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Un peu d'histoire sur les marées noires


Il n'existe pas de documents ou d'études, qui recensent les diverses marées noires. Les informations existent, elles sont parcellaires et dispersées. Voici un recueil non exhaustif. Les régions concernées sont très nombreuses.

Le gestionnaire du site : Ph Coutant Nantes le 2 02 2007
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16 mars 1978

Naufrage de l'Amoco Cadiz (France)

http://www.linternaute.com/histoire/categorie/evenement/105/1/a/51349/naufrage_de_l_amoco_cadiz.shtml

Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari, sera placé sous contrôle judiciaire.

Le 16 Mars - Année 1978

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12 décembre 1999

Naufrage de l'"Erika" (France)

http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/12/12/1/a/51355/naufrage_de_l_erika.shtml

A 6 heures du matin, le pétrolier maltais "Erika", affrété pour le compte de la société TotalFina, lance un SOS au sud de Penmarc'h dans le Finistère. A 8 heures, le bateau se casse en deux et commence à libérer 10 000 tonnes de pétrole. Les nappes de fioul souilleront le littoral français du Sud-Finistère jusqu'à la Charente-Maritime. L'épave de l'"Erika" sombrera complètement par 120 mètres de fond le 13 décembre.

Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Pétrolier - Histoire de l'Environnement - Histoire de France - Le 12 Décembre - Année 1999

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19 novembre 2002

Le Prestige coule au large des côtes (Espagne)

http://www.linternaute.com/histoire/motcle/evenement/100/1/a/52428/le_prestige_coule_au_large_des_cotes.shtml

En difficulté depuis le 13 novembre, et après un remorquage en haute mer, le pétrolier le Prestige se brise et emporte dans les fonds marins sa cargaison de 77 000 tonnes de fioul. L’attitude des autorités espagnoles sera très contestée dans leur pays mais aussi en France, le remorquage ayant certainement augmenté l’étendue de côtes touchées (de la Galice à la Bretagne sud). Des opérations de colmatage devront par la suite avoir lieu pour éviter une marée noire de plusieurs années provoquée par les fuites.

Histoire de l'Espagne - Histoire de France - Le 19 Novembre - Année 2002

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La troisième marée noire de l’histoire ? (en 1994 en Russie)

http://www.humanite.presse.fr/journal/1994-10-31/1994-10-31-711133

LA marée noire provoquée par la rupture d’un oléoduc dans la république des Komis, dans le Grand Nord russe, gagnait du terrain, ce week-end, accréditant de plus en plus la thèse d’une catastrophe pétrolière majeure. Les travaux de nettoyage se poursuivent, mais la Russie demande maintenant l’aide d’une organisation de protection de l’environnement dans l’Arctique, Northern Forum. Une compagnie pétrolière américaine avance le chiffre de 280.000 tonnes déversées alors qu’à Moscou, le ministère de l’Environnement parle de 60.000 tonnes, celui des Situations d’urgence de 30.000 tonnes et la compagnie pétrolière locale, KOMINEFT, de 14.000 tonnes.

L’oléoduc vieillissant aurait dû être remplacé il y a déjà deux ans, mais faute d’argent on avait retardé les travaux. Dans le chaos qui règne dans la nouvelle Russie, personne ne s’en est préoccupé, et le pétrole a continué à transiter par ces tubes qui fuient tellement que, selon les experts, 8 à 10% du pétrole transporté s’échappe dans la nature environnante.

Mais une fuite majeure en août, une autre en septembre vont donner de l’ampleur à ce qui devient une véritable marée noire. KOMINEFT aggrave alors les choses, en tentant d’abord de passer sous silence puis de minimiser le problème. Si le chiffre de 280.000 tonnes, repris par Greenpeace, se révèle exact, alors, cette marée noire serait la troisième plus importante de l’histoire. Par comparaison, l’échouage de l’« Amoco-Cadiz » en 1978 avait déversé sur les côtes bretonnes 1,6 million de barils.

Article paru dans l’humanité édition du 31 octobre 1994.

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Une gigantesque marée noire ravage le grand nord de la Russie (1994)

http://www.humanite.presse.fr/journal/1994-10-28/1994-10-28-711020

Les autorités russes ont enfin reconnu hier qu’un oléoduc s’est rompu voilà plusieurs semaines, déversant à proximité de l’océan Arctique des dizaines de milliers de tonnes de pétrole. Les moyens mis en oeuvre pour combattre la pollution sont dérisoires.

CHANGEMENT de ton hier à Moscou, où les autorités ont reconnu que la pollution pétrolière avait créé « une situation extrêmement dangereuse » dans la région sinistrée, située près de la ville d’Usinsk, en République des Komis, à 1.600 kilomètres au nord-est de la capitale russe. La veille, ces mêmes autorités contestaient pour l’essentiel la véracité des informations diffusées par le département américain de l’Energie et par l’organisation écologique Greenpeace.

Le porte-parole du ministère de l’Environnement, Alexandre Chouvalov, a également admis que le pétrole qui s’est déversé dans ces régions marécageuses de l’extrême nord de l’Oural, à la suite de fuites massives sur un oléoduc, était loin d’avoir été récupéré à ce jour. « La situation écologique est très dangereuse, mais dans une zone circonscrite », qui, selon ce responsable, n’a pas atteint la mer de Barents située à environ 200 kilomètres de là. Cette perspective constituerait un véritable désastre dans une zone où l’eau est très froide, peu brassée et où la biodégradabilité naturelle est fortement ralentie.

Les estimations des quantités d’hydrocarbures répandus varieraient d’un facteur cinq : 300.000 tonnes, selon une compagnie américaine opérant sur le site ; 60.000 tonnes, selon le ministère de l’Environnement russe. Et encore, ce dernier chiffre est-il le plus élevé admis jusqu’ici par des autorités russes : le ministère des Situations d’urgence n’a parlé que de 30.000 tonnes, tandis que, sur place, les responsables de la République des Komis réduisent le chiffre de moitié. Autant de versions marquées par la volonté de minimiser, à moins que ce ne soit - ce qui n’est pas contradictoire -, par l’état de déliquescence atteint par l’administration publique.

Une certitude : des milliers d’hectares sont touchés - la couche de brut atteignant par endroits plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur. Une autre certitude : l’apparition des fissures graves sur l’oléoduc reliant les puits de pétrole de la République des Komis aux grandes raffineries de la Russie centrale a été tenue secrète longtemps, puisqu’elle remonte à plusieurs mois en arrière. Probablement même davantage, les fuites qu’on rafistolait çà et là étant sans doute considérées comme acceptables. En deçà d’une certaine limite, franchie le 17 août dernier en vingt-trois endroits...

Un véritable flot d’or noir a surgi provoquant la pollution de la Kola et de l’Oussa, deux affluents du fleuve Petchora qui rejoint l’Arctique. D’où l’inquiétude de la compagnie pétrolière KomiNeft gérant le pipe-line, laquelle fermait l’oléoduc au terme de trois semaines de réflexion, le 6 septembre, pour des réparations d’urgence. On alla jusqu’à incendier le pétrole pour tenter de réduire l’impact. On bricola à la hâte trois digues censées contenir les fuites. L’installation remise en fonctionnement, quelques jours après, le 27 septembre, les pluies d’automne enmportaient tout : ouvrant les vannes à des milliers de tonnes de produits polluants qu’on avait négligé de récupérer.

A l’évidence l’installation est obsolète, si tant est qu’elle ait jamais fonctionné dans un strict respect de l’environnement. D’après certaines informations, l’oléoduc a été construit en 1988. D’autres parlent d’une machine vieille de vingt ans, rongée par la corrosion, et qui aurait subi un millier de fuites depuis le début de l’année. Il perdrait de 8% à 10% du pétrole qu’il véhicule. 12% à 14% des canalisations devraient être changées chaque année, mais seules 2% à 4% l’ont effectivement été ces dernières années, a expliqué le ministre des Situations d’urgence.

Depuis un mois que la perspective d’une catastrophe majeure se dessine, quelques mesures, dérisoires, ont été prises : pour l’essentiel l’envoi de sauveteurs armés de pelles. Les marécages compliquant la tâche d’éventuels moyens lourds de dépollution qui, de toute façon, ne semblent pas disponibles. Les Etats-Unis auraient proposé leur aide, mais les autorités russes affirment n’être pas au courant. La principale crainte est que la marée noire ne finisse par atteindre l’océan Arctique. Sur la base des chiffres les plus faibles, la catastrophe est d’ores et déjà l’une des plus importantes de ces dernières années. Et ce, dans un pays complètement paralysé par l’effondrement de ses moyens, gagné par la gangrène mafieuse, complètement à la merci des exigences financières internationales qui ne trouvent aucun interêt à investir dans la préservation de l’environnement (y compris les compagnies pétrolières qui profitent de la manne russe).

Dans un Etat qui n’a pas plus aujourd’hui qu’hier un rouble à consacrer à une action durable contre la pollution, la sûreté de ses intallations industrielles, ou la sécurité de ses centrales nucléaires, on peut craindre le pire. L’espoir ne réside plus que dans la rigueur du climat : le gel favorisant la concentration du pétrole en éléments solides et s’opposant à son infiltration dans le sol. C’est au moment de la fonte des glaces, au printemps prochain, que tous les problèmes risquent de se poser, avec la perspective d’une véritable débâcle.

LUCIEN DEGOY.

Article paru dans l'édition du 28 octobre 1994.

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Le patrimoine de l'humanité (une marée noire aux des îles Galapagos en 2001)

31 janvier 2001

http://www.fraternet.com/magazine/inf31_01.htm

Le 16 janvier dernier, le pétrolier « Jessica » s’échouait à proximité de San Cristobal, un petit port des îles Galapagos, déversant près d’un million de litres de fioul dans ce paradis exotique cher à Darwin. Par chance, les vents violents devaient peu à peu refouler la marée noire vers le large, évitant un désastre qui aurait causé la disparition de nombreuses espèces qui peuplent ce fragile écosystème marin. A présent, les spécialistes de l’environnement s’accordent à dire que la catastrophe a été évitée de justesse et qu’il ne devrait y avoir que peu de répercussions sur le plan écologique, même s’il est difficile d’estimer les conséquences à long terme de cet accident sur la chaîne alimentaire. En revanche, le gouvernement de l’Equateur, pays dont dépendent les îles Galapagos, est montré du doigt pour la mollesse avec laquelle il a réagi et, d’une façon générale, pour son manque d’engagement dans la protection de ce joyau du patrimoine de l’humanité.

Lorsque les conquérants espagnols découvrirent la région au XVI ème siècle, ils l’appelèrent « les Iles Enchantées », sans doute à cause de ses paysages particuliers et de ses espèces inconnues ailleurs tels les iguanes multicolores ou les tortues géantes. Enchantées, les Galapagos le sont encore, mais pour combien de temps ? Attirée par de meilleures conditions de vie, une population nouvelle s’est installée dans les îles, multipliant par quinze le nombre d’habitants lors des cinquante dernières années. Progressivement, leurs chats, leurs chiens et leurs chèvres ont commencé à perturber l’équilibre originel, tandis que les pêcheurs réclamaient le droit d’exploiter à leur guise les ressources maritimes : l’aileron de requin et le concombre de mer, recherchés pour leurs vertus aphrodisiaques, constituent en effet un potentiel économique considérable et, de ce fait, une source de trafic et de conflits... Par ailleurs, l’industrie du tourisme rapportant chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars, on imagine les dangers qui menacent cette nature délicate entre les mains d’individus peu scrupuleux.

En y regardant de plus près, pourtant, une entente semble parfaitement possible entre les différents protagonistes : ni les professionnels du tourisme ni les pêcheurs n’ont intérêt à voir disparaître des espèces qui assurent directement leurs revenus ou qui confèrent à l’endroit un charme et un caractère unique susceptibles d’attirer toujours autant de visiteurs. Mais sagesse et profit vont rarement de pair. Et lorsque la pauvreté règne dans un pays - c’est le cas de l’Equateur - on ne peut s’attendre à ce que l’homme, incapable de se préserver lui-même, songe à sauvegarder la nature... Le problème se situe donc ailleurs, quelque part dans la conscience des êtres, en un lieu où des forces immatérielles poussent l’individu à considérer comme sacré l’environnement dont il est le garant : dès lors que l’individu élargira le territoire de son esprit et qu’il en refoulera les marées noires qui le souillent, alors, il verra naturellement que l’être humain, lui aussi, est un trésor du patrimoine commun dont il convient de prendre grand soin, par-delà les frontières.

Geoffroi

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MAREE NOIRE Espagne : la marée noire étend son emprise (2002)

http://www.humanite.presse.fr/journal/2002-12-09/2002-12-09-215325

Après la Galice, le pétrole échappé du Prestige souille les côtes des Asturies, de Cantabrique et du Pays basque.

Madrid (Espagne), envoyé spécial.

C’est une très maigre consolation mais la Galice n’est plus seule en Espagne. Le pétrole du Prestige a étendu aussi son ombre néfaste dans les Asturies, en Cantabrique et au Pays basque. Dans la région de Gijon, 75 plages ont été souillées dans les dernières quarante-huit heures. Si 450 tonnes de brut ont été récupérées, les quatorze embarcations, les 1 300 personnes dont 600 bénévoles qui participent à ces opérations ne sont pas au bout de leurs peines. Une nappe de 300 mètres de diamètre et une autre de 80 mètres ont été repérées face à Llanes, l’un des points les plus touristiques des Asturies.

Dans la région voisine de Cantabrique le panorama est tout aussi préoccupant. À San Vicente de la Barquera, 50 kilomètres à l’ouest de Santander, le fioul, après avoir sauté les barrières de contention à cause du mauvais temps, a pénétré dans la ria pour arriver jusqu’au centre de la ville. Enfin, au Pays basque, le porte-parole du gouvernement autonome a prévenu qu’il fallait " s’attendre au pire ", des flaques de pétroles ayant déjà atteint huit points de la côte. Un effort particulier est fait pour protéger, à l’aide de barrières flottantes, la ria d’Urdaibai, déclarée réserve de la biosphère par l’UNESCO.

En Galice, le beau temps qui a régné durant tout le week-end a facilité le travail de nettoyage des plages. Si les rias d’Arousa, Pontevedra et Vigo ont évité le pire grâce à la mobilisation désespérée des pêcheurs durant tout la semaine, les îles de Salvora, Cies et Ons, toutes composantes du parc naturel national de l’Atlantique, ont été mazoutées sur 80 % de leurs rivages. Le millier de personnes affecté à leur récupération peine à obtenir des résultats à cause de leurs contours très rocheux.

Le bilan, après trois semaines de crise en Galice, présente pourtant quelques aspects positifs malgré les 600 kilomètres de côtes touchées à un degré ou un autre : les navires étrangers spécialisés ont pu pomper près de 10 000 tonnes de fioul, tandis que l’effort des pêcheurs avec des moyens de fortune a permis d’en retirer 1 800, tout en préservant des zones de grande richesse.

Mais de nouvelles menaces apparaissent. Deux nappes ont été identifiées sur les lieux du naufrage du Prestige. Faisant suite aux images du Nautile montrant du fioul s’échappant de l’épave, la polémique a aussitôt rebondi. La solidification du pétrole annoncée par les experts, cités par le gouvernement espagnol, semble être maintenant remise en cause. Un sale coup pour l’exécutif espagnol qui avait, pour la première fois, reconnu vendredi que des erreurs avaient pu être commises alors que Manuel Fraga, le président du Parti populaire de la région, a, lui, demandé pardon pour l’absence de coordination, flagrante depuis le début. Dernier élément qui ne va pas faire baisser la tension (vendredi, 20 000 personnes ont encore manifesté à Saint-Jacques-de-Compostelle, s’en prenant à nouveau aux autorités), il semblerait, selon certains scientifiques, mais aussi d’après des constatations des pêcheurs de Pontevedra que des nappes, dont la taille n’a pu être précisée, soient situées sous la surface et ne puissent être détectées. Insensibles au vent, elles évolueraient selon les courants et pourraient toucher à nouveau des zones déjà éprouvées. Du travail en perspective pour les milliers de volontaires, on parle de 10 000 personnes, essentiellement des jeunes et des étudiants, qui ont afflué en Galice ces derniers jours en provenance de toute l’Espagne.

Jacques Cortie

Article paru dans l'édition du 9 décembre 2002.


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Une liste des principales marées noires (de 1967 à 2002)

http://marees.free.fr/marees-noires.html

18 mars 1967 - Le pétrolier Torrey Canyon s’échoue entre les îles sorlingues et la côte britannique : 120.000 tonnes de pétrole brut sont déversées en mer.

16 mars 1978 – Le pétrolier Amocco Cadiz s’échoue sur les côtes du Finistère : 220.000 tonnes de pétrole s’échappent tout au long du littoral.

3 juin 1979 – La plateforme de forage Lxtoc 1 explose dans le Golfe du Mexique : plus de 470.000 tonnes de pétrôle se répandent à travers le golfe.

19 juillet 1979 – Une collision entre l’Atlantic Empress et l’Aegean Captain provoque le déversement en mer de 280.000 tonnes de pétrole dans la mer des Caraïbes.

24 mars 1989 – Le pétrolier Exxon valdez s’échoue en Baie du prince William, en Alaska : 42.000 tonnes de pétrole souillent plus de 2000Km de côtes.

Janvier 1991 – La guerre du Golfe conduit à la plus grande marée noire de l’histoire humaine : plus de 700.000 tonnes de pétrole sont déversées en mer suite aux sabotages de l’armée irkienne.

11 avril 1991 – L’explosion du pétrolier Haven, sur la côte Ligure, provoque le déversement de près de 130.000 tonnes de brut jusque sur la côte d’Azur.

5 janvier 1993 – Le pétrolier Braer s’échoue à la pointe sud des îles Shetland : 80.000 tonnes de pétrole se déversent en mer.

12 décembre 1999 – L’Erika sombre avec à son bord 30.000 tonnes de fuel lourd (France).

19 novembre 2002 – Le Prestige coule au large des côtes de Galice : plus de 50.000 tonnes de fioul souillent les côtes espagnoles et le littoral atlantique français.

Ce triste bilan ne tient évidement pas compte des multiples dégazages, opérations au cours desquelles les pétroliers « nettoient » leurs cales en pleine mer, de manière on ne peut plus illégale. Sans conduire à une véritable marée noire, ce genre d’opération souille notre littoral de la manière la plus pernicieuse qu’il soit.

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Une autre liste des marées noires de 1967 à 2002

http://www.polmar.com/prestige/mareesnoires.htm

- 18 mars 1967 : le Torrey Canyon (Liberia) sombre au large de Land's End (Grande-Bretagne) avec 119.000 tonnes de brut

- 20 mars 1970 : l'Othello victime d'une collision dans la baie de Tralhavet (Suède) perd entre 60.000 et 100.000 tonnes de pétrole

- 19 décembre 1972 : le Sea Star (Corée) est victime d'une collision dans le Golfe d'Oman: 115.000 tonnes

- 12 mai 1976 : l'Urquiola (Espagne) coule près de La Corogne et déverse 100.000 tonnes

- 25 février 1977 : incendie à bord du Hawaiian Patriot (Liberia) dans le nord de l'Océan Pacifique: 99.000 tonnes relâchées

- 16 mars 1978 : échouement de l'Amoco Cadiz (Liberia); 223.000 tonnes déversées sur les côtes bretonnes (France)

- 10 juillet 1978 : le Cabo Tamar (Chili) laisse s'échapper 60.000 tonnes au Chili

- 31 décembre 1978 : accident de l'Andros Patria (Grèce) au large du Cap Finisterre (Espagne); 47.000 tonnes déversées

- 28 avril 1979 : accident du Gino (Liberia), qui laisse s'échapper 41.000 tonnes au large de l'île bretonne d'Ouessant

- 20 juillet 1979 : naufrage de l'Atlantic Express au large de Trinidad-et-Tobago après une collision avec l'Aegean Captain, qui déverse 276.000 tonnes dans les Caraïbes

- 23 février 1980 : l'Irenes Serenade (Grèce) perd 102.000 tonnes dans la baie de Navarin (Grèce)

- 7 mars 1980 : le Tanio (Madagascar) se casse en deux au large de la Bretagne. La poupe coule et huit marins sont tués. La poupe (10.000 tonnes) est remorqué jusqu'au Havre mais 8.000 tonnes se répandent en mer

- 29 mars 1981 : le Cavo Cambanos (Grèce) explose après un incendie au large de la Corse. Environ 18.000 tonnes déversées

- 5 août 1983 : le Castillo de Bellver (Espagne) prend feu au large du Cap (Afrique du Sud); 250.000 tonnes dans la mer

- 7 janvier 1984 : accident de l'Assimi, qui laisse s'échapper plus de 51.000 tonnes au large d'Oman

- 24 mars 1989 : l'Exxon Valdez (Etats-Unis) s'échoue en Alaska dans la baie du prince William. Plus de 40.000 tonnes d'hydrocarbures se déversent sur 1.744km de côtes

- 19 décembre 1989 : le Kharg-5 (Iran) explose au large de Safi (Maroc); 70.000 tonnes se déversent

- 29 décembre 1989 : l'Aragon (Espagne) laisse s'échapper 25.000 tonnes au nord de Madère

- 10 avril 1991 : le Haven (Chypre) explose et prend feu au large de Gênes; plus de 40.000 tonnes se déversent

- 12 mars 1992 : l'Aegian Sea (Grèce) s'échoue et prend feu près de La Corogne (Espagne); près de 80.000 tonnes se déversent, touchant 200km de côtes

- 16 avril 1992 : accident du Katina P. à Maputo (Mozambique); 60.000 tonnes déversées

- 5 janvier 1993 : le Braer (Liberia) s'échoue au sud des Iles Shetlands; 84.000 tonnes déversées

- 31 mars 1994 : collision du Seki (Panama); 16.000 tonnes déversées dans le golfe d'Oman

- 15 février 1996 : le Sea Empress (Liberia) s'échoue devant le port de Milford Haven (Pays de Galles); 70.000 tonnes déversées

- 2 janvier 1997 : naufrage du Nakhodka (Russie) en mer du Japon; plus de 4.400 tonnes déversées

- 8 février 1997 : le San Jorge (Panama) s'échoue sur la côte uruguayenne avec une cargaison de 53.000 tonnes de brut

- 2 juillet 1997 : le Diamond Grace (Japon) s'échoue dans la baie de Tokyo et perd 13.400 tonnes de brut

- 15 octobre 1997 : collision dans le détroit de Singapour entre l'Orapin Global (Thaïlande) et l'Evoikos (Chypre), 26.000 tonnes déversées

- 12 décembre 1999 : naufrage de l'Erika. Le pétrolier affrété par Total Fina se casse en deux à une cinquantaine de kilomètres de la pointe bretonne par 120 mètres de fond, répandant environ 20.000 tonnes de fioul sur le littoral breton et vendéen

- 31 octobre 2000 : l'Ievoli Sun, cargo italien transportant 6.000 tonnes de produits chimiques dont 4.000 tonnes de styrène, coule par 60 à 80m de fond, à 19km au nord-ouest de l'île anglo-normande d'Aurigny, alors qu'il était en cours de remorquage vers Cherbourg (Manche) à la suite d'une voie d'eau

- 20 mars 2001 : naufrage de la plus grande plateforme pétrolière flottante au large du Brésil ; plus de 350.000 litres d'essence diesel répandus

- 19 novembre 2002 : le Prestige (Bahamas) se brise en deux et sombre au large de la Galice (Espagne) avec 70.000 tonnes de fioul alors qu'il était remorqué en grande difficulté