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Origine : http://infos.samizdat.net/article329.html?var_recherche=Rajsfus
Ma soeur Ségolène Royal, as-u vu ton François
(Hollande) s’afficher avec son frère Nicolas (Sarkozy)
sur la couverture de Paris-Match ? Ma parole, ce devrait être
un cas de divorce. L’un et l’autre paraissent satisfaits,
comme des compères au coeur d’une excellente plaisanterie.
Demain, peut-être, nous verrons ma soeur Martine (Aubry) danser
la gigue avec son demi-frère jean-Pierre (Raffarin), tandis
nue ma soeur Elisabeth (Guigou) se laisserait passer la main où
vous pouvez penser par la Frère de la côte Dominique
(De Villepin).
Ainsi, jusau’au 29 mai 2005, tous ces braves socialistes
et UMP se manifesteront comme les complices de cette Europe des
flics et des patrons, concoctée, dans sa dernière
version constitutionnelie par mon frère mineur Valéry
(qui se dit d’Estaing). Pas complices, finalement, mais certainement
frères et soeurs de lait.
Mes très chers frères. Mes très chères
soeurs. Votre consanguinité est douteuse. Reste l’adoption
collatérale réduite à ce « oui »
qui ne laisse plus qu’un reflet de l’idéal de
mes frères et soeurs acoquinés avec l’UMP.
Ma mémoire de frère ainé ne fait pas défaut,
je me souviens d’un mouvement prôné par les quart-de-frères
socialistes - c’était sous Guy mollet, en 1947. il
s’agissait du MSEUD (Mouvement pour une Europe socialiste
et démocratique). Rassurez-vous, frères et soeurs,
c’était pour rire. Rapidement, nos frères sodalistes
se rallieront à n’importe quelle Europe.
Ségolène, ma soeur, tes nuits ne sont-elles pas agitées
de cauchemars à la vue de cette photo, montrant côte
à côte ton bon Français et leur méchant
Nicolas ? Qui pourrait réellement se réjouir de ce
cliché qui ressemble bien plus à un dérapage
politique qu’à une bonne plaisanterie ? Même
ma soeur Dominique (Voynet), pour qui j’ai éprouvé
tant d’affection, et qui s’est ralliée à
ce « oui » de raison, a paru gênée en contemplant
cette photo qui n’est pas seulement bouffonne.
Cette farce ne prête pas à rire. Elle annonce la volonté
de mon frère François d’envisaqer l’union
sacrée avec mon frère franciscain (Bayrou) et peut-être
même le sinistre frère Nicolas, au-delà de ce
référendum fédérateur. A ce niveau,
il ne s’agirait plus seulement de clownerie récupératrice
(qui espère récupérer l’autre ?) mais
eu retour aux vieilles turpitudes de ce Parti socialiste qui ne
peut se résoudre à être de gauche. Avec au premier
rang des bateleurs mes frères Dominique (Strauss Kahn) et
Jack (Lang).
Ségolène, ma soeur, comme tu dois souffrir dans ta
résignation à voir ton François faire le pitre
pour mieux tromper son monde. Hélas, il n’y a pas de
remèdes. Mes frères socialistes ne peuvent changer
de nature, et restent ce qu’ils sont, par tradition, depuis
un siècle : des caricatures de révolutionnaires. ll
n’est plus question de rire de ces errements car nous sommes
plutôt dans la trivialité.
Ma très chère soeur Ségolène, toi et
ton François, avec tous vos frères et soeurs en «
socialisme », vous êtes sur la bonne voie. Le 29 mai
au soir, vous pourrez vous réjouir ou pleurer ensemble avec
votre frère en « oui », Jacques (Chirac) et sa
Bernedette confite en dévotion. Vous aurez peut-étre
l’occasion d’exhaler collectivement un somptueux orgasme
référendaire : « Oh oui, oh oui, oh oui... encore.
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