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Thème : sécurité, insécurité, les droits des citoyens face à la police
mercredi 02 mars 2005
de 14h22 à 17h06 &
Avec Maurice Rajsfus, historien, président de l'Observatoire des libertés publiques

Origine : http://forums.nouvelobs.com/societe/theme_securite_insecurite_les_droits_des_citoyens_face_a_la_police,20081204111149540.html


Question de : Internaute

Alors la formation des policiers restent de bas niveau. Il faut en voir les actes conclus contre les citoyens. Et la fin d'une fausse république qui n'en a que le nom. La Constitution devrait être abolie, tous les niveaux de pouvoirs dissolus car le peuple ne croit plus en un avenir quel qu’il soit.

Réponse : Sans entrer dans un débat, il faut constater que bien que les études à l'école de police durent désormais un an avec un niveau de bac à l'entrée, les méthodes habituelles n'ont pas changé: brutalité, vulgarité, racisme.

Question de : Internaute

Etes vous contre la généralisation des cameras de surveillance dans les lieux publics ?

Réponse : Oui.

Question de : Internaute

La sécurité n'est pas seulement l'apanage de ceux qui vivent sur le territoire français. Il y aussi une part importante de la population française en Afrique, et précisément à Abidjan (Côte d'Ivoire) où il ne se passe plus de jour sans qu'on ne déplore des pertes en vies humaines, suite aux braquages de véhicules et autres vols à main armée. Quelles actions la Force Licorne peut-elle mener avec la Police locale en vue de la sécurisation des gens d'Abidjan ? Peut-on venir à bout de l'Insécurité à Abidjan ? Comment ? ? ? ?

Réponse : Ce qui est inquiétant, c'est qu'en Afrique francophone, les polices locales sont bien souvent formées au travers des méthodes françaises, ce qui est loin de garantir les droits de l'Homme.

Question de : Internaute

Si les forces de l'ordre se permettent de plus en plus de vivre au-dessus des lois qu'ils sont censés faire appliquer, pourquoi alors ne pas en créer de spéciales pour elles, délimitant leurs pouvoirs d'action ?

Réponse : Il existe deux instances : l'IGN pour la région parisienne et l'IGPS pour la province, qui sont censées s'inquiéter des dérives policières. Pourtant, les policiers de ces deux institutions étant juge et partie, il ne faut guère espérer d'amélioration du comportement policier.

Question de : Internaute

Peut-on refuser au force de police l'accès à sa propriété quelque soit ? (voiture, appartement, maison, abris de jardin etc.)

Réponse : Depuis l'adoption par l'Assemblée nationale de la loi Sécurité quotidienne (LSQ) de Daniel Vaillant en novembre 2001 et la loi Sécurité de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus guère de possibilité de s'opposer à l'intrusion des policiers en quelque endroit que ce soit.

Question de : Internaute

J'habite à Saint Denis et toutes les 5 minutes une agression avec violences, surtout les femmes et personnes âgées pour un simple téléphone portable ou quelques billets. Dans certain pays un simple vol de chaussure sans violence l'agresseur prend 5 de prison ferme. Alors pour la police on verra plus tard. Si on doit faire un thème c'est LES CITOYENS FACE AUX JUGES.

Réponse : On peut également ajouter que précisément à Saint-Denis, les forces de police sont particulièrement agressives, le plus souvent sans raison, sans doute avec la volonté de faire du rendement. Avec éventuellement une prime à l'appui.

Question de : Internaute

Autrefois la prison c'était une prison, on oubliait vraiment le prisonnier dans son cachot et il mangeait que cafards insectes et rats. Aujourd'hui dans leurs cellules avec les téléphones ils disent bonne nuit maman juste après les émissions télévisées. Alors construire d'autres prisons ou des maisons jeunes ? Et croyais moi nos jeunes Français ont bien compris qu'on accuse les noirs et les arabes... je vois leurs magouilles par ma fenêtre, les voitures de polices ne freinent jamais devant eux. (à 85 ans que voulez-vous que je fasse)

Réponse : Il est quand même important de noter que les taulards paient particulièrement cher le droit d'avoir un poste de télévision.

Question de : Internaute

Sarkozy a t il favorisé les bavures policières ? Croyez-vous aux stats sur l'insécurité ?

Réponse : Oui. Quant aux statistiques sur l'insécurité, c'est une manipulation lorsque l'on dit qu'il y a quelque 3,9 millions de crimes et délits sur une année, on mélange tranquillement des petits délits consistant à franchir un portillon du métro sans titre de transport avec un crime de sang. Ces statistiques auraient une valeur si on en fournissait le détail. Par ailleurs, les statistiques font surtout état des interventions policières et non pas véritablement des délits authentiques.

Question de : Internaute

Bonjour, Depuis un certain temps, je ressens un grand malaise, lorsqu’au volant de ma voiture, j’aperçois des policiers car je repense toujours à l'histoire de cet avocat qui a défrayé la chronique tout dernièrement du fait qu'il aurait été malmené! Déjà Première question: «que serait-il advenu d'un simple "pékin" ? Est-il possible qu'un tel comportement existe ? Pourrions nous connaître la suite............qui, dans l'affaire, a été sanctionné si sanction il y a eu ? ? ? ? Merci

Réponse : Le comportement raciste de nombreux policiers n'est pas un phénomène nouveau, le plus souvent c'est le policier qui porte plainte contre sa victime pour outrage voire rébellion, ce qui permet de classer sans suite éventuellement la plainte de la victime. A suivre...

Question de : Internaute

Depuis les attentats du 11 septembre, et pour cause "d'exception politique" liée à la lutte contre le terrorisme international, le gouvernement Bush a procédé à un durcissement de la surveillance policière sur la société civile. Croyez-vous que le thème de l'insécurité en France peut favoriser l'instauration progressive d'un régime type patriot Act et donc à une réduction des libertés publiques ? Ou bien ne s'agit-il que d'un élément de stratégie politique et électorale pour les leaders de droite sans véritables conséquences ?

Réponse : Le Patriot Act à la française, nous y sommes déjà. Il semble que la police de ce pays dispose de pouvoirs exorbitants et qu'elle en abuse bien souvent. En matière d'insécurité, la gauche puis la droite ont rivalisé dans la répression et les pouvoirs donnés aux policiers. L'extrême droite ne peut que s'en féliciter.

Question de : Internaute

Foutez la paix aux flics il y a trop de voyous dans notre pays ! Les flics ont toujours été sympas avec moi mais je respecte les lois de mon pays

Réponse : Comment respecter des lois scélérates ?

Question de : Internaute

Les lois économiques étant de plus en plus dures pour les plus modestes et de plus en plus laxistes pour les plus aisés, ne pensez-vous que pas l'insécurité sociale qui en découle et l'insécurité tout court sont liées ? La compétition pour trouver un emploi ne crée-t-elle pas un durcissement des relations des personnes dans la société ?

Réponse : Hélas oui. Mais la répression n'a jamais réglé aucun problème.

Question de : Internaute

J'ai un ami africain. Il lui est arrivé à de nombreuses reprises à Dijon de se faire "taquiner" dans la rue par des policiers (être désigné du doigt, discrètement moqué etc.). Quel recours contre ce genre de comportement "limite" ?

Réponse : Aucun recours possible, dans la mesure où les policiers sont des fonctionnaires assermentés, surtout s'il n'y a pas de témoin lorsque se déroulent ces incivilités policières.

Question de : Internaute

Monsieur Rajsfus je vous respecte beaucoup car nous avons une expérience en commun. Ayant été maltraité à plusieurs reprises sans raisons comme beaucoup d'autres de mes contemporains par des gens Complexes qui abusent de leur autorité injustifiée. A mon point de vue, nous en sommes au même point que durant les rafles. Trop de comportements irrationnels à l'égard de gens en état de vulnérabilité provoque chez moi de l'aversion et du mépris chez ces gens qui se comporte en véritables voyous.

Réponse : Tout d'abord, il faut éviter de faire des amalgames. Fort heureusement, nous ne vivons pas sous une dictature -pas encore. Cela dit, il convient de constater tristement que nos policiers n'ont pas tiré d'enseignements de l'histoire de leurs anciens des années noires (1940-1944). Il serait possible de dire que les comportements racistes de nos policiers de 2005 sont peut-être plus graves dans la mesure où nous sommes sensés vivre en démocratie.

Question de : Internaute

On a l impression que la police et la gendarmerie ne sont plus la pour défendre le citoyen mais pour réprimer à tout va!!!Une police hait par les citoyens se radicalise et emploi des méthodes dignes de dictature .A qui la faute ? Aux politiques ? À la démocratie qui ne joue plu son rôle ? Il y a de quoi s inquiéter!!!!

Réponse : Ce qui est en cause, c'est l'institution policière et son mode de fonctionnement. Il ne faudrait pas que des hommes et des femmes puissent pratiquer "ce métier" durant 25 ou 30 ans -le temps de prendre de mauvaises habitudes. Policier ne devrait plus être un métier mais une fonction sur une période de temps limitée.

Question de : Internaute

J'aimerai savoir pourquoi la justice ne traite pas les affaires des hommes publiques avec la même fermeté que le citoyen de base. Je suis démoralisée par une justice de non lieu, une justice aveugle pour certains hommes politiques alors que lorsqu'un citoyen ne traverse pas sur les clous ou si un jeune regarde de travers un policier (a son jugement) il y a des sanctions extrêmes. Alors ma question est simple pourquoi les citoyens n'ont pas les mêmes droits face à la police. Suffit t il d'être un Grand, riche, publique ou politique pour avoir plus de Droits ?

Réponse : Sans que cela soit une règle écrite, le "délinquant" policier n'est pas un justiciable comme les autres. Lorsqu'ils sont jugés, les policiers bénéficient toujours de nombreuses excuses pour expliquer leur comportement déviant. La plupart du temps, lorsqu'un dérapage policier est jugé, c'est le sursis qui est prononcé.

Question de : Internaute

Et les droits de la police face aux voyous ?

Réponse : Lorsque j'entends parler des droits de la police, je crains beaucoup pour l'avenir des droits de l'homme.

Question de : Internaute

Bonjour monsieur Rajsfus, Que pensez vous de la position ,du rôle et de l'utilisation des médias dans leur capacité restrictive des libertés individuelles, créant des points de débats ,pointant du doigt certaines choses ,et pas d'autres, et pour finalement s'autoriser une vision politiquement correct.(l'exemple le plus frappant est l'arrêt brutal de la propagande insécuritaire juste après l'élection présidentielle et l'importance que prenne les médias pour faire passer un message émanant de quelque intérêts que ce soit, s’appuyant plus sur la forme que sur le fond(Sarkozy n'a pas concrètement fais grand chose en tant que ministre et pourtant son omniprésence médiatique en fait un personnage incontournable).Je ne crois pas en une réelle liberté d'expression, j’ai plus l'impression qu'une démocratie tel que nous la vivons s'apparente plus à un consensus qu'à une liberté stricte. La presse se prenant pour une cour de justice, nous nous approchons dangereusement du modèle américain, qui ,soi disant pays de la liberté, est une atteinte permanente à la liberté d'expression et à celle de vivre, de plus dans le contexte actuel en France ,nous sommes tous sur la défensive, si on dit le mot juif dans une phrase, elle est décortiqué, analysé et retourné à tes risques et péril, je parles du cas juif, car je suis récemment tombé sur des sketches des nuls d'il ya 10 ans, certains sketches, mettent en scène des rabbins ,aujourd'hui cela serait un scandale national. Je vous écris blazer et vivre avec l'impression de reculer (au niveau des libertés individuelles) n'enchante ni ma conscience ni mon envie de m'investir dans ce pays!

Réponse : Je ne veux pas tirer à vue sur les médias mais il faut bien constater que bien souvent s'ils ne créent pas l'événement, ils contribuent à l'amplifier. C'est le cas lorsque la presse audiovisuelle ou la presse écrite consacrent de nombreuses rubriques au Front national. C'était le cas lors de la calamiteuse campagne pour les élections présidentielles en 2002, lorsque télévisions et presse écrite entraient dangereusement dans le jeu du tout-sécuritaire.

Question de : Internaute

VOTRE AVIS SUR DIEUDONNE

Réponse : Je crois surtout que Dieudonné est imprudent et qu'il se laisse trop facilement manipulé -peut-être à son insu. On ne peut pas impunément hiérarchiser les répressions et les génocides. Un tel comportement conduisant inévitablement à l'instrumentalisation de celui qui se hasarde à des choix peu cohérents. Comparer la mise en esclavage des Noirs et le génocide des Juifs ne fait pas avancer les problèmes.

Question de : Internaute

depuis le début du siècle dernier le monde avait des problèmes avec sa jeunesse et dont beaucoup de témoignage et notamment le cinéma nous relate cette vérité en vérité ou est le problème si ce n'est pas un mal être que la société ne veut ou ne peut pas prendre en charge comme le délaissement de l'apprentissage des années FIN 60 ou a 14 ans l'enfant était chez un patron et certain payait cette apprentissage et enfin ou sont les patron qui ne sont plus a leur place de patrons mais des affairistes : a votre avis ?

Réponse : J'ai été moi-même apprenti à 14 ans. Je n'ai aucune nostalgie de cette période. Quant aux patrons, il est difficile de changer leur nature profonde : ils se comportent comme des patrons...

Question de : Internaute

Les statistiques publiées par Sarkozy montraient une diminution de la délinquance en France. Ces statistiques sont-elles fiables ? Jean (Paris).

Réponse : Ces statistiques ne sont pas fiables, elles ne sont que la réalité des interventions policières. Voir réponses précédentes.

Question de : Internaute

Bonjour Est il prouvé (statistiquement) qu'un discours ferme et agressif du ministre de l'intérieur pousse les policiers à la bavure (voir les périodes Pasqua et Sarkozy à l'Intérieur...) ?

Réponse : Oui. A la fin du mois de mars 1993, lorsque Charles Pasqua est revenu au Ministère de l'Intérieur, les policiers ont eu le sentiment qu'ils pouvaient de nouveau se comporter en cow-boys. En une quinzaine de jours, il a été possible de comptabiliser 7 morts.

Question de : Internaute

Avez-vous noté une différence entre Sarkozy à l'Intérieur et Villepin qui lui a succédé ?

Réponse : Sur le terrain, le comportement agressif reste le même. Dominique de Villepin est moins exubérant que Nicolas Sarkozy, mais la méthode n'a pas changé. Exemple : la descente policière en masse devant les collèges et lycées le 6 janvier 2005.

Question de : Internaute

Que pensez-vous du terme "pornographie mémorielle" employé par Dieudonné pour parler des commémorations des camps nazis ?

Réponse : Je pense que Dieudonné a mal utilisé son vocabulaire. Cela dit, que penser des médias qui tout au long du mois de janvier ont consacré de nombreuses pages et images sur la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945 ; alors que l'événement commémoratif passé, la priorité était donnée aux difficultés respiratoires du pape, tout comme en décembre on ne parlait que du raz de marée dans l'Océan Indien. Faut-il en conclure que les médias succombent aux sensationnels ?

Question de : Internaute

Pourquoi selon n'y a-t-il pas d'études sérieuses sur les bavures (à part cotre publication bien sur) ?

Réponse : Une bonne question. Réponse difficile. Généralement, il y a une certaine prudence pour relater les dérapages policiers.

Question de : Internaute

Avez-vous des projets de livre en cours M. Rajsfus ?

Réponse : Mon prochain livre paraitra au Cherche Midi éditeur en avril prochain sous le titre "Le chagrin et la colère".

Question de : Internaute

Pensez-vous comme Jean-Paul Sartre que pour être flic, il faut forcément être un "salaud" ?

Réponse : Sans être excessif comme pouvait l'être le cher Jean-Paul Sartre, je dirais que l'on ne devient pas policier impunément.

Question de : Internaute

Existe-t-il un syndicat policier réellement républicain ?

Réponse : Jusqu'à l'orée des années 1990, il y avait la fédération autonome des syndicats de police (FASP) qui tenait un discours de gauche. Avec le retour de Charles Pasqua au Ministère de l'Intérieur en mars 1993, la FASP allait exploser. Ce que l'on peut dire actuellement pour distinguer les différents syndicats de policiers (il y en a une vingtaine), c'est que certains sont plus à droite que d'autres. Tous étant également en répressif. L'apparence humaniste de la FASP a disparu des rangs policiers.

Question de : Internaute

Pourquoi y a t-il plus de bavures en France qu'ailleurs ?

Réponse : Bonne question. Peut-être parce qu'en France, il y a plus de policiers que dans d'autres pays démocratiques. Sans doute parce que les lois en vigueur leur donnent beaucoup trop de pouvoir.

Question de : Internaute

J'ai été très heureusement surpris pas la Une du Parisien sur les exactions policières. Le fait qu'un journal populaire comme celui-ci fasse cela n'est-il pas un très bon signe ?

Réponse : Peut-être. Ce qui est certain, c'est que généralement la presse ne fait pas ses choux gras des bavures ordinaires, quotidiennes. De temps à autres, il y a comme une montée d'adrénaline dans tel ou tel journal, et puis on passe à un autre sujet. Le bon signe serait peut-être que le gouvernement, et plus précisément le Ministère de l'Intérieur, s'inquiète publiquement des dérapages de policiers à qui l'on a donné trop de pouvoirs.

Question de : Internaute

Au jour d'aujourd'hui, les conditions d'arrestation etc. ont-elles tendance à se dégrader ou à s'améliorer ?

Réponse : Il est possible de dire que les conditions d'arrestation se sont dégradées depuis quelques années. Les interpellations sont souvent brutales et même injurieuses. Par ailleurs, la pratique du menottage (dans le dos) est devenue systématique, alors que la loi prévoit le menottage exclusivement dans les cas où une personne est jugée dangereuse pour elle-même et pour autrui.

Question de : Internaute

Dans quels pays peut-on dire que la police est vraiment démocratique ?

Réponse : En Grande-Bretagne peut-être. Toujours est-il que dans ce pays les policiers ne sont pas armés pour leurs missions ordinaires.

Question de : Internaute

Comment pouvez-vous dénoncer les bavures policières sans risquer de tomber, vous-même, sous le coup du délit d'outrage ?

Réponse : Premièrement, je ne dénonce pas, je constate. Deuxièmement, dans mon bulletin mensuel "que fait la police ? " je me contente de faire une revue de presse en citant systématiquement les sources. Chaque citoyen peut-en faire autant, car nous sommes bien évidemment en démocratie.

Question de : Internaute

Le droit au silence doit-il toujours être signifié aux personnes en garde à vue ? Existe-t-il d'ailleurs toujours dans la loi ?

Réponse : Oui. Sur ce plan, la loi n'a pas changé. Il n'en reste pas moins que policiers et gendarmes utilisent souvent les méthodes "nécessaires" pour faire craquer un possible suspect.

Question de : Internaute

Où commence la bavure ?

Réponse : Lorsque le policier outrepasse sa mission : protection des personnes et des biens.

Question de : Internaute

Si un policier, contrairement au code de déontologie, me tutoie, quel recours ai-je à son encontre ?

Réponse : Il faut alerter la commission nationale de déontologie de la police par l'intermédiaire d'un parlementaire. Cela dit, les policiers ont tellement pris l'habitude de tutoyer ceux qu'ils considèrent comme "des individus", c'est-à-dire nous tous, qu'il y a de fortes chances pour que de telles plaintes ne soient pas enregistrées.

Question de : Internaute

"Police" et "démocratique", n'est-ce pas antinomique ?

Réponse : Certainement. C'est une incohérence de langage. Le policier "qui obéit aux ordres" se met aussi bien au service d'une dictature que d'une démocratie. Le comportement global des policiers sous l'occupation nazie de l'été 1940 à l'été 1944 en est un des meilleurs exemples.

Question de : Internaute

Une bonne baffe à un petit sauvageon, est-ce que cela ne vaut pas tous les tribunaux ?

Réponse : Le coup de pied au cul n'a jamais été une pédagogie salvatrice. On sait où ça peut conduire.

Question de : Internaute

Vous-même êtes-vous victime de menaces ou autres dans le cadre de vos activités d'alerte sur la police ?

Réponse : Je suis un citoyen libre dans un pays libre où le droit à l'écrit et à la parole ne doit souffrir d'aucune restriction. Je n'ai pas d'activités d'alerte sur la police, je me contente de constater les comportements policiers. Ce que chacun devrait faire, pour sauvegarder nos libertés.

Question de : Internaute

Quel a été, selon vous, le meilleur ministre de l'Intérieur, le meilleur ministre de la Justice dans les vingt dernières années ?

Réponse : No comment.

Question de : Internaute

Quel est l'acte illégal le plus fréquemment commis pas des policiers ?

Réponse : Les dépôts de plaintes systématiques contre leurs victimes.

Question de : Internaute

Pourquoi parle-t-on toujours de bavures de la part de la police, mais quand celle ci se fait insulter ? Tabasser dans les banlieues ou autres... on ne parle pas de bavures ? Pourquoi ? ? ?

Réponse : Sans trop entrer dans ce débat, il convient malgré tout de constater que dans les affrontements dans les banlieues ou les cités, ce sont les policiers qui sont armés

Question de : Internaute

Vous parlez des droits des citoyens face à la police, peut on parler des devoirs des citoyens face à la police ? ? ?

Réponse : A mon sens, la question est mal posée. Il serait plus cohérent d'évoquer les devoirs de la police face aux citoyens qu'ils ont pour mission de protéger et non d'agresser.

Question de : Internaute

Quand on parle du 14 juillet 1953 sanglant, une question comment se fait-il que des algériens brandissant des bannières hostiles à la colonisation étaient en France ? Curieux non ? ? ?

Réponse : Vous faites allusion ici à mon livre "1953, un 14 juillet sanglant", où est relaté le véritable assassinat de six ouvriers algériens et d'un militant syndicaliste français sur la place de la Nation ce jour-là. Vous ne pouvez pas ignorer que depuis les années 1920 s'était développé un mouvement nationaliste algérien. De plus, une grande partie de la main-d’œuvre dans l'industrie automobile et des travaux publics était constituée de travailleurs algériens -néanmoins considérés à cette époque comme citoyens français. Sans faire d'amalgame, ces travailleurs algériens luttaient pour l'indépendance dans leur pays et la fin du colonialisme, tout comme avaient pu le faire d'autres peuples opprimés en d'autres temps (les résistants français pour en finir avec le régime de Vichy et l'occupation allemande).

Question de : Internaute

Bonjour, je souhaite vous poser deux questions: - selon vous, dans quelle mesure le durcissement du discours sécuritaire, tant politique que médiatique participe-t-il de l'accroissement du nombre et de la gravité des bavures policières ? - Quelle part peut-on attribuer à la politique du recrutement de la police nationale dans ce phénomène ?

Réponse : Le discours sécuritaire n'a pas facilité le "contact" entre policiers et citoyens. Cela dit, il faut bien constater que si le chômage s'aggrave en France, la police et la gendarmerie sont devenues la meilleure ANPE de ce pays. Il n'est pas possible d'affirmer que les 145.000 fonctionnaires de police et les 100.000 gendarmes ont choisi de faire carrière dans les forces de l'ordre par simple vocation. Heureusement, les millions de chômeurs et de précaires n'ont pas fait acte de candidature pour réprimer leurs semblables.

Question de : Internaute

La présence de Noirs et Arabes (un simple "constat visuel") dans la police permet-elle de lutter contre le racisme policier ?

Réponse : Non. Il est même tristement possible de constater que les policiers à la peau colorée sont tristement aussi répressifs que leurs collègues bien blancs car ils doivent prouver qu'ils sont tout aussi capables de faire régner l'ordre.

Question de : Internaute

"Notre police" est-elle la pire ? Y’a-t-il un pays sur lequel on puisse prendre exemple ?

Réponse : Reportez-vous à la réponse précédente. Malheureusement, ce serait une utopie d'envisager un pays sans police. On peut toujours rêver...

Question de : Internaute

Ne peut-t-on élargir le concept de police à l´intimidation actuelle des médias face au problème de l´antisémitisme, médias qui se comportent tels des agents d´autorité qui indiquent la façon de penser et d´agir. Les droits du large public sont actuellement largement bafoués, la sécurité des libre-penseurs indéfendue et l´insécurité largement accrue par cette injustice. Ne pourrait-t-on pas envisager d´avoir moins recours à la police si, au niveau du pouvoir et des médias, on cessait de manipuler les gens et de les sélectionner en fonction de leur adhésion à une certaine communauté. Pourquoi les historiens ne parlent jamais de ce qui s´est passé à Theresienstadt, ghetto créé spécialement pour les catégories privilégiées de Juifs sur la demande d´exemption de beaucoup d´entre eux et qui a leurré le monde extérieur sur le sort sinistre du Juif ordinaire. La police est-elle habilitée à faire la différence entre le privilégié et l´individu ordinaire ?

Réponse : La police n'a pas pour mission de penser, hélas ! Qu'il s'agisse de la libre-pensée ou des droits des citoyens, la police ne connait que ses propres règles qui ne sont pas forcément conformes à celles de la démocratie.

Question de : Internaute

Bonjour Monsieur Rajsfus avez vous eu connaissance du rapport publié début décembre dernier par une commission dit "citoyens-justice-police" constituée à l'initiative de la Ligue des droits de l'Homme, du Syndicat des Avocats de France, du Syndicat de la Magistrature et du MRAP ? Ce rapport met en lumière le comportement de certains policiers en matière de brutalités et de racisme, des conditions de garde à vue, de classement sans suite des plaintes des victimes de ces violences, des condamnations quasi systématiques pour outrage et/ou rébellion. Ne pensez vous pas que tout cela est désastreux pour la démocratie ? Acceptez-vous de travailler avec nous, Ligue des droits de l'Homme, sur cette thématique ? Très cordialement Rémi Cochard, bureau national de la LDH

Réponse : Bien entendu. J'estime que ce rapport venait à son heure. Qu'il s'agissait même d'une série de constats tristement banals. Votre proposition me convient parfaitement, il y a longtemps que je l'attendais.

Question de : Internaute

Je trouve par accident mais fort opportunément sur votre forum : Monsieur, ne pensez-vous pas qu'en dépit d'une « anaphylaxie traditionnelle » et épidermique du « corps enseignant », la Police devrait avoir accès « ordinaire », routinier aux établissements scolaires, collèges, lycées, et établissements de l'enseignement Supérieur, pour y traquer en particulier les criminels « en herbe » (c'est le cas de le dire !) et montrer par ailleurs dès le plus jeune âge que le « bras séculier » de la Nation n'a pas d'interdit (ni d'horaire d'exercice) et que l'Etat de Droit passe par un état de sécurité permanent et par une obéissance stricte à la Loi ? Ceci afin de nous éviter un jour le recours nécessaire à des régimes d'exception, quels qu'ils soient ? Merci. Marius N. (Antibes)

Réponse : Certainement pas. On commence par mettre la police à l'école. Demain c'est votre gardien d'immeuble qui sera fonctionnaire de police. Un peu plus tard, comme au temps de l'Allemagne nazie ou de la Russie stalinienne, les enfants seront peut-être incités à dénoncer leurs parents. Que vous dire de plus ?

Question de : Internaute

Jadis, l'on a créé notre démocratie et notre liberté sur l'adage "La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres." Facile dans un environnement monoculturel, beaucoup plus malaisé dans le multiculturel actuel. Ne sommes-nous pas aujourd'hui à une croisée des chemins où il faudra redéfinir ce qu'est à la fois la Liberté mais aussi le terme Vérité ? Comment augmenter la tolérance et est-ce que des lois contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie ne sont pas plus des banderilles que des remèdes ? Est-ce que cette époque ne serait pas celle où l'Homme doit enfin apparaître, par dessus les nations, par dessus les communautés et les religions ? Chacun à quelque chose à reprocher à l'autre au nom de valeurs ou de certitude mais peu arrivent à comprendre que chaque camp peut très bien avoir raison, ou tout au moins être de bonne foi. Comment faire coexister des gens aux valeurs parfois opposées, d'anciens ennemis ou des cultures de type endogame ? On parle énormément de sécurité, d'insécurité, de manque de respect mais, jamais on ne s'interroge sur la source ni sur les motivations qui génèrent tout cette violence. Ainsi en arrivons-nous aux forces de l'ordre qui elles doivent réagir dans ces conflits et parfois trancher en un éclair dans une situation dont ils ne savent rien et, dans pas mal de cas, réagir dans des environnements naturellement hostiles. On pourrait même dire que les forces de l'ordre doivent surintervenir et sont jetées dans des situations mal comprises et qui seront, d'office mal gérée. Comment donc, ces hommes et ces femmes, peu ou mal formés, astreints à des horaires roulants, craignant de plus en plus pour leur intégrité physique, dans la hantise de la bavure et de la plainte voire du procès peuvent-ils réagir autrement que par une forme d'esprit de corps ? Comment encore parler de justice ou selon la mode médiatique du public, ils doivent châtier ou serrer plus ou moins fort telle ou telle catégorie. Sérénité et transparence me semblent nécessaires et toutes ces lois et pouvoirs spéciaux finissent par tant brouiller les choses que les dérapages deviennent inévitables dans ce labyrinthe. Il y a une question de respect et de confiance qu'il faut restaurer entre la police et toutes les populations. Ce qui signifie un effort d'accueil, d'écoute et une présence sur le terrain permanente. De l'autre côté, il expliquer qu'injustice ou non, considérer la police comme punching ball, personna non grata dans certaines zones ou comme source de tous les maux est absurde. Je pense qu'il faudrait dépénaliser beaucoup de chose l'administratif afin de permettre à la police de s'orienter vers des vraies priorités et non subir les vents changeants et conflictuels de l'audimat et de la politique. Bavures ? Il y en aura hélas toujours mais il faut démêler le volontaire de l'accidentel et tel un chirurgien opérant, un policier peut faire une erreur et cela doit être admis car les paramètres d'intervention sont si nombreux que tout est toujours possible. La qualité de la sécurité est importante mais la sécurité absolue est impossible car menant à des dérives insoutenables, que trouveriez-vous opportun dans cette optique comme priorité à la police et comme lois à sacrifier afin de remettre une pression acceptable dans la société ? Mais, et cela c'est un problème français, les français ne devraient-ils pas aussi comprendre qu'une des sources des problèmes réside dans le manque de respect global de l'autre et dans l'expression trop abrupte des uns et des autres ? Quand on vous dit bonjour, répondez, le sourire aide beaucoup et le sens de l'accueil est un plus, respectez-vous et 80% de vos problèmes seront résolus.

Réponse : Il y a bien longtemps, lorsque j'étais moniteur de colonies de vacances, j'avais pu lire le livre d'un éducateur, confiant dans l'humanisme de ses semblables, qui conseillait de mettre ses mains dans ses poches lorsqu'on était en colère. Le temps de réfléchir, la colère ne pouvait que retomber. La question est : les policiers ont-ils les moyens ou la volonté de réfléchir ?

Question de : Internaute

Bah, tiens justement, que fait la police ? On se le demande tous...

Réponse : Trop souvent, rien de très respectable.

Question de : Internaute

Pensez-vous qu'il soit possible d'expliquer aux gens qu'ils souffrent d'insécurité sociale (peur du chômage, manque de ressources etc.) et non d'insécurité au sens où leurs vie ou leurs biens seraient menacés par leurs concitoyens ?

Réponse : La véritable insécurité, c'est le chômage. C'est une société où des millions de précaires s'ajoutent aux millions de chômeurs. C'est une société où le nombre de sans-logis est en constante augmentation. C'est une société où les sans-papiers sont pourchassées comme des criminels et traités comme tels. Fils d'immigré clandestin, ayant travaillé clandestinement après son arrivée en France, je sais ce que cela peut signifier.

Question de : Internaute

Que pensez-vous du sentiment d'insécurité dont les politiques de droite et malheureusement aussi de gauche nous parlent dès qu'il y a des élections en vue ?

Réponse : Il y a cette convergence de vue insupportable entre la droite et la gauche dans ce domaine sécuritaire. La droite prêche par conviction, la gauche pour ne pas être décrochée sur ce terrain. Pendant ce temps, Jean-Marie Le Pen se frotte les mains.

Question de : Internaute

Bonjour Monsieur. L'observatoire des libertés publiques que vous présidez a-t-il été créé pour faire joli ou avez-vous un réel pouvoir. Si oui, lequel ?

Réponse : Il est évident que l'Observatoire des libertés publiques n'a d'autre pouvoir que d'informer les citoyens sur les mauvais comportements de la police. Il est clair que l'on n'écrit jamais de livres sur les trains qui arrivent à l'heure.

Question de : Internaute

Etes-vous optimiste ou pessimiste quant à l'avenir proche ? Quand je lis vos réponses, ça me remplit de joie. Merci beaucoup.

Réponse : Je suis simplement lucide. L'avenir proche me parait sombre. Pas à vous ?

Question de : Internaute

Donnez-vous des conférences ? Comment peut-on vous joindre ? Votre site ne donne pas beaucoup d'indications...

Réponse : Observatoire des libertés publiques 7 passage Dagorno 75020 Paris

Question de : Internaute

Que pensez-vous du rapport Benisti ?

Réponse : Rien de bon. M. Benisti, dont on a pu connaitre les appréciations sur les homosexuels, fait-il vraiment partie de la communauté humaine ?

Question de : Internaute

Pensez-vous plausible que d'aucuns en France (genre Sarkozy, Madelin, Medef etc.) aimeraient importer (élargir) en France la politique des "faucons" de Bush ? Si oui, pensez-vous qu'ils y arriveront ?

Réponse : Nous y sommes déjà. Même si c'est moins visible. Le concept de "la France d'en bas" développé par JP Raffarin en est une préfiguration. Il est évident que si on continue à supporter ce qui n'est pas supportable, nous sommes sur le mauvais chemin.

Question de : Internaute

Quand vous répondez à un internaute, "Fort heureusement nous ne vivons pas sous une dictature -pas encore" à quoi (qui) pensez-vous ?

Réponse : On ne peut pas dire que nous vivons actuellement sous une dictature policière, car nous ne serions pas en mesure de dialoguer comme nous le faisons ici. Cela dit, nous sommes déjà entrés dans une société policière où la délation a été remise à l'honneur par le ministère de l'Intérieur, où les "indics" sont désormais salariés officiellement pour leur travail et cotisent même à la Sécurité sociale...

Question de : Internaute

Pensez-vous que si N Sarkozy est élu président de la République comme il le souhaite (moi pas...) les libertés en France seront encore plus en danger ?

Réponse : On peut le craindre.

Question de : Internaute

A l'arrivée de la droite au pouvoir, la France est-elle vraiment en insécurité ?

Réponse : Pas particulièrement. Il est certain que durant la campagne électorale de 2002, le thème de l'insécurité a été largement instrumentalisé.

Question de : Internaute

Dans quel monde vivez-vous mon pauvre ami ? Vous vous inquiétez constamment pour ces « pauvres criminels » sans jamais se soucier des victimes et de leurs proches. Quand aux forces de l'ordre c'est facile de toujours les critiquer mais quand ils se retrouvent victimes la par contre vous être moins virulent ? Les risques du métier sans doute ?

Réponse : Cher monsieur, je ne vous le souhaite pas mais le jour où vous prendrez un coup de matraque "injustifié" sur la tête alors que vous êtes persuadé de votre innocence, vous commencerez à vous interroger. Ce jour-là, il se trouvera bien un commissaire pour vous dire : "mon pauvre ami, vous vous êtes trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment".

Question de : Internaute

Vous avez des petites racailles qui insultent et provoques les gens en toute impunités alors ont va tout de même pas les plaindre quand à leurs tours ils sont molesté par les flics, ça leurs remet juste les idées en place

Réponse : Quelles que soient les raisons qui conduisent à une interpellation, les policiers n'ont pas être brutaux. Leur activité est régie par le code de déontologie nationale qui, dans son article 10, stipule que toute personne interpellée est placée sous la protection de la police.

Question de : Internaute

J'ai un pote qui bosse à la BAC, il était entre autres à Chanteloup récemment. C'est dingue ce qu'ils peuvent subir. J'en ai un autre qui travaille à la brigade des mineurs: c'est incroyable le boulot qu'ils font. En plus, ils sortent tous plus ou moins du "ghetto": leur travail est magnifique. A côté de cela il y a toute cette multitude de sheriffs, de fachos qui se prennent pour les rois du monde et qui sont persuadés de leur impunité. Quel peut être l'avenir d'une société où ses représentants sont hors la loi ? Y a-t-il un sinistre de l'intérieur, qui sans son statut, n'aurait pas du être mis en examen: n'oublions pas Pasqua, le plus célèbre d'entre eux! On arrive à coincer Pinochet mais pas un flic et encore moins un ministre. Puisqu'Europe il ya a: serait-il profitable qu'à l'IGS on substitue un organisme communautaire ?

Réponse : Il faut de tout pour faire un monde policier : le pire et le moins mauvais. L'ennui, c'est que le pire est souvent sur le terrain. L'esprit de corps aidant, on ne distingue que difficilement les rares humanistes au sein de la police.

Question de : Internaute

Est-ce que pour devenir policier, il faut obligatoirement manger des choux ?

Réponse : La question n'est pas là. Je vous propose : les policiers ont-ils quelque chose dans le chou ? Si oui qu'ils le disent.

Question de : Internaute

Bonjour j habite Paris, je suis très content qu'il y ait des plus en plus de flics pour arrêter tous ces cons d'automobilistes qui passent au rouge (et y en a plein) ou ceux qui roulent dans les couloirs de bus! Il y a trop de cons en France, il faut bien bêtement les mater!

Réponse : D'accord pour mettre à la raison les chauffards. L'ennui c'est que les policiers s'activent plus souvent à pourrir la vie des jeunes dans les cités que de monter la garde devant les feux rouges.

Question de : Internaute

Quand vous entendez droits des policiers vous craignez pour les droits de l'homme, vous parlez de lois scélérates (quelles lois ? ), que les policiers sont racistes, que les policiers ivoiriens ont été formés par la police française, ce qui est mauvais pour les droits de l'homme etc. ... mais dans quel monde vivez vous ? Vous êtes tellement enfermé dans votre carcan idéologique de trotskard que vous débitez des stéréotypes (flics= nazis) vous êtes pitoyable de mauvaise foi et de partis pris allez en Chine, allez en Turquie, allez à Cuba etc. là vous saurez ce qu'est un état policier. Imbécile

Réponse : 1. Je n'ai jamais dit que nous étions dans un état policier. J'explique même le contraire. 2. Quand je parle de comportement policier en France, je ne fais de comparaison qu'avec les autres pays démocratiques. Quant au débat du même nom, il ne peut se dérouler que si on respecte l'autre. C'est pourquoi je ne vous retourne même pas votre compliment.

Question de : Internaute

Vous dites qu'il faudrait transformer le métier de policier en une fonction temporaire. Dans quelle mesure cela serait réalisable ? Et pourquoi un tel système fonctionnerait mieux ? Merci

Réponse : Si l'on était policier pour une durée de cinq ans par exemple, avant de retourner dans la Fonction publique à un autre poste, on n'aurait pas le temps de prendre de mauvaises habitudes. Et l'on ne cognerait pas avec autant d'enthousiasme sur ses semblables pour espérer de l'avancement.

Question de : Internaute

Les discours sécuritaires de Sarkozy en vue de récupérer les votes du front national ne sont-il pour rien dans ces dérives ?

Réponse : Il va de soi qu'il y a toujours eu volonté de la droite de récupérer l'électorat d'extrême-droite. Ce que l'on peut dire, c'est que notre droite "républicaine" au pouvoir utilise largement le programme du Front national.

Question de : Internaute

Que proposez-vous pour que la police française ait un fonctionnement plus démocratique ? Jean (Paris)

Réponse : Votre question ne peut qu'induire une réponse rapide. Il faut inlassablement rappeler que la police est au service des citoyens. Que dire de plus, sauf à être poursuivi pour outrage.

Question de : Internaute

Bonjour Monsieur Je viens de lire l'ensemble de vos réponses. Vous ne me paraissez pas très objectif. Vous avez tendance à minimiser les agressions commises par les voyous, ou vous en imputez tout simplement la responsabilité à la police, tout en chargeant continuellement celle-ci. Quel est votre but ?

Réponse : J'ai toujours pu constater, en tout cas lors de manifestations populaires, que lorsque la police était absente, il ne se passait rien. Par ailleurs, il n'a jamais été donné aux policiers d'autre mission que celle du maintien de l'ordre et non pas de se comporter en justiciers -ce qui n'est pas leur rôle. Quitte à vous fâcher, je tiens à vous rappeler que si les forces de l'ordre françaises n'étaient pas passées au service de l'occupant nazi de 1940 à 1944, il n'y aurait pas eu quelque 175.000 déportés, dont 176.000 Juifs (dont 11.000 enfants), tous livrés à la gestapo par la police française.

Question de : Internaute

L'amalgame que vous venez de faire entre la police actuelle et celle de Vichy est scandaleux. Quand la police arrête des voyous, trafiquants de drogue qui font la loi dans les cités, elle joue son rôle. Pourquoi agitez-vous le spectre de l'état policier et pourquoi surtout dédouanez-vous les délinquants, de la même façon que vous minimisez les propos de Dieudonné d'ailleurs ?

Réponse : Je ne fais pas d'amalgame. Je ne fais que constater que sous tous les régimes, la police est volontaire pour toutes les missions. Je tiens à vous préciser que durant la période concernée, il n'y a pas eu de révocation pour refus d'obéissance, pas plus que l'on a pu constater de démission. Quant aux policiers déportés (il y en a eu), ils étaient résistants comme citoyen et non pour le compte de l'institution policière.

Question de : Internaute

Le thème sur lequel, j'aurai quelques questions à vous poser, ne fait pas partie de votre liste. Effectuant un travail sur les enfants cachés, et ayant lu le livre "paroles d'étoiles", j'aurai eu des questions a ce sujet. C'est pourquoi je me permets de vous demander une adresse à laquelle je pourrai vous poser ces quetions. Merci d'avance

Réponse : Observatoire des libertés publiques 7 passage Dagorno 75020 Paris

Question de : Internaute

N'avez-vous pas l'impression de vous focaliser excessivement sur les agissements des forces de l'ordre, sachant que l'énorme majorité des auteurs d'atteintes à l'intégrité physique et psychique des victimes sont de "simples citoyens" ? !

Réponse : Je ne veux pas entrer dans votre problématique. Ce qui m'importe surtout, c'est de constater les atteintes à l'intégrité physique et psychique des trop nombreuses victimes des policiers arrogants qui encombrent l'institution policière et lui donnent une image inquiétante.

Question de : Internaute

Monsieur vous avez vécu le pire, vous avez souffert beaucoup. Vous pourriez vous contenter de vivre tranquillement. Pourquoi vous impliquez-vous dans un combat au service de vos concitoyens ?

Réponse : Ne croyez surtout pas que mon engagement soit prioritairement revanchard envers la police. Ce n'est que quarante ans après la libération que j'ai commencé à publier des livres sur ce sujet. Je ne peux pas vivre tranquillement dans un pays qui n'a rien perdu de ses mauvaises habitudes racistes. Merci aux 78 internautes qui ont bien voulu me questionner sur les sujets les plus divers, l'institution policière étant prioritaire dans ce questionnement. Apparemment au delà des questions de simple bon sens, j'ai été interpellé par quelques nostalgiques de l'autoritarisme. Il est consternant de constater qu'il nous faut vivre avec ce voisinage. Souhaitons simplement que ces spécimens n'aient pas vocation à se reproduire.

Question de : Internaute

Les arabes comme moi vivant en Europe, doivent-ils faire leur valises et pour aller ou ? Puis ce que dans mon payer d'origine la police est encore plus cruelle. Bien à vous

Réponse : Si vous êtes arabe, comme je suis juif, laissez braire. Les racistes seraient trop contents de vous voir partir. Je vous embrasse.