Il n'existe pas de documents ou d'études, qui recensent les
diverses marées noires. Les informations existent, elles
sont parcellaires et dispersées. Voici un recueil non exhaustif.
Les régions concernées sont très nombreuses.
Le gestionnaire du site : Ph Coutant Nantes le 2 02 2007
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16 mars 1978
Naufrage de l'Amoco Cadiz (France)
http://www.linternaute.com/histoire/categorie/evenement/105/1/a/51349/naufrage_de_l_amoco_cadiz.shtml
Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route
vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient
le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire
s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall
dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut
s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés
avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés
par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface
marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari,
sera placé sous contrôle judiciaire.
Le 16 Mars - Année 1978
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12 décembre 1999
Naufrage de l'"Erika" (France)
http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/12/12/1/a/51355/naufrage_de_l_erika.shtml
A 6 heures du matin, le pétrolier maltais "Erika",
affrété pour le compte de la société
TotalFina, lance un SOS au sud de Penmarc'h dans le Finistère.
A 8 heures, le bateau se casse en deux et commence à libérer
10 000 tonnes de pétrole. Les nappes de fioul souilleront
le littoral français du Sud-Finistère jusqu'à
la Charente-Maritime. L'épave de l'"Erika" sombrera
complètement par 120 mètres de fond le 13 décembre.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Pétrolier -
Histoire de l'Environnement - Histoire de France - Le 12 Décembre
- Année 1999
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19 novembre 2002
Le Prestige coule au large des côtes (Espagne)
http://www.linternaute.com/histoire/motcle/evenement/100/1/a/52428/le_prestige_coule_au_large_des_cotes.shtml
En difficulté depuis le 13 novembre, et après un
remorquage en haute mer, le pétrolier le Prestige se brise
et emporte dans les fonds marins sa cargaison de 77 000 tonnes de
fioul. L’attitude des autorités espagnoles sera très
contestée dans leur pays mais aussi en France, le remorquage
ayant certainement augmenté l’étendue de côtes
touchées (de la Galice à la Bretagne sud). Des opérations
de colmatage devront par la suite avoir lieu pour éviter
une marée noire de plusieurs années provoquée
par les fuites.
Histoire de l'Espagne - Histoire de France - Le 19 Novembre - Année
2002
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La troisième marée noire de l’histoire
? (en 1994 en Russie)
http://www.humanite.presse.fr/journal/1994-10-31/1994-10-31-711133
LA marée noire provoquée par la rupture d’un
oléoduc dans la république des Komis, dans le Grand
Nord russe, gagnait du terrain, ce week-end, accréditant
de plus en plus la thèse d’une catastrophe pétrolière
majeure. Les travaux de nettoyage se poursuivent, mais la Russie
demande maintenant l’aide d’une organisation de protection
de l’environnement dans l’Arctique, Northern Forum.
Une compagnie pétrolière américaine avance
le chiffre de 280.000 tonnes déversées alors qu’à
Moscou, le ministère de l’Environnement parle de 60.000
tonnes, celui des Situations d’urgence de 30.000 tonnes et
la compagnie pétrolière locale, KOMINEFT, de 14.000
tonnes.
L’oléoduc vieillissant aurait dû être
remplacé il y a déjà deux ans, mais faute d’argent
on avait retardé les travaux. Dans le chaos qui règne
dans la nouvelle Russie, personne ne s’en est préoccupé,
et le pétrole a continué à transiter par ces
tubes qui fuient tellement que, selon les experts, 8 à 10%
du pétrole transporté s’échappe dans
la nature environnante.
Mais une fuite majeure en août, une autre en septembre vont
donner de l’ampleur à ce qui devient une véritable
marée noire. KOMINEFT aggrave alors les choses, en tentant
d’abord de passer sous silence puis de minimiser le problème.
Si le chiffre de 280.000 tonnes, repris par Greenpeace, se révèle
exact, alors, cette marée noire serait la troisième
plus importante de l’histoire. Par comparaison, l’échouage
de l’« Amoco-Cadiz » en 1978 avait déversé
sur les côtes bretonnes 1,6 million de barils.
Article paru dans l’humanité édition du 31
octobre 1994.
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Une gigantesque marée noire ravage le grand nord
de la Russie (1994)
http://www.humanite.presse.fr/journal/1994-10-28/1994-10-28-711020
Les autorités russes ont enfin reconnu hier qu’un
oléoduc s’est rompu voilà plusieurs semaines,
déversant à proximité de l’océan
Arctique des dizaines de milliers de tonnes de pétrole. Les
moyens mis en oeuvre pour combattre la pollution sont dérisoires.
CHANGEMENT de ton hier à Moscou, où les autorités
ont reconnu que la pollution pétrolière avait créé
« une situation extrêmement dangereuse » dans
la région sinistrée, située près de
la ville d’Usinsk, en République des Komis, à
1.600 kilomètres au nord-est de la capitale russe. La veille,
ces mêmes autorités contestaient pour l’essentiel
la véracité des informations diffusées par
le département américain de l’Energie et par
l’organisation écologique Greenpeace.
Le porte-parole du ministère de l’Environnement, Alexandre
Chouvalov, a également admis que le pétrole qui s’est
déversé dans ces régions marécageuses
de l’extrême nord de l’Oural, à la suite
de fuites massives sur un oléoduc, était loin d’avoir
été récupéré à ce jour.
« La situation écologique est très dangereuse,
mais dans une zone circonscrite », qui, selon ce responsable,
n’a pas atteint la mer de Barents située à environ
200 kilomètres de là. Cette perspective constituerait
un véritable désastre dans une zone où l’eau
est très froide, peu brassée et où la biodégradabilité
naturelle est fortement ralentie.
Les estimations des quantités d’hydrocarbures répandus
varieraient d’un facteur cinq : 300.000 tonnes, selon une
compagnie américaine opérant sur le site ; 60.000
tonnes, selon le ministère de l’Environnement russe.
Et encore, ce dernier chiffre est-il le plus élevé
admis jusqu’ici par des autorités russes : le ministère
des Situations d’urgence n’a parlé que de 30.000
tonnes, tandis que, sur place, les responsables de la République
des Komis réduisent le chiffre de moitié. Autant de
versions marquées par la volonté de minimiser, à
moins que ce ne soit - ce qui n’est pas contradictoire -,
par l’état de déliquescence atteint par l’administration
publique.
Une certitude : des milliers d’hectares sont touchés
- la couche de brut atteignant par endroits plusieurs dizaines de
centimètres d’épaisseur. Une autre certitude
: l’apparition des fissures graves sur l’oléoduc
reliant les puits de pétrole de la République des
Komis aux grandes raffineries de la Russie centrale a été
tenue secrète longtemps, puisqu’elle remonte à
plusieurs mois en arrière. Probablement même davantage,
les fuites qu’on rafistolait çà et là
étant sans doute considérées comme acceptables.
En deçà d’une certaine limite, franchie le 17
août dernier en vingt-trois endroits...
Un véritable flot d’or noir a surgi provoquant la
pollution de la Kola et de l’Oussa, deux affluents du fleuve
Petchora qui rejoint l’Arctique. D’où l’inquiétude
de la compagnie pétrolière KomiNeft gérant
le pipe-line, laquelle fermait l’oléoduc au terme de
trois semaines de réflexion, le 6 septembre, pour des réparations
d’urgence. On alla jusqu’à incendier le pétrole
pour tenter de réduire l’impact. On bricola à
la hâte trois digues censées contenir les fuites. L’installation
remise en fonctionnement, quelques jours après, le 27 septembre,
les pluies d’automne enmportaient tout : ouvrant les vannes
à des milliers de tonnes de produits polluants qu’on
avait négligé de récupérer.
A l’évidence l’installation est obsolète,
si tant est qu’elle ait jamais fonctionné dans un strict
respect de l’environnement. D’après certaines
informations, l’oléoduc a été construit
en 1988. D’autres parlent d’une machine vieille de vingt
ans, rongée par la corrosion, et qui aurait subi un millier
de fuites depuis le début de l’année. Il perdrait
de 8% à 10% du pétrole qu’il véhicule.
12% à 14% des canalisations devraient être changées
chaque année, mais seules 2% à 4% l’ont effectivement
été ces dernières années, a expliqué
le ministre des Situations d’urgence.
Depuis un mois que la perspective d’une catastrophe majeure
se dessine, quelques mesures, dérisoires, ont été
prises : pour l’essentiel l’envoi de sauveteurs armés
de pelles. Les marécages compliquant la tâche d’éventuels
moyens lourds de dépollution qui, de toute façon,
ne semblent pas disponibles. Les Etats-Unis auraient proposé
leur aide, mais les autorités russes affirment n’être
pas au courant. La principale crainte est que la marée noire
ne finisse par atteindre l’océan Arctique. Sur la base
des chiffres les plus faibles, la catastrophe est d’ores et
déjà l’une des plus importantes de ces dernières
années. Et ce, dans un pays complètement paralysé
par l’effondrement de ses moyens, gagné par la gangrène
mafieuse, complètement à la merci des exigences financières
internationales qui ne trouvent aucun interêt à investir
dans la préservation de l’environnement (y compris
les compagnies pétrolières qui profitent de la manne
russe).
Dans un Etat qui n’a pas plus aujourd’hui qu’hier
un rouble à consacrer à une action durable contre
la pollution, la sûreté de ses intallations industrielles,
ou la sécurité de ses centrales nucléaires,
on peut craindre le pire. L’espoir ne réside plus que
dans la rigueur du climat : le gel favorisant la concentration du
pétrole en éléments solides et s’opposant
à son infiltration dans le sol. C’est au moment de
la fonte des glaces, au printemps prochain, que tous les problèmes
risquent de se poser, avec la perspective d’une véritable
débâcle.
LUCIEN DEGOY.
Article paru dans l'édition du 28 octobre 1994.
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Le patrimoine de l'humanité (une marée noire
aux des îles Galapagos en 2001)
31 janvier 2001
http://www.fraternet.com/magazine/inf31_01.htm
Le 16 janvier dernier, le pétrolier « Jessica »
s’échouait à proximité de San Cristobal,
un petit port des îles Galapagos, déversant près
d’un million de litres de fioul dans ce paradis exotique cher
à Darwin. Par chance, les vents violents devaient peu à
peu refouler la marée noire vers le large, évitant
un désastre qui aurait causé la disparition de nombreuses
espèces qui peuplent ce fragile écosystème
marin. A présent, les spécialistes de l’environnement
s’accordent à dire que la catastrophe a été
évitée de justesse et qu’il ne devrait y avoir
que peu de répercussions sur le plan écologique, même
s’il est difficile d’estimer les conséquences
à long terme de cet accident sur la chaîne alimentaire.
En revanche, le gouvernement de l’Equateur, pays dont dépendent
les îles Galapagos, est montré du doigt pour la mollesse
avec laquelle il a réagi et, d’une façon générale,
pour son manque d’engagement dans la protection de ce joyau
du patrimoine de l’humanité.
Lorsque les conquérants espagnols découvrirent la
région au XVI ème siècle, ils l’appelèrent
« les Iles Enchantées », sans doute à
cause de ses paysages particuliers et de ses espèces inconnues
ailleurs tels les iguanes multicolores ou les tortues géantes.
Enchantées, les Galapagos le sont encore, mais pour combien
de temps ? Attirée par de meilleures conditions de vie, une
population nouvelle s’est installée dans les îles,
multipliant par quinze le nombre d’habitants lors des cinquante
dernières années. Progressivement, leurs chats, leurs
chiens et leurs chèvres ont commencé à perturber
l’équilibre originel, tandis que les pêcheurs
réclamaient le droit d’exploiter à leur guise
les ressources maritimes : l’aileron de requin et le concombre
de mer, recherchés pour leurs vertus aphrodisiaques, constituent
en effet un potentiel économique considérable et,
de ce fait, une source de trafic et de conflits... Par ailleurs,
l’industrie du tourisme rapportant chaque année plusieurs
dizaines de millions de dollars, on imagine les dangers qui menacent
cette nature délicate entre les mains d’individus peu
scrupuleux.
En y regardant de plus près, pourtant, une entente semble
parfaitement possible entre les différents protagonistes
: ni les professionnels du tourisme ni les pêcheurs n’ont
intérêt à voir disparaître des espèces
qui assurent directement leurs revenus ou qui confèrent à
l’endroit un charme et un caractère unique susceptibles
d’attirer toujours autant de visiteurs. Mais sagesse et profit
vont rarement de pair. Et lorsque la pauvreté règne
dans un pays - c’est le cas de l’Equateur - on ne peut
s’attendre à ce que l’homme, incapable de se
préserver lui-même, songe à sauvegarder la nature...
Le problème se situe donc ailleurs, quelque part dans la
conscience des êtres, en un lieu où des forces immatérielles
poussent l’individu à considérer comme sacré
l’environnement dont il est le garant : dès lors que
l’individu élargira le territoire de son esprit et
qu’il en refoulera les marées noires qui le souillent,
alors, il verra naturellement que l’être humain, lui
aussi, est un trésor du patrimoine commun dont il convient
de prendre grand soin, par-delà les frontières.
Geoffroi
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MAREE NOIRE Espagne : la marée noire étend
son emprise (2002)
http://www.humanite.presse.fr/journal/2002-12-09/2002-12-09-215325
Après la Galice, le pétrole échappé
du Prestige souille les côtes des Asturies, de Cantabrique
et du Pays basque.
Madrid (Espagne), envoyé spécial.
C’est une très maigre consolation mais la Galice n’est
plus seule en Espagne. Le pétrole du Prestige a étendu
aussi son ombre néfaste dans les Asturies, en Cantabrique
et au Pays basque. Dans la région de Gijon, 75 plages ont
été souillées dans les dernières quarante-huit
heures. Si 450 tonnes de brut ont été récupérées,
les quatorze embarcations, les 1 300 personnes dont 600 bénévoles
qui participent à ces opérations ne sont pas au bout
de leurs peines. Une nappe de 300 mètres de diamètre
et une autre de 80 mètres ont été repérées
face à Llanes, l’un des points les plus touristiques
des Asturies.
Dans la région voisine de Cantabrique le panorama est tout
aussi préoccupant. À San Vicente de la Barquera, 50
kilomètres à l’ouest de Santander, le fioul,
après avoir sauté les barrières de contention
à cause du mauvais temps, a pénétré
dans la ria pour arriver jusqu’au centre de la ville. Enfin,
au Pays basque, le porte-parole du gouvernement autonome a prévenu
qu’il fallait " s’attendre au pire ", des
flaques de pétroles ayant déjà atteint huit
points de la côte. Un effort particulier est fait pour protéger,
à l’aide de barrières flottantes, la ria d’Urdaibai,
déclarée réserve de la biosphère par
l’UNESCO.
En Galice, le beau temps qui a régné durant tout
le week-end a facilité le travail de nettoyage des plages.
Si les rias d’Arousa, Pontevedra et Vigo ont évité
le pire grâce à la mobilisation désespérée
des pêcheurs durant tout la semaine, les îles de Salvora,
Cies et Ons, toutes composantes du parc naturel national de l’Atlantique,
ont été mazoutées sur 80 % de leurs rivages.
Le millier de personnes affecté à leur récupération
peine à obtenir des résultats à cause de leurs
contours très rocheux.
Le bilan, après trois semaines de crise en Galice, présente
pourtant quelques aspects positifs malgré les 600 kilomètres
de côtes touchées à un degré ou un autre
: les navires étrangers spécialisés ont pu
pomper près de 10 000 tonnes de fioul, tandis que l’effort
des pêcheurs avec des moyens de fortune a permis d’en
retirer 1 800, tout en préservant des zones de grande richesse.
Mais de nouvelles menaces apparaissent. Deux nappes ont été
identifiées sur les lieux du naufrage du Prestige. Faisant
suite aux images du Nautile montrant du fioul s’échappant
de l’épave, la polémique a aussitôt rebondi.
La solidification du pétrole annoncée par les experts,
cités par le gouvernement espagnol, semble être maintenant
remise en cause. Un sale coup pour l’exécutif espagnol
qui avait, pour la première fois, reconnu vendredi que des
erreurs avaient pu être commises alors que Manuel Fraga, le
président du Parti populaire de la région, a, lui,
demandé pardon pour l’absence de coordination, flagrante
depuis le début. Dernier élément qui ne va
pas faire baisser la tension (vendredi, 20 000 personnes ont encore
manifesté à Saint-Jacques-de-Compostelle, s’en
prenant à nouveau aux autorités), il semblerait, selon
certains scientifiques, mais aussi d’après des constatations
des pêcheurs de Pontevedra que des nappes, dont la taille
n’a pu être précisée, soient situées
sous la surface et ne puissent être détectées.
Insensibles au vent, elles évolueraient selon les courants
et pourraient toucher à nouveau des zones déjà
éprouvées. Du travail en perspective pour les milliers
de volontaires, on parle de 10 000 personnes, essentiellement des
jeunes et des étudiants, qui ont afflué en Galice
ces derniers jours en provenance de toute l’Espagne.
Jacques Cortie
Article paru dans l'édition du 9 décembre 2002.
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Une liste des principales marées noires (de 1967
à 2002)
http://marees.free.fr/marees-noires.html
18 mars 1967 - Le pétrolier Torrey Canyon s’échoue
entre les îles sorlingues et la côte britannique
: 120.000 tonnes de pétrole brut sont déversées
en mer.
16 mars 1978 – Le pétrolier Amocco Cadiz s’échoue
sur les côtes du Finistère : 220.000 tonnes
de pétrole s’échappent tout au long du littoral.
3 juin 1979 – La plateforme de forage Lxtoc 1 explose dans
le Golfe du Mexique : plus de 470.000 tonnes de pétrôle
se répandent à travers le golfe.
19 juillet 1979 – Une collision entre l’Atlantic Empress
et l’Aegean Captain provoque le déversement en mer
de 280.000 tonnes de pétrole dans la mer des Caraïbes.
24 mars 1989 – Le pétrolier Exxon valdez s’échoue
en Baie du prince William, en Alaska : 42.000 tonnes de
pétrole souillent plus de 2000Km de côtes.
Janvier 1991 – La guerre du Golfe conduit à
la plus grande marée noire de l’histoire humaine :
plus de 700.000 tonnes de pétrole sont déversées
en mer suite aux sabotages de l’armée irkienne.
11 avril 1991 – L’explosion du pétrolier Haven,
sur la côte Ligure, provoque le déversement
de près de 130.000 tonnes de brut jusque sur la côte
d’Azur.
5 janvier 1993 – Le pétrolier Braer s’échoue
à la pointe sud des îles Shetland : 80.000
tonnes de pétrole se déversent en mer.
12 décembre 1999 – L’Erika sombre avec à
son bord 30.000 tonnes de fuel lourd (France).
19 novembre 2002 – Le Prestige coule au large des côtes
de Galice : plus de 50.000 tonnes de fioul souillent les côtes
espagnoles et le littoral atlantique français.
Ce triste bilan ne tient évidement pas compte des multiples
dégazages, opérations au cours desquelles les pétroliers
« nettoient » leurs cales en pleine mer, de manière
on ne peut plus illégale. Sans conduire à une véritable
marée noire, ce genre d’opération souille notre
littoral de la manière la plus pernicieuse qu’il soit.
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Une autre liste des marées noires de 1967 à
2002
http://www.polmar.com/prestige/mareesnoires.htm
- 18 mars 1967 : le Torrey Canyon (Liberia) sombre au large de
Land's End (Grande-Bretagne) avec 119.000 tonnes de brut
- 20 mars 1970 : l'Othello victime d'une collision dans la baie
de Tralhavet (Suède) perd entre 60.000 et 100.000 tonnes
de pétrole
- 19 décembre 1972 : le Sea Star (Corée) est victime
d'une collision dans le Golfe d'Oman: 115.000 tonnes
- 12 mai 1976 : l'Urquiola (Espagne) coule près de La
Corogne et déverse 100.000 tonnes
- 25 février 1977 : incendie à bord du Hawaiian Patriot
(Liberia) dans le nord de l'Océan Pacifique: 99.000
tonnes relâchées
- 16 mars 1978 : échouement de l'Amoco Cadiz (Liberia);
223.000 tonnes déversées sur les côtes bretonnes
(France)
- 10 juillet 1978 : le Cabo Tamar (Chili) laisse s'échapper
60.000 tonnes au Chili
- 31 décembre 1978 : accident de l'Andros Patria (Grèce)
au large du Cap Finisterre (Espagne); 47.000 tonnes déversées
- 28 avril 1979 : accident du Gino (Liberia), qui laisse s'échapper
41.000 tonnes au large de l'île bretonne d'Ouessant
- 20 juillet 1979 : naufrage de l'Atlantic Express au large de
Trinidad-et-Tobago après une collision avec l'Aegean Captain,
qui déverse 276.000 tonnes dans les Caraïbes
- 23 février 1980 : l'Irenes Serenade (Grèce) perd
102.000 tonnes dans la baie de Navarin (Grèce)
- 7 mars 1980 : le Tanio (Madagascar) se casse en deux au large
de la Bretagne. La poupe coule et huit marins sont tués.
La poupe (10.000 tonnes) est remorqué jusqu'au Havre mais
8.000 tonnes se répandent en mer
- 29 mars 1981 : le Cavo Cambanos (Grèce) explose après
un incendie au large de la Corse. Environ 18.000 tonnes
déversées
- 5 août 1983 : le Castillo de Bellver (Espagne) prend feu
au large du Cap (Afrique du Sud); 250.000 tonnes dans la
mer
- 7 janvier 1984 : accident de l'Assimi, qui laisse s'échapper
plus de 51.000 tonnes au large d'Oman
- 24 mars 1989 : l'Exxon Valdez (Etats-Unis) s'échoue en
Alaska dans la baie du prince William. Plus de 40.000 tonnes
d'hydrocarbures se déversent sur 1.744km de côtes
- 19 décembre 1989 : le Kharg-5 (Iran) explose au large
de Safi (Maroc); 70.000 tonnes se déversent
- 29 décembre 1989 : l'Aragon (Espagne) laisse s'échapper
25.000 tonnes au nord de Madère
- 10 avril 1991 : le Haven (Chypre) explose et prend feu au
large de Gênes; plus de 40.000 tonnes se déversent
- 12 mars 1992 : l'Aegian Sea (Grèce) s'échoue et
prend feu près de La Corogne (Espagne); près
de 80.000 tonnes se déversent, touchant 200km de côtes
- 16 avril 1992 : accident du Katina P. à Maputo (Mozambique);
60.000 tonnes déversées
- 5 janvier 1993 : le Braer (Liberia) s'échoue au sud des
Iles Shetlands; 84.000 tonnes déversées
- 31 mars 1994 : collision du Seki (Panama); 16.000 tonnes déversées
dans le golfe d'Oman
- 15 février 1996 : le Sea Empress (Liberia) s'échoue
devant le port de Milford Haven (Pays de Galles); 70.000
tonnes déversées
- 2 janvier 1997 : naufrage du Nakhodka (Russie) en mer du
Japon; plus de 4.400 tonnes déversées
- 8 février 1997 : le San Jorge (Panama) s'échoue
sur la côte uruguayenne avec une cargaison de 53.000 tonnes
de brut
- 2 juillet 1997 : le Diamond Grace (Japon) s'échoue dans
la baie de Tokyo et perd 13.400 tonnes de brut
- 15 octobre 1997 : collision dans le détroit de Singapour
entre l'Orapin Global (Thaïlande) et l'Evoikos (Chypre), 26.000
tonnes déversées
- 12 décembre 1999 : naufrage de l'Erika. Le pétrolier
affrété par Total Fina se casse en deux à une
cinquantaine de kilomètres de la pointe bretonne par
120 mètres de fond, répandant environ 20.000 tonnes
de fioul sur le littoral breton et vendéen
- 31 octobre 2000 : l'Ievoli Sun, cargo italien transportant 6.000
tonnes de produits chimiques dont 4.000 tonnes de styrène,
coule par 60 à 80m de fond, à 19km au nord-ouest de
l'île anglo-normande d'Aurigny, alors qu'il était
en cours de remorquage vers Cherbourg (Manche) à la suite
d'une voie d'eau
- 20 mars 2001 : naufrage de la plus grande plateforme pétrolière
flottante au large du Brésil ; plus de 350.000 litres
d'essence diesel répandus
- 19 novembre 2002 : le Prestige (Bahamas) se brise en deux et
sombre au large de la Galice (Espagne) avec 70.000 tonnes
de fioul alors qu'il était remorqué en grande difficulté
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