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Origine : http://nantes.indymedia.org/article.php3?id_article=4253
samedi 13 novembre 2004
LE GLOUBIBOULGA, C'EST DÉGUELASSE...
Les barres chocolatées Nestlé aussi ! (tract trouvé
à l'entrée d'une "gloubiboulganight")
À qui profite ta nostalgie, bienheureux adepte de la bêtitude
volontaire et de l'infantilisme télévisuel ?
Au groupe Nestlé, numéro1 mondial de l'agroalimentaire,
généreux partenaire publicitaire de cette trop cool
soirée avec un max de gloubiboulgasurprises. Avant de t'
empiffrer avec les indigestes barres chocolatées que l'on
va te distribuer, écoute donc cette chouette histoire :
« Il était une fois un ogre nommé Nestlé
qui poursuivait une politique de " rationalisation " à
l'échelle planétaire, c'est-à-dire un carnage
en matière d'emploi : fermeture ou vente de 68 usines en
Europe entre 1999 et 2003. Dans le même temps, en 2004, les
actionnaires de l'ogre dont le palais était à Vevey,
avenue Nestlé, Suisse, annonçaient pour le seul premier
semestre 1,8 milliard d'euros de bénéfices (pour un
chiffre d'affaires dépassant les 30 milliards).
Par son chiffre d'affaires, l'ogre Nestlé pesait davantage
que le budget des Etats où il s'installait. Lors des cinq
dernières années, l'ogre avait englouti tout ce qui
touchait au cacao, à la tomate et aux produits surgelés
pour s'installer dans les pays à main d'œuvre sous -payée
d'Asie et d'Amérique du Sud, satisfaisant mieux sa voracité.
L'ogre avaleur d'emplois industriels rôdait en Europe, mais
aussi aux États-Unis (où la moitié des 70 usines
de l'ogre Nestlé avaient été englouties ces
trois dernières années) .
Insatiable, il voulait dévorer à Marseille une usine
de chocolat et de café qui faisait vivre huit cents familles.
Cette « stratégie centralisée » aux effets
gloutons mondialisés - de Corée en Russie, en passant
par le Brésil - se résumait en cinq piliers : chantage
aux délocalisations, précarisation de l'emploi, licenciement
des syndicalistes, interdiction de la grève, sous-traitance.
Mais les crimes de l'ogre de l'agroalimentaire ne se limitaient
pas au cannibalisme économique.
Peter Brabeck, PDG de l'ogre, avait dirigé Nestlé
au Chili sous le régime de Pinochet. Il avait pu s'inspirer
de ses méthodes(1). En Colombie, par exemple, l'ogre Nestlé
avait fait 3,5 milliards de dollars de bénéfices en
dix ans alors que la pauvreté s'était étendue
et que la consommation s'était écroulée. Comment
? En grignotant méthodiquement les coûts du travail.
Et les gêneurs étaient éliminés : l'assassinat
d'un dirigeant syndical, le meurtre manqué d'un autre, puis
le licenciement de quinze responsables en témoignaient. L'armée
colombienne, auxiliaire d'un régime dictatorial , y alla
de son coup de fusil en « reprenant » une fabrique occupée
par ses travailleurs. La terreur antisyndicale ne s'était
plus arrêtée depuis lors. Selon Sinaltrainal (2), une
dizaine de travailleurs des filiales de l'ogre Nestlé avait
connu des morts violentes inexpliquées…"
Avec Nestlé, c'est tous les jours le printemps.
Peut-être cela te paraît-il insignifiant en face du
merveilleux spectacle qui t'attend ? Voici venu le temps de Casimir,
Dorothée ou Goldorak ; en vis-à-vis, que pèsent
d'obscurs travailleurs, syndicalistes - et Colombiens ! ? Depuis
ta plus tendre enfance, les professionnels de la publicité,
du marketing et du divertissement télévisé,
ont parfait leur technique afin que tu deviennes un parfait imbécile.
Si tu débourses des ronds pour cette nuit riche en lipides
et en glucides, ils pourraient se frotter les mains et s'écrier
: « fois-çi, bingo ! , nous avons réussi ! »...
(1)selon Hans Schäppi, du syndicat suisse SIB (2)Syndicat colombien
Vous désirez en savoir plus sur Nestlé et le travail
des enfants esclaves, la surmortalité des enfants élevés
au biberon contenant de la poudre de lait Nestlé, ainsi que
sur l'attitude ambiguë de Nestlé concernant les OGM
?
Consultez ce site : http://www.globalexchange.org/
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