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Source première : Union & Actions Date : 26/03/2004
Origine : http://www.ucm.be/ucm/ewcm.nsf/0/545ACAC34D183EE0C1256E63004DBC1E?OpenDocument
Le client reste sensible aux promotions et aux marques. Mais ses choix
dans les rayons sont également dus à la musique, aux
couleurs, etc. Le consommateur reste un grand "vulnérable".
Plusieurs études le démontrent : en moyenne, douze
secondes s'écoulent entre le moment où un consommateur
s'approche du rayon et celui où il met l'article dans son
caddie. Sa façon de consommer a été analysée
par des "marketers" qui ont recours aux apports de la
sociologie, de l'anthropologie, de la psychologie, voire même
de la psychanalyse.
D'une manière générale, comme le révélait
dernièrement le journal économique français
"Les Echos", le consommateur est sensible aux promotions
dans les magasins. Les étalages exceptionnels pour les promotions
ou certaines circonstances comme la fête de Pâques marchent
également du tonnerre. Pour ce faire, les produits sont mis
en évidence au bout des rayons, dans les allées principales.
Il est également connu que le positionnement du produit dans
le rayon joue énormément. Un produit gagne en "popularité"
lorsqu'il est facilement accessible aux yeux et aux mains du consommateur.
La notoriété de la marque
Le nom de la marque reste un élément clef de la décision
d'achat. D'ailleurs, une marque possède un bon capital quand
les consommateurs adhèrent volontiers aux opérations
marketing de ses produits. Cela explique que les sociétés
réalisent encore des investissements publicitaires importants
pour développer leur notoriété.
Les marques des distributeurs (MDD) attirent aussi les clients,
car elles sont idéalement positionnées sur les étalages.
Elles donnent une marge bénéficiaire plus importante
au distributeur. Elles sont également légèrement
moins chères que les marques nationales. Et ce, à
qualité souvent égale. Comme nous l'écrivions
dans "En toute franchise" de mars 2003, les MDD atteignent
près de 35 % des ventes alimentaires en Belgique et sont
en constante progression. Cependant, le client tient encore compte
de ce que ses amis vont penser s'il achète une tablette de
chocolat Lambda plutôt que du Côte d'Or. Par contre,
il s'en fiche d'avoir du saumon de la marque GB sur sa table. Ce
qui compte, c'est qu'il soit bon. Ce sont donc les produits à
la notoriété plus faible que les MDD investissent.
A contrario, elles sont quasiment absentes des parfums, des cosmétiques,
des produits de luxe. Mais elles font le plein dans les surgelés
ou dans les aliments pour animaux.
Trouver le point faible du client
Outre le critère de la marque, les comportements du consommateur
sont influençables. Déjà dès les années
1950, plusieurs grands groupes de distribution américains
les ont passés au crible. Leur objectif : influencer le client
lorsqu'il fait ses courses. Les résultats obtenus sont encore
valables de nos jours. Pour être acheté sans réticence,
le produit doit répondre à huit besoins cachés
: il doit flatter le narcissisme du consommateur, lui apporter de
la sécurité émotive, lui assurer qu'il est
méritant, l'inscrire dans son époque, lui donner un
sentiment de puissance, d'immortalité, d'authenticité
et, enfin, de créativité.
Comme le soulignait un article du "Monde diplomatique",
les distributeurs et publicitaires vont faire acheter leurs produits
non pas pour leur utilité réelle mais pour le manque
qu'ils promettent de combler. De ces recherches va naître
un concept commercial connu de tous : les supermarchés. Un
choix immense, des rayons à perte de vue, une avalanche de
couleurs et de lumière. Autant d'éléments qui
conditionnent le consommateur, lui font perdre ses repères,
et qui, au final, favorisent les achats impulsifs. Dans les épiceries
où il y a des vendeurs, les achats impulsifs sont environ
moitié moindres. Face à un vendeur, le client réfléchit
à ce dont il a réellement besoin. De la même
façon, dans les grandes surfaces, le choix des musiques d'ambiance
ne doit rien au hasard. Ici, on joue sur le tempo. Une musique lente
avec une propension à la nostalgie ralentit la marche des
clients. Et plus ceux-ci restent dans le magasin, plus ils consomment.
A l'opposé, dans les fast-foods où l'on souhaite enchaîner
les services, on opte pour des musiques beaucoup plus rythmées.
Les marques se jouent aussi des couleurs selon la sensation qu'elles
veulent laisser au client. Ainsi, la perception par notre système
nerveux des couleurs chaudes (rouge, orangé, jaune) a la
particularité d'augmenter le rythme cardiaque et par voie
de conséquence, élève la température
du corps. Les couleurs froides ont la particularité inverse
: elles apportent calme et détente. En conclusion, le consommateur,
même s'il pense le contraire, est un homme ou une femme sous
influence.
Source première : Union & Actions Date : 26/03/2004
Origine : http://www.ucm.be/ucm/ewcm.nsf/0/545ACAC34D183EE0C1256E63004DBC1E?OpenDocument
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