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«...ils ont déclaré...
sur le pacifisme, sa nature, ses dangers, ses illusions »,
Géopolitique, Revue de l’Institut international de
géopolitique, no 4: Un colloque international de l'I.I.G.
Guerre et paix: quelle guerre ? quelle paix ?, automne 1983, p. 76.
Dits Ecrits tome IV texte n°337
L’Institut international de géopolitique (I.I.G.)
a été créé par Marie-France Garaud,
conseiller de Georges Pompidou de 1967 à 1974, candidate
à la présidence de la République en 1981. Fille
de notables de Poitiers, comme M. Foucault, son antisoviétisme
l'avait rapprochée, dans les années quatre-vingt,
d'André Glucksmann, de Bernard Kouchner et d'Yves Montand,
avec lesquels le philosophe la rencontra.
Bien que suspectant les mouvements pacifistes d'être soutenus,
comme les mouvements terroristes en Europe, par l'U.R.S.S., M. Foucault
refusa de participer au colloque sur «Les vulnérabilités
des démocraties face au totalitarisme», organisé
par l'I.I.G., à Paris, les 3 et 4 juin 1983. Il y passa cependant
quelques instants, et ses propos furent saisis au vol par un journaliste.
Tout comme la notion de paix au singulier me paraît une notion
douteuse, il me semble que la notion même de pacifisme doit
être réexaminée de ce point de vue.
Le pacifisme
pour quelle paix ? Le pacifisme par rapport à quelle paix
ou par rapport à quelle guerre cachée par la paix
qui a été décrétée ?
Ce sont des réflexions qui me viennent à l'esprit
et il me semble que, du point de vue de l'exploration de ce qu'il
y a sous ce singulier tyrannique, despotique et aveugle de la paix,
il faudrait faire un certain nombre d'investigations.
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