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Un nouveau journal ? Zone des tempêtes
Dits Ecrits Tome II Texte n°121

«Un nouveau journal ?», Zone des tempêtes, no 2, mai-juin 1973, p. 3.

Dits Ecrits Tome II Texte n°121


Rédigé ou simplement accepté par M. Foucault, cet éditorial marque la prise de direction purement nominale, par M. Foucault, du journal tiers-mondiste "Zone des tempêtes". À l'époque, en effet, presque tous les journaux d'extrême gauche ont à leur tête ou Sartre, ou Beauvoir, ou Foucault, pour les protéger de la répression politique. C'est Ahmed Baba Miské, enseignant au centre universitaire de Vincennes et futur porte-parole du Front Polisario, qui avait demandé à M. Foucault d'assurer cette fonction et qui était le directeur réel du journal.


Non, un nouveau titre, simplement.

Une équipe qu'on essaie de bâillonner, mais qui refuse de se taire. Après avoir étranglé l'ancien Africasia, la «justice» a, une fois de plus, servi d'instrument politique de répression au pouvoir exécutif en interdisant le titre Nouvel Africasia, sous un prétexte juridique aberrant.

Sur les mobiles politiques de la saisie et les arguties juridiques qui prétendaient les masquer, nous nous sommes expliqués en détail dans le numéro spécial Zone des tempêtes.

Rappelons simplement que cette nouvelle et grave atteinte à la liberté d'expression visait à empêcher la diffusion d'un journal qui osait appeler l'impérialisme français par son nom...

Et qui continue. Qui est décidé à continuer la lutte sur la base des objectifs politiques définis dans le manifeste du Nouvel Africasia numéro 1 et dans l'appel du Comité de défense français où on lisait notamment :

«...aider à la constitution d'un front de lutte réunissant des Français décidés à ne plus laisser commettre des crimes en leur nom, et des Africains, Arabes, etc., décidés à lutter pour se libérer du nouveau colonialisme...» ;

«...Nous avons le droit de savoir. Et nous pensons que notre lutte contre l'impérialisme en général, contre l'exploitation et la misère n'a de sens que si nous balayons d'abord devant notre porte, si nous luttons pour faire cesser l'exploitation des peuples africains et autres par notre propre gouvernement, en notre nom.

» Nous avons le devoir de lutter pour arrêter cette exploitation, apportant ainsi un soutien, hélas ! cruellement insuffisant jusqu'ici, à la lutte des peuples des néocolonies, à celle des travailleurs immigrés, ces nouveaux esclaves scandaleusement exploités chez nous.»

Pour atteindre ces objectifs, pour résister victorieusement aux pressions, pour faire de Zone des tempêtes l'expression authentique et efficace d'un courant anti-impérialiste conséquent, nous comptons avant tout sur le soutien actif des lecteurs-militants de tous les continents.