est un cadre où s'exprime les désirs, aspirations, envies, attentes, projets, besoins et les intérêts des personnes en conflit. Elle consiste dans un processus d'aide à la réflexion individuelle et collective visant une décision la plus satisfaisante pour les parties. Un accompagnement individuel peut également avoir le caractère d'une médiation quand il consiste à permettre à la personne accompagnée de se tempérer pour conduire une discussion ou une négociation face à l'autre partie qui aurait refusé la médiation classique.

Médiation conventionnelle et médiation judiciaire en France

La médiation conventionnelle a fait son apparition en France dans le début des années 80. Dans le cadre de la médiation dite conventionnelle, la médiation est librement et spontanément choisie par les parties qui effectuent elles-mêmes le choix du tiers médiateur.

La médiation judiciaire a été instaurée à partir du décret du 22 juillet 1996 [3]. Cette forme de médiation s'inscrit dans le cours d'une procédure judiciaire. Elle est acceptée par les parties en cours de procédure, et ordonnée par le juge qui désigne et mandate le médiateur. Dans ce cas d'acceptation en cours de procédure le juge rend une ordonnance de médiation. La durée initiale de la médiation ne peut excéder trois mois. Cette mission peut être renouvelée une fois, pour une même durée, à la demande du médiateur, du juge ou des parties.

Les différences avec les pratiques connexes

médiation et négociation

La différence entre médiation et négociation est simple : le négociateur est de parti pris. Il représente les intérêts d'une partie. Ce qui implique que le négociateur va rechercher à aboutir à une solution donnant satisfaction à la partie qu'il représente. Le médiateur n'est d'aucun parti pris. Il accompagne la réflexion des deux parties en leur permettant de trouver un accord. Cet accord est définit de plusieurs manières, soit en s'inspirant des approches de négociation gagnant-gagnant [4], soit, comme indiqué plus haut le plus satisfaisant possible, voire le moins insatisfaisant possible entre les parties.

médiation et conciliation

Les différences entre la médiation et la conciliation réside dans le rôle du tiers... En principal, le tiers médiateur aide les parties dans leur réflexion et leur décision : il fait émerger les décisions des parties ; en conciliation, le tiers conciliateur propose des solutions aux parties.

médiation et arbitrage

La différence entre la médiation et l'arbitrage réside dans le fait que l'arbitre rend une décision qui s'impose aux parties qui ont choisi l'arbitrage. Une pratique encore marginale s'est développée notamment aux États-Unis, dans le cadre des ADR (Alternatives Disputes Resolution), combinant l'intervention d'un médiateur qui, s'il ne parvient pas à faire émerger une solution peut devenir arbitre, par convention préalable avec les parties ou avec l'accord des parties auxquelles il le propose ou qui le lui demande. Ce procédé est alors nommé med-arb.


Développement de la Médiation dans le Monde

Préhistoire et Histoire de la médiation

Aujourd'hui, la médiation est considérée comme une manière d'intervenir dans une situation difficile entre des personnes (physiques ou morales). La médiation consiste dans le fait de porter la parole d'une personne qui se trouve bloquée pour une ou plusieurs raisons - administrative, logistique ou émotionnelle. S'agissant d'un message à transmettre, elle a une dimension pédagogique. Elle implique des qualités de "porte-parole" de la part du médiateur.

En matière conflictuelle, plus spécifiquement, la médiation peut sembler avoir plusieurs histoires. Selon certains auteurs, la médiation existerait depuis très longtemps, aussi longtemps que des tiers interviennent dans les conflits d'autrui. Mais il est clair que si l'intervention de tiers dans les différends de toute nature se pratique depuis longtemps, il ne s'agit pas de la Médiation telle que nous tendons à la définir depuis la fin du XX° siècle.

Que nous puissions identifier, au cours de l'Histoire, des démarches de type médiateurs (nous préférerions dire approches médiales), dans le théâtre notamment [5], pour présenter ou représenter la manière dont les Hommes se comportent entre eux, et faire passer des messages.

Nombre d'auteurs font l'association entre des approches de type médial et la médiation elle-même, que ce soit en citant une conception de justice douce [6], le rendu de décision arbitrale à la Saint-Louis ou à la manière du roi Salomon, la conciliation (qui relève de la procédure judiciaire), ou de la négociation (qui implique toutes les parties en présence, y.c. le tiers facilitateur).

Pour qu'il y ait Médiation dans le domaine de la résolution des conflits, il convient qu'il y ait :

* des parties avec un différend

* un médiateur,

o tiers neutre quant à la solution,

o impartial dans ses intérêts et implications,

o indépendants dans ses relations,

o et garantissant la confidentialité du processus (et non d'une procédure), contrairement à l'audience publique, avec publicité, du système judiciaire.

Or cette conception de la médiation, en tant que discipline à part... entière n'apparaît qu'à la fin du XX°. Elle consiste à créer une extension de la discussion contractuelle accompagnée, compte tenu d'un différend qui empêche les parties d'avoir un échange serein au point qu'elles pourraient préférer l'affrontement (loi du talion, loi du plus fort...) ou aller chercher un arbitrage contraignant (système judiciaire, cours arbitrale...) en vue d'imposer une décision.

La médiation vise donc à renforcer la liberté contractuelle. Elle instrumente la volonté des parties de trouver un nouvel accord par rapport à un accord précédent qui est contesté - accord tacite (ou conçu comme tel par l'une des parties), comme le contrat social ou effectivement signé à un moment donné.

Renforçant la liberté contractuelle, elle vient apporter aux parties d'un différend les moyens de reposer une situation qui fait problème, d'y réfléchir et de chercher la meilleure des solutions possibles pour retrouver ou trouver un terrain d'entente. De ce fait, la médiation instrumente aussi la qualité de communication, au présent d'une relation et inscrite dans une anticipation relationnelle, contrairement au système juridique qui, se fondant sur le passé et s'appuyant sur une conception des droits et obligations énoncés antérieurement, départage ou divise.

Nous pouvons ainsi identifier une amorce de la médiation dans la culture de la Grèce antique, avec le courant philosophique visant à faire réfléchir les personnes sur leurs relations aux autres et, conséquemment à soi-même. La maïeutique instrumentait cette recherche. En effet, l'outil maïeutique avait pour objectif de permettre à une personne d'exprimer ses connaissances en soi - en l'occurrence qui auraient été acquises dans des vies antérieures. Le philosophe mettait en pratique ce savoir-faire pour qu'une personne puisse réfléchir et exprimer le meilleur d'elle-même. Cette pratique visait à développer la responsabilité personnelle, par la maîtrise des passions, et à faire réfléchir chacun sur ses relations maître-esclave de soi et avec les autres (cf. La République, Livre IV, Platon).

Ainsi, le philosophe accompagnait une réflexion, permettait à une personne de se positionner, de faire les choix avec lesquels elle allait pouvoir s'auto-déterminer, en visant le passage à l'acte. L'enseignement qui était ainsi dispensé par les rhétoriciens devenaient antagoniste avec celui des sophistes qui se contentaient de la relation d'efficacité des techniques de communication (avec leurs applications notamment dans les procès), moins la dimension de ce que nous appelons aujourd'hui le développement personnel, soit la contribution pédagogique de l'acte médiateur du philosophe. Nous pouvons aussi souligner l'existence d'un protecteur des non-citoyens, le proxène, lequel n'a cependant pas inspiré la fonction du médiateur de la république, ce d'autant que cette fonction n'existe pas dans nos civilisations beaucoup plus nationalistes.

A cette époque que nous pouvons qualifier de préhistorique de la médiation, en ce qu'elle n'était pas conceptualisée en tant que telle, deux courants se sont formés :

* celui de l'intervention de tiers pour faire émerger la responsabilité individuelle, l'engagement libéré des passions (et donc notamment en situations conflictuelles)

* celui de l'intervention de tiers qui se subtituaient aux personnes et allaient dans le sens de la prise de décision imposée, déresponsabilisant les personnes.

Pour que la Médiation reprenne du sens, il fallait un élément fort :

* la reconnaissance de l'individu en tant que personne possédant un potentiel de responsabilité. C'est à René Descartes, inspiré de la mésaventure de Giordano Bruno, en recherche de rationalisation de la relation de l'Homme avec le Monde, lui-même reprenant des réflexions conduites par Pierre Abélard et des Grecs Anciens, tels que Pythagore, Socrate, Platon, que nous devons cette formalisation.

Il fallait aussi les réflexions éthiques, plus laïques, exprimant la recherche d'autonomie individuelle de Spinoza, l'aboutissement par la Déclaration universelle des premiers droits de l'homme, inspirée de l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau sur le Contrat Social. Il fallait que des auteurs théorisent autrement la nature individuelle ; il fallait le cheminement des travaux de Freud ; il fallait l'invention de la sociologie et celle de la polémologie ; il fallait aussi une expression des droits équivalents reconnus à toute l'humanité : aux femmes et aux enfants, pour que la médiation puisse être conduite par un tiers respectueux des personnes.

Il fallait encore l'identification des limites du droit et de tous les systèmes d'arbitrages...

Mais sans la reconnaissance des personnes en tant qu'individus pouvant prendre ses propres décisions, pouvant être accompagnés lors des situations difficiles pour se sortir des conflits, la Médiation ne peut exister. Le Droit provient de l'idée que l'individu doit être contraint pour bien se conduire ; la médiation émerge de l'idée que l'individu peut, à tout moment, apprendre à se contrôler. Le Droit provient de la méfiance que les dirigeants ont vis-àvis des personnes, tandis que la Médiation vient fabriquer la confiance.

C'est donc seulement au XX° siècle que les premiers ouvrages sur la médiation sont apparus. Ils sont aujourd'hui de plus en plus nombreux et parfois contradictoires. Néanmoins, ils sont tous imprégnés de cette recherche de renforcer le potentiel de prise de décision des personnes. Dans le monde de l'entreprise, nous observons depuis quatre ou cinq decennies, des formations sur la délégation. Les formations de développement personnel ont également fortement contribué, avec leurs balbutiements souvent thérapeutiques, à la reconnaissance de l'individu.

En fait, notre époque semble avoir repris le chemin abandonné voici environ 2500 ans.

C'est donc au XXI° siècle, que nous commençons à écrire l'Histoire de la médiation et des médiateurs. Le titre de l'ouvrage intitulé Le Temps des médiateurs, par Jean-François Six, prend tout son sens.

Toutefois, il n'est pas étonnant de lire que la médiation aurait une Histoire. En fait, il s'agirait plutôt d'histoires. Car selon le point de vue de l'auteur, selon qu'il se positionne, sans intention, certes, en tant qu'idéologue, religieux, juriste, psychologue, voire ethnologue, la médiation se présente à lui sous un angle qui peut lui faire croire dans le bien fondé de sa thèse. Nous pouvons ainsi distinguer les principaux courants de pensée qui influence les conceptions de la médiation.

Les conceptions de la personne et les pratiques de la médiation

S'agissant de la résolution des conflits interpersonnels, la médiation est inévitablement influencée aujourd'hui par les différentes conceptions de la personne. Ces courants d'influence peuvent donner l'impression que, contrairement à la thèse ci-dessus, la médiation aurait une Histoire. Mais en fait, il est clair que la médiation, en tant que discipline visant l'accompagnement de la résolution de différend, n'a pu émerger qu'avec la reconnaissance de la personne en tant que telle.

Toutefois, la conception que chacun peut avoir de la personne influence son action s'il est médiateur, selon les valeurs qui sont "au cœur" de ses propres croyances ou motivations. Elle interfère sur le processus (pour certains "procédure"[7]) de médiation et, conséquemment, sur la solution qui vient conclure la médiation, de manière plus ou moins volontaire (de la part des parties) et durable.

Profession Médiateur

L'exercice de l'activité de Médiateur n'est pas règlementé. Il n'existe aucune exclusivité de domaine d'exercice. Néanmoins, avec le Diplôme d'État de Médiation familiale (DEMF), il existe une tendance à la sectorisation.

Médiateur Professionnel

Un médiateur généraliste présente normalement une assurance individuelles de Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) - Obligation faite par la Chambre syndicale de la Médiation[8], ce qui n'est pas toujours le cas, notamment pour des associations de médiation qui ont une assurance collective. Il est formé aux compétences transversales de la médiation et peut donc intervenir dans tous les types de différends de type relevant traditionnellement du droit civil.

Il est sollicité par les parties - ou une seule qui lui demande de faire la navette ou de prendre contact avec l'autre partie (ou les autres). Dans ce cas, la médiation est dite "conventionnelle". Il peut être sollicité dans le cadre d'un conflit judiciarisé, et là il s'agit d'une médiation judiciaire.

Médiation familiale

La sectorisation de la médiation continue de faire débat au sein des professionnels et surtout des professions connexes (principalement juridiques, travailleurs sociaux, conseils conjugaux, mouvements familiaux, personnels des organismes travaillant dans les CAF, UDAF, etc.). Toutefois, si un diplôme d'État a été obtenu par l'influence des associations de médiation familiale, celui-ci ne donne aucune exclusivité pour l'exercice de la médiation de ce domaine.

Ethique et déontologie en médiation

Les points communs des engagements des médiateurs résident dans le fait que la médiation doit s'exercer en toute indépendance. Le médiateur a une obligation de moyens non de résultats. Il doit se comporter de manière impartialité et neutralité. Il s'engage sur la confidentialité des échanges et demande aux parties de s'y engager.

Les différences portent sur les références de l'exercice de la médiation, la transversalité des compétences, l'éthique qui découle, selon la Chambre syndicale de la Médiation de l'exercice de la médiation[9].

Les différents intervenants en médiation ont élaboré des chartes. Certaines, généralement inspirées du Réseau des Médiateurs d'Entreprise[10] dans le Rhone-Alpes (France), ou de l'association Amély [11], se réfèrent au droit.

Les médiateurs familiaux, organisés notamment au sein de l'Association pour la Promotion de la Médiation Familiale se réfèrent au droit et à la psychologie.

La clause de médiation

La clause de médiation peut être introduite dans tous les contrats. Elle dispose que les parties signataires envisagent avant tout recours à une procédure judiciaire de faire appel à un médiateur. Cette obligation contractuelle doit être respectueuse des dispositions relatives aux clauses abusives.

Le médiateur est envisagé non en tant que personne physique mais au travers d'une personne morale ( Société, association, chambre de commerce, chambre syndicale), laquelle peut être convenue par les parties dans le contrat.

Cette clause peut a fortiori être introduite dans un accord de médiation, prévoyant ainsi le cas où les parties auraient des difficultés à respecter l'accord (qui est alors un nouveau contrat), notamment dans les circonstances de changement de situation.

L'accord de médiation

Dans les situations conflictuelles, la médiation nécessite le libre consententement et la capacité de décider. Elle vise un accord durable fondé sur l'engagement et la qualité relationnelle.

La qualité et la pérennité de l'accord est classiquement l'équilibre de satisfaction quant à la solution. L'accord se fonde sur l'effort sincère de reconnaissance à la fois des personnes et des intérêts respectifs, comprenant l'anticipation des risques de ruptures de l'accord, des difficultés rencontrées pour son application, avec, parfois, la prévision d'un possible retour en médiation (clause compromissoire) ou, lorsque l'accord est juridiciarisé, l'inclusion de mesures contre celui qui romprait ce pacte.

Les parties peuvent choisir que l'accord ne soit pas juridiciarisé (soit écrit sous forme juridique) ou judiciarisé (soit homologué par un juge). L'accord peut rester sous seing privé. Néanmoins, écrit et signé par les parties, il n'en aura pas moins le caractère d'un contrat. Selon les cas, il pourra être question d'un simple compromis, d'un protocole d'accord, d'une transaction...

Champs d'application

L'étendue des champs d'application de la médiation est telle que l'on pourrait la voir se fondre et disparaître. Mais c'est précisément parce qu'elle présente la richesse d'une véritable discipline dans les ressources humaines, au côté, par exemples, de la sociologie, du management ou de l'Histoire qu'elle est repérable dans de nombreux domaines. Il est ainsi également possible de concevoir une approche médiation (ou médiale) d'une situation humaine, d'une œuvre (littéraire ou cinématographique). À titre d'exemple dans l'observation de l'œuvre, Mary Poppins ne peut-elle être perçue comme médiatrice dans la famille où elle intervient en tant que gouvernante ?

Les médiateurs professionnels, généralistes, identifient plusieurs champs d'application. Il existe dans tous les courants de la médiation, dont certains (tels dans la médiation familiale où des associations ont demandé et obtenu un diplôme d'État), une identification commune des champs d'application :

* différends entre particuliers (personnes physiques ou / et personnes morales) en matière civile :

o famille, séparation, patrimoine - on identifie ici notamment : médiation conjugale, médiation familiale, médiation patrimoniale...)

o scolarité

o voisinage (médiation citoyenne)

* différends entre particuliers et personnes morales (médiation consumériste) :

o consommation

o construction

o travaux

* différends dans les entreprises (médiation d'entreprise) :

o relations internes

o harcèlement moral

o rupture de contrat

* différends économiques inter-entreprises (médiation économique)

o concurrence

o marques

o client / fournisseurs

D'une manière générale, la médiation s'applique partout où il y a transmission de savoir par un tiers neutre et indépendant, partout où une relation contractuelle a été établie.

Pierre-Yves Monette, Ancien avocat, Médiateur fédéral de Belgique Conseiller honoraire au Cabinet de S. M. le Roi Collège des Médiateurs fédéraux, a présenté en 2000, à Bamako, une réflexion sur les différentes médiations [12].

Les avantages de la médiation

1. La médiation en appelle à la responsabilité personnelle et la liberté de consentement de chaque partie ;

2. les parties définissent les modalités de la médiation, avec le médiateur auquel elles confient la responsabilité de la garantie de son bon déroulement ;

3. elle s'adapte aux différents contextes ;

4. elle est un huis-clos : un processus confidentiel auquel les parties et le médiateur s'engagent ;

5. elle est économique, en temps et en argent : moins coûteuse et aléatoire qu'un rapport de force ou une procédure judiciaire ;

6. elle s'inscrit dans la réalité relationnelle : prise en compte le caractère durable ou non durable des relations entre les parties ;

7. elle intégre la réflexion et la créativité de chacun, ouvre à un esprit de contribution pour la résolution des différends et des problèmes ;

8. elle a des avantages qui dépassent la situation en cause : permet d'examiner les aspects d'un différend et d'anticiper les risques inhérents à la mise en œuvre de l'accord ;

9. elle va de la qualité relationnelle à la négociation : intégre un processus créatif ;

10. elle va jusqu'à la conclusion d'un accord ;

11. le médiateur présente des garanties professionnelles[13].

Références

1. ? Sur l'origine du mot médiation voir le Dicomedial [1]

2. ? JL Lascoux,Pratique de la Médiation, une méthode alternative à la résolution des conflits, ESF éditeur, 2001, p.7

3. ? source Lexinter sur les aspects juridiques de la médiation [2]

4. ? Arnaud Stimec, La médiation en entreprise

5. ? Jacqueline Morineau, L'esprit de la Médiation

6. ? Jean-Pierre Bonafé-Schmitt La médiation, une Justice Douce

7. ? L'association Amely (Lyon, France) Boutique de droit [3]

8. ? Site de la Chambre syndicale de la Médiation [4]

9. ? Code d'Ethique et de Déontologie des Médiateurs Professionnels [5]

10. ? créé par Yves Chamussy

11. ? créée par Jean-Pierre Bonafé-Schmitt

12. ? comme mode de résolution de conflits et de ses différentes applications [6]

13. ? les 11 raisons de recourir à la médiation



Utiliser un médiateur pour gérer un conflit

Toute activité humaine génère des conflits. La médiation est une méthode alternative à la résolution des conflits. HLC peut intervenir pour dérouler un processus de médiation ou/et former l'encadrement à la gestion de conflit.

Les principes de base de la gestion de conflit et médiation :

Connaître les différentes origines d'un conflit

Analyser les causes du conflit

Comprendre les comportements et attitudes

Travailler sur des bases relationnelles (Analyse Transactionnelle, PNL)

Gérer un conflit

La médiation : principes de bases

Processus de médiation

Les enjeux de la médiation

L'écoute active

L'entretien de médiation

Les contrats cadres

Les plans d'actions

Quelques trucs pour réussir : Techniques : Lors d'une médiation, connaître ses limites, travailler sur soi, sur ses valeurs et sur sa neutralité.

http://www.hlc.fr/mediation-cPath31_42.html

Fiche formation Gestion de conflits / Médiation

* Connaissance de soi / Les bases des relations humaines

L'analyse transactionnelle

La PNL

L'assertivité

* Les préjugés

Les faits et les opinions

Les inférences

Les interprétations sources de conflits

* Structure d'un conflit

Les intervenants

Les faits

La manière

Les mots, les gestes

Les non-dits, les mal-dits

* Comment désamorcer un conflit ?

L'écoute active

Reconnaître le conflit

La reformulation

La médiation : rôle et missions

* Médiation : méthode alternative de gestion de conflits

La méthode

Rappel du contexte

Ecoute des parties concernées

Utilisation des techniques de communication

Recherche de l'information

Recherche de solution


Champ d'application de la médiation

La médiation, le développement durable et l'anticipation du "risque humain"

La médiation, développée comme méthodologie systémique, est l'outil de base d'une approche globale d'une organisation, de la plus petite entité aux organisations internationales. Ses techniques et outils sont les plus performantes pour accompagner les situations de changement, établir des diagnostiques et favoriser les décisions les mieux adaptées à un développement durable. Elle permet d'avoir une vision précise et d'harmoniser les informations pour permettre une anticipation des différents risques liés à l'évolution et aux changements structurels et conjoncturels.

La médiation, les outils d'un management valorisant les ressources individuels et des équipes

L'art des relations humaines ne s'improvise pas plus que celui du commandement. La médiation propose une approche rationnelle des relations humaines, visant l'instauration de la qualité dans un domaine habituellement abandonné au bon sens. La médiation propose une approche culturelle globale de la gestion des ressources humaines.

La médiation, l'accompagnement individuel et la dynamique des groupes

La médiation est le premier outil des professionnels de l'accompagnement pour la prise de décision et la responsabilisation des personnes : elle est la base du "coaching" (accompagnement individuel) où les techniques et modèles développés par Médiateurs Associés® depuis 1991 ont des applications précises.

La médiation, la prévention des tensions et la résolution des conflits

La médiation est une instrumentalisation efficace des organisations optant pour un développement durable, elle est tout naturellement adaptée aux plus petites structures confrontées aux mêmes problématiques, et aux situations conflictuelles de toute nature ; c'est pourquoi vous pouvez faire appel à un Médiateur professionnel pour faciliter la régulation des tensions entre des personnes (dans le privé ou le professionnel) ou dans le cadre de la définition d'une stratégie globale. La méthodologie change, mais les principes, l'éthique et la déontologie des Médiateurs Associés restent les mêmes.

Les Médiateurs Associés, l'éthique et la déontologie

Les Médiateurs Associés ont un positionnement d'indépendance totale (pas de relation hiérarchique ni de rapport remis à des instances non-impliquées) : ils travaillent selon les règles de confidentialité (discrétion et remise intégrale de tous les éléments élaborés dans le cadre de la mission), d'impartialité (pas de parti pris, autre que celui de la médiation) et de neutralité (pas d'influence sur le choix des solutions).

Les Médiateurs Associés, un professionalisme adapté à vos besoins

Ainsi, selon votre recherche, vous pouvez faire appel à des médiateurs les plus motivés pour y répondre. Vous trouverez dans l'annuaire des Médiateurs Associés possédant des compétences très différentes qui peuvent prêter leur concours pour vous permettre de conduire votre projet ou démêler votre situation.

Privé (familial, patrimonial) et professionnel (économique, entreprise)

La médiation en matière de conflit

Elle est une réponse à la question : "Comment résoudre un différend ou trouver une solution ?". Contrainte, abandon, fuite, relance, soumission, revanche, rejet, exclusion : est-ce vraiment notre choix ou n'est-ce pas plutôt se soumettre à des habitudes que nous ne maîtrisons pas ? Au mieux, pour résoudre un conflit, le plus souvent nous effectuons un abandon de libre-arbitre : nous nous en remettons à la décision d'un tiers, ou à son "bon sens" : juge, arbitre, conciliateur... Nous nous en remettons à des règles de droit, au sens juridique du terme, ou d'équité, au sens d'un juste partage des choses matérielles. Ces modes de règlement ancestraux antérinent généralement la séparation des parties ; ils contribuent à valider une rupture, alors que les antagonistes restent encore liés, qu'ils auraient encore des intérêts à maintenir une relation ou qu'ils perdent de l'énergie et du temps dans l'animation de leur différend. La médiation est une tout autre voie et redynamise le "lien" entre les parties, en privilégiant la qualité relationnelle. C'est pourquoi, la médiation à des applications en matière de conflits économiques, familiaux, (de couple ou relatif à des questions patrimoniales), sociaux, managériaux, commerciaux, politiques. Des problèmes de paiement surviennent avec un client ou un fournisseur, vous envisagez de rompre ou vous rompez une relation d'affaires avec un partenaire ou un associé ou certaines clauses d'un contrat causent problèmes ; vous ne parvenez pas à vous entendre avec des membres de votre famille sur la répartition d'une succession ?

Malgré votre bonne volonté, le conflit perdure : vous ne trouvez pas d'accord.

Si vous souhaitez toujours que le problème soit résolu de manière mutuellement satisfaisante, pourquoi ne pas envisager de recourir au service d'un médiateur ?

Le médiateur est un facilitateur de communication, de négociation et de résolution de problème. Il développe une méthode efficace de résolution des conflits pour vous épargner des coûts et la longueur d'une procédure judiciaire.

Développement de la médiation des conflits

But

Moyens

La médiation a pour but de :

- rétablir / établir un climat de confiance entre les parties

- transmettre des savoir-faire pour maintenir la qualité relationnelle au-delà de la médiation

- faciliter la conception d'un projet

- favoriser l'émergence d'un accord entre des parties confrontées à un différend.

Plus largement, la médiation est une instrumentalisation des personnes et des organisations, conscientes de devoir gérer la permanence des changements et qui sont dans une dynamique de consolidation tournées vers le futur.

La médiation implique l'intervention d'un tiers, le médiateur, qui exerce un rôle de relais de communication.

Le médiateur favorise l'émergence d'un contexte favorable à la clarification des situations. Le médiateur permet à ses clients :

# de réfléchir posément,

# d'établir ou de rétablir une communication sereine,

# de rechercher la meilleure solution.

Le médiateur peut accompagner, selon son expertise et les besoins de ses clients, une personne en recherche de résolution de problème, ou plusieurs personnes impliquées dans une relation délicate.

Mots clés de la médiation des conflits

que nous pouvons associer

à la médiation

au médiateur

aux parties

en négatif contentieux, litiges, conflits, adversité, désaccord, mésentente, rupture, divorce, licenciement, colère, abandon, fuite, procès

pas juge, ni arbitre, ni conciliateur, ni psychothérapeute, ni conseil juridique ni psychologique, ni confident au détriment de l'une des parties

pas de vengeance, pas de soumission, pas de fatalisme, pas de contrainte

en positif

résolution de conflits, mode alternatif à la résolution des différends, processus, règles, repères, contrat pédagogique, protocole d'accord

rigueur, philosophie, créativité, écoute, rhétorique bienveillante, accompagnement, facilitation, neutralité, impartialité, confidentialité, discrétion

accueil, compréhension, apaisement, recherche de solution respectueuse, responsabilité, négociation

Jean-Louis Lascoux médiateur Diplômé de Médiation judiciaire et conventionnelle

Responsable pédagogique des formations de médiateurs Associés - diplôme Certificat d'Aptitude à la

Auteur de "Pratique de la Médiation, une méthode alternative à la résolution des conflits" ,

http://www.pythagore.com/10definition1.html