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Prisons et révoltes dans les prisons
Michel Foucault
Dits Ecrits Tome II texte n°125

«Gefängnisse und Gefängnisrevolten» («Prisons et révoltes dans les prisons» ; entretien avec B. Morawe ; trad J Chavy), Dokumente : Zeitschrift für übernationale Zusammenarbeit, 29e année, no 2, juin 1973, pp 133-137.

Dits Ecrits Tome II texte n°125


- Ce sont d'abord les révoltes de prisonniers dans de nombreux pénitenciers français, à Aix, à Clairvaux, aux Baumettes, à Poissy, à Lyon et à Toul, qui ont attiré l'attention de l'opinion publique sur ce qui se passe derrière les grilles et les murs de béton. Ces révoltes qui font les gros titres de la presse en France, depuis 1971, ont pris des formes différentes : émeutes, actes de désespoir, de résistance collective, mouvements de protestation avec des revendications concrètes. D'après vous, en quoi réside la signification de cette révolution ? S'agit-il effectivement d'un phénomène nouveau ?

- Il faut d'abord se rappeler ceci : dans toutes les révolutions politiques du XIXe siècle - 1830, 1848 et 1870 -, il était de tradition : soit qu'il y ait des révoltes à l'intérieur des prisons, et que les détenus se solidarisent avec le mouvement révolutionnaire qui se déroulait à l'extérieur, soit que les révolutionnaires aillent vers les prisons pour en ouvrir de force les portes et libérer les détenus. Ce fut une constante au XIXe siècle. À l'inverse, au XXe siècle, en raison d'une série de processus sociaux, par exemple la rupture entre le prolétariat politiquement et syndicalement organisé et le Lumpenproletariat, les mouvements politiques n'ont plus été associés aux mouvements dans les prisons. Même si les journaux n'ont pratiquement jamais parlé de révoltes dans les prisons, donnant ainsi l'impression que pendant soixante et onze ans le calme y avait régné, cela ne correspondait nullement à la réalité. Cette période aussi a connu des révoltes dans les prisons ; il y a eu des mouvements de protestation à l'intérieur du système pénitentiaire, réprimés souvent de façon violente et sanglante, comme en 1967 à la Santé. Seulement ce n'est pas connu. Une question se pose donc : comment est réapparue cette liaison entre le mouvement politique à l'extérieur des prisons et la politisation d'un mouvement à l'intérieur de celles-ci ? Plusieurs facteurs ont joué : tout d'abord, la présence d'un grand nombre de détenus algériens, pendant la guerre d'Algérie. Ils étaient des milliers et se sont battus pour faire reconnaître leur statut de politiques ; par le moyen de la résistance passive, du refus d'obéissance, ils sont parvenus à montrer qu'il était possible de contraindre la direction des prisons à reculer. C'était déjà quelque chose de très important. Ensuite, il y a eu les prisonniers politiques d'après Mai 1968, des maoïstes pour l'essentiel. Il y eut enfin un troisième facteur important ; après la fondation du Groupe d'information sur les prisons, les détenus ont su qu'il y avait à l'extérieur un mouvement qui s'intéressait à leur sort, un mouvement qui n'était pas simplement un mouvement de philanthropie chrétienne ou laïque, mais un mouvement de contestation politique de la prison. Cette succession de phénomènes - politisation à l'intérieur des prisons grâce aux maoïstes et, auparavant, aux Algériens, et politisation du problème de la prison à l'extérieur - a cristallisé une certaine situation. À la suite de la campagne menée par le G.I.P., le gouvernement a, pour la première fois dans l'histoire, accordé aux détenus le droit de lire les quotidiens, journaux qui, jusqu'en juillet 1971, n'étaient pas autorisés à pénétrer dans les prisons. Donc, en juillet 1971, on permet aux détenus de lire les journaux. En septembre 1971, ils apprennent la révolte d'Attica ; ils s'aperçoivent que les problèmes qui sont les leurs et dont ils se rendent compte qu'ils sont de nature politique, et pour lesquels ils sont soutenus de l'extérieur, que ces problèmes existent dans le monde entier. La secousse a été forte et la prise de conscience de la dimension et de la signification politiques du problème a été vive à ce moment-là. Or, au cours de la quinzaine suivante, deux détenus de Clairvaux, l'une des prisons françaises les plus sévères, ont fait une tentative d'évasion en prenant deux otages : un gardien de prison et une infirmière. Pendant cette tentative, ils ont tué leurs otages. En fait, on sait aujourd'hui que, si cette prise d'otages n'a évidemment pas été organisée par l'Administration, celle-ci l'a facilitée, et disons qu'en tout cas elle a été tolérée par une Administration qui était au courant que quelque chose se tramait, même si elle ne savait pas de quoi il s'agissait. Afin de mater ce mouvement croissant d'agitation, qui était déjà politique, l'Administration a laissé faire les deux jeunes gars. Ce qui a finalement abouti au drame. Immédiatement après, les autorités pénitentitaires, le gouvernement et plusieurs journaux ont entamé une campagne pour dire : «Vous voyez bien ce que sont les détenus.» À ce moment précis, un changement très important s'est produit dans les prisons françaises : les détenus ont pris conscience que les moyens de lutte individuels ou semi-individuels - une évasion à deux, à trois, ou plus - n'étaient pas le bon moyen et que si le mouvement des détenus voulait parvenir à une dimension politique, il devait, premièrement, être un mouvement réellement collectif qui comprendrait une prison tout entière et, deuxièmement, en appeler à l'opinion publique qui, les détenus le savaient, commençait à s'intéresser au problème. Cela a conduit à une forme de révolte totalement différente. En décembre 1971, donc deux mois après Clairvaux, deux mois et demi après Attica, quatre mois après l'autorisation des journaux, un an après la fondation du G.I.P., une révolte a éclaté à Toul, comme on n'en avait plus connue depuis le XIXe siècle : une prison entière se révolte, les prisonniers montent sur les toits, ils jettent des tracts, déploient des banderoles, font des appels au mégaphone et expliquent ce qu'ils veulent.

- Quelles revendications les prisonniers ont-ils exprimées ? Et peut-on vraiment dire que leur révolte était l'expression d'une conscience politique ? Je pose la question, parce que vous parlez explicitement de «mouvement politique».

- Tout d'abord, il faut distinguer la forme politique ou non politique d'une action. Je dirais qu'une évasion à deux, après prise d'otages, même s'il s'agit de prisonniers politiques, ou qui ont une conscience politique, est une forme d'action qui n'est pas politique. En revanche, il s'agit d'une forme politique quand ceux qui, par exemple, posent les revendications suivantes : meilleure nourriture, chauffage, ne pas être condamné à des peines absurdes pour des broutilles, donc, des revendications qui sont du domaine de leur intérêt immédiat, les posent d'une façon collective, en s'appuyant sur l'opinion publique, en s'adressant non pas à leurs supérieurs, aux directeurs de prison, mais au pouvoir lui-même, au gouvernement, au parti au pouvoir. Dès ce moment, leur action a une forme politique. Peut-être allez-vous dire que cela n'est pas encore un contenu politique. Mais, n'est-ce pas précisément ce qui caractérise les mouvements politiques actuels : la découverte que les choses les plus quotidiennes - la façon de manger, de se nourrir, les rapports entre un ouvrier et son patron, la façon d'aimer, la manière dont la sexualité est réprimée, les contraintes familiales, l'interdiction de l'avortement - sont politiques ? En tout cas, en faire l'objet d'une action politique, c'est en cela que consiste la politique aujourd'hui. Par conséquent, le caractère politique ou non d'une action n'est plus déterminé par le seul but de cette action, mais par la forme, la manière dont objets, problèmes, inquiétudes et souffrances que la tradition politique européenne du XIXe siècle avait bannis comme indignes de l'action politique sont politisés. On n'osait pas parler de sexualité. Depuis le XIXe siècle, on ne parlait guère de la nourriture des détenus comme problème politique sérieux.

- Dans les enquêtes du Groupe d'information sur les prisons, vous vous êtes occupé concrètement des conditions de détention et du système d'exécution des peines, en France. À quels faits vous êtes-vous heurté ? Quel était le but que le Groupe s'était proposé dans ces enquêtes ?

- La plupart de ces faits, c'est certain, étaient déjà connus : conditions matérielles absolument déplorables ; travail pénitentiaire qui était de l'ordre de l'exploitation la plus éhontée, de l'esclavage ; soins médicaux inexistants ; coups et violences de la part des gardiens ; existence d'un tribunal arbitraire dont le seul juge est le directeur de la prison et qui inflige des punitions supplémentaires aux détenus. Ces faits, après tout, étaient connus, et nous aurions pu les réunir avec quelques renseignements glanés à droite et à gauche, en nous aidant de quelques «traîtres» appartenant à l'administration pénitentiaire. Mais, pour nous, l'essentiel était que ces informations fussent communiquées à l'opinion publique par les prisonniers eux-mêmes. Nous ne sommes donc pas passés par les autorités pénitentiaires, nous ne leur avons pas posé de questions, pas même aux médecins des prisons ni aux travailleurs sociaux qui exercent dans les prisons. Nous avons fait passer illégalement des questionnaires à l'intérieur des prisons, ils nous ont été retournés de la même façon, si bien que dans nos brochures ce sont les prisonniers eux-mêmes qui ont pris la parole et révélé les faits. C'était important, parce que ces faits n'étaient connus que dans des milieux restreints, que l'opinion publique a entendu la voix des détenus, et que les détenus ont su que c'étaient eux-mêmes qui parlaient. Et il s'est produit quelque chose d'extraordinaire, ou du moins que quelques-uns ont tenu pour tel : le ministère de la Justice n'a pas pu démentir le moindre de ces faits. Les prisonniers ont donc dit absolument et entièrement la vérité.

- Les faits publiés dans les brochures du Groupe -locaux pourris, sévices sadiques, mépris répété des prescriptions médicales, châtiments illicites avec, ensuite, administration de tranquillisants, etc. -sont en opposition choquante avec les intentions du législateur français, qui formulait, dès 1945, dans la réforme du droit Pénitentiaire : «La peine de privation de liberté a pour but essentiel l’amélioration et la réinsertion du condamné.» Êtes-vous d'accord avec cette conception ? Et pourquoi, à votre avis, n'a-t-elle pas été réalisée jusqu'à présent ?

- Cette phrase, que les magistrats français citent à présent avec tant de déférence, a été formulée dans les mêmes termes il y a plus de cent cinquante ans. Quand on a mis en place les prisons, c'était pour en faire des instruments de réforme. Cela a échoué. On s'était imaginé que l'enfermement, la rupture avec le milieu, la solitude, la réflexion, le travail obligatoire, la surveillance continuelle, les exhortations morales et religieuses conduiraient les condamnés à s'amender. Cent cinquante ans d'échec ne donnent pas au système pénitentiaire un titre pour demander qu'on lui fasse encore confiance. Cette phrase a été trop souvent répétée pour qu'on lui accorde encore le moindre crédit.

- C'est votre réponse ?

- Oui, absolument.

- Alors, permettez-moi de préciser ma question : est-il souhaitable de réformer le système Pénitentiaire actuel pour alléger les conditions de détention ? Ou bien est-il nécessaire de rompre avec toutes les idées traditionnelles sur le droit pénal, l'application des peines, etc. ?

- Le système pénitentiaire, c'est-à-dire le système qui consiste à enfermer des gens, sous une surveillance spéciale, dans des établissements clos, jusqu'à ce qu'ils se soient amendés - c'est du moins ce qu'on suppose -, a totalement échoué. Ce système fait partie d'un système plus vaste et plus complexe qui est, si vous voulez, le système punitif : les enfants sont punis, les écoliers sont punis, les ouvriers sont punis, les soldats sont punis. Enfin, on est puni pendant toute sa vie. Et on l'est pour un certain nombre de choses, qui ne sont plus les mêmes qu'au XIXe siècle. On vit dans un système punitif. C'est cela qu'il faut mettre en question. La prison, en elle-même, n'est qu'une partie du système pénal, et le système pénal n'est qu'une partie du système punitif. Cela ne servirait à rien de réformer le système pénitentiaire sans réformer le système pénal et la législation pénale. Mais il faut bien que la législation ait à peu près cette forme, s'il est vrai que la stabilité de la société capitaliste repose sur tout ce réseau de pression punitive qui s'exerce sur les individus.

- II faudrait donc changer tout le système ?

- On a le système pénal que l'on mérite. Il y a une analyse, dite marxiste, un peu facile, qui consiste à mettre tout cela sur le compte des superstructures. À ce niveau, on peut toujours imaginer des aménagements et des modifications. Mais, en fait, je ne crois pas que le système pénal fasse partie des superstructures. En réalité, c'est un système de pouvoir qui pénètre profondément dans la vie des individus et qui porte sur leur rapport à l'appareil de production. Dans cette mesure, il ne s'agit pas du tout d'une superstructure. Pour que les individus soient une force de travail disponible pour l'appareil de production, il faut un système de contraintes, de coercition et de punition, un système pénal et un système pénitentiaire. Ce n'en sont que des expressions.

- Peut-on le prouver historiquement ?

M. Foucault : Il y a eu depuis le début du XIXe siècle, toute une série d'institutions qui ont fonctionné sur le même modèle, qui obéissaient aux mêmes règles, et dont la première description, presque délirante, se trouve dans le célèbre Panopticon de Bentham : institutions de surveillance où les individus étaient fixés, soit à un appareil de production, une machine, un métier, un atelier, une usine, soit à un appareil scolaire, soit à un appareil punitif, correctif ou sanitaire. Ils étaient fixés à cet appareil, contraints d'obéir à un certain nombre de règles d'existence, qui encadraient toute leur vie -et cela, sous la surveillance d'un certain nombre de gens, de cadres (contremaîtres, infirmiers, gardiens de prison) qui disposaient de moyens de punir consistant en amendes dans les usines, en corrections physiques ou morales dans les écoles et les asiles et, dans les prisons, en un certain nombre de peines violentes et essentiellement physiques. Hôpitaux, asiles, orphelinats, collèges, maisons d'éducation, usines, ateliers avec leur discipline et, finalement, prisons, tout cela fait partie d'une espèce de grande forme sociale du pouvoir qui a été mis en place au début du XIXe siècle, et qui a sans doute été l'une des conditions du fonctionnement de la société industrielle, si vous voulez capitaliste. Pour que l'homme transforme son corps, son existence et son temps en force de travail, et la mette à la disposition de l'appareil de production que le capitalisme cherchait à faire fonctionner, il a fallu tout un appareil de contraintes ; et il me semble que toutes ces contraintes qui prennent l'homme depuis la crèche et l'école, le conduisent à l'asile de vieillards en passant par la caserne, tout en le menaçant - «Ou bien tu vas à l'usine, ou bien tu échoues en prison ou à l'asile d'aliénés!» - de la prison ou de l'hôpital psychiatrique relèvent d'un même système de pouvoir. Dans la plupart des autres domaines, ces institutions se sont assouplies, mais leur fonction est restée la même. Les gens ne sont plus aujourd'hui encadrés par la misère, mais par la consommation. Comme au XIXe siècle, même si c'est sur un autre mode, ils sont toujours pris dans un système de crédit qui les oblige (s'ils se sont acheté une maison, des meubles...) à travailler à longueur de journée, à faire des heures supplémentaires, à rester branchés. La télévision offre ses images comme des objets de consommation et empêche les gens de faire ce que l'on craignait déjà tant au XIXe siècle, c'est-à-dire aller dans des bistrots où se tenaient des réunions politiques, où les regroupements partiels, locaux, régionaux de la classe ouvrière risquaient de produire un mouvement politique, peut-être la possibilité de renverser tout ce système.

- Vous avez dit que les autres institutions se sont assouplies. Et les prisons ?

- Les prisons sont anachroniques et sont pourtant profondément liées au système. En France, du moins, elles ne se sont pas assouplies, à la différence de la Suède ou des Pays-Bas, mais dans ces pays leurs fonctions sont absolument cohérentes avec les fonctions assurées non plus par les vieux collèges ou par les hôpitaux psychiatriques dans leur ancienne forme, mais par des institutions relativement souples, ce que l'on appelle, en France, la «psychiatrie de secteur», la psychiatrie ouverte, le contrôle médical, la surveillance psychologique et psychiatrique auxquels la population est exposée d'une manière diffuse. Il s'agit toujours de la même fonction. La prison est cohérente avec le système, sauf que le système pénal n'a pas encore trouvé ces formes insidieuses et souples que la pédagogie, la psychiatrie, la discipline générale de la société ont trouvées.

- Une dernière question pour conclure : peut-on imaginer une société sans prisons ?

- La réponse est facile : il y a eu, en effet, des sociétés sans prisons ; il n'y a pas si longtemps. Comme punition, la prison est une invention du début du XIXe siècle. Si vous regardez les textes des premiers pénalistes du XIXe siècle, vous constaterez qu'ils commencent toujours leur chapitre sur les prisons en disant : «La prison est une peine nouvelle qui était encore inconnue au siècle dernier.» Et le président de l'un des premiers congrès pénitentiaires internationaux, congrès qui, si ma mémoire est bonne, eut lieu à Bruxelles, en 1847, disait : «Je suis bien vieux et je me souviens encore du temps où l'on ne punissait pas les gens par la prison, mais où l'Europe était couverte de gibets, de carcans et d'échafauds divers, où l'on voyait des gens mutilés qui avaient perdu une oreille, deux pouces ou un oeil. C'étaient ça les condamnés *.» Il évoquait ce paysage, à la fois visible et bariolé de la punition, et il ajouta : «Maintenant, tout cela est enfermé derrière les murs monotones de la prison.» Les gens de cette époque ont eu parfaitement conscience qu'une peine absolument nouvelle était née. Vous voulez me faire décrire une société utopique où il n'y aurait pas de prison. Le problème est de savoir si l'on peut imaginer une société dans laquelle l'application des règles serait contrôlée par les groupes eux-mêmes. C'est toute la question du pouvoir politique, le problème de la hiérarchie, de l'autorité, de l'État et des appareils d'État. C'est seulement quand on aura débroussaillé cette immense question que finalement on pourra dire : oui, on doit pouvoir punir de cette manière, ou il est tout à fait inutile de punir, ou encore à cette conduite irrégulière la société doit donner telle réponse.

* Discours d'ouverture du IIe Congrès pénitentiaire international (20-23 septembre 1847, Bruxelles) prononcé par le président, M Van Meenen, président à la Cour de cassation de Bruxelles, in Débats du Congrès Pénitentiaire de Bruxelles, Bruxelles, Deltombe, 1847, p. 20.