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LA LETTRE DE PITHIVIERS, roman de Jean-Paul Giraux
préface de Maurice Rajsfus.
Editinter éditeur
(BP 15 91450 Soisy-sur-Seine)

Origine http://monsite.wanadoo.fr/jeanpaulgiraux/page6.html

Au départ, dans un journal local, une petite annonce apparemment anodine: "Chercheur souhaite recueillir témoignages et documents sur les camps du Loiret pendant l'Occupation..."
Anodine, vraiment ?

Deux ans auparavant, le film d'Alain Resnais, "Nuit et Brouillard", avait subi les foudres de la censure officielle parce que, sur quelques images empruntées aux actualités de l'Occupation, le camp de Pithiviers, avec son double rang de barbelés et ses miradors, se trouvait associé à l'uniforme d'un gendarme français.

Puis le contexte s'est encore alourdi.

En Algérie, une guerre qui ne dit pas son nom aboutit aux événements du 13 mai 1958, avec ce coup d'Etat "démocratique" qui est aussi une belle occasion de refaire surface pour les éléments troubles d'une extrême droite que la Libération semblait avoir disqualifiés pour longtemps.

Dans ces conditions, qu'est-ce qui peut inciter un jeune professeur d'histoire, également poète, à entreprendre une monographie sur les camps d'internés juifs du Loiret, Pithiviers et Beaune la Rolande, camps voulus et gérés par les autorités de Vichy ?

Son histoire personnelle ?

Parce que, comme le dit Saint-Just, l'enquêteur dans cette intrigue où la fiction s'appuie sur des faits réels, "pour Julien raconter les camps, c'est empêcher le retour de la barbarie"?
De toute façon, ne pouvait-il pas se douter qu'il y aurait là des coups à prendre ?

Préface remarquable de l'historien Maurice RAJSFUS dont les travaux sur le camp de Drancy, la police de Vichy, l'étoile jaune (Le Cherche Midi éditions) et la rafle du Vel d'hiv (Que sais-je ?) font justement autorité.
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CRITIQUE/PRESSE :

"...Vos préoccupations sont les miennes, et j'ai été sensible, avec bien sûr le bonheur d'être tenu en haleine par l'intrigue, à la manière dont vous restituez le parfum de cette époque. Les personnages sont bien présents, les sympathiques comme les inquiétants qui agissent dans l'ombre...".
Didier DAENINCKX (lettre à l'auteur du 20-03-2007).

" A Paris, entre manifestations contre la guerre d'Algérie et répression violente,les milieux d'extrême droite s'agitent. Ces nazillons, anciens collabos, arrivistes médiocres ou véreux, tortionnaires appuyés en haut lieu sont les premiers éléments du SAC qui se forme. Sont-ils responsables des menaces que Julien reçoit, puis du passage à tabac qui le conduit aux urgences ? Lui reproche-t-on ses préférences politiques gauchisantes ou s'efforce-t-on de l'éloigner d'Elise dont l'oncle fraie justement avec l'extrême droite ? Ses recherches d'historien sur le camp de Pithiviers durant l'Occupation dérangent, de ceux que le marché noir a enrichis à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont collaboré à l'horreur des rafles contre les Juifs. Ce roman possède une convaincante puissance dénonciatrice. Sans exagération, avec autant de finesse psychologique que de maîtrise de cette période, J-P Giraux met en évidence l'évolution des individus et de la société française des années 50 et donne des clés de compréhension pour les décennies suivantes. Avec le suspens d'un policier, son roman se lit comme une page d'histoire".
Béatrice GAUDY, peintre et écrivain. Article paru dans le n° 23 de la revue "Martobre". Autres contributions de B. Gaudy dans le n° 37 de la revue belge "Traversées" et dans le n°154 de la revue"Traces".

"...L'auteur a su mêler judicieusement réalité et fiction pour nous appâter en profondeur... L'action se passe autour du 13 mai 1958 mais est reliée, pour certains protagonistes, à un épisode noir de notre histoire : celle des camps, et en particulier celui de Pithiviers. Le livre comporte d'ailleurs une préface d'un historien bien qualifié pour raviver les mémoires...
Ce livre doit contribuer à donner aux Français le courage de la mémoire et à les mettre en garde contre le retour de la barbarie... Le sérieux n'empêche pas la qualité du suspense qui maintient constamment en haleine. Et l'humour, habituel chez Jean-Paul Giraux, est présent : des commentaires cinglants ou des questions perfides terminent souvent les paragraphes. Tout cela contribue à donner au livre un style enlevé et fort attrayant".
Guy CHATY, professeur d'université, auteur de nombreux recueils de poèmes et de nouvelles. Article paru dans le n° 34 de la revue "Interventions à Haute Voix".

"...Voilà un roman policier comme on les aime, c'est-à-dire fort peu policier... Il s'agit ici d'une oeuvre d'historien (que Maurice Rajsfus, auteur de la préface cautionne s'il en était besoin). Pithiviers est un de ces lieux que les livres d'histoire ont vite fait d'oublier parce qu'ils ont connu des camps enfermant des Juifs destinés aux chambres à gaz. Un peu comme le camp de Royallieu de Compiègne d'où est parti Desnos... Il y a dans le style de l'auteur une utilisation du paragraphe assez étonnante, qui agit comme une clausule et qui fait mouche à chaque fois par la surprise qu'elle offre : "Une rafle à la française, toute en douceur, sans qu'un Allemand eût à lever le petit doigt. / La rafle idéale! / Il avait suffi à la préfecture de police d'utiliser son fichier..." Sous l'ironie perce la dénonciation criante à force de n'être que suggérée.
L'histoire, la poésie, l'autobiographie, Jean-Paul Giraux mêle tout avec un bonheur d'écriture singulier : une prose souple, précise, d'une grande efficacité et d'un grand plaisir de lecture..."
Bernard FOURNIER, spécialiste de Guillevic sur lequel il a écrit une thèse qui fait autorité, "Le cri du chat-huant, le lyrisme chez Guillevic" - L'Harmattan éditeur 2002.

"Il est inhabituel de démarrer l'analyse critique d'un roman policier en disant qu'il est intelligent, instructif et très sérieusement documenté... Mêlant fait divers et satire politique (on pense aux polars de Thierry Jonquet), cet excellent bouquin a en effet le double avantage de nous faire avancer avec passion dans une intigue captivante et de nous livrer son lot d'informations et de réflexions, également passionnantes, sur deux époques clés de nos générations".
Antoine de Matharel, Poésie sur Seine n° 48 (mars 2004).

"Empêcher le retour de la barbarie. - Qui veut empêcher un jeune professeur d'histoire de réaliser une monographie sur les camps d'internés juifs du Loiret, voulus et gérés par Vichy ? Pourquoi ? L'auteur situe son intrigue policière fin des années 50, alors que la guerre d'Algérie aboutissait au coup d'Etat "démocratique" du 13 mai 1958. Deux ans auparavant, le film "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais était officiellement censuré pour une image où l'uniforme d'un gendarme français se trouvait associée au camp de Pithiviers. Mêlant fiction et réalité, Jean-Paul Giraux fait resurgir des pages troubles de notre histoire. Par devoir de mémoire. Son livre est préfacé par l'historien Maurice Rajsfus qui a travaillé notamment sur le camp de Drancy et la rafle du Vel d'hiv".
Valeurs mutualistes, le magazine des adhérents de la MGEN n° 237 mai/juin 2005.

"La lettre de Pithiviers" a été l'objet d'articles ou de notes de lecture dans "Reflets du Loiret" n°76 (juillet-août 2004), Le Journal du Centre (8 et 14 mai 2004), L'Echo Charitois (13 mai 2004), Cahiers Bernard Lazare n°245(avril 2004), etc.

"La lettre de Pithiviers" a encore été l'occasion d'une présentation au 12-14 de FRANCE III CENTRE par Denis Gannay, le 27 janvier 2005, dans le cadre de la commémoration du soixantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.

Il a été accueilli sur le site de l'Europe de la Mémoire :

http://www.europedelamemoire.org

(pour La lettre de Pithiviers, cliquer sur "livres" et "suite").