Origine : http://www.agora-international.com/cgi-bin/librairie/reference/EF068
Police et droits de l'homme
Bavures, interpellations musclées, racisme dans les centres
de rétention, sexisme...
Les trop nombreuses dérives d'un corps de fonctionnaires
dont la mission initiale est d'assurer la protection des personnes
et des biens mènent droit à cette question brutale
: les policiers sont-ils vraiment aujourd'hui au service de la population
?
S'appuyant sur les nombreux témoignages recueillis au fil
des ans par l'Observatoire des libertés publiques qu'il dirige,
mais aussi sur les textes régissant l'institution policière,
Maurice Rajsfus analyse les mécanismes qui ont conduit à
une hostilité réciproque entre la police et les citoyens
de ce pays.
Bavures, interpellations musclées, racisme dans les centres
de rétention, sexisme... Les trop nombreuses dérives
d'un corps de fonctionnaires dont la mission initiale est d'assurer
la protection des personnes et des biens mènent droit à
cette question brutale : les policiers sont-ils vraiment aujourd'hui
au service de la population ?
Lorsqu'un ministre de l'Intérieur (de gauche) affiche comme
ambition d'éloigner les jeunes délinquants des banlieues,
puis explique à demi-mot qu'il faudrait envisager la réouverture
des sinistres maisons de correction, cela encourage nombre de policiers
à jouer les pères Fouettards. De telles prises de
position, prévoyant également l'incarcération
de mineurs de treize ans, sont autant de justifications pour des
interventions violentes.
Quand Jean-Pierre Chevènement lâche son fameux “sauvageons”
pour désigner les jeunes des banlieues, cela signifie, pour
les policiers, que le rôle de dompteurs leur est dévolu.
Quand les budgets de la police flambent, pour augmenter les effectifs
(la France est l'une des démocraties européenne, le
mieux pourvue en forces de l'ordre diverses et variées),
ses agent y gagnent en assurance.
Or, malgré le repli apparent des partis d'extrême
droite, nombre de policiers restent le vecteur de cette idéologie
haineuse.
Le fait que la police ait recruté des policiers noirs (antillais
ou réunionnais) n'a rien changé à ce climat
: ces derniers se comportent comme leurs collègues pour prouver
la qualité de leur intégration.
La France n'est pas un État policier. Par encore.
Il n'en reste pas moins que ce pays est bien plus sensible à
l'idéologie sécuritaire qu'aux trop nombreuses atteintes
aux droits de l'homme du fait d'une police qui sort des limites
de son champ d'intervention.
S'appuyant sur les nombreux témoignages recueillis au fil
des ans par l'Observatoire des libertés publiques qu'il dirige,
mais aussi sur les textes régissant l'institution policière,
Maurice Rajsfus analyse les mécanismes qui ont conduit à
une hostilité réciproque entre la police et les citoyens
de ce pays.
|