Sent: 14 Mai 2005
Subject: [emancipation_intersyndicale] L'ami Lamy
Subject: Tr: MAUVAISE NOUVELLE POUR LES PEUPLES
UNITE DE RECHERCHE DE FORMATION ET D'INFORMATION SUR LA GLOBALISATION
Communiqué : une très mauvaise nouvelle pour les
peuples. Pascal Lamy, membre du Parti socialiste français,
va accéder à la direction générale de
l'Organisation Mondiale du Commerce.
Après avoir été, en France, un de ceux qui
mirent en oeuvre le « tournant de la rigueur » en 1983,
il est devenu directeur de cabinet de Jacques Delors quand celui-ci,
à la tête de la Commission européenne, instillait
des doses de plus en plus massives de réformes néolibérales
avec l'Acte unique, puis le traité de Maastricht.
Ce proche de Strauss-Khan et de Jospin, membre du comité
directeur du PS de 1985 à 1999, a été pendant
5 ans un des conseillers en Europe du principal think tank du complexe
militaro-industriel américain, la Rand Corporation ; il a
été aussi le président de la commission «
prospective » du patronat français.
Après un passage à la tête du Crédit
Lyonnais où il organise sa privatisation avec la casse sociale
qui l'accompagne, il devient membre de la Commission européenne
en charge du commerce, c'est-à-dire négociateur unique
de l'Union européenne à l'OMC et pour toutes les négociations
commerciales de l'UE.. Il manifeste une agressivité néolibérale
digne de son prédécesseur, le thatchérien Léon
Britan. C'est lui qui formule les propositions les plus avancées
pour une mise en ouvre de la libéralisation des services
(AGCS). C'est lui qui tente d'imposer aux 148 pays de l'OMC le contenu
de l'Accord Multilatéral sur l'Investissement, rebaptisé
" matières de Singapour". Son obstination et son
arrogance sont à l'origine de l'échec cuisant subi
sur ce dossier par l'Union européenne à Cancun en
2003.
Cette personnalité du PS est célèbre pour
avoir déclaré : « le libre-échange est
une bonne chose, même quand il provoque des licenciements,
pourvu que cela se fasse selon certaines règles.» Depuis
la fin de la Commission Prodi, il a été candidat partout
où on peut imposer les dogmes néolibéraux :
à la présidence de la Commission européenne,
puis au FMI et à l'OMC. Il était appuyé par
l'Union européenne et par les Etats-Unis après que
les Européens aient soutenu la candidature du néo-conservateur
Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale.
Il y a quelques jours, assuré de son élection comme
directeur général, il aurait déclaré,
en aparté, à Genève, « si la Constitution
européenne est adoptée, je n'aurai pas de problème
à l'OMC avec les Européens.»
Raoul Marc JENNAR
chercheur URFIG/OXFAM
http://www.urfig.org
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