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La police vous protège ? Attention !
Maurice Rajsfus
QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série - numéro 26 – janvier 2009

Origine : http://www.mejliss.com/showthread.php?p=3871474

Editorial : Qui outrage qui dans ce pays ?

Nous sommes environnés de policiers lourdement armés, avec pistolet automatique, flash-ball et Taser électrique. A la ceinture une matraque Tonfa, les pincettes et la bombinette de gaz lacrymogène. En opération, ces défenseurs de l’ordre public sont casqués, tiennent un bouclier en mains, et se protègent les parties sensibles avec des éléments en plastique, articulés, les faisant ressembler à des crustacés, lors des contacts avec des manifestants sans principe.

C’est cette chevalerie moderne qui ne cesse de geindre, de se plaindre de ne pas être respectée et, pire encore, de se voir constamment outragée par une population où les “individus”, nécessairement suspects, seraient bien plus nombreux que les citoyens respectables. Ces braves défenseurs de l’ordre public, qui voudraient nous arracher des larmes de compassion, encombrent les tribunaux correctionnels avec leurs plaintes pour outrage à leur précieuse personne.

Face à ceux qui se hasarderaient à ne pas les respecter, nos gardiens de la paix se consolent en faisant appel à la justice. De plus, l’outrage peut également rapporter de l’argent -ne serait-ce, éventuellement, que pour payer les traites de la voitures…

Cette véritable armée en campagne est composée de citoyens d’une sensibilité incroyable. Le policier s’estime outragé lors que l’on se risque à lui adresser la parole tout en refusant de lui faire la révérence obligée : “Oui, Monsieur l’agent ! Bien, Monsieur l’agent !” Autrement plus grave, la victime d’un coup de matraque bien ajusté, ou d’un passage à tabac affectueux, peut se voir poursuivre pour outrage.

Ce qui, espère le policier, peut l’exonérer de poursuites pour son comportement brutal. Il va de soi que les juges estiment, le plus souvent, que les brutalités policières sont proportionnelles à la dangerosité de ces trop nombreux “individus” qui menacent l’ordre public.

Maurice Rajsfus
« Police, personne ne bouge ?! Campagne nationale contre les pratiques policières mortelles