|
Origine : http://infos.samizdat.net/article68.html?var_recherche=Rajsfus
Lorsque la gauche se veut plus répressive, la droite fait
la moue. Nos socialistes étant persuadés d’avoir
perdu les élections municipales à cause de leur faiblesse
dans le domaine du sécuritaire, il leur paraît indispensable
de faire de la surenchère et d’agiter plus vigoureusement
le bâton que d’offrir des roses – sinon du pain.
Au premier plan de ses préoccupations, la délinquance
des mineurs. D’où cette volonté de Lionel Jospin
et de son équipe de rompre avec un discours qualifié
« d’angélique ».
Ce qui devrait réjouir les partis de droite, mais ces formations
témoignent une insatisfaction permanente, qualifiant la gauche
de faible. En effet, même si la gauche se veut aussi répressive
que la droite, elle sera toujours jugée incompétente.
Seul peut être J.-P. Chevènement trouvait grâce
aux yeux de la droite lorsqu’il lançait les BAC contre
les « sauvageons » des banlieues. Les débats
parlementaires sur la loi « sécurité quotidienne
» est révélatrice de cette volonté de
la gauche plurielle de jouer les pères fouettards bien plus
que de s’inquiéter de la véritable violence
: l’arrogance patronale et le développement de la précarité.
Un des axes de la réflexion consiste à aggraver l’ordonnance
du 2 février 1945 relative à la délinquance
juvénile.
Ce qui pemettrait de peupler les prisons de jeunes de treize ans
– et peut-être moins. Dans leur splendide isolement,
Debré, tout comme Chevènement, doivent estimer qu’ils
ont malgré tout semé le bon grain et permis d’activer
la haine des policiers dont les effectifs ne cessent d’augmenter.
Curieux paradoxe, la gauche reproche à la droite de n’avoir
pas suffisamment recruté de 1993 à 1997...
Publié dans le bulletin Que fait la police ?, numéro
73, juin-juillet
|
|